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00:00Daniel Russo d'ailleurs entendait les résultats de football, je me demande lorsqu'on est acteur de théâtre si on ne suit pas les résultats de football avec une forme de défiance
00:08parce que ça peut être une concurrence parfois à 20 heures lorsqu'il y a un match important en l'occurrence du Paris-Saint-Germain et que vous jouez le soir.
00:17Oui, il m'est arrivé une sacrée histoire là-dessus.
00:19C'est-à-dire ?
00:20Je jouais avec Jean-Pierre Cassel et Annie Dupéré au Palais-Royal et puis bon j'avais des entrées puis des sorties et puis à un moment donné il y avait un match à l'équipe de France.
00:31Donc il y avait une télé qui était allumée en bas et donc moi j'allais voir un petit peu le match, on me disait c'est à toi, c'est à toi, donc je remontais, je rentrais sur scène et puis hop,
00:41et à un moment donné je regarde le match et puis il y a un but, on est comme des fous, la France a gagné et tout et d'un seul coup je vois l'assistant Carré qui fait mais c'est à toi, c'est à toi !
00:52Je suis monté comme un fou, je rentre sur scène, le gars me fait vas-y, vas-y, rentre, rentre, je rentre sur scène et là Jean-Pierre Cassel me fait on ne vous attendait plus.
01:01Et j'ai dit excusez-moi mais parce que la France vient de marquer un but, voilà, moi je dis ça comme ça, tous les gars dans le public, ouais ! Oh putain ça a été un truc de fou !
01:12Comme quoi même les spectateurs étaient au courant qu'il y avait le match.
01:15Daniel Russo, que vous connaissez, je regardais effectivement le nombre de pièces, le nombre de films à la télévision mais aussi au cinéma, vous êtes sur scène quasiment depuis 50 ans,
01:27mais vous êtes plutôt fidèle en tout parce que vous disiez en arrivant dans ce studio je vais célébrer ma 50ème Saint-Valentin avec mon épouse.
01:36Voilà, c'est vrai.
01:37Ce qui n'est pas si fréquent non plus dans votre métier.
01:39Ce n'est pas fréquent oui mais c'est un bonheur que j'ai, voilà, c'est ma richesse.
01:45Alors cette nouvelle pièce, on aurait dû aller en Grèce au Théâtre du Gymnase à Paris avec Ariane Séguillon, avec Marie-Ange Casta, avec Benjamin Baffi, je crois que vous êtes un médecin dans cette pièce ?
01:58Gynécologue.
01:59Vous êtes le docteur Rousselot et vous et votre femme ainsi que leurs deux enfants vous devez partir pour la Grèce et qu'est-ce qui va se passer ?
02:08Eh bien on leur prête une maison en Corse mais le truc c'est que le propriétaire de la maison a des problèmes avec le voisinage et donc les voisins vont débarquer dans la baraque, dans la maison et les vacances vont être un petit peu mouvementées quand même, voilà.
02:22Le public vous a identifié depuis longtemps parce que vous êtes plutôt un acteur comique.
02:26Ah mais moi j'adore la comédie, moi c'est la comédie, les gens qui rient et tout, pour moi c'est le truc quoi, sinon ça me manque.
02:35Et c'est ce qui fait que ça marche parce que c'est une banalité sans doute de le dire mais dans ces périodes difficiles, les gens ont envie de sourire.
02:43Mais non mais les gens ont besoin de ça, je me souviens un jour il y a une phrase qui m'a marqué comme ça, je jouais Toc Toc avec Laurent Baffi et bon on s'en moquait pas des Toc hein mais les gens hurlaient de rire, ils hurlaient de rire sur les Toc et je sors, je sors dans la rue et il y a une dame qui me dit
03:00vous savez monsieur Rousseau je vais vous dire une chose, vous m'avez fait rire avec ce qui me fait souffrir, là j'ai dit à Laurent, j'ai dit là on l'a gagné, ça c'est important, bien sûr.
03:11Et le théâtre évidemment est plein tous les soirs pour sourire et hier on parlait de l'intelligence artificielle, de votre métier qui évolue mais il y a quelque chose qui n'évoluera sans doute pas, c'est ce rapport magique d'un soir au théâtre entre le public et vous.
03:29Le théâtre vivant ça je ne pense pas qu'on puisse changer ça quoi, je veux dire c'est ce qui est important et puis en plus il faut se dire une chose c'est qu'on ne joue jamais de la même manière tous les soirs parce qu'on n'a jamais le même public, donc il faut faire très attention.
03:44C'est les gens comme Jacques Fabry, Michel Roux qui m'ont appris ça en me disant écoute c'est eux qui te donnent le rythme, c'est eux qui décident et c'est vrai, c'est le public qui décide le rythme, c'est le dernier partenaire, on en a besoin.
03:59Quand on répète, on répète, on répète, après on a besoin du dernier partenaire qui lui va d'un seul coup nous donner cette partition parce que c'est une vraie partition musicale aussi une pièce de théâtre.
04:10Et vous avez cité deux comédiens que ma génération connaît particulièrement bien parce qu'on avait grandi avec au théâtre ce soir, c'était Jacques Fabry et Michel Roux, vous avez joué avec Michel Roux ?
04:21Oui bien sûr, j'ai fait une pièce avec lui, dès qu'il y avait un effet qui ne se faisait pas, j'avais son oeil.
04:29Oh les gens en Paris, il me dit les gens en Paris, j'ai dit oui oui je le ferai mieux demain.
04:34Jacques Fabry c'est fou parce que j'étais avec Bernard Giraudot, avec Jacques Villerey, on venait de faire les concours de sortie du conservatoire, on attendait les résultats.
04:46Et c'est là où Jacques Fabry est venu vers nous, c'est Giraudot qui dit attend il y a Fabry qui arrive là, il dit bonjour, il me tend la main, il me dit que vous ayez un prix ou pas, moi je m'en fous je vous engage pour la rentrée.
04:59Il m'a engagé, et là Villerey me fait attend t'es engagé t'as même pas de prix, on sait pas si t'as un prix, t'es engagé pour la saison, c'est extraordinaire.
05:07Et il m'a appris le métier, qu'est-ce qu'il m'a engueulé, qu'est-ce qu'il m'a engueulé.
05:11On sortait de scène, il me disait p'tit con, t'as vu que t'as été trop vite là, là il faut attendre, c'est le public qui décide, tu l'as pas écouté, qu'est-ce qu'il m'a engueulé mais merci.
05:22Il m'a appris le métier, et Michel Roux aussi pareil, bien sûr.
05:25Est-ce que vous avez ce rôle avec les plus jeunes, est-ce que vous les engueulez ?
05:28Non, je me suis trop fait engueuler.
05:32Non mais on en parle, on peut en parler, bien sûr, mais je veux pas les embêter.
05:39Non mais c'est là aussi que la société a changé, parce qu'en fait vous parlez d'une engueulade, comme un joueur de football parlait de son entraîneur il y a 50 ans.
05:48Et aujourd'hui, ou même comme un journaliste parlerait à un jeune journaliste qui arrive.
05:54Si moi je parlais par exemple aux jeunes journalistes comme moi, on m'a parlé, je peux vous dire que ça va mal se passer.
05:58Parce qu'à l'époque on nous parlait en fait durement.
06:00Bien sûr, bien sûr, oui.
06:02Et peut-être était-ce une bonne chose ou pas, je n'en sais rien.
06:04Mais c'est donc intéressant d'entendre ce que vous dites, et plus encore que vous, vous refusiez l'idée d'être rude.
06:12Parce que vous savez au fond que si vous l'étiez, ça passerait mal.
06:16Oui, ça passe pas, bien sûr.
06:18Mais quand même, moi j'aime bien en parler.
06:21Quand un truc n'a pas bien fusionné dans la pièce et tout ça, je suis obligé d'en parler.
06:27Il faut que j'en parle, même si ça peut emmerder certaines personnes, mais je m'en fous.
06:32Et dans ces cas-là, l'autre entend la remarque que vous faites.
06:37Oui, là d'ailleurs, dans la pièce par exemple, à un moment donné avec Michel Ferracci, il y avait un truc,
06:44et je me suis permis de lui dire, je lui dis, si tu n'enchaînes pas les deux phrases, je pense qu'au milieu tu vas voir, ils vont se marrer.
06:51Il s'est arrêté, il m'a fait, ouais c'est vachement bien.
06:54Et donc on le garde, voilà, c'est des choses à garder, ce qu'on dit chaque fois qu'on cherche à faire rire.
07:00Je me souviens avec Michel Roux, il y avait un truc qui m'avait fait rire à la lecture de la pièce,
07:06et je dis à Michel Roux, je dis, c'est drôle Michel, parce qu'il ne rit pas là.
07:10Et il me dit, peut-être parce qu'on le fait mal.
07:13Je lui dis, vous permettez que je cherche ?
07:15Il fait oui, mais il faut m'avertir, pas de surprise.
07:18Il faut m'avertir, je veux pas de surprise.
07:20Je lui dis d'accord, bien sûr.
07:21Et tous les soirs, je lui disais, ça serait peut-être bien, vous ne me regardez pas.
07:24Là vous me regardez, mais ne me regardez pas.
07:26Après le lendemain, j'ai fait, non, c'est mieux de me regarder, mais de prendre un temps.
07:29Et je l'embêtais comme ça.
07:30Et au bout de trois semaines, je l'entends, il me fait, que fait-on ce soir ?
07:34J'étais mal à l'aise.
07:36Et je sais pas pourquoi, je lui dis, c'est peut-être moi, parce que c'est peut-être une question de sonorité.
07:41Je pense qu'on va faire comme au début, Michel, mais je vais inverser mes deux phrases.
07:46Alors il me dit, donc ça veut dire que le mot sur lequel je réponds devient le premier,
07:51donc je réponds au premier mot, c'est ça.
07:54Il faut me le dire.
07:55J'ai dit oui, exactement.
07:56J'inverse simplement deux phrases.
07:58C'est rien, c'est fragile la comédie.
08:01Un effet, boum, mais d'enfer.
08:04Et c'est marrant parce qu'à la fin de cette phrase-là, on montait un escalier tous les deux,
08:09et tous les soirs, il me tapait sur le bide en me disant, t'as fait un bide parce que personne n'a rigolé.
08:13Et là, ce jour-là où il y a vraiment un effet d'enfer, on monte les escaliers,
08:18et je l'entends et il me dit, on garde.
08:21Je retire aussi de ce que vous dites, c'est que vous le vous voyez.
08:24Ah oui.
08:25Ce qui n'est pas neutre.
08:27Ah non, non, moi je vous voyais Michel Roux.
08:29Ça c'est évident, bien sûr.
08:30Immense comédien qui est, hélas, décédé assez jeune, finalement, Michel Roux.
08:35Ah ben, quand même, oui, oui.
08:37Il me semble, il est mort, on va vérifier d'ailleurs avec Géraldine, mais il n'était pas très âgé.
08:41Non, non, non, bien sûr.
08:42Mais c'était quelqu'un qui était très présent.
08:43Alors, c'est vraiment, moi j'adore les comédiens et j'adore vos anecdotes,
08:48je pourrais vous écouter des heures, et notamment la comédie,
08:52parce que c'est une mécanique, Daniel Russo, Ariane Séguillon, Marie-Ange Casta, Benjamin Baffi,
08:57c'est dans, on aurait dû aller en Grèce, c'est au Théâtre du Gymnase à Paris.
09:01Il faut dire l'écorce, il faut dire l'écorce.
09:03Alors, l'écorce.
09:05Michel Ferracci.
09:06Michel Ferracci, donc, je l'ai vu.
09:07Fred Foggy.
09:08Exactement, et...
09:09Voilà, et puis, surtout Clémence Lasalle, qui est ma fille.
09:14Ah ben, et qui est effectivement sur scène avec vous.
09:19Que me dites-vous, monsieur Lafitte ?
09:21Michel Roux est décédé à l'âge de 77 ans.
09:23Oui, il avait 77 ans, ce qui est assez jeune, finalement.
09:26Et c'est marrant parce que, quand on montait Toc Toc avec Laurent Baffi,
09:32j'ai dit, qu'est-ce que tu penses de Michel Roux dans Le Médecin ?
09:35Il me fait, tu rigoles, c'est une idole.
09:37Mais bien sûr.
09:38Il est venu, il a lu la pièce, on a déjeuné avec lui, on était tous les trois,
09:43il nous a fait rire, rire, rire, et il a dit, vous allez faire un malheur avec cette pièce,
09:48mais je ne pourrai pas la jouer, parce que je serai hors France,
09:53et je serai aux Etats-Unis.
09:55Et il nous a fait rire pendant tout ce repas.
09:57Et ce voyage aux Etats-Unis, c'est qu'il était malade, il le savait,
10:01et qu'il est rentré à l'hôpital.
10:03Et cet homme-là, quand on a appris ça avec Laurent,
10:05on l'était comme deux gamins.
10:07C'est-à-dire qu'il nous a fait rire pendant tout un repas,
10:09en sachant qu'il allait partir.
10:11C'est quand même incroyable, quoi.
10:13On s'est retrouvés comme deux gamins, en se disant comment il nous l'a joué, quoi.
10:18C'est incroyable.
10:20Et il est mort, vous voyez, il y a près de 20 ans,
10:22puisqu'il est mort le 2 février 2007.
10:24Donc le temps passe, évidemment.
10:26Ça va trop vite.
10:27Alors, ce que ça demande, et on le dit souvent, la comédie, c'est l'énergie.
10:31Bien sûr, l'énergie, la mécanique.
10:33Parce que cette génération, avant vous, était exceptionnelle dans le boulevard.
10:37C'est-à-dire, il y a des gens comme Jacques Joanneau,
10:40qui n'étaient pas des immenses vedettes, peut-être, du cinéma français,
10:43mais qui étaient des vedettes incroyables.
10:46Et quand on revoit Jacqueline Maillan, bien sûr, plus connue, Michelot,
10:49quand on revoit ces comédiens, Jacques Fabry, que vous avez cités,
10:53l'énergie que ça demande pour faire rire et pour y aller chaque soir,
10:59je me dis qu'il faut être sans doute en forme, Daniel Russo.
11:01Il faut être en forme, ça c'est sûr.
11:03Bien sûr, moi j'en ai rêvé.
11:06Donc, c'était l'Amoureux, Robert l'Amoureux.
11:09Ça a été ma première rencontre, et c'est ce qui m'avait plu d'ailleurs.
11:13C'est la première fois que je l'ai vue sur scène, j'avais jamais été au théâtre de ma vie.
11:16C'est cette énergie, cette folie, cet homme qui virevoltait sur le plateau,
11:20avec 800 personnes qui hurlaient de rire, mais ça m'avait subjugué.
11:24J'ai été, mais c'est là où ça m'a pris, quoi.
11:26D'un seul coup, je me suis dit, moi je veux faire ça.
11:29Voilà, c'était un truc de fou, c'est une soirée qui a bouleversé ma vie.
11:32J'avais invité au théâtre, et ça a bouleversé ma vie.
11:35Et parmi les amis de Conservatoire, une génération tout à fait exceptionnelle, en 1974,
11:41on a cité Nathalie Baye, Jacques Vigré.
11:43Jacques Vigré, vous dites souvent que c'était votre petit frère.
11:46Ah, c'était le parrain de ma fille.
11:49On passait nos vacances ensemble, on préparait la rentrée théâtrale ensemble.
11:53C'était vraiment mon ami, quoi.
11:57Vraiment, il me manque beaucoup, là, vraiment.
11:59Et ce qui est incroyable avec Vigré, c'est que lorsqu'on revoit ses films,
12:05l'émotion est intacte.
12:07C'est-à-dire qu'on ne sait pas comment c'est fait.
12:09On a l'impression qu'il ne joue pas, qu'il l'est, Vigré.
12:12Et moi, je peux vous dire qu'il travaillait énormément, énormément, sur ses rôles,
12:18sur les phrases, sur une pièce, un travail de folie.
12:22C'est pareil que De Funès, quand un jour Mme De Funès m'a invité à boire un café chez elle,
12:28et qu'elle m'a mis les scénarios de Louis sur lesquels il avait travaillé,
12:33et j'ai ouvert ça, c'était une partition musicale.
12:36Tout était noté.
12:38C'était extraordinaire.
12:40Et Vigré, c'est pareil.
12:42Il y en avait un autre aussi qui travaillait beaucoup,
12:44et qui était aussi un grand ami, c'était Bernard Gerodeau.
12:47Il travaillait énormément, Bernard.
12:49Bien sûr, c'est la génération, hein.
12:51Vous avez le sentiment, vous, par exemple, que lorsque vous montez cette pièce,
12:54on aurait dû aller en Grèce, et je rappelle qu'elle est au Théâtre du Gymnase à Paris,
12:57elle se joue jusqu'au 13 avril.
12:59Vous avez le sentiment que vous travaillez beaucoup pour arriver à cette perfection ?
13:03Ah oui, oui, oui, et puis là je suis très heureux parce que c'était avec,
13:05le metteur en scène, c'est Anne Bourgeois, avec qui j'avais déjà travaillé,
13:08et qui vraiment pinaille surtout, quoi.
13:10Moi j'adore ça.
13:12C'est ce qu'on entend depuis tout à l'heure,
13:14combien vous aimez ce métier au point de pinailler, en fait.
13:18Non, vous ne pinaillez pas, le détail n'existe pas.
13:20Mais non, mais c'est très fragile.
13:24Je me souviens avec Bafi, la 700ème de Toc Toc.
13:30La 700ème, j'ai dit, tu vois, Lolo, ils n'ont jamais ri, là.
13:33C'est pas normal.
13:35Alors il me fait, ben attends, il modifie,
13:39mais rien du tout, hein, c'est trois mots, hein,
13:42il modifie, il me dit, essaye comme ça, on va voir,
13:44ça fait un tabac, un des plus gros effets de la pièce.
13:47Il me fait, mais pourquoi on ne l'a pas trouvé avant ?
13:49Ben j'ai dit, attends, on en a trouvé d'autres.
13:51Mais c'est vrai que moi, c'est un travail que je fais tous les jours.
13:54Tous les jours, tous les jours, tous les jours, je travaille sur la pièce.
13:57Et vous êtes un travail d'abord d'artisan,
13:59et c'est vraiment intéressant de vous écouter ce matin.
14:02Vous êtes un professionnel, parce que c'est un métier de professionnel.
14:05Ah ben bien sûr, bien sûr, mais on n'est pas là pour arriver le soir,
14:09faire la même chose tous les soirs.
14:11Non, non, non, non, non, c'est jamais pareil.
14:14On ne joue jamais de la même manière.
14:16Et ça, il faut s'en rendre compte,
14:19c'est ce que je dis toujours tous les soirs.
14:22D'ailleurs, c'est drôle, parce que quand on démarre la pièce,
14:25Ferracci et Descorses, ils me font signe comme ça,
14:29j'ai fait, genre, là, il va falloir y aller ce soir.
14:34Il va falloir avoir un peu plus d'énergie,
14:36parce que là, ça démarre un peu.
14:38Mais tous les soirs, c'est différent.
14:43Et c'est dans un beau théâtre, qui est le Théâtre Gymnase,
14:47qui était le théâtre de Maribel,
14:49alors je ne suis pas sûr que ce nom dise quelque chose
14:51à la jeune génération, Maribel,
14:53mais ce sont des gens qui ont existé dans le théâtre français.
14:56Et puis c'était là où Coluche était,
14:58il y a des ondes, il y a des fantômes.
15:00J'ai sa loge.
15:01Ah oui ?
15:02J'ai sa loge, et il y a un ami qui est venu l'autre fois,
15:05il me dit, tu sais, quand j'étais venu voir Coluche,
15:07il m'avait dit qu'il y avait un fantôme,
15:09dans cette loge.
15:10J'ai dit, ah bon, alors donc j'attends.
15:12Je n'ai pas encore vu le fantôme.
15:15Bon bah écoutez, c'était un bonheur de vous écouter avec nous,
15:19Daniel Russo, et c'est vrai qu'on a une tendresse
15:22pour le métier des comédiens,
15:24et vous écouter parler, j'allais dire cuisine,
15:27aussi c'est passionnant.
15:29On aurait dû aller en Grèce, Théâtre de Gymnase,
15:32avec des fantômes, et c'est à Paris,
15:35c'est jusqu'au 13 avril.
15:36A tout de suite !

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