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00:00Et avec vous et nos chers auditeurs qui attendent avec impatience votre décryptage,
00:06j'avais envie de revenir sur ce qui se joue aujourd'hui à l'Assemblée Nationale.
00:09Gabriel Attal propose une loi pour réformer la justice des mineurs.
00:14Et avant d'en parler, je vous propose d'écouter le député EPR des Hauts-de-Seine.
00:17Il était ce matin sur RTL.
00:19Je propose qu'on soit plus ferme dans la réponse pénale face à un certain nombre d'actes de délinquance,
00:24à des délits, à des crimes qui viennent des mineurs.
00:27Concrètement, ça veut dire qu'on crée une comparution immédiate pour les mineurs qui aujourd'hui n'existent pas.
00:32Aujourd'hui, il y a une excuse de minorité qui est automatique
00:35et le juge peut effectivement la lever dans certains cas en motivant.
00:38Ça arrive dans très peu de cas.
00:39Moi, ce que je propose avec ce texte, c'est d'inverser les choses,
00:43c'est qu'elle ne soit plus automatique à partir de 16 ans et pour des faits particulièrement graves
00:47et que le juge puisse l'appliquer, mais en motivant.
00:50Il faudra de vraies raisons pour considérer qu'un jeune ne doit pas être jugé comme un majeur
00:55quand il est en récidive de plus de 16 ans et qu'on parle de crime.
00:58Un mot, Gilles, sur les propositions de Gabriel Attal ?
01:01Oui, c'est des propositions qui relèvent, à mon sens, du bon sens,
01:04qui, non pas vont renverser la table, mais qui au moins vont durcir la loi.
01:08Et c'est là tout l'objectif, et ça rejoint ce que l'on disait tout à l'heure,
01:12c'est qu'il nous faut aujourd'hui des lois qui soient beaucoup plus répressives,
01:16qui soient beaucoup plus fermes.
01:18Moi, je m'étonne quand même d'un certain déni, et notamment issu de la gauche,
01:21parce que vous disiez juste avant la pub que ce texte divisait.
01:24Oui, la France insoumise a déposé une motion de rejet préalable.
01:27Ils ne divisent pas les Français.
01:29Il suffit de regarder toutes les questions qui sont posées dans cette proposition de loi
01:32sur la comparution immédiate des mineurs,
01:34sur la responsabilisation des parents,
01:36sur le fait d'aider davantage les familles monoparentales,
01:40parce qu'il y a ça aussi.
01:41Les Français partagent ces propositions à près de 70%.
01:44Le RN, d'ailleurs, est plutôt favorable.
01:46Le RN est complètement favorable, la droite est complètement favorable.
01:48Au sein du groupe Renaissance, c'est quasiment une très grande majorité qui est favorable.
01:53Donc, il n'y a plus que la gauche, qui aujourd'hui, dans notre pays, ne représente que 30%,
01:57qui est hostile.
01:58De toute manière, ils seront hostiles à tous les textes qui seront déposés par Gabriel Attal,
02:01sauf si, évidemment, ils proposent la retraite à 52 ans.
02:04Donc, il ne faut pas être étonné.
02:06Il n'y a pas une division, il y a une opposition.
02:09L'opposition de la France insoumise et du Nouveau Front Pékin,
02:11elle est là pour être une opposition.
02:13Ils ont raison, ils sont à l'inverse du Marine Le Pen et du RN,
02:16qui veulent être une opposition dite constructive.
02:18Mais, en tout cas, Gabriel Attal propose des mesures qui, à mon sens,
02:22il les avait défendues quand il était ministre de l'Éducation nationale
02:25et il les avait redéfendues quand il était Premier ministre.
02:28Mais, ce projet de loi a été renversé par la dissolution.
02:32Et donc, c'est devenu une proposition de loi.
02:34Mais, elle est de bonne augure, parce qu'elle va permettre de juger un mineur en 2025,
02:39plus comme on juge un mineur en 1945.
02:42Puisque, c'est ça la vérité.
02:44C'est qu'aujourd'hui, on a une hyper-violence chez les jeunes.
02:47On en discutait tout à l'heure.
02:49Et donc, un mineur ne peut plus être jugé,
02:51comme en 1945, date de l'ordonnance sur la justice des mineurs.
02:54Nathan Devers, sur cette proposition de loi de Gabriel Attal.
02:56Alors, quand je disais tout à l'heure que j'étais pour avoir une analyse froide
03:00de la question de l'insécurité,
03:01c'était pas pour mettre la poussière sous le tapis,
03:03ou pour ne pas en parler.
03:05C'est parce que, je pense que quand on a une analyse froide,
03:07on voit que le problème de l'insécurité en France,
03:09il y en a deux.
03:11Il y a un, toute l'insécurité qui est liée au trafic de drogue,
03:13et qui est vraiment massive.
03:14Et deuxièmement, ce sont des profils,
03:17souvent, de multi-récidivistes,
03:19qui sont extrêmement dangereux,
03:21qui nuisent.
03:22Et la justice française n'empêche pas
03:25le parcours de récidive,
03:27je dirais, quoi qu'elle fasse.
03:28Face à cela, la solution,
03:30consistant à dire,
03:32on va essayer de casser ces parcours-là,
03:34de délinquance ou de criminalité,
03:35à la racine,
03:36c'est-à-dire, dès qu'il commence,
03:38dès que l'engrenage commence à s'activer,
03:39c'est-à-dire, dès le plus jeune âge,
03:41me semble être une solution qui voit,
03:44si vous voulez, un diagnostic important.
03:45Quelle forme ça doit prendre ?
03:47Est-ce que ça doit prendre la forme
03:49d'atténuer l'excuse de responsabilité,
03:51de minorité ?
03:53Est-ce que ça doit prendre la forme
03:54de ce que préconisait Bruno Rotailleau,
03:56de dire, il faut des peines très courtes,
03:58mais efficaces et immédiates,
03:59dès qu'un enfant ou un individu
04:02commet son premier délit grave
04:04ou son premier crime,
04:05on peut voir.
04:06Ce qu'il faut voir aussi, c'est juste une chose,
04:08et c'est là le désaccord que j'aurai avec vous,
04:10la justice, je ne dirai pas que le problème,
04:11c'est qu'elle n'est pas assez répressive.
04:13Parce que ce qu'il faut voir,
04:14c'est que quand elle est répressive aujourd'hui,
04:16notamment quand elle met les gens en prison,
04:18le taux de récidive, je le cite souvent,
04:20mais c'est un chiffre à mon avis central,
04:21il est de 33% dans l'année de la libération
04:24d'un détenu,
04:25et il est de 55%
04:27dans l'année de la libération d'un détenu
04:29quand le détenu a entre 18 et 22 ans.
04:31Ce qui signifie que même
04:33en l'état actuel des choses,
04:34quand la justice est répressive,
04:35quand elle enferme,
04:36elle n'empêche pas
04:37le parcours de multirécidiviste
04:40de se mettre en place.
04:41Alors quelle est la solution ?
04:42Je pense que justement la solution,
04:44elle doit consister à agir avec les deux mains.
04:47Je suis partiellement d'accord avec vous.
04:49La justice doit être plus répressive au début,
04:51plus efficace.
04:52En revanche,
04:53là où je suis en désaccord,
04:54c'est qu'il faut aussi que la justice
04:56se regarde en face sur un point,
04:57c'est qu'elle ne travaille pas
04:59à la réinsertion sociale,
05:01professionnelle,
05:02humaine,
05:03morale en leur sens.
05:04Mais ça ce n'est pas la justice des gens.
05:05Si, c'est pas la justice de faire du social.
05:07C'est le sujet.
05:08C'est pas du social,
05:09la réinsertion sociale,
05:10c'est pas la même chose.
05:11Et on le voit depuis maintenant des semaines,
05:12c'est qu'on a des magistrats,
05:13des juges,
05:14qui jouent contre l'état français,
05:16qui jouent contre les intérêts des français.
05:18Quand on voit cette affaire de l'influenceur d'Oualem,
05:21je suis désolé quand on a quelqu'un
05:23qui menace de tuer et de faire souffrir
05:24tous les opposants du régime algérien.
05:26Quelqu'un qui a un quantum de peine
05:28de 12 ans de prison,
05:29qui a déjà été condamné six fois,
05:31dont deux fois pour trafic de drogue,
05:32et que le juge administratif nous dit
05:34que finalement l'expulsion ne s'est pas bien déroulée,
05:37qu'il doit être libre en France.
05:40Non, je suis désolé.
05:41Là, c'est pas la responsabilité du social
05:44sur la délinquance des mineurs.
05:46C'est aussi, et c'est peut-être là qu'on aura un accord,
05:49c'est le social qui doit primer.
05:50Le problème, c'est qu'on le voit bien,
05:52tous les chiffres qui sont donnés
05:53nous montrent que la surdélinquance des mineurs
05:56est en train d'exploser ces dernières années.
05:58Parce que c'est aussi des personnes
05:59qui ne veulent pas s'intégrer.
06:00Parce qu'en fait, il y a celles
06:01qui sont peut-être entre guillemets sauvables,
06:03à qui on peut donner une aide sociale,
06:05mais il y en a plein quand même
06:06qui refusent définitivement de s'intégrer,
06:07qui refusent d'être aidés.
06:08Je ne dis pas aide sociale,
06:11quand quelqu'un rentre en prison...
06:12Mais pour ça, il faut avoir envie d'être inséré.
06:14Souvent, c'est déjà trop tard.
06:15Envie ou pas, sans faire de psychologie,
06:17il y a à mon avis des mécanismes
06:19qu'il faut mettre en place
06:20pour faire en sorte que quand un individu
06:22sorte de prison,
06:23et bien qu'il soit dans une logique
06:25où son parcours de récidive est cassé.
06:27Vous parliez des magistrats.
06:28Il y a beaucoup de magistrats
06:29qui sont par exemple favorables
06:31à étendre le régime de ce qu'on appelle
06:33la semi-liberté.
06:34Qu'est-ce que c'est ?
06:35C'est un mode de détention
06:36où l'individu dort en prison
06:38et le matin, il sort pour aller travailler.
06:40Et c'est ça la punition qu'on donne
06:42pour certains types de délits.
06:44L'individu va travailler.
06:45Pourquoi on lui dit d'aller travailler ?
06:46Ce n'est pas parce que,
06:47dans une logique de gauchisme laxiste,
06:49de dire à l'individu
06:50qu'il ne faut pas qu'il s'ennuie en prison.
06:52C'est parce qu'on estime
06:53que quand il est puni de cette manière,
06:55et bien quand il sortira
06:56de son régime de semi-liberté,
06:57donc qu'il n'aura plus à dormir en prison,
06:59il aura déjà eu derrière lui
07:006 mois, 1 an, 2 ans,
07:01où il aura travaillé.
07:02Donc il aura moins de chances de récidive.
07:04Vous avez raison d'attendre de dire
07:05que c'est les magistrats
07:06qui en effet plaident,
07:08certains magistrats qui plaident
07:09pour ce genre de choses.
07:10Moi, je vais vous dire,
07:12il faut enfin que le politique
07:13reprenne le pas justement
07:15sur cette magistrature
07:16qui malheureusement,
07:17au vu de l'état du pays,
07:19n'a plus les clés
07:20pour répondre aux attentes des Français.
07:22L'attente sur l'insécurité,
07:24ce n'est pas les magistrats qui vont répondre.
07:25L'attente sur la réinsertion,
07:27les Français, ils considèrent que,
07:29je ne prends pas cet exemple
07:30pour le prendre parce que Nathan vient de l'utiliser,
07:33mais on a une justice
07:35qui est perçue comme laxiste
07:36et comme trop peu répressive.
07:37Donc, ce n'est pas les magistrats
07:39qui vont décider des lois
07:40que l'on va porter.
07:42C'est aux législateurs aujourd'hui
07:43de légiférer.
07:44Et c'est pour cela que cette proposition
07:45de loi de Gabriel Attal,
07:46elle va plutôt dans le bon sens.
07:48Et moi, je peux vous dire,
07:49quand il y a une proposition de loi
07:50qui hérisse les magistrats et les juges,
07:51c'est sans doute qu'elle est super cette loi.
07:53Effectivement.
07:54En tout cas, c'est une priorité
07:55de lutter contre la délinquance
07:56pour Bruno Retailleau.
07:57Bruno Retailleau,
07:58qui ça ne vous a pas échappé,
07:59est candidat à la présidence de LR.
08:02Il l'a annoncé dans un courrier
08:03aux militants ce matin.
08:04Le ministre de l'Intérieur
08:05est-il invité de France Inter ?
08:07Je pense qu'on a besoin,
08:08et je le vois bien,
08:09et pas que moi,
08:10mais on l'a vu aussi dans des résultats
08:13des élections législatives partielles,
08:15municipales.
08:16La droite retrouve des couleurs
08:17et je pense qu'il faut vraiment
08:18refonder un grand parti de droite
08:20qui accepte de s'élargir.
08:21Il y a un goût parce que les Français
08:23viennent vers nous
08:24parce que je pense qu'ils adhèrent
08:25à nos solutions et à nos propositions.
08:27Voilà, Bruno Retailleau
08:28officiellement candidat.
08:31Il a raison d'y aller
08:33puisque c'est le moment.
08:34La droite peut gagner, dit-il.
08:36Je ne sais pas si elle peut gagner,
08:37mais en tout cas la droite
08:38et les représentants de la droite
08:39comme Bruno Retailleau
08:40étaient inconnus,
08:41quasiment inconnus,
08:42des Français il y a six mois.
08:44Il a fait le choix risqué
08:45d'entrer au sein du gouvernement
08:46de Michel Barnier
08:47et puis de rempiler
08:48le gouvernement de François Bayrou.
08:50Et mine de rien,
08:51visiblement ça fonctionne
08:52puisque dans les baromètres
08:53de popularité,
08:54dans les sondages,
08:55Bruno Retailleau
08:56pâtit d'une très très bonne image.
08:58Les Français lui reconnaissent
08:59un volontarisme,
09:00un déterminisme.
09:01Mais moins de 70 députés à l'Assemblée,
09:03moins de 5% à la présidentielle,
09:05ce n'est plus un grand parti.
09:06Bruno Retailleau n'est pas tributaire
09:07du pitot score de Valérie Pécresse
09:09à l'élection présidentielle,
09:11mais en effet il y a du boulot.
09:12C'est la raison pour laquelle
09:13quand bien même il a hésité,
09:14il va se présenter
09:15à la présidence des Républicains.
09:17On verra combien de personnes
09:18vont aller voter.
09:19Ce sera ça le premier renseignement.
09:20On verra aussi
09:21si Laurent Wauquiez y aille.
09:23Il y va parce qu'aujourd'hui...
09:25C'est un micro-mouvement aujourd'hui
09:26les Républicains.
09:27Je ne suis pas bookmaker,
09:28mais il y a peu de chances
09:29que Laurent Wauquiez arrive
09:31à battre Bruno Retailleau
09:32à la présidence des Républicains.
09:33Donc la question...
09:34Est-ce qu'il va y aller ?
09:36Pour la présidence des Républicains,
09:37il n'y ira pas.
09:38Mais en tout cas,
09:39pour la primaire de la droite élussante,
09:40ça, il y aura un vrai sujet.
09:42La question, c'est
09:43est-ce que Bruno Retailleau
09:45va réussir à capitaliser ?
09:46Parce que 6 mois au gouvernement,
09:48c'est très bien.
09:49Des propositions, des mots.
09:51Il va falloir du concret.
09:53Il va falloir que des lois soient votées.
09:55Il va falloir que dans les scores,
09:56par exemple,
09:57les scores sur l'immigration,
09:58sur l'insécurité
09:59qui seront donnés
10:00après le premier semestre,
10:01il va falloir qu'il y ait une amélioration.
10:03Puisque sinon,
10:04on dira que Bruno Retailleau,
10:05il ne pourra pas faire.
10:06Et il y a une dernière chose,
10:07c'est aura-t-il
10:08les moyens de ses ambitions ?
10:10Est-ce que François Bayrou
10:11ne va pas le contenir au gouvernement ?
10:13Pour l'instant,
10:14il a quand même plutôt les mains libres.
10:16Qu'est-ce que ça vous inspire,
10:17cette nouvelle guerre des chefs à droite ?
10:19Je crois que la question,
10:20ce n'est pas tellement la présidence de LR,
10:21c'est la présidence de la République.
10:23Puisque c'est l'étape.
10:25Comme Nicolas Sarkozy
10:26l'avait fait en son temps.
10:27Donc, si on pose la question
10:28sous cet angle,
10:29pour l'instant,
10:30je ne vois pas à quoi serrer LR.
10:32Je le dis très clairement.
10:33Pour une raison simple,
10:34c'est que ce parti...
10:35Pourquoi ?
10:36C'est un micro-mouvement pour vous ?
10:37Ce n'est pas une question de score.
10:38C'est que je crois que ce parti
10:39est en état de mort intellectuelle.
10:40Et qu'on le voit,
10:41il a deux possibilités.
10:43Ou bien reprendre
10:44les idées du Bloc central
10:45en faisant des différences
10:47de virgule ou de pourcentage
10:48dans les mesures, etc.
10:49Ce qu'avait fait en gros
10:50un peu Valérie Pécresse
10:52aux dernières élections.
10:53Ou bien reprendre
10:54les idées d'Éric Zemmour
10:55ou de Marine Le Pen
10:56en les atténuant
10:57avec une différence de degré.
10:58Pourquoi ils sont
10:59dans un entre-deux aujourd'hui ?
11:00Surtout, il s'interdit
11:01de réfléchir
11:02à la grande tradition
11:03qui a été la sienne
11:04avant quand c'était...
11:05L'UMP.
11:06L'UMP, l'URPR et avant.
11:07C'est-à-dire la tradition
11:09de la droite républicaine
11:10qui a eu des penseurs,
11:11qui a eu des intellectuels,
11:12qui ont eu des Raymond Aron,
11:14des Alain Gérard Slama.
11:15Il y en a eu plein.
11:16Et qui avaient une vision
11:18de la France
11:19qui n'était ni susceptible
11:23de se dissoudre
11:24dans le bloc central
11:25parce que c'était absolument pas
11:26la même conception
11:27du libéralisme,
11:28de l'histoire de France,
11:29du projet national
11:31de ce qui constitue une société
11:32et qui n'avait absolument rien à voir
11:34avec le Front National
11:36ou le Rassemblement National
11:37avec cette tradition-là
11:38parce qu'elle érigeait...
11:40Pas seulement parce que
11:41dans les élections
11:42il y avait des digues
11:43et il y avait un refus
11:44de faire la moindre compromission
11:45parce que même sur le plan des idées,
11:46ses idées, son programme, etc.
11:48ne naissaient pas
11:49du même horizon intellectuel
11:50que le Rassemblement National.
11:51Mais est-ce que c'est la bonne incarnation
11:52justement Bruno Retailleau
11:53pour redonner des couleurs
11:54comme il le dit lui-même
11:55à cette droite républicaine ?
11:56Je le dis franchement
11:57sans méchanceté.
11:58Je ne vois pas pour l'instant
11:59d'incarnation,
12:00je ne parle pas tellement de Jean,
12:01mais je ne vois pas tellement
12:02d'incarnation à LR,
12:03de quelqu'un qui dirait
12:04on va reconstruire
12:05intellectuellement,
12:06idéologiquement,
12:07philosophiquement
12:08la nécessité d'un parti
12:09de droite républicaine.
12:10Je vois des gens
12:11qui veulent être président.
12:12C'est sympa de vouloir être président
12:13mais il ne suffit pas de vouloir
12:14pour l'être
12:15et pour que ce soit intéressant.
12:16Et je crois qu'il devrait
12:17arrêter d'être tout le temps
12:19encore une fois
12:20dans cette dictature du présent
12:21de penser systématiquement
12:22à la prochaine élection.
12:23S'arrêter,
12:24faire un vrai travail de réflexion
12:25et revenir avec des idées.
12:27Vous ne pouvez pas faire fi
12:28qu'il y a une élection présidentielle
12:29dans deux ans,
12:30que la Ve République
12:32et particulièrement depuis
12:33plusieurs années
12:34elle ne régit que
12:36par un scrutin
12:37c'est l'élection présidentielle
12:39et que dès lors
12:40que l'élection présidentielle est passée
12:41il n'y a plus que ça qui compte.
12:43Donc le sujet de reconstruire la droite
12:45c'est un sujet qui prendra
12:46du temps.
12:47Je pense que la droite
12:48et notamment Bruno Retailleau
12:49est en train de le faire
12:50en ayant décidé
12:51d'aller au gouvernement.
12:53Parce que moi je peux vous dire
12:54que Laurent Wauquiez
12:55je pense qu'il sent aujourd'hui
12:56les doigts de ne pas être rentré
12:57au gouvernement.
12:58Et la droite,
12:59a priori,
13:00se reconstruira comme ça.
13:01Ils ont démontré depuis six mois
13:04qu'ils étaient capables
13:05de gouverner,
13:06qu'ils étaient de retour aux affaires
13:07parce qu'ils n'étaient plus à faire
13:08depuis 2012
13:09et c'est comme ça
13:10qu'ils se reconstruiront.
13:11Ils n'ont pas le temps
13:12de se poser tous autour d'une table
13:13avec les classiques,
13:14les Gérard Larcher
13:15et tous les juifs du parti
13:16pour nous dire
13:17qu'il faut revenir.
13:18La politique ne permet plus ça, Nathan.
13:22Bruno Retailleau
13:23qui sera d'ailleurs
13:24l'invité exceptionnel
13:25du grand rendez-vous
13:26de Pierre de Villeneuve
13:27ce dimanche
13:28dès 10h
13:29sur Europe 1 et C News.
13:30Beaucoup de questions
13:31à lui poser
13:32à Bruno Retailleau
13:33cette semaine.
13:34Allez, on reste ensemble.
13:35Dans quelques instants
13:36on va revenir sur
13:37le procès de l'attentat
13:38de la basilique de Nice
13:39qui s'est ouverte cette semaine
13:40et l'accusé qui déclare
13:41que c'est légitime
13:42de tuer ceux qui tuent les musulmans.
13:43Et en même temps
13:44le président national antiterroriste
13:45qui lui alerte
13:46d'un retour de la menace djihadiste
13:47en France.
13:48A tout de suite.