Télématin reçoit l'humoriste Maxime Gasteuil à l'occasion de son spectacle au Grand Rex "Retour aux sources".
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00:00Si vous ne l'avez jamais vu ou si vous l'adorez, dans les deux cas, courez l'applaudir au Grand Rex à Paris pour les toutes dernières, dernières, dernières, Monsieur Gascoigne.
00:08C'est le bal de fin d'année, c'est terminé.
00:10Bonjour Maxime, bienvenue.
00:11Je suis très heureux d'être ici. Joyeux anniversaire.
00:14Je vous suis quand même un petit peu, c'est mon parrain de culture, c'est mon parrain artistique.
00:20Merci Maxime. Donc retour aux sources, ça fait combien de temps que vous tournez ce spectacle ?
00:25J'ai joué pendant deux ans ce spectacle et c'est les six dernières, comme vous disiez, au mois de mars, du 6 au 15 mars.
00:31Au Grand Rex à Paris.
00:32Je suis très heureux de jouer dans cette salle et d'amener le public avec moi là-bas, c'est trop beau.
00:36Les fauteuils, c'est du velours, on est bien installés.
00:38Ce qui est bien, c'est que normalement tu t'endors après le spectacle.
00:41C'est du cuir, vous avez compris, c'est du velours.
00:44On ne s'endort pas pendant le spectacle.
00:46Non, après on reste, il y a des plaides, du heurt gris, on reste.
00:50Vous avez fait la tournée des Zénith, des salles de combien ?
00:54C'est entre 5 et 7000 personnes.
00:57Entre 5 et 7000 personnes.
00:59On vous adore parce que j'adore vous râler sur scène.
01:02Et moi j'adore quand vous râlez, ça donne ça, regardez.
01:05On ne prend plus le temps de s'appeler, non plus de communiquer, on communique avec des notes vocales sur WhatsApp.
01:10Mais quelle tristesse.
01:11Eux, ceux qui font ça, c'est mes préférés.
01:15Eux, ils tiennent leur téléphone comme une biscotte, tu vois comme ça.
01:20Alors ils envoient la note vocale et ils écoutent la réponse du copain.
01:22Du coup ils font un va-et-vient bouche à oreille, comme ça, tu vois.
01:25Mais appelez-vous, bordel de merde.
01:28Et en plus ils te respectent pas parce qu'ils écoutent tes réponses en vitesse accélérée 1.5, tes enculés.
01:33Toi t'es au bord du gouffre, t'es en train de lui dire, putain ma meuf m'a largué, je vais me foutre en l'air.
01:37Lui il t'écoute comme ça, je vais me foutre en l'air.
01:45C'est Jérémy Frérot ?
01:46C'est bien ça, c'est bien Jérémy Frérot.
01:48C'est Jérémy Frérot, on est amis et il est venu assurer pas mal de premières parties.
01:53Et là vous étiez sur vos terres, vous étiez à Bordeaux.
01:55Et ce soir-là, il avait ouvert le spectacle, il est resté le regarder, j'étais très touché.
01:59J'imagine que vous ne faites plus jamais de notes vocales sur les groupes.
02:02Dès que je vois des gens qui en font, vraiment je leur fonce dessus à toute vitesse.
02:05T'en avais fait quand même.
02:07J'ai fait des notes vocales, jamais.
02:09Mais au-delà de ça.
02:11J'appuie comme ça et je me mets très loin pour éviter de faire ce mouvement.
02:15Mais vous trouvez qu'au-delà de l'humour et de ce qu'on vient de voir,
02:19vous trouvez qu'effectivement, avec les réseaux sociaux, on communique moins facilement.
02:23Non mais oui, de toute façon, il y a tout ce truc-là.
02:25Mais c'est vrai que moi, c'est ce qui m'avait choqué quand j'étais arrivé à Paris.
02:27Il y a très peu de communication.
02:29Dès qu'on est un petit peu enjoué ou enthousiaste,
02:31les gens ont peur qu'on leur demande de l'argent parce qu'on est en train de faire un numéro d'accordéon.
02:35Sauf pendant les JO.
02:37Oui, c'est pas faux. J'étais pas là, mais on m'a dit que c'était fabuleux.
02:39Tout le monde s'aimait, on s'embrassait dans les rues, c'était merveilleux.
02:41L'ambiance m'a dit que c'était dingue.
02:42Mais ici, il y a une ambiance de fou aussi.
02:44Je suis arrivé, il y a de la charcuterie corse dans tous les couloirs.
02:46Ça, c'est que les vendredis.
02:48Le reste du temps, on est très bien accueillis.
02:50Autant votre premier spectacle, Maxime, racontait les différences entre la vie en région et à Paris.
02:55Là, on est plutôt dans le choc des générations.
02:57Et c'est né du confinement.
02:59Vous êtes retourné chez papa, maman à Saint-Emilion, c'est ça ?
03:01Oui, c'est ça. J'ai été me confiner chez eux, ce qui était très agréable.
03:04Mais j'ai redécouvert ma vie d'adulescent que j'avais quittée.
03:08Les horaires où mes parents dînent à 19h ou 18h50.
03:12C'est très tôt, on est d'accord.
03:13Ils se réveillent à 6h.
03:14Donc, tout le monde doit être réveillé à 6h.
03:15Même si on n'a rien à faire, on est à 6h20.
03:17Et puis, la vie, l'amour qui diffuse.
03:20Parce que ça fait une quarantaine d'années qu'ils sont mariés.
03:22Donc, je suis retourné là-dessus, sur la vision d'un enfant
03:24qui a le privilège d'avoir grandi avec des parents qui lui ont transmis tout ça.
03:28Des parents aimants.
03:29Et vous racontez que pour être sûr que vos colis et vos lettres arrivent bien,
03:33c'est adressé chez vos parents.
03:35Sauf que vos parents ouvrent.
03:37Mon père, quand quelque chose arrive chez lui, c'est à lui.
03:39Et notamment, quand il y a un gros paquet qui arrive au nom de Maxime,
03:43c'est le papa qui l'ouvre et ça donne ça.
03:45On vient d'ouvrir un carton avec ta mère.
03:47Imane, c'est le carton.
03:48Deux doigts, il y a trois planches de skate à l'intérieur.
03:50C'est à ton nom.
03:51Maxime Gasteuil.
03:52Trois planches de skate.
03:53Une, ça suffisait.
03:54Alors, à 35 ans, tu achètes des skateboards.
03:57Là, c'est gravissime.
03:58C'est gravissime.
03:59Puis ta mère me dit qu'apparemment, il n'y a pas les roues.
04:04Et je lui dis, papa, c'est pas des skates pour faire du skate.
04:06C'est trois planches de skate que t'accroches au mur,
04:08qui forment un espèce de tableau, genre une œuvre d'art.
04:10Ça s'appelle un triptyque.
04:12Voilà, voilà, voilà, voilà, oui.
04:16Voilà.
04:17Un criptype, il dit.
04:18Oui.
04:19Je sais pas ce que c'est, un criptype.
04:22Ton fils, il est con comme la lune.
04:26Ils sont drôles, vos parents.
04:27Ah oui, ils sont très, très drôles.
04:28Mon père a fait une partie de promo.
04:31Il pouvait pas rester.
04:32J'aurais adoré vous l'amener.
04:33Mais il est beaucoup plus drôle que moi.
04:34Il peut prendre le contrôle de l'émission.
04:36En plus, il se régale parce qu'il n'a pas de pression.
04:38Non, non, aucune.
04:39Vraiment.
04:40Mon attaché de presse, on dirait qu'il a fait ça toute sa vie.
04:41Il se fait maquiller.
04:42Il est là, il tend les joues.
04:43Il est extraordinaire.
04:44C'est une star chez lui ?
04:45C'est une star chez lui.
04:46C'est vitre ouverte, été comme hiver.
04:48Musique à fond.
04:49Il fait comme ça.
04:50C'est le pape à Saint-Émilien.
04:51Maxime, vous nous confirmez qu'avant d'être humoriste,
04:53vous avez fait tous ces petits boulots-là.
04:55Vendangeur, pompiste, vendeur de vêtements, entre autres.
04:58C'est ça.
04:59J'ai vendu aussi des matériaux de construction.
05:00Parce que mon père est charpentier.
05:01Comme j'étais très mauvais à l'école,
05:02il a réussi à me trouver un stage d'alternance
05:04dans une boîte qui vendait des matériaux.
05:06Et puis, à un moment donné, je lui ai dit,
05:07là, je vais là.
05:08Là, ça y est.
05:09Et puis, j'ai bien fait, je crois.
05:10Oui.
05:11En tout cas, pour ceux qui m'aiment
05:12et qui viennent me voir,
05:13je crois que j'ai bien fait.
05:14Je suis très heureux.
05:15Hier, et vous le disiez, vous avez vu,
05:18vous savez que nous avons fêté
05:19les 40 ans de Télématin.
05:20Et il paraît que vous gardez une tendresse particulière
05:23pour notre émission,
05:25qui a cru en vous,
05:27il y a quelques années, 2019.
05:29Vous vous produisiez dans une petite salle
05:31Le République à Paris.
05:32230 places.
05:34Télématin, vous avez consacré un portrait.
05:37Est-ce que vous vous en souvenez ?
05:38Oui, je me souviens très, très bien.
05:39Et c'était une télé très touchante.
05:41En fait, il a toujours été bienveillant.
05:43Et il aime ça,
05:44parce qu'il m'a apporté énormément.
05:45Il pose de bonnes questions, Damien.
05:46Oui ?
05:47Non, mais il s'intéresse, surtout.
05:48Il vient voir, il est impliqué.
05:49Regardez, on a retrouvé les archives.
05:51Vous avez des images ?
05:52Vous voulez que je chiale, c'est ça ?
05:55Et on a une maladie aussi,
05:56quand on est ivre et qu'on sort de boîte de nuit,
05:57les garçons, on est obligés de rentrer chez nous
05:58avec 2 grammes dans le sang,
05:59avec des panneaux de signalisation.
06:03Ou du mobilier urbain, pour les plus tarés.
06:06Saint-Emilion, sortie de boîte de nuit,
06:07tu croises des gars et des feux rouges.
06:08On s'est régalés.
06:11Si vous me regardez,
06:12merci à tous les téléspectateurs de Télématin
06:14et merci à vous.
06:16Avec plaisir.
06:17On ne se déplace que pour des vedettes
06:19ou confirmées ou sur lesquelles on vit.
06:21En devenir.
06:22Là, on sait que dans 2 ans,
06:23vous ne parlerez même plus,
06:24vous nettoiserez.
06:25On fera une spéciale Télématin Maxime.
06:27Ah yes !
06:28Merci beaucoup Maxime.
06:30C'est mignon parce que...
06:31Vous ne nettoisez pas.
06:32Non, c'est hyper méchant de voir ça.
06:33Et en fait, c'est beau vraiment d'avoir le truc qui est lié,
06:36l'artiste qui est lié à des émissions comme ça
06:39ou à des gens comme cette personne extraordinaire
06:43où ça dure dans le temps.
06:44Moi, c'est ce que je voyais quand j'étais petit.
06:46En télé, vous voyez ces artistes qu'on découvrait
06:48et puis qui revenaient de temps en temps
06:49et on les renvoyait le chemin accompli.
06:51Moi, ce qui m'émeut,
06:52c'est quand je vous ai vus,
06:53il y avait 100 personnes dans la salle.
06:54Maxime, on entend, il y a quelques bravos.
06:56Et là, vous faites des 5 à 7 000 places.
06:58Donc, rêve de gosse réalisé,
06:59c'est une histoire incroyable.
07:00Vous avez eu l'œil.
07:01Non, ben non.
07:02S'asseoir dans la salle, c'était évident.
07:03Il fallait vraiment être aveugle
07:04pour ne pas se rendre compte.
07:05Il y avait moins de spectateurs
07:06et il y avait moins de kilos aussi, apparemment.
07:12Maxime, Saint-Emilion, confinement,
07:14papa, maman, forcément.
07:15Oui, j'ai fait une couvade.
07:18Il y avait un beau pull.
07:19Il est très beau votre petit.
07:20Bon, on va marquer une petite pause.
07:21Benoît, elle ne vous a même pas salué,
07:22mon Benoît, pardon.
07:23Dans quelques instants,
07:24avec Benoît, on va se plonger
07:25dans les souvenirs télé de M. Gasteuil.
07:27Il a enquêté.
07:28Il y aura notamment cette émission-là.
07:30À tout de suite.