• il y a 12 heures
Harold Barbé a un projet de fiction, petit budget...

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😹
Amusant
Transcription
00:00D'après lui, ce ne sont pas les 48 heures de Pogo et de Wall of Death à célébrer la
00:04victoire de Gojira au Grammy Awards qui lui ont donné ses acouphènes, mais bien une
00:07chanson de Patrick Fiori, diffusée dans un taxi indélicat, bonjour Harold Barbet.
00:12Enorme victoire, prends ça dans la tronche, chère variété française, y'a pas de métal
00:17aux victoires de la musique, tant pis, on te biffe la coupe guitare à cette corde,
00:21et on va se servir au Grammy Awards, c'est mille fois plus classe, bravo Gojira, vive
00:25le métal français, et bienvenue dans l'avènement du Nouvelle Erreur.
00:29C'est très bien Harold, mais aujourd'hui, nous sommes là pour parler du festival de
00:33la fiction française de Luchon.
00:35Ah oui ? Bon ben c'est parti alors.
00:39Passer trois jours dans les Pyrénées pour visionner de la fiction française.
00:43Non, il ne s'agit pas là d'une punition pour s'être coupé les ongles de pied au-dessus
00:46de la table basse, mais du principe du festival de Luchon.
00:49Je le présente Emmanuel, j'adore la fiction française, et puis surtout j'ai très envie
00:53de vous voir optionner un de mes projets, en plus si on ne célèbre pas, nous, en France,
00:57la fiction française, qui va le faire ? C'est vrai qu'il y a un petit côté auto-kiff,
01:00mais ça fait du bien, ça fait du bien de se faire du bien, s'auto-célébrer, se
01:05masturber sur la table de la cuisine, sur une photo de sa mère enceinte de soi, tout
01:09ça c'est de l'auto-satisfaction, c'est bien, c'est bien, moi je dis oui au festival
01:14de Luchon, le festival de Luchon, et pas le festival de Nichon, attention à la relecture
01:19des fiches, après, Quentin, il est déçu, c'est bien, en plus ça place Luchon sur
01:24la carte, s'il n'y avait pas le festival, les gens n'iraient peut-être pas à Luchon,
01:28en plus cette année, il y a un concours de pitch de scénario, alors ça tombe très
01:31bien, car j'ai un projet de fiction inspiré d'une histoire vraie, et j'ai très envie
01:35d'avoir votre avis.
01:36Vu que c'est de la fiction française, petit budget, on tourne tout dans un TGV, we go,
01:41je ne peux pas faire mieux en termes de réduction des coûts.
01:43Le héros est un homme chauve, une barbe exceptionnelle, humoriste de génie, philanthrope, il est
01:48amazing, vraiment amazing, il doit survivre à un voyage en TGV low cost, 8 heures dans
01:54un TGV, we go, mais là, on appelle ça les TGV gigots, c'est tellement peu large qu'on
01:58a l'impression d'être saucissonné, et on ressort toujours les vêtements imbibés
02:01d'une forte odeur d'ail, à l'intérieur, certains mecs transpirent tellement qu'on
02:06a l'impression que les dossiers de sièges ont été trempés dans de la graisse d'oie,
02:09des sièges atroces, visuellement, couleur bleue et rose prépuce, tu racles tout le
02:13sébum des appuis-têtes, tu peux ouvrir une savonnerie, si on déplie la tablette en face
02:18de nous, il y a des petits morceaux de galettes frangipane séchées de l'année dernière,
02:21ils laissent les restes comme c'est low cost, il n'y a pas de wagon bar, ça permet de casser
02:24la croûte pour ceux qui ont un petit creux, d'ailleurs, en parlant de croûte, c'est
02:28dans ce TGV gigot que notre héros, un homme incroyable, je ne sais pas si je vous l'ai
02:31dit, il est beau, le salaud, mon Dieu qu'il est beau, il est témoin du record du monde
02:35de pellicules, un individu s'est gratté deux fois le cuir chevelu, la vision au sol est
02:39terrible, on dirait les restes d'un lendemain de Fodkamp, il y a quelques temps, on parlait
02:43des effets dévastateurs pour l'écologie du snow farming, il faut appeler ce gars-là,
02:46avec lui, il n'y a plus de problème de neige en montagne, et c'est ainsi que dans des
02:49conditions dantesques, notre héros, futur prix Nobel de la paix, est assis dès 6h
02:55du matin dans un TGV gigot, à côté d'un homme qui sent la chips saveur barbecue, il
03:00est incapable de réfléchir, car une vieille a une sonnerie de portable super forte, mais
03:03elle n'arrive pas à répondre, car elle a des ongles aussi longs que des griffes de
03:05vélociraptor, du coup elle ne peut pas swiper, le temps de notre héros est compté, il est
03:10chroniqueur dans une émission de radio à succès, où le rédacteur en chef, un ancien
03:15CRS, un homme brutal, qui utilise de la lacrymo comme déodorant, un individu austère, au
03:22caractère aussi déprimant qu'un petit déjeuner Ibis Budget, lui impose des thèmes tous plus
03:26tarés les uns que les autres, cette semaine, l'évolution des roulements à billes de roller
03:30dans les années 90, c'est n'importe quoi, mais le héros est tellement drôle, ses chroniques
03:35sont toutes plus folles les unes que les autres, qu'il n'a pas le droit d'échouer, le compte
03:39à rebours a commencé, mais comme il est dans un TGV Wigo, l'horloge ne fonctionne
03:42pas, donc il ne sait pas vraiment quelle heure il est, arrivera-t-il à encore une fois réaliser
03:46une chronique d'anthologie et l'envoyer à temps, ou bien se fera-t-il arracher le foie
03:50encore vivant par son rédacteur en chef, frustré d'avoir une nouvelle fois raté son dry january,
03:55découvrir l'histoire unique de Howard Barber et l'enfer de la chronique imprimée recto
03:59verso, voilà, l'intrigue est folle, on ne s'ennuie absolument pas, quand je pense qu'on
04:02dit que la fiction française est molassonne, alors on optionne ou on n'optionne pas ?
04:07Vous avez donné envie, merci Harold Barber, à très bientôt dans ZoumZoumZen, je signale
04:11qu'on vous retrouve les 6, 7, 8 février à Grenoble, à partir du 19 mars au Métropole
04:16à Paris et en tournée dans toute la France, ma foi, ça y est !

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