Boris Vallaud, chef de file des députés PS, le 5 février 2025 sur franceinfo.
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00:00Bonjour Boris Vallaud, on a beaucoup parlé ce matin sur France Info de cette déclaration cette nuit de Donald Trump aux côtés de Benjamin Netanyahou qu'il recevait à la Maison Blanche.
00:10Les Etats-Unis veulent prendre le contrôle de la bande de Gaza pour en faire une sorte de côte d'azur. Comment avez-vous reçu cette déclaration ?
00:21Écoutez, comme une manifestation supplémentaire du dérèglement mental, autant que politique, du président Trump.
00:29Mental ?
00:30Oui, je crois que ça relève de ça désormais. Je veux dire, ce président américain est un grand danger, un danger ambulant. Il est un danger pour la stabilité du monde, il est un danger pour la paix au Proche-Orient, il est un danger pour le droit international.
00:44Chacun sait que le seul chemin de paix c'est la solution à deux Etats et que toute autre considération serait en effet un grand danger, une grande déstabilisation.
00:55Mais je vois chaque jour le président Trump prendre une position puis une autre tout aussi folle et inquiétante. Et chacun doit bien prendre la mesure de la menace qui plane avec cette espèce non seulement de trumpisation du débat public mais de trumpisation de l'ordre mondial.
01:18Sauf que c'est quand même le président américain qui parle. Benyamin Netanyahou estime que cette solution pourrait changer l'histoire, d'autant que Donald Trump veut aussi envoyer les Gazaouis en Égypte et en Jordanie. Ça peut avoir peut-être quand même des conséquences concrètes, un tel discours dans la région.
01:38Évidemment c'est un discours qui est irresponsable. Tout président des États-Unis qu'il est, il est assujetti à l'ordre international, aux droits internationaux et il doit s'y plier. Si les États-Unis sont encore le grand État de droit, la grande démocratie qu'ils prétendent, eh bien ce type de considération, ce type de propos n'a pas sa place.
01:57C'est susceptible de provoquer le chaos ?
02:00Ah ben s'il devait y avoir au-delà des mots une exécution, et je crains ce que les mots déjà peuvent produire, d'évidence oui. À propos de mots, le Hamas dénonce un plan raciste visant à éradiquer la cause palestinienne.
02:14C'est un plan que je qualifierais de délirant, de sans fondement et je pense sans avenir. Je me souviens de négociateurs d'Oslo, que j'ai vus il n'y a pas si longtemps que cela, qui me disaient nous avons tout négocié, maintenant imposez-nous la paix. Et donc c'est le chemin, le seul chemin que nous devons suivre.