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00:00Heureux Pinsoir !
00:0219h21, Pierre De Villeneuve
00:04Toujours avec Joseph Massey-Scarron et avec Victor Hérault pour parler de l'actualité.
00:12Je voudrais qu'on écoute Gérald Darmanin mais pas...
00:16Si, on a Gérald Darmanin qui vient de s'exprimer chez Christine Kelly.
00:20Bon, on va l'écouter dans un instant parce qu'il était tout à l'heure chez CNews avec Christine Kelly.
00:27Vous savez que Gérald Darmanin est à Rome pour s'inspirer de la justice italienne.
00:33Alors moi ça a quand même surpris que le ministre de la justice aille à Rome, qu'il aille voir Mme Mélanie,
00:40qu'il se dise bah tiens, chez vous ça marche, les prisons, faudrait peut-être s'en inspirer pour les narcotrafiquants.
00:46Souvenez-vous ce que disait Gérald Darmanin ?
00:48Il y a un an.
00:49Il y a un an ?
00:50Un an, oui.
00:51Au grande gueule, c'était début mai 2023, il était ministre de l'Intérieur.
00:57Écoutez ce qu'il disait à propos de la politique migratoire de Mme Mélanie.
01:02La vérité c'est qu'il y a en Tunisie notamment, si en Libye mais surtout en Tunisie,
01:06une situation politique qui fait que beaucoup d'enfants notamment remontent par l'Italie
01:11et qu'Italie est incapable, vous savez bien là, une des journaux en fait des titres,
01:14de gérer cette pression migratoire.
01:16Elle est là en première ligne aussi.
01:17Non, ça veut dire que Mme Mélanie c'est comme Mme Le Pen.
01:20Elle se fait lire sur « Vous allez voir ce que vous allez voir » et puis ce qu'on voit
01:23c'est que ça ne s'arrête pas et que ça s'amplifie.
01:25Incapable.
01:26Loupé.
01:27Incapable.
01:28Juste en arrière-bloc.
01:29Alors écoutez, vous savez ce qu'on dit ?
01:30Qu'est-ce qui se passe ?
01:31Bah je vais vous dire, il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis.
01:34Ah donc voilà.
01:35Bah oui.
01:36Non mais on ne va pas commencer à tomber sur Gérald Darmanin parce qu'il change d'avis.
01:41Oui évidemment que c'est par électoralisme, évidemment qu'il disait, il était très
01:47péremptoire à l'époque alors qu'il n'en savait rien et qu'aujourd'hui il se rend compte
01:50que finalement ça marche et qu'il ferait peut-être mieux de s'en inspirer puisque la population
01:53le lui demande.
01:54Mais en tout cas, heureusement que c'est dans le bon sens, qu'il va dans le bon sens, c'est
01:57ce qui se passe.
01:58Mais Gérald Darmanin était à bras raccourcis contre le Rassemblement National et il fallait
02:02qu'il montre alors que Jordan Bardella et Marine Le Pen étaient allées à la frontière
02:06italienne à Vintimille pour justement regarder comment du côté italien ça marchait.
02:11Il essaye de rattraper Sorta.
02:12Justement il essaye de rattraper Sorta.
02:14Et il l'est encore contre le RN.
02:16Il va encore nous montrer que oui, le camp présidentiel sait gérer l'immigration, sait
02:22gérer la justice, la réponse pénale dans ce pays.
02:25Et donc aujourd'hui, il va voir Madame Mélanie et dire regardez comment ça se passe.
02:29Je sais pas si c'est Scarron là-dessus.
02:31Là-dessus, soyons honnêtes, il parlait de la politique migratoire il y a un an.
02:36Là c'est autre chose, il parle de la politique pénale.
02:40La politique pénale qui a été renforcée par Madame Mélanie mais qui n'est pas simplement
02:45l'oeuvre de Madame Mélanie.
02:47Ça fait quand même un certain temps que même avant Madame Mélanie, la politique
02:52pénale italienne est différente de la politique pénale française sur l'organisation des
02:57prisons pour les narcotrafiquants, sur aussi la notion de repentis qui est un élément
03:03très important et d'ailleurs qu'on se pose place Beauvau, c'est-à-dire est-ce qu'il
03:07faut ou pas admettre dans les crimes commis par des narcotrafiquants les repentis comme
03:13la justice italienne le fait avec des résultats qui sont des résultats totalement probants.
03:17Donc c'est un pragmatique, et là il est dans le pragmatisme.
03:21Alors justement, écoutez-le, c'était tout à l'heure sur CNews.
03:24Nous devons copier ce système italien qui a fait ses preuves, de prendre les quelques
03:28centaines de détenus les plus violents, les plus menaçants, ceux qui continuent leur
03:34trafic depuis leur lieu de détention, et se concentrer sur eux pour les couper de
03:39leur organisation criminelle.
03:40Donc ça marche en Italie, il faut que ça marche en France.
03:44Ensuite, si nous voulons augmenter le nombre de ces prisons, il en faudrait au moins 4
03:48supplémentaires.
03:49C'est ce qu'Aaron va me dire, que le contexte est un peu différent en France, et il aura
03:52raison.
03:53Mais, mais, voilà, il y a quand même, je sens quand même une petite rancœur dans
03:58le ministre de la Justice.
04:01Moi ce qui m'intéresse encore plus que la politique migratoire, pour être honnête,
04:04encore plus que la politique carcérale, je dis franchement, c'est la politique économique
04:07qui est menée en Italie.
04:09Où là, nous avons des leçons à prendre.
04:11La politique budgétaire, nous avons des leçons à prendre sur l'aide aux entreprises.
04:15Les cas de fissures, c'est fini, depuis peu d'ailleurs.
04:18Oui, mais quand même, et sur l'aide surtout au tissu des petites entreprises en Italie,
04:24qui est considérable, qui fait que lorsque vous allez dans tous les pays du monde, Asie,
04:29du Sud-Est, etc., vous rencontrez des petites entreprises italiennes.
04:34Alors que le tissu industriel français est troué, vous voyez à travers.
04:39Donc oui, on a des leçons à prendre, il surpasse, on a des leçons à prendre de l'Italie,
04:46mais depuis un bon moment, c'est absolument évident.
04:49Et bientôt d'ailleurs, nous avons des leçons à prendre de l'Espagne, je rappelle aussi,
04:54du point de vue économique et budgétaire.
04:56Quel retournement l'Espagne !
04:58Et nous avons des leçons aussi à prendre du Portugal, que je garderai bien oublié.
05:04En fait, bref, de tous les pays du Sud de l'Europe, nous sommes vraiment déclassés
05:12à un point qu'il est difficile d'imaginer.
05:15Et Victor Hérault ?
05:17Concernant Gérald Darmanin, qu'on me comprenne bien, je lui trouve la qualité de changer
05:23Lorsqu'il voit le vent, il sent le vent tourner comme Gabriel Attal.
05:27Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas opportuniste.
05:29Ce n'est pas ce qu'il pense réellement.
05:31En revanche, il a été mis un peu forcé, parce qu'il a été pris sous sa houlette par Bruno Retailleau,
05:36et il voit que ça marche comme pas possible, comme ça n'a jamais marché avant.
05:41Il se dit, Bruno Retailleau, ça fonctionne.
05:44Trump, ça fonctionne.
05:45Mélanie, ça fonctionne.
05:46Même en Belgique maintenant, ça fonctionne.
05:48Il aurait pu le faire plus tôt, sauf qu'il ne sentait pas que le vent tournait.
05:51Là, il le sent, et il se dit qu'il faut être dans les premiers.
05:53Maintenant, c'est la course.
05:54Combien y a-t-il de signatures politiques, philosophiques, historiques en France, dans le passé ?
06:01Combien de fois on a eu des hommes qui ont su changer la politique au bon moment, prendre le tournant ?
06:08Tout ça, ça arrive.
06:10Moi, je l'entends, M. Darmanin est très bien.
06:12Mais oui, bien sûr qu'il faut se copier la politique italienne en matière de narcotrafic,
06:17parce qu'eux, ils sont gangrénés.
06:19Mais tout ça arrive un peu tard.
06:21On aurait pu le faire avant, et ça aurait coûté moins d'argent.
06:24Regardez où on en est avec la dette.
06:26On a 1000 milliards de dettes.
06:27Mais avant, c'était l'apanage du RN, et donc c'était raciste.
06:29Tout ça, ça coûte de l'argent, on oublie de le dire.
06:30Joseph parle de la politique économique, il a raison,
06:32mais toutes ces réformes sociétales, toutes ces réformes structurelles, ça coûte de l'argent à l'État.
06:37Je vais vous dire, jusqu'ici, tout ça, c'était le monopole du RN, donc c'était raciste.
06:42Alors qu'aujourd'hui, leur philosophie, c'est de dire qu'il ne faut plus que ce soit le monopole du RN,
06:46parce que les Français le veulent.
06:48Ce que je vous explique depuis 5 minutes, M. Darmanin ne voulait pas,
06:51parce qu'il avait vu M. Bardella et Mme Le Pen aller à Vintimille,
06:56et ils ont dit, regardez, c'est les fachos.
06:58Donc c'est contaminé, je n'y touche pas.
07:00Sauf que maintenant, ils voient qu'on en veut, donc ils le font.
07:02Bon, écoutez, c'est comme ça.
07:04En attendant, la vie continue, et nous, on a un journal à 20h.
07:10Maël Assiani est dans les starting blocks,
07:12et juste après, à 20h10, on reviendra sur cette interview fleuve du Président Théboune,
07:17que nous avons, dans les équipes d'Europe 1 Soir, longuement décortiquées.
07:22Là aussi, quel déclassement !
07:24On en parle avec Antoine Bassebous, restez avec nous sur Europe 1.

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