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Selon le propos du Directeur de la Trésorerie, la situation semble s’être dégradée récemment. En effet, alors que la partie camerounaise réussissait toujours à faire carton plein sur ses opérations de recherche des financements sur le marché de la BEAC. Cependant, désormais, le pays ne parvient même plus à mobiliser les financements recherchés. D’où l’urgence de mettre en place d’autres voies, parmi les nombreuses proposées divers experts.

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00:00Fin d'année difficile, voire carrément humiliante pour lui, Paul Mottazé, l'homme en charge
00:15de cette grande maison depuis mars 2018.
00:17Le 27 novembre dernier, en effet, le Trésor public camerounais était attendu sur le marché
00:22des titres publics de la Banque des Etats de l'Afrique centrale pour un remboursement
00:26de 14 milliards.
00:27Comme à l'accoutumée, les équipes du ministère des Finances ont émis de nouveaux titres
00:34afin de mobiliser sur le même marché les financements nécessaires au remboursement
00:38de cette dette arrivée à échéance.
00:40Mais au sortière de cette opération, seuls 4 milliards récoltés.
00:44Ce qui a obligé le pays à recourir à ses fonds propres pour le complément attendu
00:49de 10 milliards.
00:50Des informations qui viennent confirmer ce que l'on sait déjà.
00:53A savoir qu'aujourd'hui, la plupart des pays de la CEMAC ont de la peine à refinancer
00:57leur remboursement suite au renchérissement du coût du loyer de l'argent issu de la dégradation
01:02de la plupart des indicateurs macroéconomiques et financiers de la sous-région, comme le
01:07confesse de voix unanime la plupart des experts de la question.
01:11Il faut que l'Afrique apprenne à jouer le jeu, il faut que l'Afrique apprenne à jouer
01:15le jeu.
01:16Pourquoi?
01:18On doit regarder quelle est la politique réelle de la finance internationale.
01:23Celui qui finance, il va regarder quoi?
01:26Il va regarder la notation pays.
01:34Déjà le 16 février 2023, Douala, au cours de la cérémonie de présentation du programme
01:39de financement de l'état du Cameroun pour le compte de l'année budgétaire 2023,
01:44Louis-Paul Mottazé s'inquiétait déjà du désintérêt manifeste des banquiers sur
01:47les valeurs émises par l'état du Cameroun, d'où l'urgence de mettre en place une réflexion
01:52stratégique et un plan d'intervention plus large sur la question de la mobilisation des
01:56capitaux tels que l'avait énoncé Louis-Paul Mottazé lors de la présentation de la stratégie
02:01nationale de développement financier.
02:03De nombreux défis subsistent parmi lesquels d'abord accroître la profondeur du secteur
02:11en améliorant les indicateurs d'intermédiation financière, qui restent en dessous de ceux
02:17de certains pays comparables, comme la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Sénégal ou encore
02:22la Zambie.
02:23Ensuite, renforcer l'inclusion financière et l'accès au financement des micro, petites
02:30et moyennes entreprises, les MPME, avec un taux de bancarisation de 34% de la population
02:38active.
02:39Quant au global d'utilisation des services financiers de 52%, notre pays reste encore
02:45loin de l'objectif visé par la stratégie nationale de la finance inclusive.
02:50Selon les propos du directeur de la Trésorerie, la situation semble s'être dégradée récemment.
02:55En effet, alors que la partie camerounaise réussissait toujours à faire carton plein
03:00sur ses opérations de recharge de financement sur le marché de la BIAC, cependant, désormais
03:05le pays ne parvient même plus à mobiliser les financements recherchés.
03:09De l'urgence de mettre en place d'autres voies, parmi les nombreuses proposées par
03:13divers experts.

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