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Aujourd'hui, dans « Les 4 V », Anne Bourse revient sur les questions qui font l’actualité avec Philippe Ballard, député RN de l'Oise.

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Transcription
00:00Bonjour Philippe Ballard, tout d'abord une réaction après que la tombe de Jean-Marie Le Pen a été vandalisée dans la nuit de jeudi à vendredi à la Trinité-sur-mer, une enquête est ouverte ?
00:12C'est du dégoût parce qu'on s'attaque au sacré en fait à une tombe, donc il n'y a plus de limite, ça révèle en fait la nature des profanateurs, à part la haine, il n'y a rien d'autre qui les guide.
00:24Je ne sais pas si vous vous souvenez de la phrase de Jean-Marie Le Pen quand Jacques Chirac est mort, il avait dit « l'ennemi mérite notre respect ».
00:30Bon, visiblement tout le monde n'a pas la même vision des choses et moi j'ai retenu la phrase de Marie-Caroline Le Pen, donc l'une des filles de Jean-Marie Le Pen et une des sœurs de Marie Le Pen,
00:41qui a écrit sur les réseaux sociaux, je la cite « ceux qui s'attaquent aux morts sont capables du pire contre les vivants ». Je pense qu'elle a tout résumé dans cette phrase.
00:51Dans l'actualité aussi, la mise en examen hier soir pour homicide du chauffeur de bus qui a provoqué jeudi un accident de car scolaire en Neure-et-Loire, il a coûté la vie à une hygiène de 15 ans.
01:02Le chauffeur avait consommé du cannabis, un accident qui relance le débat sur les contrôles toxicologiques sur les chauffeurs.
01:09Est-ce qu'il faut imposer des contrôles ? Est-ce qu'il faut durcir la législation ?
01:13Je pense qu'incontestablement, déjà je voudrais avoir une pensée non seulement pour la victime et sa famille et ses proches, parce que j'ai regardé votre journal hier où il y avait un reportage auprès des collégiens,
01:24c'était terrible, on confie son enfant à une entreprise, à un chauffeur, et à l'arrivée, parce qu'il a consommé, l'enquête le dira, mais visiblement des produits stupéfiants, c'est la mort à l'arrivée.
01:36Il y a la prévention, je pense que tout le monde est d'accord là-dessus, mais visiblement dans certains cas, la prévention ne suffit pas, donc il faut se pencher sur la législation,
01:48parce qu'il y a un accident mortel sur cinq qui met en cause quelqu'un qui a consommé des stupéfiants, donc il est temps, sans doute, urgemment, de mettre fin à ces dérives.
01:59Il faut réfléchir à un système comme l'éthylotest avant de partir, qui couperait et le chauffeur ne pourrait pas prendre le vent.
02:04Je pense que la technologie est suffisamment avancée pour permettre ce genre de choses, et pour les entreprises, les tests salivaires qui sont assez rapides à faire,
02:12notamment pour les chauffeurs de bus, de cars, etc.
02:16Venons-en maintenant au budget. La commission mixte paritaire qui réunissait sept députés, sept sénateurs, a trouvé hier un compromis sur le budget de l'État.
02:25Est-ce que, comme votre collègue Jean-Philippe Tanguy, vous qualifiez ce budget de malin, vicieux, ectoplasme ?
02:31Oui, Jean-Philippe a tout à fait raison. C'était un de nos deux députés qui participait à la commission mixte paritaire et qui a présenté un contre-budget,
02:38qui est toujours d'actualité d'ailleurs, à l'automne dernier.
02:42C'est un budget qui n'a pas vraiment de prise. Lorsque Michel Barnier a été censuré, il y avait des chiffons rouges.
02:48Certains avaient été retirés, je pense à la baisse des remboursements des médicaments, mais il avait laissé la désindexation des retraites.
02:54Là, c'était un chiffon rouge. Il y a motion de censure.
02:57Là, en fait, c'est un mauvais budget. C'est le 51e budget de faillite.
03:02Ça veut dire que vous trouvez qu'il n'y a pas de prise pour vous sur ce budget ?
03:04Il n'y a pas une mesure chiffon rouge. Il est rempli de mauvaises mesures.
03:09Tout simplement, 51e budget de faillite pour la France.
03:13Mais cela dit, ce n'est pas étonnant parce qu'en fait, qui est à la manœuvre ?
03:16C'est le budget de M. Attal qui avait été remanié par M. Barnier et qui est remanié par M. Bayrou.
03:20Est-ce que, faute de majorité, on arrive à un compromis qui satisfait ?
03:25Ce n'est pas à la hauteur des enjeux. On a 3 300 milliards de dettes. On le sait très très bien.
03:30Là, il n'y a aucune mesure structurelle.
03:32Et dans le contre-budget dont je vous parlais il y a quelques instants, il y avait ses fondamentales.
03:36Il faut faire des économies structurelles. Il faut faire des économies sur la politique migratoire.
03:40On parlera peut-être de l'AME dans quelques instants.
03:42Sur notre contribution au budget de l'Union européenne.
03:45Sur la lutte contre la fraude fiscale, la fraude sociale.
03:48Toutes ces agences diverses et variées, les agents, les opérateurs qui coûtent.
03:52Tout le monde est d'accord. Même François Bayrou l'a reconnu.
03:54Tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut faire un effort.
03:56Il n'y a aucun effort de fait à ce niveau-là.
03:58Donc, c'est un mauvais budget.
04:00Vous dites que vous n'avez pas de chiffon rouge.
04:01Pourtant, l'article 4 de ce budget qui prévoit un nouveau mécanisme de régulation pour les prix de l'électricité
04:07qui, selon vous, vont les augmenter à terme.
04:10On a eu le sentiment que c'était hier un chiffon rouge pour vous.
04:14Est-ce que vous demandez à François Bayrou de retirer encore cet article ?
04:17Alors, la commission mixte paritaire s'est réunie.
04:20Il y a un vote favorable. Nous sommes opposés, le Parti socialiste aussi.
04:23Mais, durant ce week-end, il peut y avoir des tractations.
04:26Le gouvernement peut venir revoir la copie.
04:28Vous allez continuer à discuter avec le gouvernement tout week-end ?
04:29Je pense qu'il faut quand même que M. Bayrou soit raisonnable.
04:32Qu'il entende un peu nos propositions, nos contre-propositions.
04:37Donc, là, vous lui demandez quoi pendant le week-end ?
04:39L'article 4, notamment.
04:40Alors, effectivement, ça peut se traduire par une hausse des prix de l'électricité.
04:43Mais pas sur un an. Sur dix ans. Et une perte de la souveraineté.
04:46Nous, on a le nucléaire et on a l'hydraulique.
04:48Les Français devraient payer le prix de l'énergie, de l'électricité,
04:51auquel nous le produisons en France.
04:54Et pas avec ce mécanisme délirant de fixation des prix au niveau européen.
04:58Pendant le week-end, d'ici lundi, vous demandez quoi ?
05:00S'il pouvait revenir là-dessus, l'AME aussi.
05:02L'AME, pour rappel, le budget est de 1,3 milliard.
05:06Les sénateurs avaient voté une baisse de 200 millions.
05:09Finalement, c'est une baisse du budget de 100 millions.
05:11Alors, non, ce n'est pas une baisse. C'est un gel.
05:13Déjà hier.
05:14Mais ça revient à diminuer la dotation.
05:16On falsifie la présentation. Je ne dis pas ça pour vous.
05:18Non, mais ça revient à baisser le budget de 100 millions.
05:21Non, on gèle au niveau de 2024.
05:25Qu'est-ce que vous demandez sur l'AME ?
05:27Je veux juste dire que tous les ans, ça augmente potentiellement
05:30sur 1,3 milliard, 210 millions, c'est-à-dire de 10 % tous les ans.
05:34Et puis, les LR, les amis de M. Wauquiez,
05:37qui avaient demandé une modification du panier de soins,
05:40ils se sont fait rouler dans la farine.
05:42Donc, l'AME, oui, il faut revenir.
05:44Nous, on est pour une aide d'urgence si on fait une crise clandestine.
05:47Parce qu'en fait, quand on parle de l'AME, il s'agit de quoi ?
05:49Ce sont des gens qui sont clandestinement en France,
05:51mais qui ont droit à des soins gratuits.
05:54Moi, j'étais dans ma circonscription hier, je vais vous dire,
05:56j'ai rencontré des maires, ils m'ont parlé des déserts médicaux.
05:58Donc, des Français qui payent des taxes, des impôts,
06:01eux ne peuvent pas soigner.
06:02Là, si vous avez le gouvernement au bout du fil ce week-end,
06:04on a compris l'article 4 de l'électricité.
06:06L'AME ?
06:07L'AME, oui, il faudrait revenir sur notre proposition,
06:10c'est-à-dire une aide médicale d'urgence.
06:12Bon, est-ce qu'on sera entendus ? Honnêtement, on en doute un peu.
06:15Donc, on a compris, les tractations vont continuer ce week-end.
06:17Probablement, lundi, à l'Assemblée,
06:19un 49.3 pour faire passer ce budget.
06:22Qui dit 49.3 dit motion de censure.
06:24La France insoumise a déjà dit qu'elle en déposerait une.
06:27Quelle sera votre attitude ?
06:28Marine Le Pen va discuter avec Jordan Bardella
06:31de notre position et réunion de groupe à 15h lundi,
06:36à l'Assemblée nationale.
06:37Marine Le Pen et Jordan Bardella nous donneront leur point de vue.
06:40Et entre députés, nous en discuterons
06:42et nous arrêterons notre position à l'issue de cette réunion.
06:46Est-ce que c'est compliqué pour vous aujourd'hui
06:49d'assumer une nouvelle motion de censure,
06:51c'est-à-dire que la France n'aurait pas de budget,
06:53qu'on se ferait face à une crise politique d'ampleur ?
06:56On est déjà dans une crise politique.
06:58Encore un peu plus.
06:59Depuis les dernières législatives, on y est quand même bien entrés.
07:02Encore un peu plus.
07:03On va mettre dans une balance, si tu veux,
07:05pour donner notre position,
07:09ce qui a été retiré grâce à la motion de censure.
07:12Je pense que M. Bayrou a quand même retenu l'action
07:15de ce qui est arrivé à M. Barnier sur les retraites,
07:18sur les médicaments déremboursés.
07:20Dans la balance, il y aura aussi ce qu'il reste
07:23et ce qui a été un peu rajouté.
07:24Parce que vous savez, le Haut conseil des finances publiques,
07:27ce n'est pas nous qui le disons, c'est ce conseil,
07:29dit pour un euro d'économie structurelle,
07:32c'est 9 euros d'impôts et de taxes supplémentaires.
07:35Donc ne le continuez pas.
07:36Et ce n'est pas un budget qui est à la hauteur
07:38de la situation que traverse la France.
07:40Donc on va mettre tout ça dans la balance.
07:42Marine Le Pen, Jordan, Bardella
07:44et les députés de l'Assemblée nationale
07:46donneront leurs réponses lundi à 15h.
07:49Quand vous allez sur le terrain,
07:51vous dites que vous étiez dans la circonscription hier,
07:53est-ce que vous disent vos électeurs ?
07:56C'est là où c'est compliqué pour vous télévoter votre stratégie.
08:00J'ai vu des maires, qui en fait, étonnamment,
08:03contrairement à ce qu'on dit,
08:04qui n'étaient pas pénalisés par le fait qu'il n'y ait pas de budget.
08:06C'est ce qu'ils m'ont dit.
08:07Deuxièmement, je vous parlais des déserts médicaux,
08:10c'est un énorme problème.
08:11Moi, je suis élu dans l'ouest d'une zone entièrement rurale.
08:15Et quand les gens entendent qu'on en revient à la ME,
08:18mais franchement, c'est fondamental.
08:20Mais qu'ici, il n'y a pas de budget.
08:21Nous, on paye des cotisations déserts,
08:22mais on n'est pas soignés.
08:23Et puis il y en a qui sont soignés.
08:24Donc ça ne va pas.
08:25Il y a un moment, stop.
08:26Il faut arrêter le monde des dingos.
08:28Pour venir à des choses très claires, très simples.
08:30Merci Philippe Ballard.
08:31On a compris que la décision du RN,
08:33de voter ou non cette motion de censure,
08:35serait prise lundi.

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