Le politologue Arnaud Benedetti était l’invité de L'Heure des Pros Week-end ce dimanche 2 février sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet des menaces reçues par un commerçant qui avait affiché le visage d'une voleuse dans son établissement : «Le droit devient une arme pour protéger ceux qui ne respectent pas»
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Le problème c'est qu'il faut encore avoir les moyens parlementaires et politiques de pouvoir pousser jusqu'au bout cette loi, il faut l'espérer en l'occurrence.
00:06Mais moi ce qui me frappe dans cette affaire c'est que, in fine, le droit ne protège plus.
00:11C'est-à-dire que le droit devient une arme pour protéger ceux qui ne respectent pas, finalement, l'ordre public et qui ne respectent pas le droit.
00:17C'est terrible parce que ça va poser, in fine, la question du consentement au droit et du consentement à l'état de droit.
00:23Parce que la question fondamentale dans une société, une société ne peut pas fonctionner si la sécurité n'est pas assurée.
00:28C'est la condition minimale. L'État il est né comme ça. L'État il est né pour assurer la sécurité.
00:33Donc aujourd'hui, à partir du moment où l'État n'est plus capable, ou en tout cas n'apparaît plus capable de mener cette mission qui est la mission régalienne par excellence,
00:40et bien finalement vous allez avoir des, j'allais dire, des phénomènes de non-respect de la loi de tous les côtés.
00:46Ou à l'inverse, ça va être la soumission de la société.
00:49Pardonnez-moi, quand ces dernières années on vous parlait d'une société de vigilance, et que c'était le ministre de l'Intérieur et même le président qui vous parlait d'une société de vigilance,
00:57qu'est-ce que ça veut dire ? C'est-à-dire qu'il faut se soumettre aux délinquants ? C'est quoi la société de vigilance ?
01:03C'est le retour à la sécurité privée.