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Arnaud Benedetti, politologue, s'exprime sur le narcotrafic : «La gauche porte une part de responsabilité historique».

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Transcription
00:00La République, c'est un livre de Georges Bensoussan datant du début des années 2000.
00:04Et il s'est passé quoi ?
00:05Il y avait d'ailleurs eu un certain nombre de problèmes sur le plan judiciaire.
00:07Qu'est-ce qu'il s'est passé après ?
00:10Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
00:11Maintenant, force est de constater quand même qu'il y a un progrès au moins sur le plan sémantique
00:16dans le débat public par rapport à il y a dix ans ou par rapport à il y a quinze ans.
00:20Mais on est très en retard, mais on est très en retard forcément.
00:22Parce qu'on vous dit oui, c'est un problème de moyens, c'est un problème d'articulation, police, justice, tout ça, c'est vrai.
00:27C'est un problème d'arsenal judiciaire, c'est vrai.
00:30Mais le problème, c'est que la matrice de tout ça, c'est qu'on a eu un discours pendant des années et des années,
00:35et c'est ce que vous disiez, qui était un discours de relativisation, de minoration, voire d'invisibilisation du problème.
00:42Et notamment, il faut être clair, c'est que la gauche porte une part de responsabilité historique malgré tout,
00:47et malgré ce qu'elle peut dire encore aujourd'hui, dans le fait qu'on n'ait pas pris ce problème à bras-le-corps.
00:53Parce qu'on trouvait des excuses, parce qu'il y avait des excuses sociales, parce qu'on considérait que c'était d'abord un problème économique.
01:02La réalité, c'est que c'est plus qu'un problème social et qu'un problème économique, c'est un problème aussi culturel qui se pose dans un certain nombre de quartiers.
01:10Et Retailleau ne fait pas seulement le lien avec la question sociale, il fait le lien avec la question migratoire.

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