La journaliste Véronique Jacquier était l’invitée de L'Heure des Pros 2 WE ce dimanche 15 septembre sur CNEWS. Elle s’est exprimée au sujet de l'insécurité à Grenoble où un meurtre et une fusillade ont eu lieu cette semaine : «La question de la sécurité n'est ni de gauche, ni de droite»
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00:00La question de la sécurité n'est ni de gauche ni de droite, c'est à bien tout simplement humain que de vouloir être protégé,
00:07que de pouvoir même se défendre si on est attaqué, mais enfin, tout un chacun a envie quand même d'avoir une vie tranquille.
00:14Donc moi, je me mets à la place de la famille de cet homme qui a été assassiné comme ça, froidement, alors qu'il allait travailler de bon matin.
00:23Vous vous rendez compte le signal que vous envoyez à chaque Français de se dire que votre père est policier, votre père est gendarme,
00:29votre père est agent municipal, il peut ne pas rentrer le soir à la maison, donc il y a quand même ce besoin fondamental d'être protégé.
00:38Maintenant, pour répondre à ce que disait Paul, on peut mettre toutes les politiques en place,
00:42s'il n'y a pas non plus une réflexion sur la multiplication des profils criminogènes, surtout dans une ville comme Grenoble,
00:48on passe de toute façon à côté de la façon de lutter contre l'insécurité.
00:52Et puis, troisième chose, moi j'ai trouvé, en voyant les personnes dans cette mobilisation, dans cette manifestation, qu'ils étaient tous extrêmement dignes.
00:59Et il y a toujours cette idée de marche blanche à l'appel de la famille, d'ailleurs, dans ce cas-là.
01:04Et c'est important, c'est une catharsis qui est nécessaire pour le deuil.
01:08Mais moi, j'ai envie de dire, mais maintenant, il faut aller plus loin, quoi.
01:12Il faut presque aller camper devant chez monsieur le maire pour lui dire, mais qu'est-ce que vous faites ? Qu'est-ce que vous mettez en place ?
01:17On ne peut pas se contenter de petites fleurs.
01:22Sous-titrage Société Radio-Canada