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Retrouvez "Champions !" du sport au business avec Frédéric Brindelle et Thomas Binet, tous les samedis à 20h sur Sud Radio.

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##LES_CHAMPIONS_BUSINESS-2025-02-01##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, le magazine des champions, Frédéric Brindel, Thomas Binet.
00:07Bonsoir, une émission spéciale de champions du sport au business.
00:11Vous l'avez constaté depuis une semaine, Sud Radio s'engage dans le cadre de l'opération
00:15Sport Féminin, toujours. L'objectif, dynamiser la médiatisation du sport féminin dans la
00:21continuité des Jeux Olympiques de Paris 2024 où les Cassandre Beaugrand, Pauline Ferrand-Prévot,
00:27Manon Apiti Brunet, entre autres, sont devenues des icônes médaillées d'or au cou.
00:32Ceci nous amène à cette question, y a-t-il des rôles modèles dans le sport féminin français ?
00:36Sont-elles susceptibles de porter cette médiatisation encore insuffisante selon la famille du sport ?
00:42Nous nous appuierons sur le baromètre du sport féminin réalisé par Sportsora, une organisation
00:47interprofessionnelle qui regroupe plus de 230 acteurs de l'économie du sport.
00:51Sa directrice générale sortante est avec nous, Magali Tezenat-Dumoncelle.
00:55Bonjour et bonsoir surtout Magali.
00:58Bonsoir Frédéric.
01:00Merci d'être avec nous. Dans cette étude, un classement impose d'emblée une réaction,
01:05celui de l'indice de notoriété, chère Magali. Un indice de notoriété auprès du grand public
01:11des sportives. Le quatuor de tête est composé de championnes en retraite.
01:15Et oui, c'est ça l'information. La première d'entre elles, Lormano Doux.
01:20En fait, j'étais dans mon monde. Je me mettais une armure autour de moi où personne ne pouvait
01:25m'atteindre. Donc oui, on m'a dit que j'étais hautaine, que j'étais boudeuse, que j'étais
01:29capricieuse. Et je pense que c'était juste déjà la jeunesse et le fait de vouloir me protéger
01:33de tout ça.
01:35Et oui, vous avez certainement vu sur Canal+, le très beau documentaire qui lui est consacré,
01:42Lormano Doux. Alors Magali Tezenat-Dumoncelle, nous revenons vers vous dans un instant pour
01:47décortiquer cette enquête réalisée par Sportsora sur les rôles modèles du sport féminin.
01:51Mais saluons nos autres experts autour de la table. Tout d'abord, bien sûr, Thomas Binet
01:55qui accompagne chaque semaine les sportives entrepreneurs dans cette émission.
01:59Thomas, notre colonne vertébrale. Bonjour, bonsoir.
02:02Bonsoir Frédéric, bonsoir à tous et à toutes.
02:04Ça dépend du moment où on nous écoute parce qu'il y a des rediffusions.
02:06Absolument, sur Sudradio.fr.
02:08Voilà. Et puis elle est experte de la gestion de l'image des sportives.
02:13Caroline Angelini, conseillère média et image de nombreux champions.
02:18Bonsoir Caroline.
02:20Bonsoir Frédéric, bonsoir Thomas.
02:22Vous avez beaucoup de boulot, c'est un sacré boulot, on le comprend.
02:24Il faut développer cette image.
02:26Je ne m'en demie pas.
02:28C'est bien compris. Alors revenons à votre enquête.
02:30Magali Tezenat-Dumoncelle, Lormano Doux est la sportive la plus connue par les Français.
02:37Elle restera jamais la star des Jeux de 2004.
02:40Immense nageuse, mais immense amoureuse.
02:42Partie en vrille devant les caméras du monde entier.
02:45Et en ce sens, la plus connue des sportives encore aujourd'hui.
02:48Il faut transgresser pour être une athlète rôle-modèle, Magali ?
02:52Alors oui, Frédéric, vous faites référence au résultat de cette étude que nous avons menée.
02:59Nous avions mené une première vague avant les Jeux olympiques,
03:02puis après les Jeux olympiques,
03:04pour voir s'il y avait une évolution dans la notoriété des sportives françaises.
03:11Et Lormano Doux, qui effectivement était la numéro 1 des sportives françaises,
03:19connue des Français, même après les Jeux olympiques,
03:23où on a vu quand même émerger de splendides championnes.
03:28Et toujours sur la première marche du podium en termes de notoriété,
03:35elle a même gagné quelques points.
03:37Alors il faut dire qu'elle a été aussi médiatisée pendant les Jeux olympiques.
03:41Oui, elle était consultante pour France Télévisions.
03:44Et c'est vrai qu'on retrouve, j'allais dire un peu malheureusement,
03:48et d'ailleurs Lors elle-même le dit, c'est un petit peu triste,
03:52retrouvée sur les trois premières de ce podium,
03:56sont Lormano Doux, Marie-Josée Perrec.
03:59Alors justement, la deuxième Magalie Tezenat-Dumontel,
04:02on a un petit sonore, écoutons-la, vous venez de le dire, Marie-Jo Perrec.
04:06Quand j'arrive à Paris à l'âge de 16 ans,
04:09en fait c'est aussi la montée du front national en France.
04:14Moi quand je vais à la Poste, les petites dames âgées,
04:18elles n'hésitent pas à me dire de rentrer chez moi.
04:21Quand j'entends parler des Antillais en France,
04:24on dit qu'on est des nonchalants, on ne fait que chanter, que danser,
04:28moi j'entends tout ça.
04:29C'est le cliché.
04:30Je me dis, mais en fait j'ai trouvé un moyen de montrer
04:33que les Antillais en fait, ils peuvent avoir un projet,
04:36ils peuvent aller jusqu'au bout.
04:38Moi je veux être la voix de tous ces gens,
04:42et ça me donne une force incroyable.
04:46Être la voix de tous ces gens, bien sûr triple championne olympique,
04:50bien sûr celle qui a allumé la flamme avec Teddy Riner
04:54lors des Jeux Olympiques de Paris.
04:56Mais Caroline Angenini, vous qui gérez les images des championnes,
04:59celle de Marie-Josée Perrec est très positive,
05:01même si ça n'a pas toujours été le cas.
05:03Ça veut dire qu'il faut faire quoi dans ce cadre-là ?
05:06Il faut gagner, mais il faut aussi se mettre en difficulté.
05:09On vient de l'écouter, la déclaration de Marie-Josée Perrec est forte.
05:13Oui, c'est une déclaration extrêmement forte.
05:15Après Marie-Jo, forcément, elle a marqué son époque
05:18avec la performance aussi, tout simplement,
05:21parce que c'était un exploit.
05:23Aujourd'hui, on peut se féliciter d'avoir de plus en plus de championnes,
05:26de médaillés.
05:28À l'époque de Marie-Jo, une femme qui gagnait,
05:31et qui gagnait trois fois,
05:33ça a marqué forcément, j'allais dire toute une génération,
05:37mais plusieurs générations.
05:39Mais aujourd'hui, c'est plus difficile pour les athlètes
05:41dont vous gérez l'image, évidemment,
05:43parce qu'il faut sortir du lot, c'est bien ça l'histoire.
05:46Oui, aujourd'hui, pour vraiment prendre une place,
05:51de rôle modèle, signer des contrats d'image, etc.,
05:55la performance ne suffit plus, on le voit très bien.
06:00Évidemment, elle est indispensable,
06:02mais elle est tout à fait, on va dire...
06:06Elle devient anecdotique médiatiquement parlant, finalement.
06:09Elle devient de plus en plus anecdotique.
06:11On a eu énormément de médaillés et de médaillés EES à Paris,
06:14on ne peut que s'en réjouir.
06:16Mais du coup, le gâteau ne grossit pas forcément,
06:19et elles sont de plus en plus nombreuses à le manger.
06:21Ça, on va y revenir, notamment avec Thomas Binet,
06:23notre expert entrepreneurial.
06:25Enfin donc, Magali Tezna du Mont-Sel,
06:27troisième place du classement Sportsora
06:29sur la notoriété des sportives françaises.
06:31Amélie Mauresmo, écoutons.
06:33Si j'ai fait le temps que j'ai fait en ce moment,
06:35si je joue bien libérée en ce moment,
06:37c'est parce que j'ai eu l'honnêteté de dire les choses,
06:40et de les assumer.
06:43Ses épaules suscitent des interrogations,
06:45son homosexualité entraîne des déclarations
06:48de la part des autres joueuses.
06:50Inguis ouvre les hostilités.
06:53Je sais qu'elle est venue ici, à Melbourne,
06:55avec sa petite amie.
06:57En fait, elle est moitié homme.
06:59Un vent de folie et d'intolérance
07:01balaient alors Melbourne.
07:03Tous les yeux convergent vers ses épaules
07:05que certaines joueuses trouvent un peu trop masculines.
07:07Vous vous rendez compte, l'une des adversaires
07:09qui dit qu'elle est moitié homme,
07:11on est dans un autre monde,
07:13même si on remonte à une petite vingtaine d'années.
07:15Magali Tezna du Mont-Sel.
07:17Nous n'avons donc que des championnes retraitées
07:19sur votre podium de notoriété.
07:21La première championne en activité
07:23et cinquième, la footballeuse Wendy Renard.
07:25Comment analyser cette prime
07:27aux anciennes, aux parcours transgressifs ?
07:29Vous avez commencé à y répondre tout à l'heure,
07:31mais conclusion finalement.
07:33Allez-y.
07:35Je crois que ça a été dit précédemment.
07:37Pour les femmes sportives,
07:39comme les femmes en général dans la société,
07:41c'est-à-dire qu'il faut qu'on soit performante
07:43et c'est ce qu'on demande,
07:45c'est ce qu'aiment les Français,
07:47j'ai toutes ces sportives,
07:49être performante c'est le minimum
07:51et en plus on vous demande d'autres choses,
07:53d'autres talents, d'autres aspérités
07:55pour pouvoir gagner en notoriété.
07:57Il faut quand même dire
07:59qu'avec les Jeux,
08:01on a aussi des bonnes nouvelles.
08:03On a vu aussi émerger,
08:05plus bas dans le classement,
08:07ces nouvelles, alors pas tout à fait nouvelles
08:09parce que Clarisse Agbenenou,
08:11elle est là depuis longtemps,
08:13des Pauline Ferrand-Prévot, des Romane Dicot,
08:15des Marie Patouillet
08:17qui émergent
08:19dans le classement.
08:21C'est vrai que c'est plutôt une bonne nouvelle
08:23aussi sur la consommation
08:25des Français du sport
08:27féminin. On a un peu plus
08:29de la moitié des Français qui disent
08:31consommer du sport féminin.
08:33Il y a des bonnes nouvelles
08:35mais effectivement
08:37on se pose des questions
08:39quant au type de communication,
08:41au type de contenu
08:43qu'il faut que les sportives
08:45au-delà de leur seule performance
08:47donnent aux Français
08:49pour gagner
08:51en notoriété.
08:53Le moins qu'on puisse dire Magali,
08:55c'est que le décor est planté.
08:57On va essayer de garder les habitudes
08:59de champion du sport au business traditionnellement.
09:01A ce moment-là, on ouvre la feuille de match
09:03avec Thomas Binet.
09:05Thomas Binet, on vient de le voir
09:07l'intrès, la notoriété,
09:09ce qu'on appelle la notoriété,
09:11c'est la capacité à toucher le grand public.
09:13Les entreprises aujourd'hui
09:15regardent ça avant tout.
09:17On communiquera sur une sportive
09:19s'il y a derrière
09:21une notoriété.
09:23Notoriété, mais pas seulement.
09:25Évidemment, la notoriété c'est le levier.
09:27C'est une notion d'abord quantitative
09:29pour ceux qui nous écoutent.
09:31C'est le nombre de personnes qui nous connaissent.
09:33Derrière la notoriété, il y a l'image de marque.
09:35C'est une notion qualitative qui nous permet
09:37de savoir ce que l'on pense de soi.
09:39Ça ne veut pas dire que parce que vous êtes connu,
09:41vous aurez une bonne image.
09:43Déjà, c'est ce qu'il faut vous placer.
09:45Qu'est-ce qu'on fait dans cette émission
09:47depuis 17-18 semaines ?
09:49On reçoit des champions.
09:51Soit en reconversion, soit en profil d'entrepreneuriat.
09:53C'est-à-dire des gens qui cherchent
09:55à transcender ce qu'ils ont été
09:57dans un monde sportif, dans un monde du business.
09:59Quelque part, ce dont vous parlez
10:01depuis quelques minutes, c'est quoi ?
10:03C'est cette capacité d'exister
10:05dans un monde où tout est éphémère.
10:07Et ça, c'est la complication du moment.
10:09Tout va très vite.
10:11Comment marquer les esprits ?
10:13Vous l'avez dit vous-même, votre invité vient de le dire.
10:15C'est quoi ? Les trois premières places,
10:17ce sont des anciens champions.
10:19Des gens qui sont là depuis longtemps.
10:21Donc, ils ont eu le temps d'imprimer,
10:23ça c'est important, leurs marques.
10:25Le contenu, on l'a dit,
10:27je l'ai qualifié de transgressif.
10:29Disruptif, oui, c'est ça.
10:31C'est très à la mode.
10:33Le sport féminin, et ça c'est dans l'étude
10:35de Sportsora, suscite un intérêt
10:37croissant avec plus d'un Français sur deux
10:3954% qui déclarent
10:41suivre des compétitions féminines.
10:43Vous sentez, Caroline Angelini,
10:45que lorsque vous gérez
10:47l'image de vos athlètes,
10:49il y a une écoute quand même différente.
10:51On se dit, ah oui,
10:53c'est le porteur, finalement, une sportive.
10:55Oui, certes, les choses ont
10:57évolué, je l'ai vu moi aussi
10:59dans l'attribution des contrats d'image,
11:01où on se rend compte,
11:03et je crois qu'il y a une ancienne étude de Sportsora,
11:05il y a quelques années, qui l'avait pointé,
11:07que les entreprises,
11:09quand elles allaient vers une sportive,
11:11c'était au-delà
11:13de la performance pour
11:15les valeurs qu'elles représentent,
11:17des valeurs très positives,
11:19de détermination, de fair-play,
11:21des choses
11:23qui sont assez porteuses
11:25en termes de RSE.
11:27Oui, la fameuse RSE,
11:29le fameux.
11:31Ça, c'est quelque chose, notamment
11:33dans toute cette séquence
11:35d'avant les Jeux de Paris,
11:37où très clairement, pour les sportives françaises,
11:39forcément,
11:41on a vu un mouvement
11:43favorable et positif.
11:45Ceci dit, nous sommes maintenant dans l'après-gio.
11:47Moi, je suis dans la période où je
11:49suis contente de renégocier les contrats
11:51de mes athlètes,
11:53des athlètes médaillés, des athlètes
11:55porte-drapeau, Mélina Robert-Michon et tout.
11:57Bon, je peux vous dire que,
11:59pour l'instant,
12:01c'est assez difficile.
12:03Voilà, c'est assez difficile.
12:05Allez, vous l'entendez,
12:07c'est le petit... Ah bah oui, il y a le buzzer aussi.
12:09Ça, ce sont les traditions
12:11de champions du sport au business.
12:13Vous l'avez compris, une émission un peu particulière.
12:15Dans le cadre de la semaine,
12:17nous marquons cette respiration
12:19et puis nous nous retrouvons avec
12:21Magali Tezena
12:23du Mont-Sel, directrice générale
12:25sortante de Sportsora, qui nous a
12:27produit une enquête magnifique sur laquelle
12:29nous nous appuyons, les rôles modèles
12:31féminins, évidemment, pour
12:33l'aspect entrepreneurial et l'aspect marketing.
12:35Il est avec nous, Thomas Binet,
12:37comme chaque semaine. Nous recevons Caroline
12:39Angiadini, qui est agent
12:41de sportives.
12:43Quelques garçons, si.
12:45Mais on aura une de vos sportives dans un instant,
12:47une championne olympique du monde. Je la connais bien,
12:49je l'ai commentée quelques fois. Alison Pinault,
12:51dans un instant.
12:53Sud Radio, le magazine des champions.
12:55Frédéric Brindel,
12:57Thomas Binet.
12:59Champion du sport au business, une émission spéciale
13:01ce soir, dans le cadre de l'opération
13:03Sport Féminin Toujours. L'objectif de Sud Radio,
13:05comme tous les médias mobilisés cette
13:07semaine, est de médiatiser
13:09et de dynamiser
13:11ce sport féminin
13:13pour la continuité des Jeux Olympiques de Paris
13:152024. Notre thème spécifique,
13:17rôle modèle et marque
13:19partenaire. Nous nous appuyons sur le
13:21baromètre du sport féminin, réalisé par
13:23Sportsora et Opinion Way, en partenariat
13:25avec la Française des Jeux.
13:27La directrice sortante de Sportsora, Magali
13:29Tezena du Mont-Cel est avec nous, tout comme
13:31Caroline Angiadini, conseillère média
13:33et image de nombreux champions.
13:35Bien sûr, l'œil entrepreneurial est assuré,
13:37comme chaque semaine dans cette émission,
13:39par Thomas Binet.
13:42Et souvent, nous avons un renfort
13:44dans cette émission, alors
13:46c'est le cas aujourd'hui. Et quel renfort ?
13:48Pour commencer cette deuxième partie,
13:50donnons la parole à une championne en activité.
13:52Bonsoir, Alison Pinault. Vous êtes
13:54championne du monde, d'Europe, de
13:56Olympique de tout, en fait, de handball,
13:58joueuse de messe,
14:00où vous vous trouvez d'ailleurs entre
14:02deux rencontres et deux
14:04matchs. Alison,
14:06il y a un vrai combat pour les
14:08femmes, on le dit, on le voit à travers
14:10cette étude. Vous vous
14:12sentez entre guillemets « bankable »,
14:14vous, les sportives, ou
14:16c'est difficile, c'est plus difficile que pour les
14:18garçons ? Bonsoir.
14:20Bonsoir, Alison.
14:22Tout est dit, je pense,
14:24c'est d'autant plus
14:26difficile pour les filles,
14:28parce que déjà, on n'en a pas beaucoup des championnes
14:30olympiques, mais la mise en valeur
14:32des athlètes féminines, c'est
14:34hyper complexe. Ce week-end,
14:36mon coach m'a gentiment envoyé
14:38un contenu que j'ai
14:40consommé sur Instagram, France Info,
14:42qui venait
14:44d'interviewer des gens dans la rue
14:46pour leur demander s'ils avaient
14:48des noms à donner
14:50sur des athlètes féminines.
14:52Vous n'imaginez pas
14:54les noms qui sont ressortis,
14:56des anciennes retraitées
14:58françaises, des grands noms du sport français,
15:00des légendes.
15:02En fait, Alison,
15:04c'est très intéressant, parce que c'est
15:06complètement raccord avec l'étude de Sportseras
15:08qu'on vient de dire. Alors, j'irai même un petit
15:10peu plus loin. Moi, je me souviens
15:12du premier titre de championne du monde
15:14que j'ai eu le plaisir de commenter, des filles handball.
15:16C'était en 2003, vous alliez
15:18arriver à l'époque, Alison Pinault.
15:20Mais lorsqu'on voit, par exemple,
15:22la handballeuse la plus
15:24forte en notoriété,
15:26c'est Cléopâtre Darleux,
15:28qui n'est pas forcément titulaire, mais qui a une histoire.
15:30Vous êtes consciente que, finalement,
15:32il faut raconter une histoire.
15:34Pour certaines, être maman, avoir une blessure
15:36ou quelque chose, c'est ça aussi qui est spécial.
15:38Tout à fait, il faut avoir
15:40une histoire. Il faut être visible, surtout.
15:42Il faut faire un vrai travail de fond, parce que
15:44sans ça, je pense que c'est compliqué.
15:46Ce qu'on ne voit pas n'existe pas,
15:48entre guillemets, c'est cette sensation que
15:50j'ai. C'est pour ça que j'ai décidé de me faire
15:52accompagner par Caroline Angéli, il y a
15:54plus de sept ans maintenant, parce que
15:56j'avais été vice-championne olympique et j'avais cette sensation
15:58que j'étais pas visible.
16:00Ce titre, cette médaille
16:02passait inaperçue.
16:04Finalement, je voyais d'autres athlètes qui avaient eu
16:06la même médaille que moi et qui étaient
16:08convoyées partout.
16:10Ce qu'on ne voit pas n'existe pas,
16:12entre guillemets, c'est dur à dire, mais c'est
16:14une réalité pour les sportives
16:16féminines, parce que
16:18c'est notre seul moyen,
16:20notre seul levier réel,
16:22même au-delà de nos exploits sportifs,
16:24d'exister. Témoignage très, très
16:26fort d'Alison Pinault, qui en plus avait été élue
16:28meilleure joueuse du monde en 2009.
16:30La France avait été médaille d'argent.
16:32On avait fait un très beau voyage en Chine.
16:34Alison Pinault, c'était un très, très
16:36grand plaisir de vous retrouver. Je vous laisse
16:38à vos occupations, parce que vous êtes encore en activité.
16:40Il y a des matchs, il y a des entraînements,
16:42il y a plein de choses. Merci beaucoup Alison
16:44et on est derrière vous.
16:46Merci Fred.
16:48Allez, on continue. C'est parti.
16:54Nous allons donc revenir sur
16:56cette déclaration d'Alison Pinault,
16:58qui est avec nous, avec Thomas Binet,
17:00notre expert entrepreneurial.
17:02Thomas Binet, pourquoi finalement le plus
17:04dur pour une femme
17:06sportive, c'est
17:08tout simplement d'exister
17:10dans le monde de la publicité,
17:12du marketing ? On le comprend,
17:14mais enfin, on a l'impression que c'est pire pour les femmes
17:16que pour les hommes.
17:18Je ne serais peut-être pas aussi dur que vous sur le propos.
17:20Je parle sous le contrôle de nos invités.
17:22Il faut être honnête, si on va un peu plus
17:24loin, c'est aussi la recherche de financement. Il faut quand même
17:26dire, parce que de toute façon, pour durer, il faut aussi de l'argent.
17:28Tout est marque, tout est
17:30monnaie, tout est dans cet esprit-là.
17:32Je crois qu'aujourd'hui, la recherche de parrainage,
17:34pour être très précis, est compliquée pour tout le monde.
17:36Alors c'est sûr qu'il est peut-être un peu plus compliqué
17:38pour les femmes, évidemment, parce que
17:40le sport féminin, même s'il donne
17:42de l'attrait, on donne envie de regarder
17:44ça, on s'aperçoit qu'il fait un peu moins
17:46d'audience, il est moins bien exposé, d'ailleurs,
17:48dans les médias. On le voit bien. Je vais prendre un
17:50exemple très simple.
17:52Roland Garros. La finale, c'est le
17:54premier match après-midi pour les hommes. La finale,
17:56samedi, pour les femmes.
17:58On voit bien que, déjà, vous n'avez pas la même exposition.
18:00Pourquoi ça ? On va vous dire,
18:02c'est historique, ça faisait comme ça depuis des années, pourquoi changer
18:04les choses ? Donc, rien que des petits détails comme ça,
18:06ça fait aussi des éléments d'ensemble.
18:08Et alors, il y a aussi un autre élément, et qui ressort
18:10bien de votre enquête
18:12Sportsora, chère Magali
18:14Tezena du Mont-Sel,
18:16c'est que les femmes, aussi, restent globalement
18:18moins consommatrices de sport que les
18:20hommes. Alors, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le
18:22public potentiel est moins fourni,
18:24aussi. Non, pas forcément, parce que les garçons
18:26s'intéressent aux filles.
18:28Oui, mais vous avez raison, Frédéric. En fait, quand on
18:30regarde, effectivement, le public
18:32du sport féminin, qu'ils le consomment
18:34soit à la télé, soit
18:36dans les stades, ils restent quand même
18:38majoritairement masculins.
18:40Alors, dans les stades, en particulier
18:42les salles de foot
18:44ou les salles de hand, etc.
18:46Pour le sport féminin,
18:48on a un public un peu plus
18:50familial, un peu plus féminin,
18:52mais c'est vrai que les femmes, et c'est le cas
18:54dans l'enquête, restent en retrait
18:56des hommes quant à leur intérêt
18:58pour le sport féminin
19:00et quant à leur connaissance
19:02des sportives en activité.
19:04Alors, les premières
19:06du classement sportif
19:08retraité, Laura Manodou,
19:10Marie-Josée Perrec, Amélie Mauresmo,
19:12sont connues, en fait, des femmes
19:14des femmes,
19:16des femmes, en plus, d'un certain âge,
19:18c'est vrai que
19:20chez les jeunes,
19:22on a
19:24une moindre
19:26connaissance des femmes
19:28des sportives en activité.
19:30Donc, il y a un vrai travail,
19:32un vrai potentiel.
19:34Et c'est là, Magali, que c'est très important, parce que
19:36l'enjeu du sport féminin, c'est
19:38de se développer aussi dans la pratique.
19:40Et si on veut amener des jeunes filles à la pratique,
19:42il faut qu'elles aient ces rôles modèles.
19:44D'où cette très belle enquête que vous nous avez livrée
19:46et sur laquelle nous nous appuyons.
19:48Je note d'ailleurs, et ça, c'est la bonne nouvelle
19:50aussi, Magali, c'est que les hommes
19:52s'intéressent de plus en plus, se passionnent
19:54pour le sport féminin.
19:56Ça, ça montre quand même une vraie évolution.
19:58C'est peut-être le point positif.
20:00Oui, et puis, ce qui est positif
20:02aussi, il faut le noter,
20:04et ça, c'est un argument qui est important pour les marques
20:06aussi, c'est que les femmes de sport
20:08féminin sont très engagées.
20:10C'est-à-dire que dans tous les
20:12critères d'évaluation
20:14sur les reconnaissances
20:16des marques partenaires
20:18sont très très hauts dans ce
20:20public du sport féminin. Donc, c'est un public
20:22qui est globalement plus engagé,
20:24qui comprend que les marques ont un rôle
20:26à jouer. 71%
20:28de ces fans
20:30de sport féminin estiment
20:32que les marques partenaires
20:34ont un rôle très important à jouer.
20:36Et nous, c'est vrai que c'est notre message chez Sportsora.
20:38On engage, on appelle
20:40les marques partenaires
20:42du sport féminin en leur disant
20:44« Écoutez, c'est comme en amour, il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves
20:46d'amour. Vous avez, vous voulez
20:48vous faire aimer des femmes, vous avez
20:50des femmes qui sont vos consommateurs, vos
20:52consommatrices. Eh bien, faites un truc
20:54vraiment réel, concret,
20:56parce que ça fait évoluer
20:58la place de la femme dans la société.
21:00Aidez, supportez le sport féminin.
21:02Et on ne demande pas l'aumône, ce n'est pas de la RSA,
21:04c'est du business, c'est du constructif
21:06pour les marques.
21:08Voilà, parce que ces marques,
21:10le public a plus envie, ça les rend plus
21:12sympathiques, a plus envie
21:14de se renseigner sur ces marques,
21:16a plus envie de les acheter.
21:18Donc, il y a un vrai enjeu.
21:20Et puis, dernier point Frédéric, si vous me permettez,
21:22c'est l'année 2025
21:24pour y aller. Caroline,
21:26tu te disais, c'est compliqué,
21:28mais c'est vrai qu'on a quand même une année qui est exceptionnelle
21:30en termes de sport féminin. C'est l'Euro
21:32de foot, c'est l'Euro de basket,
21:34ce sont les championnats du monde
21:36de handball, c'est la coupe du monde de rugby,
21:38tout ça en sport féminin. Donc, on a une année
21:402025 qui est exceptionnelle
21:42et c'est là qu'il faut mettre le paquet
21:44auprès des marques partenaires pour qu'elles
21:46viennent soutenir et être partenaires
21:48de ce sport féminin.
21:50Et votre enquête le dit
21:52d'ailleurs, Magali, pour Sportsora,
21:54les grands événements sportifs internationaux
21:56tels que les Jeux Olympiques, etc., ont joué
21:58un rôle fondamental dans l'augmentation
22:00de la visibilité du sport féminin. Alors, sur
22:02le terrain, vous l'avez évoqué Caroline
22:04Angelini, donc agent
22:06de sportives.
22:08Alors, avec vous, Sarah Oramoun,
22:10Mélina, Robert Michon,
22:12La Vieux, Alison Pinault,
22:14c'est...
22:16c'est quoi l'astuce ?
22:18Qu'est-ce que, en fait,
22:20qu'est-ce qui fédère votre stratégie ?
22:22Vous n'allez pas tout nous dire, parce que ce sont
22:24vos secrets Caroline, mais quand même un peu.
22:26L'astuce, déjà,
22:28c'est de ne pas lâcher
22:30et effectivement
22:32de faire en sorte de les faire
22:34sortir de leur sport.
22:36Parce que
22:38Magali le disait très bien,
22:40tout le monde trouve ces jeunes femmes
22:42extraordinairement
22:44inspirantes. J'avoue que moi, c'est même un mot
22:46à la fin qui commence à me donner des boutons.
22:48Parce que, oh là là, elle est magnifique,
22:50elle est inspirante, mais au moment
22:52de...
22:54de concrétiser,
22:56là, tout à coup,
22:58on les invite à témoigner,
23:00dans des conférences,
23:02à participer gracieusement à des tables rondes.
23:04Mais, parfois,
23:06je dis, mais vous auriez demandé la même chose à un homme ?
23:08Ou à un tel
23:10ou à un tel, qui a le même niveau de palmarès ?
23:12Ben non, forcément.
23:14Je voulais rebondir juste tout à l'heure
23:16quand on a évoqué la situation
23:18du sport féminin.
23:20Effectivement, il y a quand même,
23:22et je crois que c'est toi,
23:24Frédéric, qui pointait ça,
23:26d'une façon
23:28générale. Certes, c'est plus dur
23:30pour les femmes. Après,
23:32attention, dans beaucoup de disciplines,
23:34notamment olympiques, moi, j'ai
23:36des athlètes qui m'appellent,
23:38j'en ai au moins deux ou trois par mois,
23:40dans l'idée de préparer
23:42Los Angeles 2028,
23:44qui sont, pour la plupart,
23:46titrés au moins champion du monde,
23:48champion d'Europe, dans des disciplines
23:50un peu moins médiatiques,
23:52et qui n'arrivent pas à trouver
23:54de partenaire.
23:56La dichotomie est
23:58un peu plus floue
24:00que ce qu'on veut bien dire.
24:02C'est la réalité.
24:04Le petit décompte, bim,
24:06Thomas Binet,
24:08bien sûr. Qu'est-ce qu'on ressort
24:10de tout ça, cher expert entrepreneurial ?
24:12Le combat est quand même bien lancé,
24:14j'ai l'impression.
24:16Ce qu'il faut dire, c'est qu'il faut réussir à faire aussi
24:18une vie en dehors du sport.
24:20C'est-à-dire qu'il faut exister, c'est ce qu'on disait depuis tout à l'heure,
24:22il faut se créer une stratégie de communication,
24:24il faut avoir un positionnement, il faut être disruptif,
24:26j'essaie de résumer ça en quelques mots,
24:28il faut réussir à avancer et à marquer son temps.
24:30Donc il y a des règles d'aujourd'hui
24:32qui ne sont pas forcément des règles d'il y a 20 ans.
24:34Bon, il faut juste que les athlètes d'aujourd'hui,
24:36hommes ou femmes d'ailleurs, on est d'accord là-dessus,
24:38prennent considération de ça
24:40et fassent leur propre positionnement.
24:42Merci Thomas Binet, on se retrouve bien sûr
24:44la semaine prochaine et nous saluons
24:46nos deux invités, Caroline Angelini
24:48qui fait un si beau travail
24:50et qui finalement est aux côtés
24:52de nos championnes, c'est un joli travail.
24:54Merci Caroline, chère Magali,
24:56merci pour votre dernière sortie, elle est quasi-officielle
24:58à la direction de Sports Ora,
25:00vous nous avez fait un travail exceptionnel
25:02sur lequel nous nous sommes appuyés.
25:04Merci à la réalisation, Anthony Urvoa
25:06tout de suite sur Sud Radio.
25:08Faut que ça change avec Anthony Martin-Smith.

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