Charlotte d'Ornellas, journaliste, était invitée dans l'émission Face à l'info, ce jeudi 30 janvier, sur CNEWS. Elle s'est exprimée à propos du réfugié irakien Salwan Momika, brûleur de Coran, qui a été tué par balles en banlieue de Stockholm : «Il y a eu cinq arrestations».
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00:00Alors, la police suédoise a confirmé la mort par balle de cet homme.
00:04Il y a une vidéo qui circule aujourd'hui sur les réseaux sociaux montrant un policier en train d'éteindre une vidéo
00:10qui est en train de tourner en direct, en l'occurrence sur des réseaux sociaux.
00:13C'est la raison pour laquelle plusieurs médias locaux ont annoncé ou avancé
00:18que sa mort aurait pu être filmée.
00:21Aurait pu, c'est-à-dire que je n'ai pas l'information mais que c'est possible.
00:24Oui, c'est ça.
00:24C'est pas aurait pu, je ne conteste pas que ça puisse être le cas.
00:29Et donc les investigations sont évidemment en cours.
00:32Et dans la foulée, alors là c'est de source officielle suédoise,
00:35il y a eu cinq arrestations sans que nous n'en sachions plus sur le profil.
00:39Je dis ça de manière un peu rhétorique, on a tous un peu une idée en tête de ce qui a bien pu se passer.
00:43Evidemment, d'autant que le premier ministre suédois, lui, a évoqué un risque évident,
00:48je cite, ce sont ses mots, un risque évident de lien avec une puissance étrangère.
00:53Pourquoi a-t-il dit ça ?
00:54Il dit ça parce que l'homme en question avait déclenché de vives réactions partout dans le monde à l'été 2023,
01:01notamment évidemment dans de nombreux pays musulmans,
01:04qui avaient vivement réagi au fait qu'à plusieurs reprises,
01:07il avait brûlé, piétiné ou arraché des pages du Coran,
01:11notamment devant une mosquée en Suède le jour d'une grande fête musulmane.
01:16Alors, les pays en question avaient imputé l'acte à la Suède elle-même.
01:21Pourquoi ? Parce qu'après la première profanation du Coran,
01:26le gouvernement suédois avait autorisé les autres manifestations de cet homme-là.
01:32Le gouvernement, à l'époque, avait dit qu'on condamne les profanations,
01:37mais simplement que ça relève de la liberté d'expression dans notre pays.
01:40Donc la manifestation est autorisée,
01:42ce qui a valu à la Suède d'être assimilée à la fois à cet homme, aux gestes qu'il avait posés,
01:47et donc ça a provoqué énormément de colère.
01:49L'ambassade de Suède en Irak, notamment, avait été envahie et incendiée,
01:53l'ambassadrice par des militants, on va dire, de base,
01:56mais l'ambassadrice de Suède avait été expulsée d'Irak à ce moment-là.
02:00La Turquie avait également réagi.
02:02Or, on sait que la Turquie, par exemple, a une voix.
02:04La Suède cherche à rentrer dans l'alliance atlantique et la Turquie a une voix pour ça.
02:08Vous voyez, ça a eu des implications, notamment diplomatiques et géopolitiques, immenses,
02:12ce qui avait poussé les renseignements suédois à élever le niveau de menaces terroristes dans le pays.
02:19Sous-titrage Société Radio-Canada