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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans notre émission Bourse où les dirigeants de Société Côté viennent nous commenter leurs résultats, exposer leurs stratégies, leurs perspectives.
00:21Aujourd'hui en visio depuis Lyon, c'est Benjamin Bruneau, le directeur financier de Genoway. Alors comment s'est passée l'activité en 2004 chez Genoway ?
00:29En 2024, l'activité s'est plutôt bien passée puisqu'on a réalisé 10% de croissance de chiffre d'affaires, ça fait quand même la cinquième année consécutive qu'on réalise une croissance à deux chiffres.
00:41Donc c'est plutôt de bonne augure, surtout qu'on vient de lancer et d'annoncer un nouveau plan stratégique Route 50+, qui va de 2024 à 2028, avec l'ambition, comme dans le titre indique, 50+, d'aller au-delà de 50 millions de chiffre d'affaires à horizon 2028.
00:58On va en parler dans quelques instants, mais quels ont été les facteurs qui ont contribué à cette bonne performance en 10% de chiffre d'affaires en plus ?
01:04Les facteurs clés, ce n'est pas le marché, puisque le marché sur lequel on se situe aujourd'hui est un peu en berne, parce qu'il y a un peu d'attentisme de la part des clients,
01:19mais surtout en plus des financeurs de nos clients, qui regardent d'abord ce qui se passe au niveau du clinique, pour voir un peu si les molécules ont des succès en clinique avant de réinvestir en pré-clinique.
01:33Mais en fait, nous, la chance qu'on a, c'est qu'on a des modèles qui sont innovants, sur lesquels on développe notre catalogue année après année,
01:43et ce qui fait qu'on est un peu plus ou moins immunisé contre les variations du marché, parce qu'en plus de ça, on a une taille qui est quand même assez petite,
01:58ce qui nous permet plutôt d'être agiles et de pouvoir saisir les opportunités, et comme on sort de nouveaux catalogues chaque année, forcément, il y a des nouveaux clients qui sont attirés,
02:07et aujourd'hui, le principal frein qu'on a à notre croissance, il ne se situe pas sur la croissance du marché en lui-même, mais il se situe plus sur notre capacité à pouvoir commercialiser et vendre tous ces modèles,
02:19donc il se situe plus sur notre force commerciale.
02:21Mais heureusement, on vient de trouver la parade, donc ça faisait partie effectivement des critères importants dans le lancement de notre nouvelle roadmap Route 50+,
02:32c'était de pouvoir renforcer nos équipes commerciales, et c'est ce qu'on a fait, ce qu'on a travaillé sur l'année 2024, à essayer de trouver les bonnes personnes,
02:45et on a enfin réussi, ça c'est quand même une très bonne nouvelle pour nous, on a réussi à pouvoir deux postes de directeurs commerciaux, ça faisait plusieurs semestres qu'on cherchait à pouvoir ces postes,
02:58donc c'est chose faite, avec deux directeurs commerciaux, un qui est arrivé au mois de novembre, et le deuxième qui est arrivé là, juste en début d'année, sur la première semaine de janvier.
03:10Parce que vos champs d'action géographiques, c'est toutes les zones, ou vous avez plutôt des axes de développement spécifiques ?
03:19Alors la particularité de Genoès, c'est qu'on travaille avec principalement, on a deux typologies de clients, c'est d'ailleurs pour ça qu'on a deux directeurs commerciaux,
03:28on a une typologie de clients qui sont des grosses sociétés bio-pharmaceutiques, donc le top 20 de la pharma mondiale, ça va être les Abvi, les Amgen, l'AstraZeneca, les GSK et autres,
03:40C'est plutôt aux Etats-Unis donc ?
03:42Et principalement aux Etats-Unis, et donc là on va avoir justement une équipe commerciale avec un directeur commercial dédié sur ce segment là, ce qu'on va appeler les corporate accounts,
03:54et après on a un autre segment qui va regrouper plus toutes les entreprises de biotechnologie, donc qui sont des plus petites structures avec 100-200 chercheurs,
04:04mais qui sont au final très dynamiques, parce qu'aujourd'hui une grande partie de la recherche mondiale, et notamment en immunologie, se passe avec ces sociétés de biotechnologie,
04:15et donc là on a une autre équipe qui se forme et qui va adresser spécifiquement ce marché des biotech,
04:23et donc au travers de ces deux équipes, on va avoir des stratégies différentes, puisqu'on n'adresse pas de la même façon une biotech et une grosse pharma.
04:34Et les biotech peuvent se trouver également en Europe et voire en Asie ?
04:38Voilà, que ce soit sur ce marché, peu importe les deux marchés, grosso modo aujourd'hui, plus de 90-95% de notre chiffre d'affaires se fait hors de France,
04:47dont plus de 50-60% se fait aux Etats-Unis, et sinon après ça se fait en Europe, principalement au UK et en Allemagne.
04:56D'accord, du coup ça nécessite un bureau, une implantation aux Etats-Unis, ou c'est le directeur commercial qui prend juste l'avion pour aller visiter les différents ?
05:04C'est plutôt la deuxième solution, c'est-à-dire qu'on est capable de faire beaucoup à distance,
05:11on a des discussions régulières avec nos clients sur lesquelles on présente nos modèles,
05:17et puis après derrière, soit on envoie nos modèles chez les clients, soit on les envoie chez le CRO, c'est-à-dire le prestataire de leur choix.
05:28D'accord, très bien. Alors justement, quelles sont les perspectives pour 2025 et la partie de votre plan Route 50+, de l'année prochaine ?
05:37Alors les perspectives, à long terme, c'est effectivement de faire plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires,
05:44donc au travers du développement de nouveaux modèles qu'on va ajouter à notre catalogue,
05:51on va essayer aussi d'adresser de nouveaux axes thérapeutiques,
05:56donc on était très spécialisé dans le premier plan, qui était donc de 2019 à 2024, sur la partie immuno-oncologie,
06:04là maintenant on va essayer d'adresser plutôt l'immunologie au sens large, donc ça veut dire l'inflammation par exemple,
06:10et en fait on va principalement travailler sur toutes les composantes inflammatoires qu'on peut retrouver dans certaines maladies,
06:18et on en retrouve partout, typiquement si on prend tout ce qui est des maladies neurodégénératives, comme Alzheimer ou autres,
06:24ou des maladies métaboliques, on peut retrouver des composantes inflammatoires dans ces maladies,
06:29et donc nos modèles peuvent être utilisés justement pour tester des candidats à médicaments dans ces domaines thérapeutiques.
06:38Donc ça c'est un premier axe, le deuxième axe c'est aussi d'être capable de pouvoir, au niveau des étapes pré-cliniques,
06:43il existe plusieurs étapes, il existe trois étapes clés,
06:47nous nos modèles étaient principalement positionnés sur la première étape, qui était d'évaluer l'efficacité des médicaments,
06:53mais après il existe une autre étape qui va chercher à évaluer la pharmacokinétique du médicament,
06:59c'est comment le médicament est éliminé par notre corps et c'est de voir justement la cinétique,
07:05il y a une troisième étape qui est très importante, qui est tout ce qu'on appelle les études de safety et toxicologie,
07:10donc là c'est pour s'assurer effectivement que le médicament n'est pas néfaste pour l'organisme,
07:17et donc on est en train aussi de compléter nos modèles catalogue avec de nouveaux modèles qui vont permettre justement
07:25de tester aussi ces médicaments dans ces différentes étapes, donc couvrir toutes les étapes sur toute l'immunologie,
07:32et ça c'est vraiment un axe majeur de développement pour Genovay,
07:36en plus de rajouter aussi un axe sur le développement de modèles différents de ce qu'on fait,
07:42aujourd'hui on a été beaucoup sur des modèles murins et demain on investit aussi beaucoup aujourd'hui sur des modèles cellulaires de nouvelle génération,
07:50qui devraient permettre de pouvoir aussi réaliser des tests complémentaires en association avec les modèles murins,
07:56pour pouvoir tester ces molécules sur toutes ces différentes étapes.
07:59Comment la fameuse IA impacte votre activité, est-ce que c'est plutôt favorable pour vous pour accroître la productivité de vos recherches,
08:08ou au contraire un risque qui pourrait faire naître, émerger des concurrents avec d'autres façons de travailler ?
08:17C'est une très bonne question justement, parce qu'on met beaucoup de choses derrière l'IA,
08:22en fait pour nous on le voit principalement comme une opportunité, une opportunité plutôt moyenne en terme,
08:31parce qu'en fait sur le domaine dans lequel on travaille, en fait l'IA dans un premier temps peut avoir du mal à trouver sa place,
08:40parce que l'IA en fait ça consiste principalement à modéliser des choses à partir du moment où on est capable de pouvoir lui avoir fourni tout un tas de données,
08:52qui vont lui permettre d'apprendre et après de pouvoir générer des résultats.
08:59Or justement la particularité de notre domaine de recherche, c'est qu'on travaille dans des domaines où les données n'existent pas,
09:06on est vraiment au tout début de l'innovation sur lequel on essaye de comprendre comment ça fonctionne,
09:13donc on ne peut pas faire comprendre et faire fonctionner une IA sur quelque chose que nous-mêmes on ne comprend pas les tenants et les aboutissants.
09:22Donc ça veut dire que le travail de GenOA consiste à créer les premières données et après baser sur ces premières données,
09:30et c'est là justement où on peut avoir un avantage important avec l'IA,
09:34c'est que comme nous on est à l'initiation et à la création des premières données,
09:38c'est être capable de justement pouvoir capitaliser sur ces données, collecter ces données et commencer à utiliser l'IA pour améliorer nos modèles.
09:50Donc on le voit vraiment comme quelque chose de complémentaire qui va venir apporter une brique prédictive à nos modèles déjà existants,
10:00puisque le but de GenOA aujourd'hui c'est d'être le plus prédictif possible,
10:05c'est-à-dire que nos modèles puissent mimer le mieux possible l'humain et sa maladie,
10:10et donc permettre que quand on teste une molécule, les résultats qu'on obtiendra sur le modèle
10:17seront exactement les mêmes que les tests qu'obtiendra cette molécule quand elle sera testée dans les étapes cliniques sur l'être humain.
10:25Et ça c'est très important parce qu'il faut quand même avoir en tête qu'aujourd'hui en essai clinique,
10:30le taux de succès d'une molécule c'est de l'ordre de 5%, donc il y a plus de 90-95% d'échecs en clinique.
10:39Donc si on est capable de pouvoir avoir des modèles plus prédictifs en amont,
10:43les molécules qu'on amènera en clinique auront peut-être un taux d'échec qui ne sera que de 80-70%,
10:51mais rien que ça c'est déjà une énorme avancée versus les 90-95% d'échecs qu'on voit aujourd'hui.
10:57D'accord. Si on vient dans le domaine financier, pouvez-vous faire un point sur votre situation financière,
11:03donc trésorerie, endettement ?
11:05Alors trésorerie, endettement, j'ai pas encore les chiffres de 2024
11:11puisqu'on va les publier le 27 mars, là j'ai les chiffres de ce qu'on avait publié à fin juin
11:18et grosso modo ça devrait pas être très différent sur l'année complète.
11:22On est aujourd'hui sur un niveau d'endettement net qui est aux alentours de zéro,
11:27c'est-à-dire qu'on a une trésorerie qui est aussi importante que notre endettement,
11:32donc grosso modo on est aux alentours de 5 millions d'endettement et 5 millions de trésorerie.
11:37D'accord, donc vous avez une certaine visibilité sur les prochains mois.
11:42Quelle est la répartition actuellement du capital de Genoa M ?
11:47Alors le capital de Genoa aujourd'hui se répartit, on va dire, il y a à peu près 50% de capital
11:52qui sont détenus par des investisseurs historiques,
11:56dont Alexandre Fréchard qui est le directeur général,
12:00il y a une partie qui est aussi chez les salariés,
12:03en plus après on a un investisseur prépondérant qui est NextEdge qui détient 16 ou 17%
12:10et puis après on a d'autres investisseurs qui sont entre 5 et 10% de détention,
12:15le tout fait à peu près 50%,
12:18après derrière ça il y a une deuxième tranche on va dire entre 50 et 70%
12:21où là on va avoir plus des fonds qui ont des petites participations de l'ordre de 1-2%
12:27et après il reste à peu près 30% de flottants.
12:32La valeur est suivie par Hollande je crois, vous savez à combien est l'objectif ?
12:37L'objectif est de l'ordre de 6 euros je crois en dernière date.
12:43Ce qui laisse un bon upside puisque à l'heure où nous parlons le cours est autour de 3,05 euros.
12:51Alors justement malgré ces bons résultats, le titre étant repli de moins 31% sur un an,
12:56quel message souhaitez-vous aujourd'hui délivrer aux actionnaires,
13:01investisseurs qui nous regardent, nous écoutent ?
13:03Le message est toujours un peu difficile de commenter les cours de bourse
13:09parce que j'ai envie de dire qu'il y a une vraie différence
13:12entre la perception de la bourse et les résultats réels et cliniques.
13:17Moi je suis directeur financier donc je m'occupe vraiment de ce qui est la finance.
13:22Donc au final pour une société générer 10% de croissance
13:26même si elle n'en a pas généré 15 ou 16,
13:29ça veut dire qu'elle continue en fait à progresser,
13:32elle continue à s'enrichir, elle continue à générer de l'ébite d'art.
13:35Donc ça veut dire qu'année après année la valeur de la société ne fait qu'augmenter
13:39et comme on a fait de la croissance à deux chiffres depuis cinq ans,
13:42ça fait cinq ans que la société ne cesse d'augmenter
13:45et peu importe j'ai envie de dire les objectifs à court moyen terme.
13:48Donc factuellement au final suite à ces résultats,
13:52la société vaut de facto plus cher que ce qu'elle valait six mois avant ou un an avant.
13:57Maintenant la bourse suit ses propres règles
14:04mais qui ne sont pas des règles vraiment purement économiques
14:07et c'est d'ailleurs en fait au final,
14:09c'est pour ça d'ailleurs qu'on constate cet écart de plus en plus important
14:14entre la valorisation que donne Rolande
14:15qui est basée sur une valorisation économique
14:17et sur les performances de la société donc qui est à 6 euros
14:20et la valorisation de la bourse qui est à un peu plus de 3 euros.
14:25Et vous comptez rester en bourse et ne pas sortir comme par les opérations privées ou autres
14:30comme c'est le cas de pas mal de small cap ?
14:34Aujourd'hui tant qu'il n'y a pas une nécessité à devoir sortir,
14:40on ne voit pas l'intérêt de sortir
14:42parce qu'il y a pas mal d'avantages à être aux côtés en bourse.
14:48Maintenant demain dans le plan route 50 plus,
14:52il est fait l'objet d'une croissance organique
14:56qui doit nous amener à 50 millions
14:58mais on ne restera pas forcément que sur une croissance purement organique,
15:02on a aussi des ambitions d'acquisition externe
15:04notamment pour acquérir des nouvelles technologies
15:06ou pour se développer dans l'inflammation
15:10ou pour se développer justement sur ces systèmes cellulaires de nouvelle génération
15:14et si demain on doit réaliser ce type d'acquisition
15:17et si notre cours ne nous permet pas de le faire
15:21parce que nous donne une valorisation complètement dérisoire
15:25par rapport à des concurrents aux Etats-Unis
15:29ou sur une autre place financière,
15:32forcément à un moment la réalité économique s'impose
15:35et il faut qu'on trouve une autre solution de se faire valoriser.
15:40C'est compréhensible.
15:41Prochaine publication, on l'a dit tout à l'heure,
15:42je crois que c'est le 27 mars donc les résultats annuels, c'est bien ça ?
15:45Exactement.
15:47Benjamin, merci.
15:48Merci à vous.
15:50Merci à tous de nous avoir suivis,
15:51je vous rendez-vous très vite sur Listeur TV
15:54avec une autre société cotée.