Avec Guillaume Garot, député PS de Mayenne
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00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Notre invité ce matin, Guillaume Garraud, qui est député socialiste de Mayenne. Guillaume Garraud, bonjour.
00:09— Bonjour. — Merci d'être avec nous. Alors j'expliquais tout à l'heure. Tous les groupes à l'Assemblée nationale ont droit à une journée,
00:17une journée au cours de laquelle, eh bien des députés de ces groupes présentent des lois, proposent des lois.
00:25Ce sont des propositions de lois. Aujourd'hui, c'est la journée des socialistes. Et vous proposez, vous, Guillaume Garraud,
00:32une loi qui aura pour but d'instaurer un nombre minimum de soignants pour un patient au sein des établissements
00:38assurant le service public hospitalier, donc dans les hôpitaux mais aussi peut-être dans les EHPAD publics aussi. Non ?
00:46— Ça, dans un deuxième temps. Mais d'abord, d'abord, d'abord, l'hôpital. Pourquoi ? Parce que vous l'avez d'ailleurs très bien dit
00:53tout à l'heure. L'hôpital, en France, il est dans une vraie souffrance. — Oui. — Parce que les soignants, ils sont très souvent épuisés.
01:02Ils courent d'un patient à l'autre. Ils vont d'une chambre à l'autre. Et ils ont le sentiment de ne pas bien faire leur travail.
01:09— Oui. — Et parfois même de maltraiter, maltraiter les patients. Alors comment on répond à ça ? Comment on réagit vis-à-vis de ça
01:16quand on est responsable politique ? La proposition que nous faisons, c'est en effet d'instaurer un nombre minimum de soignants par patient.
01:25— C'est-à-dire ? C'est-à-dire un patient entre à l'hôpital. — Oui. — Que se passe-t-il ? — Il sera garanti que dans le service où il ira,
01:33cardiologie, médecine générale, il y aura suffisamment d'infirmières, suffisamment d'aides-soignants, suffisamment de médecins
01:41pour qu'ils soient bien pris en charge. — D'accord. — Donc de meilleures conditions de travail pour les soignants. — Donc un quota.
01:48— Et surtout de meilleures conditions de soins pour les patients. Et c'est comme ça qu'on va commencer à reconstruire l'hôpital en France.
01:58— Donc un quota. Quota de soignants pour chaque patient. — Exactement. Un ratio, si vous voulez. Un ratio de soignants par patient.
02:08Alors vous me direz mais... — Donc il va falloir embaucher. — Exactement. Ça veut dire qu'il faudra davantage de soignants, davantage d'infirmières,
02:15d'aides-soignants. Oui, bien sûr. Mais il faut l'assumer, ça. Parce qu'aujourd'hui, si je peux être très familier, on est à l'os.
02:24Il n'y a pas suffisamment d'infirmières. Et regardez, il y a un chiffre qui est quand même très éclairant. C'est une étude du ministère de la Santé
02:33de 2023 qui nous dit qu'au bout de 10 ans, il y a une infirmière sur deux qui a quitté l'hôpital. — Oui, parce que les conditions de travail
02:43sont très difficiles. — Une infirmière... Exactement. Et donc elles vont faire autre chose. — Parce qu'elles sont débordées, parce qu'elles sont débordées.
02:49— Donc bien sûr qu'il faut répondre à ça. Donc il faudra davantage de soignants, c'est-à-dire... — Donc ça va coûter cher.
02:56— Paradoxalement... — Vous avez chiffré, je crois, 140 millions d'euros par an. — Par an. Mais ce qu'on sait aussi, parce que ça a été mis en œuvre ailleurs,
03:06et ça a été fait en Californie, ça a été fait aussi, savez-vous, en Australie, dans un État qui s'appelle le Queensland.
03:12Et il y a une étude très savante d'une grande revue internationale qui s'appelle Lancet, et qui a montré qu'il y avait 2 fois plus d'économies
03:20réalisées que la dépense initiale. Ça veut dire qu'au final, c'est le système de santé qui s'en sort bien et qui fait des économies.
03:30Donc c'est quand même très important. — Et ça permet donc d'aider les hôpitaux à mieux fonctionner. — Et pourquoi ? Pour une raison très simple.
03:36Parce que la qualité des soins est meilleure. Et si vous avez une meilleure qualité de soins, vous avez moins de complications.
03:42Les durées de séjour sont moins longues. Il y a moins de maladies nosocomiales. Vous voyez, la guérison est plus rapide.
03:48Et donc c'est ça qui produit des économies pour le système de santé. — Oui, c'est une idée formidable. C'est une idée qui sera transpartisane, vous pensez.
03:57Est-ce que vous pensez que beaucoup de députés d'autres bords politiques vont voter votre proposition de loi ?
04:03— Je le souhaite ardemment. Et je peux vous dire que j'ai passé beaucoup de temps ces dernières semaines à essayer de convaincre les uns et les autres.
04:09C'est la même démarche qui m'anime lorsque j'engage la bataille contre les déserts médicaux. Vous savez, là, on est sur l'hôpital.
04:16Et les déserts médicaux, ce sont les médecins, les spécialistes libéraux. Là aussi, c'est une démarche transpartisane, parce que pour moi,
04:24c'est une question républicaine. C'est pas une question de droite-gauche, finalement. C'est une question républicaine au sens où c'est notre pacte républicain.
04:30C'est la capacité de chacun d'être bien soigné dans notre pays. — Et vous avez donc des députés LFI ou des députés communistes
04:38ou des députés de droite ou RN qui voteront votre proposition de loi, vous pensez ? — Eh bien nous le verrons dès ce matin.
04:43— Ce matin, à l'Assemblée ? — Tout à l'heure, je serai dans l'hémicycle en train de défendre cette proposition de loi.
04:49Mais je peux vous dire qu'en commission... On était au mois de décembre. En commission, il n'y a eu aucune opposition. Aucune opposition.
04:57Ce qui veut dire que la loi, elle a été au stade de la commission validée à l'unanimité avec des votes pour et quelques abstentions.
05:05— Eh bien tout à l'heure, je reçois Alexis Corbière. Nous verrons ce qu'il fera. Il sera mon invité de 8 heures et demie à 9 heures.
05:11Merci beaucoup, Clément Garraud, député socialiste de Mayenne. Un mot, tiens, sur le budget. Où est-ce que vous en êtes ?
05:19Vous censurez ? Vous ne censurez pas ? Vous attendez ? — On verra ce que M. Bayrou nous propose. Mais nous faisons des demandes très précises,
05:25parce que c'est une question de justice pour le pays. Vous savez, si on dit qu'on veut reconstruire l'hôpital, bien sûr qu'il faut des moyens
05:33pour l'hôpital. Il y a des engagements qui ont été pris par le Premier ministre de revaloriser les crédits pour l'hôpital.
05:39Eh bien nous jugerons aux actes au moment de ce budget. — Bien. Il est 7 h 20. Merci d'être avec nous.
05:44Rappel des titres de l'actualité avec vous, Laurie Leclerc.