Les partenaires sociaux ont été reçus ce vendredi par François Bayrou au ministère du Travail pour démarrer "le conclave" sur la réforme des retraites, qui ne commencera réellement que dans "quelques semaines", après la mission de chiffrage de la Cour des comptes sur le financement du système.
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00:00La ligne de Christelle Morencet, c'est la même dans la région des Pays de la Loire qu'au niveau national.
00:05J'étais avec Édouard Philippe quand il y a eu les discussions avec les différents partis et notamment avec le ministre de l'Économie.
00:11Et notre ligne, elle est très claire, ce n'est pas d'augmentation d'impôts et des réductions des dépenses.
00:15Et c'est le parti pris d'horizon.
00:19Mais ce n'est pas ce qui se passe aujourd'hui.
00:20Oui, mais ce qui se passe aujourd'hui, pour l'instant, on n'est pas au budget.
00:22Ce qui s'est passé cette semaine, c'était une non-censure du discours.
00:26Christelle Morencet, ça va se traduire dans le budget nécessairement.
00:29Au budget de l'État.
00:30Mais après, il y a une responsabilité politique de l'ensemble des partis.
00:34Aujourd'hui, on a 3 300 milliards de dettes.
00:36Moi, je dis réduire la dette, nous le devons à nos enfants.
00:39Il faut arrêter ce que j'entends depuis quelques jours, notamment du parti socialiste.
00:44Je pense qu'ils ont une seule ambition, c'est de monter le plus haut possible pour censurer à un moment ou un autre le budget,
00:51parce qu'ils n'ont pas du tout envie de participer.
00:53C'est du grand n'importe quoi de revenir sur les retraites, d'augmenter ces 6 milliards.
00:57Mais pourquoi on ne l'entend pas de votre parti, le Parti de la Raison, quand vous êtes la vice-présidente ?
01:03Vous avez la vice-présidente en face de vous.
01:04D'autant que vous avez des ministres au gouvernement, quand même.
01:08Donc, vous pourriez avoir ces ministres qui disent non, nous, on n'est pas d'accord.
01:12On sort du gouvernement.
01:13On ne participe pas à ce jeu-là, parce que vous savez très bien que les concessions qui sont faites aujourd'hui, ce n'est pas n'importe quoi.
01:19D'abord, ce sont les retraites.
01:20Les retraites, on rouvre le dossier.
01:23Si ça aboutit à la négociation, les partenaires sociaux aboutissent, ça va revenir devant l'Assemblée et il se passera quelque chose qui va coûter de l'argent.
01:33C'est la renonciation à la suppression de postes dans l'éducation nationale, 4 000 postes.
01:39Ce sont des médicaments qui vont finalement être remboursés.
01:44Enfin, je n'en parle pas, c'est les meilleurs, c'est les jours de carence dans la fonction publique qui vont finalement être rétablis.
01:51Donc, tout ça va coûter une fortune.
01:55Et pour que le Parti socialiste se taise, comment vous pouvez l'accepter ?
02:00Mais on ne l'accepte pas.
02:01Vous avez entendu Edouard Philippe en début de semaine, quand Bruno Retailleau était dans sa ville au Havre, il a été très clair sur les retraites.
02:08La réforme est obligatoire.
02:10C'est irresponsable de remettre aujourd'hui sur la table la réforme des retraites.
02:14À ce moment-là, vous quittez la majorité.
02:15Mais aujourd'hui, on est en train de...
02:17La discussion sur le budget, elle va arriver.
02:20Moi, j'étais avec Edouard Philippe quand on était avec Éric Lombard et Amélie de Montchalin.
02:25Je veux dire, la position du Parti horizon, c'est qu'on ne touche pas les retraites.
02:30Les retraites, juste un mot quand même, de les remettre sur la table, c'est de laisser penser aux Français que cette réforme n'était pas utile.
02:37Elle est nécessaire.
02:38Il y a trois...
02:39Aujourd'hui, on n'a pas les moyens.
02:41Il y a trois niveaux.
02:41Soit on augmente l'âge de la retraite, comme ça se fait d'ailleurs partout.
02:45Ça se fait en Italie, ça se fait en Espagne, dans un gouvernement de gauche.
02:48Soit on allonge les cotisations, on les augmente.
02:53Je pense qu'en termes de cotisation sociale en France, on est déjà pas mal.
02:58Ou sinon, on baisse les niveaux de retraite.
03:02Je veux dire, la seule solution aujourd'hui, c'est l'âge.
03:04Donc aujourd'hui, de faire croire aux Français, alors que le système de notre retraite n'est pas viable.
03:10Aujourd'hui, un chiffre quand même, je pense que c'est important de prendre du temps sur cette réforme.
03:15Avant, on avait quatre actifs pour financer un traité.
03:18Aujourd'hui, on est à 1,7 actifs pour un retraité.
03:22Et demain, ça sera 1,3.
03:24On fait comment ?
03:25Si on veut préserver le système, encore une fois, il faut penser aux générations à venir.
03:29Donc aujourd'hui, je trouve que c'est totalement irresponsable de la classe politique de le remettre sur la table.