Michel Biero, vice-président de Lidl France, était l'invité de "Perrine jusqu'à minuit" pour évoquer les principales hausses et baisses de prix dans les grandes surfaces, ainsi que le pouvoir d'achat des Français. Interpellé par un agriculteur sur la juste rémunération des producteurs et les bas prix proposés par Lidl, il a souhaité préciser le modèle économique de l'enseigne.
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00:00Une question d'un téléspectateur, Laurent, qui dit « je suis éleveur de volailles », il vous interpelle directement, il dit « ces gens-là nous tuent ».
00:07Qu'est-ce que vous lui répondez ? Les agriculteurs veulent plus de revenus. Est-ce que vous êtes prêts, vous, à mieux les rémunérer ?
00:13Est-ce que c'est le prix aussi de ces prix bas que vous proposez ? C'est de mal rémunérer les agriculteurs, c'est ce que semble dire Laurent.
00:19Alors je répète, vendre pas cher ne veut pas dire acheter pas cher. Et ça, c'est pour la réponse à Laurent, parce que tout dépend de la marge.
00:27On peut acheter, et il faut acheter, il faut sauver le monde agricole, il faut lui venir en aide. D'ailleurs, dans son discours de politique générale,
00:34le nouveau Premier ministre a bien appuyé sur trois chantiers prioritaires pour le monde agricole. Et le premier chantier prioritaire, c'est leurs revenus.
00:43Chez Lidl, ça fait dix ans qu'on est la seule enseigne à être présent au salon international de l'agriculture. On peut se poser des questions pourquoi nous y sommes.
00:51— Pardonnez-moi, M. Le Biairou, il y a quand même un effet ciseau. C'est-à-dire que sur le long terme, si vous vendez pas cher et que vous vous dites
00:57« ça veut pas dire acheter moins cher », il y a un moment, si vous achetez plus cher, vous achetez plus.
01:01— Non, c'est une question de marge. Non, je suis désolé. Moi, je peux vivre avec moins de marge que mes concurrents, parce que mon modèle me le permet.
01:07Mais ce que j'explique juste, c'est qu'il y a... J'ai demandé... Ça fait 8 ans que je demande à inscrire dans la loi EGalim. Alors en l'occurrence, elle est sortie en 2019.
01:16L'obligation pour... Commençons déjà par l'élevage, la volaille, le bœuf, le porc, le lait. Pourquoi on inscrit pas dans la loi EGalim l'obligation de signer des contrats tripartites ?
01:29On a 5 000 éleveurs qui sont en contrat tripartite chez Lidl. Ça fonctionne formidablement bien. Ils sont pas manifestés. Ils sont contents de leur revenu.
01:38C'est eux qui le définissent, leur coût de production. Et nous, on vend avec la marge qu'on a besoin. Mais ça fonctionne.
01:44Donc pourquoi on l'inscrit pas dans la loi ? On a bien fait la loi EGalim de façon expérimentale. Faisons de façon expérimentale l'obligation de signer des contrats tripartites.
01:52Il y en a une autre qui va arriver.
01:54Elle est en discussion, mais j'attends de voir ce que va faire M. Bayrou dans les prochaines semaines.