Voter ou non la motion de censure, telle est la question pour les socialistes. Eric Mandonnet raconte le défi des jours prochains pour la grande coalition de gauche.
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00:00On pensait que l'enjeu principal de la semaine, c'était la survie du gouvernement de François
00:05Bayrou.
00:06Pas du tout.
00:07L'enjeu de la semaine, c'est devenu la survie du nouveau Front populaire.
00:11Depuis 8 jours, c'est un psychodrame à gauche.
00:16Les socialistes, mais aussi les écologistes et les communistes, ont cru pendant quelques
00:21jours, quelques heures, qu'ils allaient obtenir gain de cause sur la réforme des
00:26retraites.
00:27Et ils ont donc fait mouvement.
00:29Le problème, c'est que la gauche a cru qu'Éric Lombard, le nouveau ministre de l'économie,
00:34était le premier ministre, ou en tout cas le vice-premier ministre.
00:38Mais ce n'est pas Bercy qui a eu le dernier mot dans la réforme des retraites.
00:42François Bayrou doit intégrer qu'il est le premier ministre de ce qu'on n'appelle
00:46plus le socle commun, mais qui n'en demeure pas moins, à savoir les macronistes et la
00:51droite.
00:52Hier, lors de la déclaration de politique générale, François Bayrou n'a pas annoncé
00:58la suspension de la réforme des retraites.
01:00Ce jeudi, la motion de censure déposée par les insoumis met les socialistes au pied du
01:07mur.
01:08Les socialistes hésitent, les socialistes tergiversent.
01:12Jean-Luc Mélenchon annonce que quiconque à gauche ne votera pas la censure se verra
01:17opposer un candidat de gauche aux prochaines législatives.
01:21Autant dire que la patate chaude a changé de camp pendant quelques heures, là encore,
01:27et c'est toujours ça de gagné pour François Bayrou.