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Bruno Retailleau était en visite au Havre ce lundi pour évoquer la question du trafic de stupéfiants. Il a, à cette occasion, rencontré le maire de la ville et ancien Premier ministre Édouard Philippe.

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00:00Et j'ai besoin de vous, Bruno Jeudy, pour cette image, pour l'image de ce soir, c'est une image politique.
00:06La voici, Bruno Rotailleau, ministre de l'Intérieur au Havre, chez Edouard Philippe.
00:10Cette image, vous allez nous expliquer dans un instant pourquoi elle est capitale pour les mois et les années qui viennent.
00:16Vous allez nous dire ce qui se cache derrière cette photo et le fait de retrouver ces deux-là sur cette image ce matin.
00:22Mais d'abord, on va rembobiner. Bruno Rotailleau était donc ce matin au Havre.
00:27Il a débarqué pour parler de la lutte contre le trafic de drogue. On le voit ici, le ministre de l'Intérieur.
00:32Alors là, justement, on voit le ministre de l'Intérieur qui est en poste depuis la mi-septembre.
00:36Il a été nommé par Michel Barnier. Il est resté avec François Bayrou.
00:40Et ça lui réussit puisqu'il est désormais le ministre préféré des Français.
00:44Confirmé hier par un sondage Ipsos La Tribune dimanche, 35% des gens qui sont satisfaits.
00:50C'est quand même 15 points de plus que François Bayrou et Emmanuel Macron au passage.
00:54Il est juste devant Gérald Darmanin. C'est incontestablement la révélation politique de 2024.
01:01Ça lui réussit. Et mon petit doigt me dit qu'il a tout fait pour rester parce que justement, il sait que trois mois mis à l'intérieur, c'est pas suffisant.
01:08Il veut imprimer. Il veut rester plus longtemps.
01:09Nommé par Michel Barnier, il est resté sous François Bayrou.
01:13Et il a même tout fait pour rester sous François Bayrou. Les deux hommes, dit-on, s'entendent.
01:17Ils ont plutôt trouvé une relation. Ce n'était pas gagné forcément au départ.
01:20Mais François Bayrou, à BFMTV, avait dit qu'il avait fait de la sécurité son objectif.
01:24Alors vous avez cité Gérald Darmanin. Il y a une petite tarte à la crème qui revient en ce moment.
01:29C'est de dire que précisément, il y aurait une espèce de cohabitation entre deux ministres de l'Intérieur au gouvernement.
01:35L'actuel ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et l'ancien Gérald Darmanin.
01:40Il faut dire que depuis que Gérald Darmanin est revenu au gouvernement, non plus comme ministre de l'Intérieur, mais comme ministre de la Justice,
01:46on a l'impression qu'il y a deux ministres de l'Intérieur. Parce que Gérald Darmanin, il parle de quoi ?
01:50Des narcotrafiquants, des prisons, de ces anciens dossiers. Pas tellement des magistrats.
01:57– Il va vous dire que les prisons, ça fait partie évidemment de la besoin des ministres de la Justice.
02:02– Oui, bien sûr. En tous les cas, Bruno Retailleau, il est très populaire.
02:06Mais Gérald Darmanin aussi, il est juste derrière, dans le même classement Ipso Satrimini Manche,
02:10il est juste derrière Bruno Retailleau, comme quoi les Français, la question de la sécurité, ça intéresse beaucoup.
02:16Au passage, le troisième, c'est Manuel Valls, qui fut lui aussi ministre de l'Intérieur.
02:19Décidément, il faut avoir été ministre de l'Intérieur pour être populaire.
02:22– Mais donc, pour vous, le vrai duel qu'il faut surveiller pour les mois et les années à venir, le voici.
02:29Bruno Retailleau, Édouard Philippe, le ministre de l'Intérieur et l'ancien Premier ministre.
02:34– Alors c'est une image très intéressante, on ne les a pas souvent vus ensemble.
02:37Lorsque Bruno Retailleau était dans l'opposition, patron des sénateurs LR,
02:43il n'a pas ménagé Édouard Philippe, qui était Premier ministre, ancien LR lui-même.
02:48Ces deux hommes qui défendent deux lignes politiques différentes.
02:51L'un, c'est une droite assumée, forte, on le voit là avec ses lunettes de soleil,
02:56un petit côté James Bond, nouveau mis à terre, et puis de l'autre côté…
02:59– Il a un petit problème à l'œil, c'est pour ça qu'il a des lunettes de soleil.
03:01– Et de l'autre côté, on a Édouard Philippe, populaire lui aussi dans l'opinion,
03:04il est dans les deux, trois personnalités les plus populaires.
03:07Et à mon avis, ces deux-là, c'est le duel qui vient.
03:11Pourquoi ? Parce que l'un, sans trop le dire,
03:13il aimerait aussi être candidat à l'Élysée pour défendre les LR et un peu plus large…
03:18– Là, vous parlez de Bruno Retailleau ?
03:19– Oui, Bruno Retailleau, et Édouard Philippe, on le sait,
03:22il a même fait acte de candidature au mois de septembre dernier.
03:26Il est candidat, il est en campagne, et ces deux-là,
03:29ils risquent de s'affronter petit à petit, de plus en plus,
03:33et surtout à la fin, il faudra qu'il n'en reste qu'un dans le camp central,
03:35on verra lequel des deux.
03:36– J'ai une question d'Elsa Vidal pour vous Elsa.
03:39– Oui Bruno, j'ai l'impression qu'on n'a jamais assisté à une période
03:43dans la politique française où la question du trafic de drogue,
03:46du narcotrafic, comme on l'appelle aujourd'hui,
03:49était si prégnante, si omniprésente, est-ce que je me trompe ?
03:54– Non, vous ne vous trompez pas Elsa, c'est une question qui a été soulevée
03:58dans l'ancien, j'allais dire, par l'ancien garde des Sceaux,
04:01Éric Dupont-Moretti, qui avait fait des narcotrafiquants l'un de ses combats.
04:05Bon, la dissolution a un petit peu mis fin à son passage au ministère de la Justice
04:11et surtout à ses projets de faire un parquet anti-narco, une loi sur les repentis.
04:17Bruno Retailleau, il s'en est emparé, Gérald Darmanin s'en empare aussi,
04:21mais tout ça vient du terrain parce que figurez-vous Elsa qu'aujourd'hui,
04:25quand vous allez écouter les maires, il n'y a pas très longtemps Montpellier,
04:28le maire Michael de Lafosse par exemple, dit tout procède de cette question-là.
04:32Si on n'aurait pas rapidement la question des narcotrafiquants en science,
04:35si on ne se dote pas d'une législation importante, c'est un maire de gauche,
04:39on ne réglera rien du tout.
04:40Aujourd'hui, tous les maires réclament que ce dossier soit vraiment pris
04:45très au sérieux par l'État.
04:46C'est ce que font, au fond, les ministres de l'Intérieur qui se succèdent
04:50et Bruno Retailleau comme Gérald Darmanin, ils en ont fait leur dossier numéro un
04:55et c'est pour ça qu'il était aujourd'hui au Havre, porte d'entrée de la cocaïne en France.

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