Édouard Philippe: "Nous tenons à ne pas défaire ce que nous avons contribué à faire entre 2017 et 2020"
L’ancien Premier ministre Édouard Philippe était l’invité de “Tout le monde veut savoir”, après s’être déclaré candidat à l’élection présidentielle de 2027.
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00:00En juin 2022, le lendemain du deuxième tour de l'élection législative,
00:06alors que Renaissance, Le Modem et Horizons avaient une majorité relative d'environ 260-250...
00:12Vous aviez appelé à une coalition avec la droite ?
00:14Ici même, à Paris et sur BFMTV.
00:17J'avais dit que nous devions essayer de construire une coalition avec les LR pour pouvoir stabiliser la situation politique.
00:25Ça ne s'est pas fait. Je crois que du côté de la majorité, il n'y en avait pas réellement envie.
00:29Et je crois que du côté de LR, il n'y en avait pas non plus envie.
00:32Aujourd'hui, nous sommes dans une situation où si nous créons cette coalition,
00:36nous ne serons pas à 265, nous serons à 235 députés.
00:39Et elle est absolument indispensable.
00:41Et donc, je fais tout pour être cohérent avec ce que j'ai dit en 2022 et en 2024.
00:45Mais est-ce que vous avez des lignes rouges ?
00:47Tout le monde aujourd'hui parle de lignes rouges.
00:49On n'en parlera sur la question de l'immigration, sur la question des impôts.
00:51Est-ce que vous, vous en avez ?
00:53Quand on veut commencer à travailler avec d'autres, quand on veut faire naître cette confiance,
00:56qui est indispensable pour gouverner ensemble, on peut s'envoyer à la figure des lignes rouges.
01:00On peut aussi dire, nous sommes prêts à discuter.
01:03Nous savons ce que nous souhaitons, nous l'avons d'ailleurs exprimé.
01:06Laurent Marcangeli, le président du groupe Horizon à l'Assemblée nationale, député de Corse,
01:11a envoyé une lettre à ses homologues, président de groupe, pour leur dire…
01:14Il y a eu beaucoup de lettres envoyées cet été, pas beaucoup de réponses et sans doute pas beaucoup qui les ont eues.
01:17Voilà à quoi nous tenons.
01:18À quoi nous tenons chez Horizon.
01:20D'abord, à ne pas défaire ce que nous avons contribué à faire entre 2017 et 2020.
01:26En 2017, 2018, nous avons fait une réforme du marché du travail.
01:30Nous avons fait une réforme de l'apprentissage.
01:32Parfois d'ailleurs, critiquée par les oppositions et parfois même par les députés Les Républicains.
01:40Et donc ne pas remettre en cause Édouard Philippe, alors même que les Français ont envoyé un message aux législatives
01:44qui sanctionnait le pouvoir en place.
01:46Si vous m'autorisez, je voudrais juste terminer mon propos.
01:48Donc je vais terminer mon propos.
01:50Nous avons donc fait un certain nombre de choses auxquelles nous sommes attachés.
01:54Faire en sorte de pouvoir, par des baisses d'impôts, favoriser l'implantation d'entreprises en France,
02:02le redéploiement industriel, toutes ces choses qui ont fonctionné.
02:05Le chômage a baissé, des usines sont créées.
02:07Ça, c'est des éléments qui nous paraissent très positifs.
02:09Nous ne voulons pas les remettre en cause.
02:10Mais ça a été sanctionné par les Français à l'occasion des élections ?
02:12Un certain nombre de choses ont été fonctionnées.
02:14Mais permettez-moi d'être à la fois fier d'avoir réformé le marché du travail,
02:18d'avoir, avec les membres du gouvernement et de la majorité de l'époque,
02:21réformé l'apprentissage et fait passer l'apprentissage d'un peu moins de 500 000 personnes à aujourd'hui près d'un million.
02:26Ces réformes, elles sont bonnes. Nous ne voulons pas les défaire.