Édouard Philippe: "Quand je ne suis pas d'accord avec Emmanuel Macron, je le lui dis (...) Il m'écoute, mais parfois il prend des décisions qui ne correspondent pas à ce que je dis"
L’ancien Premier ministre Édouard Philippe était l’invité de “Tout le monde veut savoir”, après s’être déclaré candidat à l’élection présidentielle de 2027.
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00:00— La majorité de 2017, elle n'a pas tout réussi, c'est évident, d'ailleurs les Français l'ont vu, j'observe néanmoins, M. Duhamel, et ça ne vous aura pas échappé, qu'en 2022, au moment de l'élection présidentielle, les Français, librement, ont fait le choix de réélire Emmanuel Macron, c'est quand même un fait électoral, un fait politique, qui est quand même pas totalement insignifiant, si vous voyez ce que je veux dire.
00:20— Mais vous répondez pas quand je vous demande si vous êtes dans le camp présidentiel.
00:22— Donc je confirme que de 2017 à 2020, j'ai été Premier ministre. J'ai œuvré pour la réélection d'Emmanuel Macron en 2022, je l'ai dit clairement. Bon.
00:31Est-ce que ça veut dire que je suis d'accord avec Emmanuel Macron sur tout ? Non. Et donc quand je ne suis pas d'accord avec lui, je le lui dis. Je le lui dis directement, je le lui dis clairement.
00:41— Il vous écoute ? — Pas toujours. Plus exactement, je crois qu'il m'écoute, mais que parfois, il prend des décisions qui ne correspondent pas à ce que je lui dis.
00:49Et c'est son droit le plus strict. C'est pas parce que je lui dis que j'ai raison. Mais je lui dis toujours ce que je pense en pensant à l'intérêt du pays.
00:56— Mais c'est difficile de dire que vous êtes dans le camp présidentiel ?
00:59— Je suis aujourd'hui à la tête d'un parti qui, avec Renaissance, avec le Modem, avec LR, va essayer de stabiliser la situation politique. Et nous allons...
01:14— Donc c'est difficile de le dire ?
01:16— Bah non, c'est pas... Pardon, excusez-moi, je comprends pas très bien ce que vous voulez me faire dire. J'ai l'impression que vous voulez me faire dire quelque chose.
01:23J'ai l'impression que vous cherchez à provoquer une petite phrase. Je vous ai dit clairement...
01:27— Non, c'est une question que se posent les Français. Ils ont vu vos mots.
01:29— Mais je ne sais pas ce que vous voulez dire quand vous parlez du camp présidentiel.
01:31— Emmanuel Macron a tué la majorité présidentielle.
01:33— Mais c'est un fait, en prononçant la dissolution. C'est-à-dire en disant cette assemblée qui existait, dans laquelle il y avait une majorité présidentielle, à laquelle je faisais partie.
01:42Je sais, je décide, dit-il, qu'elle cesse d'exister, à partir du moment où elle cesse d'exister.
01:49Ça veut dire qu'on repart à zéro. Les candidats à horizon se sont présentés sous leurs couleurs.
01:53Ils sont revenus à l'Assemblée nationale un peu plus nombreux qu'ils n'étaient avant la dissolution.
01:59Ce qui m'a fait plaisir, parce que ça veut dire aussi que le discours que nous tenons, il est entendu.
02:04Tant mieux. Bon. Je ne renie rien de ce que j'ai fait.
02:07Mais je n'ai aucune intention de renoncer à la liberté intellectuelle et politique que j'ai acquise, que les députés à horizon ont acquise et à laquelle ils tiennent.