Sous un arbre, des femmes malaxent l’argile en chantant. Ce sont les potières de Gbohovo, village de la commune de Séguéla. La poterie est leur principale activité en dehors des travaux agricoles. Ici le savoir -faire se transmet en dehors du cadre familial.
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00:00Sous un arbre, des femmes malaxent l'argile en chantant.
00:08Ce sont des potières de Govo, village de la commune de Sevilla.
00:13La poterie est leur principale activité en dehors des travaux agricoles.
00:19Ici, le savoir-faire se transmet en dehors du cadre familial.
00:24La poterie est rentrée à Govo d'une manière volontaire
00:28puisque nos arrières-grands-pères ont marié des femmes potières.
00:33Ceux qui sont intéressés font ce métier, la poterie.
00:39Sinon, ce n'est pas une question de dire que la poterie est un héritage dans une maison ou dans une cour.
00:47Bien que la transmission soit indépendante,
00:50certaines familles non issues de castes étaient autrefois interdites de pratiquer cette activité.
00:57Aujourd'hui, cette interdiction est levée,
01:01permettant à toutes les femmes de générer des revenus pour souvenir aux besoins de leur famille.
01:07Il n'y a pas à faire des griots.
01:09Avant même, ce sont les sandogos, les imams, qui ne faisaient pas la poterie.
01:15Quand ils faisaient la poterie, ça se cassait.
01:18Après un sacrifice pour qu'elles se prennent en charge, vraiment ça va.
01:22Le processus de fabrication de la poterie chez les femmes Koyaka de Govo
01:26combine compétences artisanales et savoir-faire culturelles.
01:30Il comprend plusieurs étapes,
01:33la collègue de l'argile,
01:35le façonnage à la main,
01:37la décoration,
01:39la cuisson,
01:40la finition et le polissage.
01:43Ces activités, bien que gratifiantes,
01:46peuvent parfois décourager les potières en raison des nombreux défis qu'elles rencontrent.
01:52On va en Brousse maintenant pour aller chercher le bois.
01:55C'est un tricite que je dois chercher maintenant pour aller ramasser le bois pour venir au village.
02:00Un chargement à 4 000 ou à 3 500.
02:03En allant au champ, on peut, en train de chercher le fagot,
02:07on voit un serpent, ou soit il y a un scorpion qui nous pique.
02:12Les potières cherchent à atténuer les nombreux problèmes qu'elles rencontrent dans leur métier.
02:17Elles lancent un appel aux bonnes volontés et aux structures gouvernementales
02:22pour les aider notamment à ne plus contribuer à la déforestation de la région.
02:27On a besoin d'un tricite pour ramasser l'argile et le fagot.
02:32On ne peut plus couper le bois.
02:35On a besoin aussi d'un four pour pouvoir nous aider à brûler le canary.
02:41Une fois la fabrication terminée,
02:44il faut faire face aux difficultés de commercialisation.
02:48Soit les potières transportent elles-mêmes leurs productions vers les villes,
02:52notamment à Séguéla et Daloua,
02:55soit elles acceptent de vendre au village de leurs potières.
02:59Cela suppose une vente à moindre coût ou souvent à crédit.
03:04Pour nombre d'entre elles, l'absence de coopératives les expose aux désirata des commerçantes en provenance des centres urbains.
03:13Si nous voulons vendre à Daloua nos produits,
03:17c'est près de 100 000 francs CFA que nous débouchons pour les frais de transport et aux différents corridors.
03:24En cas d'accident ou en faisant descendre les pots, s'il y a cas, c'est nous qui perdons.
03:30Au grand marché de Séguéla, les pots exposés traduisent la profondeur du savoir-faire des femmes de Gogo.
03:40A travers ce métier, elles perpétuent une tradition ancestrale tout en cherchant à améliorer leurs conditions de vie.
03:48Leur résilience et leur détermination sont un exemple inspirant pour toute la communauté.
03:54Le poids économique de leurs activités est indéniable,
03:58contribuant significativement à l'économie locale et au bien-être de leurs familles.