• il y a 22 heures
Avec Louis Aliot, maire de Perpignan et vice-président du RN

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-01-08##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:06— Notre invité ce matin, Louis Alliot, maire de Perpignan et premier vice-président du Rassemblement National.
00:11Louis Alliot, bonjour. — Bonjour.
00:13— Louis Alliot, vous avez atterri vers 11h30 hier soir, 23h30. Vous étiez avec Marine Le Pen dans l'avion du retour de Mayotte.
00:22Je reviendrai, d'ailleurs, sur ce que vous avez vu à Mayotte. Et c'est dans l'avion que vous avez appris le décès de Jean-Marie Le Pen.
00:30— Oui, sur une escale technique à Nairobi. — Au Kenya.
00:34— Au Kenya, oui. Et il y avait des journalistes dans l'avion qui avaient eu l'information que nous n'avions pas encore.
00:39Et c'est comme ça qu'elle l'a appris. — Bien. Je vais pas vous demander plus sur sa réaction et tout.
00:45— Quand on perd son père, on est évidemment profondément touché. Inhumation à la Trinité-sur-Mer. Ça, ça a été confirmé officiellement.
00:53Face à la mer, au pied du grand camélia du cimetière, une pierre tombale où ne sera gravé qu'un prénom, Jean-Marie.
01:01Vous confirmez. C'était ces dernières... — C'est toujours... C'est un enfant de la Trinité-sur-Mer, voilà.
01:09— Oui, oui. — C'est le nom de son père sur le monument aux morts de la Trinité-sur-Mer.
01:13Est-ce qu'il y aura une cérémonie religieuse ouverte à Paris ? Vous ne savez pas. — Oui, je pense qu'il y aura une cérémonie religieuse.
01:19— Il y aura une cérémonie religieuse. — Je ne sais pas vous dire quand, mais il y en aura une, oui. — Il y en aura une. Bien.
01:2321 avril 2002. Il se qualifie pour le second tour de la présidentielle. Jacques Chirac avait refusé de débattre avec lui entre les deux tours.
01:31Vous vous souvenez de ce moment ? — Ah, très bien, oui, puisque j'étais à ce moment-là le coordinateur de la campagne présidentielle
01:37et Bruno Gouniche le directeur de campagne. Et effectivement, c'était une manière assez – il faut bien le reconnaître – efficace de marginaliser
01:47Jean-Marie Le Pen au deuxième tour. — Il a eu raison, Jacques Chirac ? — Je ne sais pas qu'il ait eu raison. C'est que je pense que dans un débat,
01:52il se serait fait atomiser au regard de son bilan. Et donc il a préféré effectivement esquiver le débat. Et ça a permis de dresser un cordon sanitaire
02:04encore plus fort et de nous cantonner – j'allais dire – dans l'étiage des 18%. — Il ne se faisait pas d'illusion, Jean-Marie Le Pen ?
02:16— Non. Mais vous savez, quand vous êtes au deuxième tour de cette élection, à quelques dixièmes de pourcentage de Jacques Chirac,
02:26après tout, on pouvait considérer que le peuple français voulait renverser la table. Mais passé ce moment – on va dire – d'euphorie,
02:33effectivement, il nous paraissait très difficile de gagner la présidentielle en 2002. Mais c'est là que tout a commencé, si je puis dire.
02:38— Alors vous avez été un fidèle de Jean-Marie Le Pen. Vous l'avez découvert... Vous étiez dans l'Ariège, je crois.
02:43C'était en 1988, lors d'un meeting. C'est bien ça. — C'est ça. — C'est ça. — Mais en fait, il y avait une petite histoire familiale,
02:51puisque c'est par ma mère, qui était d'Alger, de Bab-el-Oued, où elle fréquentait à l'époque à Alger les milieux étudiantels
03:02de la Corpo de droit d'Alger. Et il était venu, pendant les événements d'Algérie, parler, etc. Donc si vous voulez, dans la famille,
03:09c'était pas une figure sulfureuse de la politique. Il faisait partie des meubles, en quelque sorte.
03:14— Oui. Louis Alliaud. Plus tard, bon, il y a eu des profondes divergences avec lui. Je vais y venir, évidemment. On va rien occulter.
03:24Vous avez été un fidèle un temps, puisque vous avez été son directeur de cabinet. En 2 ans, je crois.
03:28— À la rupture avec Maigret, je l'ai été pendant presque 2 ans. — La rupture avec Maigret. Moi, je me souviens de ça aussi.
03:34— Oui, oui, d'autant mieux. — Figure historique. Alors je lis le communiqué de l'Élysée. Figure historique de l'extrême-droite.
03:40Il a joué un rôle dans la vie publique de notre pays pendant près de 70 ans, qui relève désormais du jugement de l'histoire.
03:47Communiqué sobre. — Oui. Fiche Wikipédia, quand vous le lisez. C'est sobre. Je remarque qu'il fait mention à l'extrême-droite,
03:58ce que moi, j'ai toujours nié. — Mais c'était un homme d'extrême-droite. — Non, non, non. Je n'en ai jamais pensé, moi.
04:03— Ah bon ? — Mais c'était, je pense, autre chose, mais pas... Il y a une extrême-droite en France, mais je pense que lui n'en faisait pas partie.
04:09— Et qui est l'extrême-droite en France ? — Lui était un homme de la IVe République, un parlementaire brillant qui défendait le pays,
04:19qui s'est engagé pour le pays, qui a même quitté son mandat de député pour prendre l'uniforme de la Légion étrangère et aller se battre en Algérie,
04:26qui était en Indochine, qui a eu son parcours de résistant. Parce que tout le monde parle. Mais j'ai retrouvé l'article dans L'Express
04:34où un ancien chef de Maquis dit qu'il a eu la visite d'un jeune... — Il avait 16 ans. — Exactement. — Et qu'il était trop jeune.
04:41— Et qu'il était pupille de la nation. Et ce chef de Maquis lui a dit « Va aider ta mère plutôt que de risquer ta vie », etc.
04:47Donc on voit bien que c'était d'abord un patriote, avec tout ce que ça peut avoir comme... — Ce n'était ni un négationniste ni un antisémite, selon vous.
04:57— Moi, je ne l'ai jamais pensé. J'ai travaillé beaucoup avec lui. Il savait très bien d'où je venais. Et je me suis beaucoup disputé sur ces questions-là.
05:06Mais il plaçait la liberté... — Quel était l'objet des discussions, justement, ou des disputes ? — C'est toujours sur l'affaire du détail, quoi. Voilà. Donc...
05:15— On a repassé tout à l'heure le détail, les chambres à gaz, un détail de l'histoire. 1987, déclaration RTL. Et puis réitère sa déclaration face à moi.
05:24C'était sur BFMTV en 2015. Je m'en souviens comme si c'était hier ou en 2016. Je sais plus, 2015-2016. Je m'en souviens comme si c'était hier.
05:32Il a été condamné, d'ailleurs, pour cela. Mais pourquoi disait-il cela ? Lui, c'était un historien. Il connaissait l'histoire. Il connaissait l'histoire. Pourquoi ?
05:42J'ai lu un papier ce matin d'un ami de la communauté juive qui disait qu'à partir de 1987, il s'est senti pointé du doigt, ciblé par un certain nombre
05:57de personnalités de la communauté. Et c'est devenu, je pense, ensuite une affaire personnelle entre un certain nombre de personnes et lui.
06:07Mais ça n'a jamais été l'ADN du FN. C'est ce que j'ai essayé, moi, de dire et ce que j'ai tenté de faire quand j'étais secrétaire général du FN.
06:14— Mais c'est ce que vous lui avez dit. — Ah, bien sûr. — Qu'est-ce que vous lui avez dit lorsque vous vous êtes retrouvé face à lui après cette déclaration ?
06:20— C'est tout pareil, parce qu'il y a eu 3, 4, 5 déclarations. — Oui. Il y en a eu plusieurs, oui. — Sur le terrain, les seules reproches que nous faisaient,
06:28c'était pas les propos sur l'immigration, c'était pas la dénonciation de l'islamisme radical. C'étaient ces propos ambigus et provocateurs
06:39systématiquement sur cette affaire de Seconde Guerre mondiale. Donc je lui ai dit, moi, clairement ce que je pensais d'abord.
06:46Et puis les remonter. Les gens n'en voulaient pas, de ça. Et d'ailleurs, la meilleure preuve, c'est que quand Marine a monté son propre parti politique,
06:56on va dire le Rassemblement national, c'est la rupture. — Oui. C'est là-dessus, la rupture. — Mais c'est le droit d'inventaire.
07:04Tout le monde a parlé du droit d'inventaire. L'avantage que nous avons fait, nous, c'est le droit d'inventaire du vivant de Jean-Marie Le Pen.
07:10Ça, on pourra pas le reprocher ni à Marine ni à personne, contrairement aux socialistes qui ont attendu la mort de Mitterrand
07:15pour commencer à dire « Oui, mais en fait, on savait sans savoir », etc. Ils se sont tous tus pour occuper des postes et des places au pouvoir.
07:23Mais ça, c'est encore un autre sujet. Mais oui, je pense qu'il mettait la liberté d'expression au-dessus de tout et qu'au nom de cette liberté,
07:30malheureusement, il a choqué beaucoup et il nous a empêchés de progresser pendant longtemps.
07:34— « Je dis ce que je pense et je me fous de ce que pensent les gens », disait-il. Bah oui. — C'était un esprit libre. Voilà.
07:41— Bien. Et avec Marine Le Pen, bon, ça n'a pas toujours été facile. Vous le savez. Vous étiez au cœur de tout cela.
07:47Je lis une déclaration. « Marine est à la hauteur de mon combat et de mon héritage. Mais j'aimerais qu'il y ait un peu plus de chaleur,
07:55notamment lors de ses prestations à la télé ». C'est ce qu'il disait. Il lui reprochait de ne pas être chaleureuse.
08:01— Oui, bon. — Oui, bon. D'accord. — C'était sa manière de voir les choses. Mais lui, ça a été – on va dire – un grand communicant à sa manière.
08:11— Oui. — C'est qui ? C'est Marine Le Pen, son héritier, ou Éric Zemmour ? Parce qu'Éric Zemmour se revendique comme étant l'héritier de Jean-Marie Le Pen.
08:23— Oui. Enfin héritier très tardif, quand même. 30 ans au Figaro, etc. Bon. Il a découvert qu'il y avait de gros sujets d'immigration et d'islamisme radical
08:3630 ans après qu'on défende nous-mêmes ce volet du programme politique. Mais ça n'enlève rien. Si Éric Zemmour se revendique de cet héritage-là,
08:47je pense que beaucoup se revendiqueront de cet héritage-là aujourd'hui. Des intellectuels, des écrivains. On le voit, d'ailleurs.
08:54Sur le sujet de l'immigration et de l'islamisme radical, je dois dire que depuis 2001 et l'attentat aux États-Unis des Twin Towers,
09:01on peut dire que le vocabulaire a changé et que l'opinion a pris conscience du danger que représentait l'islamisme radical.
09:10— Oui. Mais dites-moi... — « Je suis désolé. Je ne suis pas Charlie », disait-il Jean-Marie Le Pen.
09:19— Et il rajoutait « Je suis Charlie Martel ». — Oui. Oui, d'accord. Mais enfin... — « Je ne suis pas Charlie ».
09:25— Pourquoi ? — Mais parce que d'abord... — Mais dites-moi. Il se rendait chaque année à la fête de la République islamique d'Iran,
09:36qui fêtait le retour de Khomeini. — Non mais ça, c'est des affaires d'ambassade. Quand vous êtes invité par des ambassadeurs,
09:42il faut nouer un dialogue avec tout le monde, y compris avec les pires. Il faut arrêter de croire qu'on parle qu'aux gens qu'on aime.
09:51Regardez, on nous fait même le procès aujourd'hui de vouloir parler avec Trump. — Donc ne reprochez pas à Emmanuel Macron
09:55d'aller parler avec un tel ou une telle, hein. — On ne le reproche pas. Mais après, il faut savoir ce qu'il dit. Ça, c'est autre chose.
10:00— Oui. Oui. — Parce que lui, il porte la parole de la France. Et encore, ce qu'il a fait... — Je vais revenir sur l'Algérie.
10:04— ...comme déclaration sur le Kenya, etc., non, sur le Tchad et le Sénégal, il s'est fâché avec l'Afrique, quand même, Emmanuel Macron.
10:12On n'a plus de politique africaine. Et je pense que le retour d'un véritable ministère des Affaires étrangères et d'un nouveau gouvernement,
10:20ce sera précisément de rebâtir une politique africaine digne de ce nom. — Est-ce que... Lui n'a jamais pu arriver au pouvoir.
10:27D'ailleurs, il n'a jamais voulu le pouvoir, non ? — Honnêtement, je ne l'ai jamais pensé. Mais ça, c'est mon opinion.
10:32— Il n'a jamais voulu le pouvoir. — Non, je pense que les événements ne se sont pas présentés. Mais que s'il...
10:38— Mais qu'il avait... Oui. — Je pense qu'il aurait eu les capacités largement intellectuelles et de caractère pour diriger la France. Voilà.
10:46— Est-ce que Marine Le Pen peut encore perdre en 2027 ? Non mais je vous pose la question. Je vous pose la question.
10:55Qu'est-ce qui pourrait la faire perdre ? Les juges ? — Bah les juges, c'est... — Enfin « perdre ». On ne va pas être candidate.
11:02— Les juges, c'est une chaustra pour le milieu du parcours. Mais... — Vous êtes embarqué comme elle, d'ailleurs, dans ce combat judiciaire.
11:10— Dans cette trajectoire-là, et regarde ce que l'opinion s'est considérablement tournée vers Marine Le Pen et vers nous,
11:19je pense qu'il y a de grandes chances qu'on puisse gagner, on va dire. Mais attention, c'est encore loin. Il y a beaucoup de choses qui vont se passer.
11:26— Bien. Si nous parlions, Louis Alliaud, de Bruno Retailleau, qui souhaite interdire le port du voile aux mères accompagnant les sorties scolaires.
11:38« Pas de voile, pas de voile non plus à l'université », dit-il. J'imagine que vous approuvez totalement ses propos.
11:44— Alors je les approuve, évidemment. Mais va falloir le matérialiser sur le terrain. — Oui. — Parce qu'aujourd'hui, c'est général. C'est généralisé.
11:56Et que M. Retailleau nous donne le mode d'emploi dans un gouvernement minoritaire pour appliquer ces bonnes décisions-là, il faut qu'il donne le mode d'emploi.
12:06C'est pas le tout d'être dans les propos, dans l'incantation, dans la communication, ce qu'il fait très bien depuis 3 mois.
12:12Sur le terrain, quelles mesures prises ? Et pour l'instant, je n'en vois pas. Après, le personnage, je le respecte, évidemment.
12:20Et je pense qu'il dit les choses telles qu'il faut les dire. Mais j'attends la suite. En tant que maire, en tout cas, à Perpignan,
12:26je peux vous dire que pour l'instant, en matière de renfort, en matière de mesures prises immédiatement, on voit pas bien la différence
12:36entre l'avant et l'après d'Armanin. — Vous avez raison de dire que ce sera difficile à appliquer. — Très difficile.
12:41— Parce que vous, dans les rues de Perpignan, vous voyez de nombreuses musulmanes, jeunes ou âgés d'ailleurs, portant le voile dans l'espace public.
12:50— C'est un phénomène qui se généralise depuis 3, 4 ans désormais. — Bon. Et est-ce que vous êtes favorable à l'interdiction du port du voile dans l'espace public ?
13:00— Entendons-nous bien du voile intégral, évidemment. Mais oui, j'y suis... — Voile intégrale. Non, mais je parle du voile, moi.
13:07Je parle pas du voile intégral. — Oui, mais le problème, c'est ça. Définissons ce qu'est le voile. Et après, on va savoir
13:10qui en interdit ou qui en interdit pas. J'y suis favorable. Mais aujourd'hui... — C'est impossible à appliquer.
13:16— Ça me paraît difficile. Sauf si vous assumez ce choix-là et que vous y mettez les moyens. Mais ça veut dire quoi ?
13:23Que ça veut dire que vous parlez avec des pays qui, en sous-main, aident à cette islamisation en quelque sorte de nos rues.
13:30Et ces pays-là, malheureusement, tiennent le haut du pavé aujourd'hui dans notre République, avec l'argent notamment,
13:36et l'argent des pétrodollars, pour ne citer qu'eux. — Alors vous rejoignez dans vos propos ceux de Robert Ménard.
13:43— Mais vous êtes en colère contre Robert Ménard. — Je suis pas en colère. Mais il dit souvent...
13:48— Vous êtes voisin. Vous êtes voisin. Vous vous aimez bien en même temps. Vous vous aimez moins bien, maintenant.
13:53— Mais c'est pas ça. Mais il dit beaucoup de choses intéressantes et beaucoup de n'importe quoi.
13:58— C'est-à-dire ? — Et ses attaques systématiques contre Marine notamment et contre nous m'ont toujours laissé, j'allais dire, dubitatif.
14:05— Mais quelle attaque systématique ? — Alors par exemple, quand il attaque le programme économique, je ne savais pas
14:10que Robert Ménard était un professeur agrégé d'économie et qu'il connaissait, lui, l'économie par cœur.
14:14Mais il fait le procès du programme économique du RN. Qu'est-ce qu'il en sait du programme économique du RN ?
14:21Ça, je ne peux pas vous dire, parce que je ne sais même pas s'il l'a lu. Voilà ce que je lui reproche.
14:25Après, c'est un esprit libre. Il dit ce qu'il pense. C'est un fort soutien d'Israël, de l'Ukraine, etc.
14:32C'est tout à son honneur. Mais pour le reste, voilà, je fais la part des choses. Mais c'est un ami, oui, un ami turbulent.
14:39— Vous êtes fâché ? — Je ne suis pas fâché. Mais je ne veux pas me fâcher avec lui. On a une histoire, on ne veut pas dire commune,
14:45mais pas loin. On vient des mêmes milieux. On a vécu... Enfin, il est un peu plus âgé que moi. Mais je veux dire... Voilà.
14:51— Et vous êtes voisin. — On est fils de pied noir tous les deux, dans des engagements pro-Algérie française, etc. Voilà.
14:57— Bien. L'écomort. Vous revenez de l'écomort. Un recensement va être lancé avec l'INSEE et les maires d'Immanuel Valls.
15:05— C'est indispensable. — Alors c'est indispensable. Mais je ne sais pas comment ça va se faire si on ne le croise pas avec la consommation
15:12d'un certain nombre d'arrêts alimentaires. Parce qu'aller recenser les bidonvilles qu'il y a autour de Mamoudzou, par exemple, à Mayotte,
15:20ça me paraît totalement impossible. Parce que vous allez... — Je dis l'écomort. C'est Mayotte, évidemment.
15:25— Oui. Il faut pas le dire, parce que l'écomort revendique leur souveraineté. — J'ai dit l'écomort, non ? — Oui, vous avez dit l'écomort.
15:30— J'ai dit l'écomort. Mayotte, oui. — Et tous les jours, vous avez des bateaux, les fameux Kwassas, qui arrivent, qui arrivent, qui arrivent,
15:36et qui rajoutent de la difficulté à la difficulté. Les Mahorais n'en veulent plus. Les Mahorais deviennent de plus en plus agacés,
15:44de plus en plus en colère. Si M. Beyrou et M. Valls ne prennent pas la mesure de ce qui se passe, ça finira mal. Voilà.
15:51— Quelle mesure faut-il prendre là, dans l'immédiat, pour justement que ça ne finisse pas mal ?
15:55— 1. Des patrouilleurs pour contrôler la frontière maritime. 2. Des reconduites massives à la frontière. 3. Contraindre le président d'Écomort
16:04à arrêter son sketch, parce qu'il s'agit d'une agression de la France. — Oui. — Il pousse à l'immigration. Il pousse à l'immigration
16:11pour occuper le terrain de Mayotte. Et une fois qu'ils seront les plus nombreux par rapport à la population française,
16:17ils prendront petit à petit le contrôle par l'anarchie qui y règnera. Donc c'est un acte d'agression de la France.
16:23Et il faut que le gouvernement en prenne. Et ensuite, fin du droit du sol, évidemment. Moratoire sur les titres de séjour.
16:31Ça, ça me paraît évident. Et puis un problème d'école, parce que quand vous avez des écoles calibrées pour 300 000 personnes
16:37et qu'en fait, sur le territoire, vous avez sûrement plus de 500 000 personnes, ça veut dire qu'il n'y a ni rentrée scolaire
16:42ni éducation et beaucoup de choses en préparation qui nourrissent, à mon avis, des inquiétudes justifiées de la part des autorités maoraises.
16:50— Vous êtes d'une famille de pieds noirs. L'Algérie se déshonore en retenant en prison Boalem Sansal.
16:56— Totalement. D'abord, elle se déshonore, parce qu'elle retient un écrivain. On sait très bien qu'un écrivain porte la parole qu'il veut.
17:05C'est un esprit libre. Je connais justement M. Sansal, qui est vraiment quelqu'un de généreux, de placide.
17:13C'est un homme de paix qui dit les choses quand il n'est pas d'accord, mais qui dit les choses aussi quand il est d'accord.
17:19Et je pense que l'Algérie se sonorerait de le libérer immédiatement, parce qu'en fait, c'est l'image de l'Algérie qui est abîmée.
17:26Il faut pas se faire d'illusions. Le gouvernement algérien est totalement isolé du reste, on va dire... Je vais pas dire de la planète,
17:36parce que c'est pas vrai, mais de beaucoup de choses, en raison, il faut bien le dire, de son agressivité permanente à l'égard de la France.
17:43Et je pense que là aussi, on aurait des mesures à prendre qu'on ne prend pas.
17:48— Louis Alliot, le 14 janvier, François Bayrou prononcera son discours de politique générale. Est-ce que le RN déposera une motion de censure après ?
17:56— Écoutez, je ne crois pas. — Non. Et est-ce que vous voterez la motion de censure, le texte de LFI ? Parce qu'LFI déposera une motion de censure.
18:04— Écoutez, tout va dépendre de ce qu'il y a dans le texte... De quel texte on parle, d'abord ? Si c'est le texte de loi de finances...
18:10— Non. Là, ce sera après la déclaration de politique générale. — Non, non. De toute façon, on a dit qu'on ne voterait aucune censure a priori.
18:17— Et qu'on attendra les négociations sur le budget, notamment, et sur Mayotte. Parce que Marine l'a rappelé à l'antenne de Mayotte 1ère...
18:28— Vous pourriez déposer... Enfin le RN pourrait déposer une motion de censure sur un texte concernant Mayotte.
18:34— Oui. C'est un département français. Ce sont des Français à part entière. Si le gouvernement ne prend pas les moyens et la mesure de ce qui s'y passe,
18:42effectivement, je pense que Marine pourrait éventuellement voter une censure sur ce projet de loi.
18:49— Sur ce projet de loi. Vous demandez la démission, le départ d'Emmanuel Macron, parce qu'il y a une certaine ambiguïté dans les propos de Marine Le Pen.
18:57Jean-Luc Mélenchon est clair. Il veut absolument le départ immédiat d'Emmanuel Macron. Et vous ?
19:04— Le demander, ça ne sert à rien. Il partira pas. — Oui. Est-ce que vous le souhaitez, ce départ ?
19:09— Je pense que pour déverrouiller aujourd'hui la situation politique, ce serait la meilleure solution qu'il y aurait par le haut.
19:17Mais ce n'est que ce que je pense par rapport aux institutions. — Vous demandez donc une présidentielle anticipée.
19:24— Mais c'est pas ça. C'est qu'on imagine mal le général De Gaulle dans cette situation. Vous savez, moi, je crois que je vous l'avais dit déjà.
19:29J'ai fait ma thèse de droit public. — Le général De Gaulle, que vous n'approuviez pas... — Oui, mais ça, d'accord.
19:35— Oui, mais d'accord. Mais vous pouviez être... — Lorsqu'il a parlé de l'indépendance de l'Algérie, pardon, en 1958.
19:43— La moitié des cadres qu'ont défendu l'Algérie française étaient souvent des résistants de 40.
19:48Vous voyez bien qu'on pouvait être gaulliste de 40 et anti-gaulliste dans l'affaire algérienne.
19:53— Et aujourd'hui, vous êtes redevenu gaulliste. — J'ai dit que j'étais gaullien. J'ai fait ma thèse de droit public sur les institutions.
20:00Et je pense que le général De Gaulle, c'était très clair. Jean Foyer, d'ailleurs, qui était président de mon jury de thèse, le disait souvent.
20:07Un président qui n'a plus la confiance du peuple et qui n'a pas la majorité à l'Assemblée doit démissionner. C'était l'esprit des institutions. Voilà.
20:15— C'est ce qui doit être appliqué. — Je suis pas à sa place. — Bon. C'est ce qu'il devrait faire, selon vous.
20:21— M. Bourdain, pour reprendre la formule, l'histoire le jugera. — La formule de l'Élysée. J'ai une dernière question.
20:27Est-ce que Marine Le Pen se rendra à Washington le 20 janvier à la cérémonie d'investiture de Donald Trump ?
20:33— À ce jour, non. Mais voilà. — À ce jour, non. Pourquoi ? Elle n'a pas été invitée ?
20:39— Non. Pour l'instant, non. Mais vous savez, ça peut venir. — Vous irez. Vous irez.
20:44— On travaille sur une délégation qui pourrait se rendre à Washington. — Et que vous pourriez conduire.
20:49— J'irai pas jusque-là. Mais j'en ferai partie, oui. — Vous en ferez partie. Marine Le Pen, vous dites non pour l'instant.
20:56— Si c'est une invitation officielle du camp présidentiel, elle devra, je pense, y répondre favorablement.
21:05Après, vous savez, l'invitation à cette investiture, elle peut venir du Parti républicain, elle peut venir de certains autres milieux.
21:12Donc on... — Pour l'instant, non. — On vous tiendra au courant. — Et pour l'instant, non. — Pour l'instant, non.
21:16— Merci, Louis Elio, d'être venu nous voir. Il est 8 h 56. Vous êtes sur Sud Radio. Après 9 h, Patrick Roger.

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