Avec Louis Aliot, maire RN de Perpignan
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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-06-24##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Il est 8h33, bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous.
00:11Vous voulez savoir, parlons vrai ce matin avec Louis Alliot, qui est maire de Perpignan
00:15et premier vice-président du Rassemblement National.
00:18Louis Alliot, bonjour.
00:19Bonjour.
00:20Merci d'être avec nous ce matin, dans moins d'une semaine, premier tour de l'élection législative.
00:25Si le 8 juillet, le Rassemblement National est majoritaire à l'Assemblée,
00:30demanderez-vous la démission d'Emmanuel Macron ?
00:33Non, puisque nous serons majoritaires, nous serons dans les institutions
00:37et Jordan Bardella sera nommé Premier ministre.
00:41S'il y a crise politique, il n'y aurait pas d'autre choix, disait Marine Le Pen vendredi.
00:46Avec une majorité relative.
00:48Mais vous savez, moi je suis...
00:50Avec une majorité relative, vous demanderiez la démission d'Emmanuel Macron ?
00:53Ce n'est pas qu'on la demanderait, c'est qu'en fait, la vraie question, elle se pose à lui.
00:58Il nommerait qui à Matignon ?
01:00Bon, s'il nomme quelqu'un, le quelqu'un en question, il refuse, il accepte.
01:03On verra bien, mais...
01:05Je suis bien d'accord, mais...
01:05Oui, mais on oublie un peu les origines de la Ve République.
01:09Parce que tout le monde parle, mais il ne sait pas de quoi il parle.
01:11La Ve, c'est une majorité avec un président.
01:15Voilà, c'est tout.
01:16Et si vous reprenez la...
01:17Donc on respecte les institutions de la Ve République ?
01:20Si vous prenez la conférence de presse du général de Gaulle de 1964 sur ça,
01:24pour lui, ça ne faisait aucun mystère.
01:27S'il n'avait pas la majorité, eh bien il était contraint au retour au peuple.
01:31Il disait, c'était quoi ? Deux choses.
01:33Le référendum ou sa démission.
01:36Et là, aujourd'hui, il a utilisé le ticket, si je puis dire, de la dissolution.
01:41Donc il ne peut pas dissoudre dans l'année.
01:45Et donc, il lui reste quoi ?
01:46Il lui restera soit de nommer un cabinet technique,
01:49mais qui prendra le risque de proposer des projets de loi qui seront censurés à l'Assemblée,
01:55et ça fera évidemment une agitation supplémentaire,
01:58soit de démissionner pour repartir des élections présidentielles.
02:00Donc s'il n'a pas de majorité, il doit démissionner, selon vous ?
02:03Moi, je pense que l'esprit des institutions, s'il n'a pas de majorité...
02:06Oui.
02:07Non, si nous n'avons pas la majorité absolue...
02:10Vous, oui.
02:12C'est bon, je parle pour moi, si vous voulez.
02:14Non, non, mais si vous n'avez pas la majorité absolue, Louis Alliot...
02:18La France devient ingouvernable, malgré pourtant ce régime qui a été fait pour lutter contre le régime des partis de la quatrième,
02:25et on va se retrouver dans la même situation que la quatrième république.
02:27Mais il peut y avoir des majorités de rencontres !
02:30Oui, non, mais chacun cherchera...
02:32Vous savez bien la vie politique, comment est la vie politique, Louis Alliot, vous la connaissez.
02:37Ce n'est pas pareil si nous avons 279 députés, que si nous en avons 240.
02:43Oui.
02:44Ça sera plus difficile de constituer une majorité.
02:47Et bien évident que là, c'est pas...
02:50Mais le plus confortable, je dirais, le plus à même de nous faire appliquer les mesures que nous avons décidées,
02:58c'est quand même la majorité absolue.
03:00Bien, oui.
03:02Donc, on ne va pas passer la matinée dessus, mais je résume.
03:06Si le président de la République n'a pas de majorité claire, il doit démissionner, c'est ce que vous pensez.
03:12Oui, vu sa popularité, vu la situation du pays, je pense qu'il devra se poser la question,
03:17il passera les Jeux Olympiques et il devra réfléchir à la question.
03:21Bien, Emmanuel Macron qui, dans sa lettre, promet d'agir jusqu'en 2027.
03:25Bon, donc il n'est pas question pour lui, dans son esprit, de quitter la présidence.
03:30Peut-on devenir Premier ministre, gérer la France ?
03:35Je pense à Jordan Bardella.
03:37Peut-on devenir Premier ministre, gérer la France ?
03:40Quand on n'a dirigé aucune administration, aucune collectivité, aucune entreprise.
03:46Ça s'appelle le suffrage universel, les députés.
03:49Oui, oui.
03:51Oui, d'accord, mais la démocratie, si vous voulez, c'est ça.
03:55Quand on a remplacé le roi par la nation,
03:58eh bien, l'ensemble du peuple peut devenir individuellement le chef du gouvernement ou le gouvernement.
04:06Oui.
04:07Oui, d'accord, mais...
04:08Vous n'avez aucun doute sur sa capacité à diriger, à gouverner ?
04:11Pas du tout.
04:12Je vous dis ça, Louis Elio, parce que vous dirigez une ville importante, la ville de Perpignan.
04:16Vous savez combien il est difficile de diriger une collectivité.
04:20Vous le savez.
04:21Oui, mais un gouvernement, c'est aussi une équipe.
04:24C'est aussi une administration.
04:26Je veux dire, vous n'êtes pas tout seul en haut dans le vide suspendu.
04:30C'est effectivement de mettre en musique le programme sur lequel vous avez été élu.
04:37Après, les institutions font le reste.
04:40Le Premier ministre ne gouverne pas tout.
04:42Il gouverne avec d'autres.
04:44D'ailleurs, l'esprit, c'était Primus Interpares, le premier d'entre les autres.
04:48Mais il est le chef, il est le capitaine de l'équipe qui va gouverner la France demain.
04:52Vous serez ministre ?
04:53Je ne sais rien, on verra bien.
04:55Non, non, non, mais vous accepteriez ?
04:57Oui, bien sûr, j'accepterais.
04:58Je pense que quand on a fait, comme moi, presque 30 ans de politique
05:02et qu'on a défendu des idées qui, aujourd'hui, sont majoritaires en France,
05:06c'est un grand honneur de pouvoir les faire appliquer.
05:09Quel ministère vous aimeriez ?
05:11On ne va pas répartir les ministères ici, mais vous avez quand même quelques idées.
05:16Vous y avez pensé, Louis Aliot ?
05:18J'en suis sûr, j'en suis sûr.
05:20Vous y avez pensé ?
05:22Honnêtement, je ne sais pas.
05:24Honnêtement, non ?
05:26Quand vous êtes maire, vous touchez à tout, donc...
05:29Bon.
05:31Une victoire de l'extrême droite.
05:33Laquelle, l'extrême droite ?
05:34Ah, vous aimez quand on vous appelle l'extrême droite, ou quoi ?
05:36Mais non, mais je disais ça...
05:38Non, c'est le Conseil d'État, moi.
05:40C'est le Conseil d'État qui vous qualifie de mouvement d'extrême droite.
05:43Ben oui.
05:44Oui, oui, mais...
05:45Oui, ben oui.
05:46Le Conseil d'État, je dirais dans l'air du temps, voilà.
05:50Parce que ça veut dire, c'est grave d'ailleurs,
05:52parce que si nous sommes d'extrême droite,
05:54ça veut dire aujourd'hui que vous avez une majorité de Français qui le sont devenus,
05:58ou pratiquement.
05:59Et ça, ce serait gravissime.
06:01Ah bon ?
06:02Or, ben oui, si une majorité de Français étaient d'extrême droite,
06:04ce serait grave.
06:05Or, la vérité, c'est que...
06:06C'est quoi l'extrême droite, d'ailleurs ?
06:07C'est une composante politique
06:11qui ne joue pas le jeu du parlementarisme,
06:15utilise la violence pour arriver,
06:17ou peut utiliser la violence pour arriver aux affaires,
06:22ne respecte pas l'opposition,
06:24ne tolère pas le pluralisme politique.
06:27C'est, si vous voulez, le pendant de l'extrême gauche à gauche.
06:31Et nous ne sommes pas ça.
06:33Et moi, je vois de plus en plus de gens qui nous disent
06:35« Mais battez-vous sur les plateaux quand on vous traite d'extrême droite, n'acceptez pas ! »
06:39Ben moi, je ne l'accepte pas, je vous l'ai toujours dit.
06:41Mais ça fait rien, c'est comme ça.
06:42On est dans un système un peu fou,
06:43c'est ce que j'expliquais hier sur notre antenne que la vôtre.
06:46Il y a une voiture rouge,
06:48tout le monde sait qu'elle est rouge,
06:50il y a des gens qui peuplent le monde politico-médiatique, etc.,
06:54qui disent « Non, elle est bleue ».
06:55Mais les gens ne sont pas idiots,
06:57ils voient bien que ce véhicule est rouge,
06:59et vous pouvez leur dire « C'est bleu, c'est bleu, c'est bleu »,
07:01le véhicule reste rouge.
07:02C'est exactement pareil.
07:03Extrême droite, extrême droite, extrême droite,
07:05plus personne n'y croit, et même mieux,
07:07plus ils nous traitent d'extrême droite,
07:09et plus ça incite les gens à aller voter
07:11pour justement contraindre ces gens-là
07:13à arrêter de raconter des bêtises.
07:14– Bien, si le Président de la République reste Président,
07:16avec l'ERN majoritaire à l'Assemblée Nationale,
07:21il va garder ses prérogatives en matière de défense
07:24et de politique internationale, bien sûr.
07:26– J'ai prérogatives.
07:27– Ses prérogatives, oui.
07:29Louis Aliot, pourquoi est-ce que l'ERN,
07:32franchement ça m'a surpris,
07:35présente-t-il ou soutient-il des candidats pro-russes ?
07:37Et je vais vous en donner beaucoup.
07:39Charles-Henri Gallois, par exemple, dans La Nièvre,
07:41qui comprend l'invasion de l'Ukraine,
07:43et qui défendait le Brexit.
07:45Pierre Gentillet, avocat médiatisé,
07:48fondateur d'un cercle de réflexion pro-russe,
07:50il a minimisé les crimes de l'armée russe à Boucha, etc.
07:54Je peux vous donner des dizaines d'exemples.
07:57– Je ne crois pas qu'il y en ait des dizaines.
07:59– Il y en a 19.
08:00– Et ce qui est important, c'est la ligne qui est portée
08:02par Marine et par Jordan, et sur cette question,
08:04je pense qu'on a été clair dès le jour de l'invasion.
08:08Je rappelle que j'ai été le premier maire de France
08:11à aller jusqu'en Pologne,
08:13chercher des réfugiés ukrainiens
08:15qui avaient été bombardés la veille,
08:17et qui vivent aujourd'hui à Perpignan.
08:20Et il n'y a pas de prisme russe.
08:23Il faut discuter avec tout le monde.
08:25– Est-ce que les Russes, avant de discuter,
08:27doivent retirer leurs troupes d'Ukraine ?
08:29– Bien sûr. Ils ont envahi un pays.
08:33Et nous défendons la souveraineté
08:35et l'intégrité territoriale du pays.
08:38Donc je ne vois pas…
08:39Évidemment. Mais encore une fois,
08:41on a du mal à comprendre.
08:43Il faut condamner les agissements russes, tout ça.
08:47Mais comment on peut, d'un côté,
08:49diaboliser à ce point ce qui est compréhensible
08:52et tolérer d'autres dictateurs, d'autres régimes dictatoriaux ?
08:56C'est ça que les Français ont du mal à comprendre.
08:58Vous leur dites que Poutine est un dictateur,
09:00ils comprennent tous, d'ailleurs on voit les enquêtes d'opinion.
09:02Mais c'est exactement la même chose
09:04pour le président chinois, pour le président…
09:06Et ceux-là, on les reçoit avec des tapis rouges, etc.
09:08Et les Français aiment bien la cohérence des positions.
09:11Et on ne peut pas faire deux poids, deux mesures.
09:14Sauf que là, précisément, nous sommes en guerre,
09:17il y a une occupation de territoire, et c'est à nos portes.
09:20Et il faut être évidemment très vigilant.
09:22C'est pour cela qu'on est très clair sur cette question.
09:24– Bien. Votre programme qui sera présenté,
09:27programme économique qui sera présenté tout à l'heure.
09:30Alors, quelques mesures,
09:32et puis je vous parlerai d'immigration ensuite.
09:34Quelques mesures,
09:36électricité, gaz, TVA à 5,5,
09:39c'est bien cela,
09:41ce serait seulement sur la consommation
09:43et la TICFE, cette taxe.
09:46Vous savez qu'aujourd'hui,
09:48la TVA à 5,5
09:50surpasserait,
09:53enfin, votre proposition sur l'abonnement
09:55et la taxe sur la répartition, la distribution.
10:01Parce qu'aujourd'hui, il y a une partie des taxes
10:04qui vont aux communes, sur l'électricité.
10:06Vous le savez, puisque vous le touchez.
10:08– Oui, mais c'est infinitésimal.
10:10En revanche, la facture d'électricité,
10:12on l'a pris en pleine figure.
10:14Par exemple, pour une ville de Perpignan,
10:16cette année, on a 4,5 millions d'euros
10:20de plus d'électricité par rapport,
10:22on a doublé pratiquement.
10:23Donc là, ça vous dit un peu
10:25pourquoi il faut faire baisser la facture d'électricité
10:27pour les collectivités, pour les entreprises,
10:29et notamment les petites, qui sont asphyxiées,
10:31mais aussi pour les ménages, évidemment.
10:33– Bon, sur les carburants et le fuel,
10:35comment feriez-vous ?
10:37– Vous baissez la TVA de 20 à 5,
10:39et vous faites des économies à peu près
10:41de 9-10 centimes par litre,
10:43et sur un plein, ça fait…
10:45– Il faut une négociation nécessaire.
10:47– L'Allemagne et, je crois, la Hollande l'ont fait,
10:51et ont obtenu de l'Europe, tout de suite,
10:54cette libéralité, si je puis dire.
10:56Donc je ne vois pas pourquoi on nous bloquerait à nous.
10:58Pour une fois, ça poserait un problème démocratique majeur,
11:01puisqu'on l'autorise à certains pays,
11:03on l'interdirait donc à nous,
11:05et puis surtout, les Français auraient voté.
11:07C'est l'expression de la souveraineté,
11:09et je ne vois pas comment la technocratie européenne
11:12pourrait aller à l'encontre de la technocratie,
11:14de la souveraineté du peuple.
11:16– Louis Alliot,
11:18le programme économique de Jordan Bardella,
11:20Audit des finances publiques, c'est votre volonté ?
11:23– Ça, c'est ce qu'on appelle…
11:24– Oui, une grosse ficelle, ça.
11:26– Une grosse ficelle qu'on pourrait abandonner.
11:28C'est un grand classique.
11:30– Oui, mais c'est la commission du bilan.
11:32Quand François Mitterrand arrive en 1981,
11:34il nomme la fameuse commission Bloch-Lenay,
11:37qui en quelques mois, fait une expertise des comptes
11:40de ce qui était visible et de ce qui est invisible.
11:43C'est exactement ça.
11:44Le lendemain, Jordan nomme une commission,
11:47restitution de cette expertise courant du mois de septembre,
11:51à partir de là, on connaîtra les véritables marges de manœuvre
11:54que nous avons sur l'ensemble des politiques.
11:57Parce que je vous signale que M. Le Maire a s'est fait épingler
11:59sur la sincérité des chiffres qu'il a donnés au dernier budget.
12:02Et ça, c'est quand même étonnant.
12:04– Vous pensez qu'il y a quelque chose de caché, un peu ?
12:08– Moi, je pense qu'au regard de ce que dit M. Le Maire,
12:11tout n'est pas très clair dans les comptes de la nation.
12:13– Tout n'est pas clair dans les comptes.
12:14– Je ne pense pas, non.
12:15– Je pense qu'il a menti ou qu'il a…
12:17– Mais ça a été relevé par la Cour des comptes.
12:21Le budget manquait de sincérité.
12:23Donc ça veut bien dire quelque chose.
12:25– Bien, les salaires, plus 10%, les entreprises décideront,
12:29c'est bien cela, décideront en contrepartie exonération de charges.
12:33– De charges de 10% sur les charges patronales.
12:36– Emploi, abrogation de la réforme de l'assurance chômage.
12:39– Oui.
12:40– Vous êtes contre cette réforme.
12:42Sur les retraites, moi je ne sais plus, je ne comprends plus.
12:46Et vous, vous comprenez où vous en êtes sur les retraites ?
12:50– On s'occupe d'abord de ceux qui ont des carrières longues et difficiles,
12:55c'est-à-dire qui ont commencé à travailler avant l'âge de 20 ans,
12:58souvent dans des métiers pénibles.
13:00Au bout de 40 ans, ils pourront prendre…
13:02– C'est ce que dit la réforme actuelle.
13:04– Ils pourront prendre leur retraite.
13:05– Aussi, avec la réforme actuelle, si vous commencez à 16 ans,
13:08vous arrêtez à 58 ans, par exemple.
13:10Ou à 18 ans.
13:11– Ce n'est pas le cas de l'échantillon qu'on a pris.
13:16Parce que sinon, on ne le proposerait pas, figurez-vous, M. Bourdin, quand même.
13:19– C'est ce qui m'a surpris un peu.
13:21Regardez la réforme actuelle.
13:23Regardez.
13:24Bien, sécurité.
13:25Quelles mesures prendriez-vous pour éradiquer le trafic de stupéfiants dans les quartiers ?
13:32Vous connaissez cela ?
13:33– Oui, c'est le plus gros problème.
13:34– À Perpignan ?
13:35– C'est le plus gros problème.
13:36– Mais oui.
13:37– Alors, le problème, d'abord, il est international.
13:39Il y a les pays qui nous envoient, qui produisent cela,
13:43il faut avoir des discussions avec eux.
13:45Ensuite, il y a des filières.
13:47Ces filières, elles arrivent chez nous.
13:49Le Havre, Barcelone, ça passe par le couloir espagnol.
13:52Il y a des contrôles à faire.
13:55Et puis, il y a la répression sur le terrain,
13:57telle que ça se pratique ou pas, d'ailleurs,
14:00parce qu'on manque énormément de moyens dans la répression du trafic,
14:03notamment du grand trafic de drogue.
14:05Et puis, il y a quelque chose que je ne vois jamais et qui m'a toujours étonné.
14:08Il n'y a pas, en France, de grande campagne
14:12sur les conséquences de l'utilisation de stupéfiants dans notre jeunesse.
14:17Ni à l'école, ni au lycée, ni ailleurs.
14:21On voit des grandes campagnes sur l'alcoolisme.
14:23Très bien.
14:24On voit des grandes campagnes sur le tabagisme.
14:26Parfait.
14:27Mais je n'ai jamais vu moins, en tout cas massivement, systématiquement,
14:30sur les conséquences.
14:31Parce que les conséquences, elles sont terribles.
14:33Elles sont, d'abord, sur la délinquance, c'est sûr.
14:36Si vous arrêtez le trafic de drogue dans une ville comme Perpignan, par exemple,
14:39vous divisez la délinquance par deux.
14:41Parce qu'essentiellement, c'est la drogue.
14:43En revanche, dans la prévention, un problème de santé publique.
14:48De plus en plus de problèmes psychiatriques liés à la consommation de stupéfiants.
14:54Et on manque de tout en matière de santé mentale et de psychiatrie.
14:57Mais justement, il faut en tenaille, par la répression et par la pédagogie,
15:04la prévention, arriver à faire baisser cette consommation de stupéfiants
15:07qui devient, j'allais dire, massive.
15:11– Vous êtes maire d'une ville importante, Perpignan.
15:15Le trafic de stupéfiants gangrène certains de vos quartiers.
15:18– Oui. – On est bien d'accord.
15:20La police fait son boulot. – Vous êtes d'accord.
15:23– Elle fait son boulot. – Non, mais elle manque d'effectifs.
15:26Moi, la police municipale, elle fait en fonction des lois.
15:28On ne peut pas faire n'importe quoi avec la police municipale.
15:30Mais on ferme des points de deal, on fait du harcèlement,
15:33et on le fait quelquefois. – Et le deal revient ?
15:36– Non, il va ailleurs. – Oui, il va ailleurs.
15:38– Mais si nous avions des effectifs suffisants sur le terrain,
15:41de police nationale, de douanes notamment…
15:44– Effectifs qui ont été renforcés ces dernières années.
15:46– Oui, en fait, partout.
15:47Nous, ils nous ont envoyé des renforts à Perpignan,
15:51mais ces renforts, ils restent 6 mois et puis ils s'en vont.
15:54Et puis, ils les ont envoyés à Nîmes, d'ailleurs.
15:55Je vous signale, parce que Nîmes connaît une situation encore pire que la nôtre.
15:59Mais c'est vrai.
16:00Mais en plus, c'est, si vous voulez, l'axe justice,
16:04police nationale, police municipale,
16:06qui permet d'être efficace aussi sur le terrain.
16:08Et on ne le voit pas partout.
16:09Et comme vous dites, on a les moyens.
16:11On attend un nouveau commissariat à Perpignan.
16:13Depuis une dizaine d'années,
16:15j'ai mis à disposition du ministère de l'Intérieur un terrain.
16:19On attend que le ministre de l'Intérieur nous dise oui
16:21pour construire un nouveau commissariat.
16:23– Vous seriez pas mal comme ministre de l'Intérieur.
16:25Jouez-lui au nom.
16:26– Non, je dis ça comme ça, au passage.
16:27– Moi, en tout cas, sur ces sujets-là,
16:29j'aurais mon mot à dire, je l'espère.
16:32Voilà, c'est clair.
16:34J'aurais mon mot à dire sur ces sujets-là.
16:36J'ai compris, j'ai compris.
16:38– Parce qu'en matière d'expérience de terrain,
16:40effectivement, j'ai des constatations
16:43qui seront partagées par d'autres, très certainement,
16:46mais qui devront être mises en place sur le terrain.
16:48– Oui, vous seriez mieux que M. Ciotti.
16:51– Je ne sais pas, cette réflexion vous appartient.
16:54– Oui, d'accord.
16:55Bon, Louis Aliot, les binationaux,
16:58interdiction d'accéder à certains emplois publics
17:01pour les binationaux, oui ou non ?
17:03– Non.
17:04– Non.
17:05– Je ne sais pas où on a vu ça.
17:06– Ah, vous dites non ?
17:07– Non.
17:08– Oui.
17:09Ben si, j'ai vu ça.
17:10– Ben écoutez, je ne sais pas où, mais pas chez nous.
17:12– Ça a été défendu par le Rassemblement National, pardon.
17:14– Je vous dis non, moi.
17:15– Vous êtes contre ?
17:16– La binationalité, elle est acceptée aujourd'hui.
17:18Nous avons d'ailleurs des amis qui se présentent aux élections
17:20qui sont binationaux.
17:21On ne va pas interdire les jours de tout le monde.
17:23– Je ne vois pas comment vous feriez à Perpignan
17:25si vous interdisiez aux binationaux de...
17:27– Je ne sais pas.
17:28– Je ne sais pas, moi, de travailler à l'hôpital
17:30ou de travailler dans des collectivités ou...
17:33– Je ne sais pas où vous l'avez lu, mais en tout cas,
17:35il ne sera pas dans le programme.
17:37– Ça existe dans le programme du Rassemblement National, pardon.
17:39– Écoutez, vous verrez tout à l'heure à...
17:41– Bon, d'accord.
17:42– Voilà.
17:43– Bien.
17:44L'immigration de travail, vous avez besoin,
17:46dans les Pyrénées-Orientales, d'une immigration de travail ?
17:49Franchement, soyons honnêtes.
17:52– Quelquefois, notamment dans l'agriculture,
17:56certains y sont contraints.
17:59– Pas que dans l'agriculture, vous le savez bien.
18:02– Si, essentiellement, pour le coup.
18:04Mais tout cela se gère, s'encadre.
18:08– Donc vous n'êtes pas opposé à l'immigration de travail ?
18:11– Mais d'abord, faisons travailler
18:13celles et ceux d'entre nous qui sont au chômage.
18:15Il y a un gros problème entre l'offre d'emploi et...
18:19– Oui, donc il faut durcir,
18:21si vous voulez faire travailler ceux qui sont au chômage,
18:24il faut durcir les conditions d'accès au chômage.
18:26– Et adapter.
18:27– Et les indemnisations, la durée d'indemnisation.
18:30– Et adapter leur formation.
18:32– Ben oui.
18:33– Et adapter leur formation.
18:34Oui, mais il y a des budgets colossaux en matière de formation.
18:37Et là, c'est la région qui est compétente.
18:39Et pourtant, il y a encore, dans tous les départements,
18:42beaucoup plus d'offres de jobs qui ne sont pas occupées.
18:47– Ce n'est pas très bien.
18:48Vous voulez réformer,
18:49vous êtes contre la réforme de l'assurance chômage,
18:51et en même temps, vous voulez mettre au travail les chômeurs.
18:54– Mais ça n'a rien à voir avec l'assurance chômage, ça.
18:56– Ça n'a rien à voir.
18:57– Et l'histoire de durcir les conditions.
19:00Il y a des abus, comme partout.
19:02Allons chercher les abus,
19:03mais ne pénalisons pas tout le monde par une réforme injuste.
19:07Bien sûr qu'il y a des abus.
19:09D'ailleurs, j'espère qu'il y aura dans ce gouvernement
19:11un espèce de ministère de la fraude
19:13qui ira chercher dans un certain nombre de comptes de la nation
19:16tous ceux qui ne jouent pas le jeu, voilà.
19:18Mais ça, ce sont des évidences.
19:20– Donc une immigration de travail, oui, dans certains cas.
19:23– Mais ça peut arriver, bien sûr.
19:24Mais encore une fois, la privilégion,
19:26la formation de ceux qui sont au chômage...
19:28– En plus avec la démographie française.
19:30Ça sera de plus en plus nécessaire, non ?
19:32– Privilégions d'abord, avant de voir autre chose.
19:34Les formations et ceux qui sont au chômage aujourd'hui,
19:36pour qu'ils occupent des postes immédiatement fournis,
19:41plutôt que de chercher à aller ailleurs,
19:44chercher une main d'œuvre qui l'ompèrera au lance-pierre
19:47et qui fera baisser, évidemment, le niveau de vie de tout le monde.
19:50Il y a un problème en France.
19:51Il l'a été dès le départ, d'ailleurs.
19:53Parce que si le grand patronat a fait venir de l'immigration,
19:55c'était pour maintenir les salaires bas.
19:57Ça a été un drame pour la France.
19:59D'autres ont fait d'autres choix,
20:00et ils s'en sont sortis plutôt pas mal, comme l'Allemagne.
20:02– Bien, l'Allemagne qui a fait venir
20:05des centaines de milliers de migrants,
20:08depuis quand même quelques années.
20:10– Récemment, M. Bourdais, mais je parle à l'époque...
20:13– Je parle à l'époque de Giscard,
20:16où on a fait le choix de l'immigration
20:18plutôt que de la machine-outil.
20:19On a vu le résultat.
20:20– La préférence nationale ?
20:22– Oui, la préférence nationale.
20:24– Les HLM de Perpignan réservés aux Français ?
20:27– D'abord, les HLM de Perpignan,
20:29ils ne sont pas gérés par la ville, déjà.
20:31– C'est sûr, mais vous voyez les HLM de Perpignan
20:34réservés aux Français ? Franchement ?
20:36– Non, mais je vois beaucoup de Français
20:37qui souffrent d'être mal logés.
20:38– Oui, mais ça, on est bien d'accord.
20:40Politique de logement indispensable.
20:42Mais je vous pose une question.
20:43Est-ce que vous voyez à Perpignan,
20:45les HLM réservés aux Français ?
20:48Franchement, est-ce possible ?
20:50– Non, mais aujourd'hui, dans tous les cas de figure,
20:52j'allais dire, on manque de logements.
20:55Donc la question, c'est la pression
20:57de ceux qui cherchent un logement
20:58par rapport à des logements qui n'existent pas.
21:00Mais précisément, on verra bien,
21:02avec les textes et la manière
21:04dont on peut s'appliquer,
21:05quand vous avez deux individus,
21:08que l'un est Français,
21:10quelle que soit sa couleur,
21:11quelle que soit sa religion,
21:13quelle que soit sa condition,
21:15et que vous avez quelqu'un qui arrive
21:16de nulle part du jour au lendemain,
21:18il faut évidemment donner la priorité
21:20aux Français plutôt qu'à un clandestin
21:22qui vient sans qu'on le lui demande.
21:24Il est là le problème, M. Bourdin.
21:26– Oui, ça veut dire que vous ne réservez pas
21:28les HLM aux Français.
21:30– Mais appliquons déjà ce que je suis en train de vous dire.
21:32– Oui, bon.
21:33– Parce que pour l'instant,
21:34dans nos rues aujourd'hui,
21:36vous avez beaucoup de jeunes
21:38qui arrivent d'un peu partout,
21:39et notamment, malheureusement,
21:41– Il y a aussi des étrangers qui travaillent,
21:43il y a aussi des étrangers qui paient leurs impôts,
21:45et qui paient leurs cotisations sociales.
21:47Ceux-là doivent avoir droit aux HLM ou pas ?
21:49– Oui, ils travaillent,
21:50ils paient des cotisations, bien sûr.
21:51Il faut peut-être aussi une durée quand même
21:53de vie dans le pays.
21:54Parce que sinon, c'est trop facile aussi.
21:56Comme dans d'autres pays, d'ailleurs.
21:58Mais moi, je vois que beaucoup de clandestins
22:00arrivent, sont dans nos rues,
22:01occupent des squads, n'ont pas de boulot,
22:03sont pris en charge par la collectivité,
22:05et ce sont nos impôts qui payent tout ça.
22:07Donc là aussi, tant que nous ne mettrons pas de l'ordre
22:10dans l'accueil incontrôlé de l'immigration,
22:13eh bien ça pèsera sur les comptes de la nation,
22:15sur le budget de la santé,
22:17sur le budget du logement,
22:19sur le budget de l'éducation, etc.
22:23Mais pour l'instant, personne ne s'en occupe.
22:26– Louis Elio, deux dernières choses.
22:28Je remarque ce que dit Reconquête,
22:31que vous connaissez bien.
22:34– J'écoute pas trop ce que dit Reconquête.
22:37– Vous n'écoutez pas trop, bon.
22:39Reconquête dit, une fois de plus,
22:41le Rassemblement national revient sur ses propositions,
22:45le port du voile dans l'espace public,
22:48plus question d'interdire le port du voile dans l'espace public.
22:52Reconquête, vous le reproche.
22:54– Le débat sera à l'élection présidentielle sur ça.
22:57En revanche, il faut s'intéresser de savoir
23:00pourquoi il y a autant de femmes, de jeunes filles,
23:03et même de fillettes aujourd'hui,
23:05qui portent le voile dans nos quartiers,
23:07ou qui, peut-être, sont contraintes de le porter.
23:09Et là, c'est tout ce que nous mettrons en place
23:11pour regarder l'infiltration…
23:12– Pour l'instant, pas question d'interdire le port du voile
23:14dans l'espace public.
23:15– …de regarder l'infiltration de l'idéologie
23:17des frères musulmans financée par l'étranger dans nos quartiers.
23:20Et une fois qu'on se sera occupé de ça,
23:23on y verra plus clair.
23:24Pour l'instant, il y a des lois.
23:25Et en deux ans, on ne va pas régler les problèmes.
23:27En cinq ans, je sais bien que M. Zemmour, lui,
23:29est au-dessus des nuages, qui plane au-dessus,
23:32et qui connaît tout sur tout.
23:33Mais il ne s'est jamais coltiné, par exemple,
23:35à la gestion d'une collectivité ou de quoi que ce soit.
23:37Et donc, c'est facile de faire de l'incantation.
23:39Évidemment, nous ne sommes pas contents
23:41de voir des jeunes fillettes voilées dans notre pays.
23:43Mais pour autant, il y a un principe de réalité,
23:45de droit, d'état de droit.
23:47Et nous allons lutter contre l'idéologie islamiste,
23:50et ensuite, adapter les lois en fonction de cette idéologie.
23:52– Et l'abattage rituel conservé
23:55par le Rassemblement National, sans étourdissement ?
23:58– Non, la vérité, c'est que la règle,
24:01c'est l'étourdissement.
24:02L'exception, c'est pour celles et ceux
24:05qui ne peuvent pas faire autrement.
24:07Sinon, c'est simple.
24:08– Vous conservez l'abattage rituel.
24:10– Sinon, c'est simple.
24:11Et en plus, permettre l'importation de viandes
24:15qui sont abattues dans le cadre de l'abattage rituel.
24:18Parce que sinon, moi, je veux bien, mais ça veut dire…
24:22– Là aussi, c'est critique de reconquête.
24:24– Ça veut dire ?
24:25– Qui dit, le RN recule encore une fois.
24:27– Ce n'est pas vrai, parce que pendant l'élection européenne,
24:29Mme Knafo a dit qu'il fallait maintenir l'abattage rituel.
24:34Donc, vous voyez qu'il y a deux sons de cloche.
24:36La vérité, c'est que ça veut dire
24:38qu'il y a un certain nombre de nos compatriotes
24:41qui, demain, seront obligés d'aller vivre ailleurs.
24:43Pour des histoires d'étourdissement de viandes,
24:45et je pense, moi, qu'il faut prendre le problème
24:48dans son ensemble, c'est-à-dire des conditions d'élevage
24:51aux conditions d'abattage,
24:53parce que, quelquefois, si vous voulez,
24:55la violence dans les transports ou à l'accueil
24:58est beaucoup plus importante que, malheureusement,
25:01le sort tragique d'une bête dans les abattoirs.
25:03Donc, prenons l'ensemble de la chaîne,
25:05faisons tout pour limiter la souffrance animale,
25:07mais ne faisons pas, là aussi, si vous voulez,
25:09une théorie générale qui interdise, j'allais dire,
25:12des choses auxquelles beaucoup de gens sont attachés.
25:15Voilà ce que je dis.
25:16– C'est une tradition.
25:17– Comme l'est la Corrida.
25:19– Voilà.
25:20– Vous défendez la Corrida.
25:21– Je défends la Corrida.
25:22– La question d'interdire la Corrida.
25:23– Ou la chasse.
25:25Parce que certains, aujourd'hui, voudraient tout interdire.
25:28Moi, je suis un rural, j'allais dire,
25:30et je considère qu'il y a des limites à ne pas dépasser
25:34dans l'exercice de nos libertés individuelles.
25:36– Merci, Louis Heliot, d'être venu nous voir.
25:380826 300 300.
25:40Vous êtes sur Sud Radio.
25:42Évidemment, vous réagissez comme vous le faites tous les jours
25:44après les infos de 9h.
25:46On se retrouve avec plaisir tout à l'heure.