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00:00Europe 1 Soir. 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Et je salue mes camarades de la première heure. Bonsoir Catherine Ney.
00:07Catherine Ney qui est en grande conversation avec Gilles Williams.
00:11Très très intéressant, on l'évoquait.
00:13Les conversations restent entre vous chère Catherine.
00:16Bonsoir à Jules Torres, journaliste politique au JDD et maître Goldnadel.
00:22Bonsoir.
00:22Qui est là également pour cette première heure et on va parler beaucoup évidemment de la mort de Jean-Marie Le Pen
00:29qui quitte ce monde à l'âge de 96 ans.
00:32Écoutez, c'était sur Europe 1 tout à l'heure la réaction de Bruno Gollnisch dans le journal de 13h.
00:37Je pense qu'il a été un éveilleur.
00:40Il a réveillé un certain nombre de peuples, pas seulement en France.
00:44Cette défense de l'identité nationale contre les forces obscures d'un mondialisme dont on voit bien les dégâts considérables
00:53mais dont on attend toujours les bénéfices.
00:54Elle a fait école en Europe, beaucoup de mouvements européens aujourd'hui
01:00que l'on appelle de termes plus ou moins appropriés, souverainistes, identitaires, voire même populistes.
01:06Ces mouvements ont pris le Front National comme modèle.
01:09Même des personnalités d'autres continents, africaines, asiatiques,
01:14venaient voir Jean-Marie Le Pen et le considéraient comme un modèle
01:17et avaient bien perçu qu'en défendant l'identité de son pays,
01:21implicitement, ils défendaient aussi la leur.
01:24Voilà la réaction de Bruno Gollnisch qui longtemps était aux côtés de Jean-Marie Le Pen
01:29qui repart, qui quitte ce monde avec quoi ?
01:32Avec, Catherine Ney, un sentiment de devoir accompli ?
01:36Est-ce qu'on peut dire ça ?
01:37Je ne sais pas avec quel sentiment il a quitté ce monde.
01:42En tous les cas, il avait lâché prise depuis plusieurs mois.
01:48Il estimait que Marine faisait son travail.
01:53Il avait fini de se battre avec elle.
01:56Il l'a laissé prospérer d'ailleurs et je crois qu'il l'a admirée.
02:01Je crois que sa dernière joie, ça a été de voir le score qu'elle a obtenu aux dernières élections.
02:07Donc oui, mais c'est quelqu'un que Marine qui a pris ses distances par rapport à son père,
02:14qui n'était pas sur toute la ligne avec elle et qui est aujourd'hui.
02:22Marine Le Pen, c'est autre chose.
02:24On a tourné une page et maintenant on pourrait dire que le lepenisme,
02:27c'est le marinisme qui va pouvoir continuer.
02:31Comment est-ce que vous voyez les choses Gilles-William Goldnadel ?
02:35Parce qu'il y a eu trois types de réactions.
02:37Il y a eu les réactions à gauche qui dit, et Jean-Luc Mélenchon dit,
02:40n'oublions pas que c'était un antisémite, un raciste.
02:44Il y a l'exécutif qui dit, c'est une figure, l'Elysée sans citer Emmanuel Macron.
02:51Ça mérite d'être relevé, dit que c'est une figure de l'extrême droite
02:56et c'est à l'histoire de juger.
02:59François Bayrou dit que c'est un combattant, qu'on voyait que c'était un combattant.
03:04Et puis, il y a eu effectivement un peu de...
03:09On a vu le terme visionnaire dans certains propos de membres du RN.
03:14Écoutez, pour résumer ce que je pense,
03:16quand bien même je le détesterais, que je ne le piétinerais pas aujourd'hui,
03:20de toute manière,
03:21mais il se trouve qu'il m'avait toujours, il m'a toujours inspiré des sentiments mélangés.
03:26J'ai toujours reconnu sa clairvoyance sur les excès de l'immigration
03:33et sa manière dont il regardait la Shoah sans aucune compassion.
03:40Je la trouvais tout à fait détestable.
03:44Mais même lorsque je le taxais d'une manière d'antisémitisme,
03:50je considère encore davantage aujourd'hui
03:54que l'extrême gauche et notamment le mélangeonisme
03:59incarnent un antisémitisme beaucoup plus vivant,
04:03beaucoup plus dangereux, beaucoup plus agressif
04:07que ne l'incarnait M. Jean-Marie Le Pen,
04:09qui incarnait déjà à son époque une sorte d'antisémitisme du passé.
04:14Et s'agissant de M. Le Pen,
04:17si on doit parler d'héritage,
04:19je pense qu'elle a renoncé au pire en conservant le meilleur.
04:22Donc Gilles William, quand aujourd'hui Plantuff est un dessin opposant M. Le Pen
04:28avec les propos qu'il y a eu sur notamment les chambres à gaz,
04:31détails de l'histoire,
04:32et Jean-Luc Mélenchon qui dit que l'antisémitisme est très petit en France,
04:38très visuel, merci, je cherchais le mot,
04:40il a raison.
04:42C'est-à-dire que Mélenchon qui taxe Le Pen d'antisémitisme...
04:47Non mais moi je ne renvoie même pas dos à dos Le Pen et Mélenchon.
04:51Je considère que Mélenchon,
04:54qui épouse les thèses du Hamas terroriste,
04:58qui jette de l'huile gauchiste sur le feu islamiste,
05:01est infiniment plus dangereux
05:03que ne l'était M. Le Pen.
05:05Jules Torres, c'est intéressant d'avoir le regard d'un jeune,
05:08j'allais dire très jeune, mais en tout cas jeune journaliste,
05:10expérimenté bien sûr, mais jeune journaliste,
05:12sur la carrière, j'allais dire,
05:14de cette ancienne génération.
05:16C'est-à-dire que vous, vous suivez bien sûr Marine Le Pen, Jordan Bardella,
05:19Jean-Marie Le Pen,
05:21nous on l'a suivi par le passé,
05:23et on se souvient de 2002,
05:25on se souvient d'autres dates avant celle-ci.
05:28Quelle mémoire gardez-vous de lui ?
05:31Moi je suis jaloux de Catherine Ney parce que je n'ai pas pu connaître...
05:35Non, bien sûr que non.
05:37Moi j'aurais aimé être journaliste à cette époque-là,
05:40voir des grands personnages,
05:42que ce soit Jean-Marie Le Pen,
05:44que ce soit François Mitterrand,
05:46dans une autre mesure Charles Pasqua et Philippe Séguin,
05:48c'est des personnes qui m'ont intéressé.
05:50Moi Jean-Marie Le Pen, je l'ai vu 5 fois
05:52et je l'ai interviewé 3 fois
05:54du haut de ma jeune carrière de journalisme politique.
05:57Et déjà je voyais qu'il y avait un écart
05:59entre les personnes que je peux interviewer
06:01aujourd'hui, tous les jours,
06:04sur la qualité de la classe politique,
06:07sur le recul, sur l'histoire.
06:10Parce que Jean-Marie Le Pen, c'est aussi une histoire française.
06:13C'est-à-dire qu'il est né en 1928,
06:16il a traversé toutes les époques, tous les âges.
06:19Il faut quand même rappeler que ce soir,
06:21c'est aussi la disparition de la 4ème République,
06:23c'est le dernier député de la 4ème République
06:25qui était encore vivant,
06:27c'est l'histoire d'une pupille de la nation,
06:29c'est quelqu'un qui veut rentrer dans les forces armées
06:31quand il a 16 ans et on lui refuse
06:33parce qu'il dit « songe à ta mère,
06:35tu es pupille de la nation »,
06:37c'est quelqu'un qui ensuite est forgé
06:39par la guerre d'Indochine,
06:41par la guerre d'Algérie,
06:43qui crée le Front National sur cela
06:45et il est magnifique le podcast.
06:47Et puis ensuite, c'est une carrière politique
06:49comme on n'en fait plus,
06:51une carrière politique de conviction,
06:53d'outrance,
06:55une carrière politique où il y a vraiment
06:57beaucoup de choses à raconter.
06:59Ce que je retiens de Jean-Marie Le Pen,
07:01c'est une histoire française.
07:03En tout cas, il y a évidemment un destin,
07:05il y a une carrière politique
07:07à la fondation du Front National
07:09en 1972
07:11et puis il y a des coups d'éclat
07:13à la télévision, à la radio
07:15avec des débats et notamment
07:17ce débat avec Bernard Tapie
07:19en 1989
07:21et l'an dernier
07:23dans l'émission « Les Incorrectibles »,
07:25le fils
07:27de Bernard Tapie,
07:29Laurent Tapie disait
07:31qu'en fait, sur le fond, Jean-Marie Le Pen
07:33avait raison par rapport
07:35à son père en écoute.
07:37On se souvient tous de ce débat face à Jean-Marie Le Pen.
07:39Ça, ça avait été un moment vraiment
07:41charnière pour lui ou c'était
07:43les médias qui s'en sont gargarisés ?
07:45C'est une réalité, ça a été un moment
07:47charnière parce que
07:49sur le plan de la forme,
07:51il a dominé le débat.
07:53Avec le recul, je vais vous dire, c'est le truc,
07:55un des trucs dont je suis le moins faire pour le coup.
07:57Parce que
07:59les événements ont montré
08:01que sur le fond de les discussions,
08:03c'est pas Tapie qui avait raison.
08:05C'est impuissant ce que vous dites.
08:07Mais oui, mais il faut être objectif.
08:09Le fils de Bernard Tapie reconnaît aujourd'hui
08:11que sur le fond, c'était Jean-Marie Le Pen
08:13qui avait eu raison.
08:15A moins d'être aveugle, vous ne pouvez pas dire le contraire.
08:17Vous savez, vous avez le droit de vous tromper dans la vie.
08:19Ce qui est grave, c'est de persister dans l'erreur.
08:21Vous vous en souvenez de ce débat ?
08:23Oui, je m'en souviens, mais dans le fond...
08:25Pas encore.
08:27C'est un débat pendant les européennes.
08:29Il était mandaté
08:31par François Mitterrand,
08:33et il était dans le fond,
08:35dans un rôle de composition.
08:37Il devait battre Le Pen sur des idées
08:39qui n'étaient pas celles de Le Pen, alors que probablement
08:41aujourd'hui, Tapie aurait
08:43complètement adhéré aux idées de Le Pen.
08:45Mais c'est vrai que Jean-Marie Le Pen,
08:47quand on voit sa carrière,
08:49quand il a débuté sa première émission
08:51en 1984,
08:53à l'heure de vérité,
08:55où il avait fait un tabac,
08:57et quatre mois après,
08:59aux élections européennes,
09:01il obtenait
09:0350 000 voix de moins
09:05que le parti communiste.
09:07Il avait pu créer un groupe
09:09au parlement européen,
09:11avec des fascistes italiens
09:13et un grec proche des colonels,
09:15mais il avait déjà pignon sur rue
09:17et il existait. Et je crois que là,
09:19c'est François Mitterrand, en instituant
09:21la proportionnelle, qui lui a permis
09:23ça a été l'acmé du lepénisme,
09:25où il a pu avoir 35 députés,
09:27d'ailleurs ça a empêché, d'ailleurs
09:29Jacques Chirac a raté, a eu
09:31la majorité à quatre voix près.
09:33Mais ceux avec qui il est arrivé
09:35au parlement français,
09:37c'était des gens comme
09:39Charles de Chambrain, qui était
09:41descendant du marquis de Lafayette,
09:43ancien député gaulliste, il y avait des avocats
09:45comme Maître Arrigui,
09:47qui avait joué un rôle
09:49très important dans le faux attentat
09:51de Mitterrand
09:53à l'observatoire,
09:55il y avait Jean-Claude Martinez,
09:57qui était un grand professeur d'économie,
09:59de droit, il y avait le beau-frère
10:01de Bachelot,
10:03le docteur Bachelot,
10:05il y avait Olivier Dormesson,
10:07le cousin de Jean Dormesson,
10:09qui, avec Arrigui,
10:11ont joué un grand rôle pour justement
10:13réconcilier
10:15Jean-Marie Le Pen avec la communauté
10:17juive, et il était parti
10:19et il avait réussi à organiser
10:21un voyage en Israël, parce qu'il
10:23faut se dire aussi que l'antisémite
10:25Le Pen, entre guillemets, était
10:27sioniste, il était pro-Israël,
10:29et il devait rencontrer le général
10:31Sharon, vainqueur de la guerre des six jours,
10:33et le voyage était... Et puis cette phrase
10:35en 87,
10:37je veux dire en septembre,
10:39là, le détail de l'histoire
10:41qui est vraiment...
10:43qui n'est pas passé,
10:45et en sortant
10:47de RTL, où il avait
10:49dit ça, il a dit à Laurent de
10:51Sainte-Afrique, c'est la plus grosse connerie
10:53qui est sortie de ma bouche depuis
10:55longtemps. Et alors que ses amis
10:57il l'a dit en sortant, et alors que ses amis
10:59lui demandaient
11:01de s'excuser,
11:03il a dit non, et comme dit Laurent de Sainte-Afrique,
11:05c'est un char d'assaut qui n'a pas de marche
11:07arrière, et qu'il ne
11:09s'est jamais excusé. Et on va y revenir
11:11juste après une première pause
11:13dans ce débat passionnant qui
11:15concerne, évidemment, on retrace la vie de
11:17Jean-Marie Le Pen. Dans un instant,
11:19le rappel de l'actualité, à tout de suite.
11:21Europe un soir. 19h21,
11:23Pierre de Villeneuve.
11:25Alors, on en vient à
11:27ce qu'on disait juste avant la pause
11:29avec Gilles William, avec Catherine et
11:31Jules Torres sur
11:33les chambres à gaz, détail de
11:35l'histoire, détail de la seconde guerre
11:37mondiale, c'était effectivement
11:39en 1987, on écoute
11:41Jean-Marie Le Pen. Je ne dis pas que
11:43les chambres à gaz n'ont pas existé,
11:45je n'ai pas
11:47pu moi-même en voir, je n'ai pas
11:49étudié spécialement la question,
11:51mais je crois que c'est un
11:53point de détail de l'histoire de la deuxième
11:55guerre mondiale. Voilà donc cette phrase
11:57de Gilles William Gullnell. C'était une
11:59époque où Le Pen
12:01était sous l'influence d'un
12:03genre d'historien négationniste
12:05qui s'appelle François Duprat,
12:07et qui est mort ensuite dans
12:09un attentat et qui ne se caractérisait pas
12:11par un philosémitisme excessif.
12:13Et c'est déjà mort, me disons.
12:15En 1978,
12:17il a été assassiné
12:19et il a eu une bombe dans sa voiture.
12:21Exactement. Et donc,
12:23ce que je veux dire par là, c'est que
12:25à dire le vrai,
12:27et pour vous exposer ce que je
12:29pense en mon fort,
12:31je lui en veux
12:33cette sortie-là, bien sûr
12:35qui est assez infecte, mais je lui en veux
12:37beaucoup plus en tant que français
12:39qu'en tant que juif, parce que
12:41ce sont à cause de ces sorties-là
12:43à cause de ces sorties-là
12:45que les idées
12:47qu'il avait sur l'immigration,
12:49sur les dangers de l'immigration
12:51n'ont pas pu
12:53à temps être mis en oeuvre
12:55et on le paye aujourd'hui.
12:57Et à l'époque déjà, je peux vous le dire,
12:59je lui en voulais davantage
13:01en tant que français.
13:03Condamnation, avant de vous donner
13:05la parole, Catherine, du
13:07président du CRIF, Jonathan Arfi,
13:09condamnation, en tout cas mise en garde,
13:11voilà ce que dit Jonathan Arfi, condamné à plusieurs reprises
13:13par la justice Jean-Marie Le Pen et le premier
13:15à avoir donné une caution politique
13:17à l'antisémitisme, au racisme
13:19et au négociennisme après la guerre.
13:21Voilà ce qu'il dit sur Twitter.
13:23Pardon, Catherine Ney. Oui, parce qu'on cite,
13:25ça c'est vrai, moi j'avais été
13:27terriblement choqué par ses propos, parce que
13:29la première phrase s'est dit
13:31est-ce que c'est un détail de l'histoire ?
13:33Et là, il y a un journaliste qui lui avait dit
13:35mais enfin, 6 millions de morts, est-ce que c'est un point
13:37de détail ? Alors,
13:39il répond, la question est de savoir comment
13:41ces gens ont été tués ou non.
13:43Alors, on revient, mais ce n'est pas
13:45un point de détail, M. Le Pen.
13:47Et il répond, si, c'est un point de détail
13:49de la guerre, voulez-vous me dire
13:51que c'est une vérité révélée à laquelle
13:53tout le monde doit croire
13:55que c'est une obligation morale ? Et c'est ça
13:57la phrase la plus terrible et qui
13:59m'avait vraiment choqué et qui était impardonnable.
14:01Et qui montrait, c'est cette deuxième phrase
14:03qui montre que peut-être
14:05qu'il y a eu l'influence de ses amis
14:07Duproy, de Faurisson et d'autres
14:09mais là, ça veut dire qu'il
14:11voilà, c'était quand même
14:13l'absence de compassion
14:15Je lui avais dit
14:17l'absence de compassion
14:19alors même que s'agissant des victimes
14:21de bolchevisme
14:23qu'il n'avait pas compté un à un
14:25il était moins dubitatif.
14:27Et c'est ce qui met un frein
14:29à ce qu'il avait commencé à développer
14:31Jérôme Fourquet
14:33écrivait il y a
14:35quelques années cet article
14:37très très intéressant
14:391983, année charnière pour le Front National
14:41c'est là qu'effectivement
14:43les thèses sur l'immigration de masse
14:45notamment avec
14:47les grèves dans les usines automobiles
14:49en France
14:51
14:53l'identité religieuse
14:55musulmane islamiste
14:57commençait à ressortir
14:59et là, beaucoup de
15:01personnels politiques, y compris ceux qui étaient au pouvoir
15:03y compris des ministres socialistes de
15:05François Mitterrand, disaient
15:07ça n'a pas lieu d'être !
15:09Et même sur le long terme, ça a desservi non seulement
15:11les idées qu'il portait, mais encore aujourd'hui
15:13quand Jordan Bardella
15:15qui était loin d'être né
15:17lorsqu'il y a eu ses outrances, on lui pose encore
15:19la question sur les outrances de Jean-Marie Le Pen
15:21d'il y a 50 ans. Donc on voit encore que ça se joue
15:23dans la vie politique nationale française
15:25les sorties de Jean-Marie Le Pen
15:27elles causent encore beaucoup de tort
15:29aux membres par exemple du Rassemblement National
15:31aujourd'hui. Catherine ?
15:33William a dit quelque chose de très intéressant, c'est son manque de compassion
15:35pour les
15:376 millions de morts de la Shoah
15:39alors que la première émission de Vérité
15:41où il avait fait un succès formidable
15:43il s'était levé et avait demandé
15:45une minute de silence pour tous les morts
15:47qui étaient dus
15:49du Bolcheviste et des camps
15:51de concentration. Et là, tout le monde
15:53s'était levé, enfin ses amis
15:55et qui ne l'avaient pas, il était borgne, là pour le coup
15:57il était borgne. Et alors je reviens
15:59sur ce que je disais tout à l'heure à propos de
16:01ces grèves en 1983
16:03l'expansion publie
16:05le 3 janvier 1983 un article intitulé
16:07l'automobile otage de ces immigrés
16:09Olney, Poissy, Flin, comment la CGT
16:11récupère la révolte des musulmans
16:13Gaston Defer à l'époque ministre
16:15d'intérêts socialistes évoque le 26 janvier
16:1783 sur Europe 1 le rôle d'intégriste
16:19et de chiite dans ces grèves
16:21et toutes ces idées là elles sont portées
16:23par Jean-Marie Le Pen. Effectivement, Gilles William
16:25a raison, arrive cette interview 4 ans plus tard
16:27et là bam, et tout
16:29est décrédibilisé. Dans le débat face à
16:31Tapie c'est la même chose, Tapie utilise des
16:33arguments moraux, utilise ce qu'on pourrait
16:35qualifier aujourd'hui
16:37l'argument de la bien-pensance et du politiquement correct
16:39contre Jean-Marie Le Pen qui
16:4140 ans plus tard avait raison. D'ailleurs l'émission
16:43s'appelait l'immigration en question
16:45et on avait bien vu maintenant
16:47quand on le regarde. Bon en tout cas ça ne l'a pas
16:49empêché de revenir
16:51à l'Assemblée Nationale, écoutez-le le
16:533 avril 1986
16:55au micro d'Europe 1
16:57Jean-Marie Le Pen retourne à
16:59l'Assemblée Nationale. C'est un vieux souvenir
17:01je suis entré pour la première
17:03fois dans cette maison il y a 30 ans et je l'ai
17:05quitté il y a 23 ans alors
17:07je vais vous dire, ça ne me rajeunit pas
17:09si j'ai essayé d'y revenir
17:11ce qui avait un intérêt pour les
17:13idées que je défends et que je nécessite de défendre
17:15alors je compte les servir
17:17ici avec plus d'efficacité qu'ailleurs
17:19c'est ce qui
17:21justifie ma présence en quelque sorte
17:23Il a pu
17:25avoir ce groupe et être élu
17:27grâce à la proportionnelle et d'ailleurs
17:29en 88 où Mitterrand
17:31a été réélu et où lui-même Jean-Marie Le Pen
17:33malgré ses discours
17:35ses déclarations
17:37sur le détail de l'histoire, s'est présent
17:39à la présidentielle, a quand même fait plus de 14%
17:41des voix en 88
17:43mais là
17:45il a été battu
17:47on a retrouvé le système
17:49classique d'élections
17:51aux législatives et il a été battu
17:53Est-ce qu'il y a eu comme le dit la légende
17:55une rencontre Chirac-Le Pen
17:57juste avant l'élection de 88
17:59c'est parce qu'il y a des rumeurs là-dessus
18:01Moi je n'en sais rien
18:03Gilles Houillard vous avez des...
18:05Je n'ai pas d'informations confidentielles
18:07Non ça m'étonne parce qu'ils s'étaient rencontrés, il y avait une photo
18:09où ils s'étaient croisés mais dans un
18:11lieu de villégiature où ils étaient
18:13à la plage et ils se sont croisés
18:15mais d'ailleurs qu'ils se parlaient, Jacques Chirac
18:17avait une allergie
18:19c'était de l'ordre de l'allergie profonde à Jean-Marie Le Pen
18:21et lui non plus
18:23et il avait un temps, Le Pen aurait voulu
18:25avoir l'investiture
18:27gaulliste pour une élection
18:29et là Jacques Chirac avait dit mais jamais
18:31En tout cas Charles Pasquois qui aurait
18:33organisé cette entrevue entre
18:35Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen dit dans ses mémoires
18:37qu'elle a existé
18:39En tout cas Jacques Chirac
18:41refusait de débattre
18:43face à Jean-Marie Le Pen dans l'entre-deux-tours
18:45de 2002 puisque c'est là
18:47et on va en parler de cette élection de 2002
18:49qui est très intéressante à commenter
18:51parce qu'on dit tous
18:53et on le sait qu'il avait
18:55peur d'avoir
18:57le pouvoir
18:59et alors écoutez Jean-Marie Le Pen qui réagit
19:01justement à ce refus de débattre de Jacques Chirac
19:03C'est une atteinte
19:05insupportable
19:07inadmissible
19:09dans nos règles républicaines et démocratiques
19:11en récusant
19:13ma présence
19:15c'est une pitoyable dérobade
19:17comme on dit dans la cour des lycées
19:19il se dégonfle
19:21il n'ose pas se battre
19:23il s'enfuit et de loin
19:25il lance des injures
19:27question morale dit-il
19:29parce que Jacques Chirac est un parangon de morale
19:31je croyais qu'il avait
19:33aux trousses un certain nombre de magistrats
19:35et j'ai l'impression d'ailleurs
19:37que c'est pour les fuir qu'il s'est représenté
19:39à la présidence de la république
19:41au delà du
19:43je fais juste une parenthèse sur les mots employés
19:45il y a quand même un verbe
19:47qui restera
19:49c'est l'éducation jésuite à Vannes
19:51pendant 4 ans où il a appris
19:53le latin et le grec
19:55et quand il avait son groupe
19:57de députés européens dont un grec
19:59était proche des colonels
20:01il était venu à Athènes, il avait fait un discours
20:03en grec classique
20:05au delà de sa formation
20:07il avait une faconde
20:09un talent très tribunicien
20:11exceptionnel
20:13même M. Mélenchon
20:15qui est un bon tribun
20:17ne lui arrive pas à la cheville
20:19mais pour reparler
20:21des relations entre Chirac
20:23et Le Pen
20:25qui étaient effectivement très conflictuelles
20:27un mitterrand
20:29avait moins de détestation
20:31pour Le Pen
20:33et d'ailleurs
20:35le regard
20:37que Mitterrand portait
20:39sur la période péthéniste
20:41était pour le moins effectivement indulgent
20:43comme celui
20:45de Jean-Marie Le Pen
20:47ça explique quand même beaucoup de choses
20:49c'est une génération
20:51qui avait vécu des périodes
20:53la guerre, la quatrième république
20:55c'est juste
20:57et de toute façon le débat
20:59entre Chirac et Jean-Marie Le Pen
21:01au Pugilat
21:03non pas forcément au Pugilat
21:05mais Jean-Marie Le Pen sera arrivé avec un dossier comme ça
21:07sur les affaires des emplois fictifs de Paris
21:09il sera arrivé comme ça avec les affaires du RPR
21:11et ça n'aurait pas été un débat
21:13ça aurait été un vrai règlement de compte
21:15on va se retrouver dans un instant
21:17je vous signale que nous sommes le
21:197 janvier 2025
21:21et le 7 janvier 2015 Charlie Hebdo était victime
21:23d'un effroyable
21:25attentat terroriste pour Europe 1
21:27Philippe Vallance, un directeur du journal satirique
21:29raconte avec les archives d'Europe 1
21:31les témoignages saisissants
21:33comme celui du journaliste Laurent Léger
21:35rescapé de l'attentat
21:37le tireur a tiré
21:39partout dans le tas
21:41à part Charles
21:43il a demandé nullement l'identité
21:45des uns et des autres, il a juste tiré
21:47au coeur de l'actu, il y a 10 ans
21:49l'attentat de Charlie Hebdo, le nouveau podcast
21:51de la rédaction d'Europe 1
21:53à écouter dès maintenant sur le site
21:55et l'application Europe 1
21:57de 14h à 15h
21:59sur l'antenne d'Europe 1
22:01on se retrouve dans un instant sur Europe 1
22:03Europe 1 soir
22:0519h21, Pierre De Villeneuve
22:07et tandis que donc se tient cette
22:09manifestation à Paris, place de la
22:11République pour célébrer
22:13la mort de Jean-Marie Le Pen
22:15c'est le copain de Monsieur Poutou
22:17je voudrais qu'on écoute
22:19Jean-Marie Le Pen le 16 janvier
22:212011
22:23c'était à Tours
22:25dans son dernier discours au moment de passer
22:27le témoin à sa fille
22:29il annonce justement
22:31l'élection de Marine Le Pen
22:33à la tête du Front National
22:35Marine Le Pen
22:3711 546
22:39soit 67,65%
22:41soit 67,65%
22:43Marine Le Pen
22:45est élue
22:47président du Front National
22:51L'émotion, je ne vous le cache pas
22:53pour la confiance
22:55que vous avez témoigné
22:57pour l'amitié que vous avez témoigné
22:59merci encore
23:01voilà donc son dernier discours
23:03il est ému
23:05et il passe le flambeau à sa fille
23:07et après Catherine Ney, rien ne va plus ?
23:09rien ne va plus parce que
23:11d'abord quand on a été créer
23:13un parti soi-même, qu'on l'a amené
23:15à un certain développement
23:17passer le pouvoir parce qu'on est
23:19banni par toute la classe politique
23:21à cause de déclarations
23:23tout à fait regrettables
23:25et qu'on ne peut pas pardonner
23:27c'est toujours difficile de s'en aller
23:29c'est pour tous ceux qui
23:31même ceux qui passent le pouvoir
23:33à leurs enfants, qu'on ait d'autres chefs d'entreprise
23:35qui ont une grosse réprime
23:37mais là, la guerre
23:39s'est vite instaurée
23:41entre le père et la fille
23:43parce que d'abord elle, elle parlait sans arrêt
23:45de vouloir
23:47purifier le parti
23:49des déclarations paternelles
23:51des déclarations paternelles
23:53des déclarations paternelles
23:55elle se rendait sur la tombe
23:57du général de Gaulle à Colombay
23:59comme si c'était son grand-père
24:01ce qui ne plaisait pas du tout à son père
24:03et surtout avec Florian Philippot
24:05qui était à l'époque son mentant
24:07elle donnait une ligne de gauche
24:09au parti alors que le père
24:11était tout à fait un libéral
24:13et la retraite à 60 ans
24:15pour lui c'était franchement ce qu'il ne fallait pas faire
24:17la retraite à 65 ans
24:19donc il n'était pas du tout d'accord avec elle
24:21et donc il est revenu
24:23il a répété, il est revenu sur le détail
24:25comme s'il voulait lui nuire
24:27donc il l'a poussé à ce qu'elle
24:29l'a viré, elle l'a viré du parti
24:31Je n'invalide pas du tout
24:33les explications politiques
24:35de Catherine
24:37ce faisant, la famille Le Pen
24:39est plus politique
24:41qu'elle n'est familiale
24:43si j'ose dire
24:45le père très vite
24:47a conçu des sentiments très mélangés
24:49dès l'instant où la fille est devenue présidente
24:51il y a quand même
24:53c'est une famille qui a
24:55des rapports compliqués
24:57lorsqu'il s'agit de politique
24:59Oui, surtout que je n'arrive pas
25:01trop à vivre avec la petite fille aussi
25:03on l'a vu
25:05Marie-Caroline qui a quand même
25:07rejoint
25:09Bruno Maigret en 2002
25:11et le père, elle pleure
25:13aujourd'hui son père, mais ils ne se sont pas parlé pendant 20 ans
25:15la petite fille qu'il l'avait
25:17fait venir, qu'il l'avait envoyée
25:19dans le Vaucluse à côté de Carpentras
25:21pour être élue, qui était très prometteuse
25:23enfin, il l'admirait
25:25Marion, et qui s'en va
25:27il ne comprenait pas
25:29je veux dire, entre
25:31sa femme qui s'en va en 1984
25:33et qu'on revoit 15 ans après
25:35c'est quand même, c'est les attrides
25:37et c'est quand même des gens qui ont baigné
25:39dans la politique avec un père
25:41qui surjouait les choses, qui était une sorte de
25:43deux par Dieu excessif
25:45qui leur faisait vivre une vie
25:47non mais c'est vrai
25:49mais parce que c'était tout le temps
25:51je veux dire, tout le temps
25:53il n'y avait jamais de calme
25:55et donc je pense que c'est très difficile
25:57de vivre avec un Le Pen, très difficile
25:59parce que dans le même temps
26:01où il donne les clés finalement
26:03à Marine Le Pen, il lance
26:05Marion Maréchal parce que c'est lui qui l'encourage
26:07à se lancer en politique, on se souvient très bien
26:09qu'il lui envoie une lettre
26:11qui l'encourage à aller
26:13dans son hommage
26:15où il lui dit finalement
26:17qu'elle est sans doute la personnalité
26:19dans sa famille justement
26:21en qui il a le plus confiance si on veut
26:23redresser l'Etat
26:25et c'est lui
26:27qui l'encourage
26:29à aller à l'Assemblée Nationale
26:31elle est finalement élue, plus jeune députée de la République
26:33à 22 ans
26:35et au final on voit bien que l'orientation
26:37que prend le parti à partir de 2012
26:39et en effet Catherine l'a très bien dit
26:41avec Florian Philippot, une ligne
26:43plus à gauche, plus étatiste
26:45beaucoup moins libérale et donc qui n'est pas du tout
26:47la ligne de Marion Maréchal
26:49et on verra bien d'ailleurs l'ambiguïté de Jean-Marie Le Pen
26:51pendant la présidentielle de 2022
26:53où il hésitait quasiment entre soutenir Eric Zemmour
26:55et soutenir Marine Le Pen
26:57sa propre fille, ça traduit
26:59l'hostilité
27:01dont a pu faire part Jean-Marie Le Pen
27:03à l'égard de sa fille, dont il était
27:05en désaccord total avec la ligne
27:07de son parti, il ne voulait pas que son parti
27:09devienne un parti de gauche
27:11Oui mais il a très vu
27:13que Zemmour
27:15était une chance pour Marine parce qu'il allait
27:17se recentrer
27:19et que c'est lui qui incarnerait
27:21l'extrême gauche et que sa petite fille
27:23s'était faux voyée, même si sur le fond
27:25il était plus d'accord avec Zemmour
27:27qu'avec sa fille. Voilà, pars tranquille
27:29je n'abandonnerai pas la mission
27:31que tu as suscité tout au long de ta vie
27:33Il y a une centaine de milliers de vocations
27:35dit Marion Maréchal ce soir, tu as permis longtemps
27:37le seul contre tous que des millions de Français
27:39soient de nouveau fiers d'eux-mêmes et de leur pays
27:41merci pour tout cela
27:43ça n'est pas mentionné dans cette dépêche
27:45AFP mais elle parle effectivement de cette lettre
27:47qu'il lui a écrite
27:49il y a 13 ans je crois
27:51Marion Maréchal comme sa mère Yann
27:53ce sont finalement les deux seules femmes
27:55de la famille Le Pen qui ne se sont jamais
27:57enguirlandées avec Jean-Marie
27:59Marine Le Pen on a bien compris
28:01en excluant son père
28:03en 2015
28:05il y avait eu de l'hostilité
28:07en 1998 Marie-Caroline qui part
28:09dans les bras de Philippe-Olivier son mari
28:11pour rejoindre le maigretisme
28:13et bien là aussi ça crée une fracture
28:15et je crois qu'ils se sont reparlés
28:1722 ou 23 ans après
28:19c'est tout à fait récent
28:21donc on voit bien qu'en effet
28:23l'héritière sans nul doute
28:25de Jean-Marie Le Pen ce n'est pas Marine Le Pen
28:27c'est Marion Maréchal
28:29elle ne venait pas le voir
28:31quand elle venait voir sa mère les dernières années
28:33elle ne venait pas le voir
28:35et donc je pense qu'il en a souffert
28:37donc vous savez c'est une famille
28:39très compliquée
28:41et pour soutenir sa fille
28:43Marine avait puni sa soeur Yann
28:45et l'avait virée du parti
28:47alors qu'elle était salariée du parti depuis 20 ans
28:49donc vous voyez quand on racontait
28:51ça aux patriarches ils disaient qu'est-ce que vous voulez
28:53ce sont des femmes, ce sont des Le Pen
28:55il était un peu dépassé
28:57par toute cette effervescence
28:59ces fâcheries
29:01mais les Le Pen
29:03sont comme ça quoi
29:05Catherine Ney vous avez brossé le portrait
29:07de Jean-Marie Le Pen tout récemment
29:09dans le journal du dimanche
29:11c'est quelque chose qu'on peut retrouver dans un livre
29:13qui regroupe tous ces portraits
29:15je me souviens très bien
29:17d'une formule qui ne vous appartient qu'à vous
29:19Catherine
29:21quand vous arrivez et vous vous dites
29:23le jardin laisse deviner
29:26un jardinier en télétravail
29:28ça voulait dire qu'il y avait un peu trop de feuilles mortes
29:30et après
29:32comment vous a-t-il paru Jean-Marie Le Pen
29:34il y a 3-4 ans
29:36il y a 3 ans
29:38d'abord il ne pouvait plus se lever
29:40il ne pouvait plus marcher
29:42donc il n'a pas quitté son fauteuil pendant que je l'ai vu
29:44et c'était un homme qui était là
29:46qui était fatigué
29:48il avait toute sa tête mais il avait fait un petit AVC
29:50à un oeil la veille
29:52et il ne s'en plaignait pas
29:54mais il était plutôt
29:56dans un moment où la vie était passée
29:58où il était plein de mensuétudes
30:00pour ça, il disait la famille
30:02c'est dans le fond, c'est là qu'on s'aime le mieux
30:04il était, mais il regrettait beaucoup
30:06il ne comprenait pas Marion, sa grande déception
30:08c'était Marion, ça c'est sûr
30:10il m'en a parlé
30:12il ne comprenait pas
30:14pourquoi elle avait
30:16non seulement lâché la députation
30:18mais elle était conseillère générale
30:20elle présidait un groupe, elle les a laissé tomber
30:22ils en ont beaucoup voulu
30:24d'ailleurs si elle se présentait dans le Vaucluse
30:26je ne suis pas sûre qu'elle serait réélu
30:28parce que ça ne se fait pas
30:30et là il ne comprenait pas qu'elle quittait sa tente
30:32pour créer une université, je ne sais pas où
30:34elle disait mais on n'a pas les compétences
30:36donc il ne la comprenait pas
30:38il disait les jeunes je ne les comprends pas
30:40comment ?
30:42à dire le vrai
30:44la période où Marion était
30:46au Front National
30:48c'était pas non plus
30:50les relations
30:52étaient extrêmement difficiles
30:54avec Philippot
30:56ça ne l'a pas rendu extrêmement
30:58heureuse
31:00on ne pouvait pas approcher sa tente à cause de Philippot
31:02qui faisait barrage à tout
31:04ce que je trouve fou dans l'histoire Le Pen
31:06c'est que sans doute elle n'existe pas
31:08s'il n'y a pas un homme
31:10Monsieur Lambert, puisqu'on parle de Montretout
31:12depuis tout à l'heure, Montretout
31:14c'est un héritage de Jean-Marie Le Pen, d'un ami
31:16de la famille Lambert, du Ciment
31:18et il hérite de 5 millions d'euros
31:20de Montretout
31:22sans cette personne-là
31:24il n'y a pas Montretout, sans Montretout
31:26il n'y a pas le Quartier Général du Front National
31:28sans le Front National, il n'y a peut-être pas Jean-Marie Le Pen
31:30c'est à ce moment-là qu'il récupère une indépendance
31:32une indépendance financière
31:34et donc politique.

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