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00:00Et place à l'édito éco, Dimitri Pavlenko.
00:03Bonjour Agnès Verdier-Molinier.
00:05Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:07Alors Agnès, voilà 2025 qui commence et on a déjà de mauvaises nouvelles sur le front de l'économie française.
00:12Et oui malheureusement Dimitri, la croissance 2025 de la France, elle ne sera pas ce que le gouvernement Barnier prévoyait.
00:19Dans le projet de loi de finances, qui n'a pas été voté, de feu le gouvernement Barnier,
00:24on tablait sur 1,1% de croissance pour cette année.
00:27Et le nouveau gouvernement ne tablerait plus que sur 0,8% de croissance.
00:31Alors ça a l'air de rien, mais ça fera au moins 10 milliards de richesses nationales en moins pour la France cette année.
00:37Et ça en grande partie à cause de la dissolution, de la motion de censure et de cet insupportable attentisme.
00:43Nous peinerons donc à atteindre les 3 000 milliards d'euros de richesses nationales.
00:48De richesses nationales, pas de dettes, parce que celle-là on les a déjà atteints malheureusement.
00:52Oui, on les a atteints.
00:53Et cette prévision de 0,8%, donc moins importante que celle qu'on pouvait encore avoir en fin d'année dernière,
00:58vous nous dites Agnès que vraisemblablement elle est encore peut-être un peu trop optimiste ?
01:03Bah oui c'est exact, pour atteindre 0,8% de croissance cette année,
01:06alors que l'incétable sur un acquis de croissance à 0,5% à la mi-année,
01:10il faudrait clairement une nette accélération de l'activité au deuxième semestre.
01:15Ça semble clairement difficile, parce qu'on risque de rester dans l'immobilisme dans les prochains mois.
01:20Le ministre de l'économie, Éric Lombard, espère faire 50 milliards d'économies et appliquer moins de hausses d'impôts.
01:26Cela suppose que le budget soit voté, donc on voit que le compte à rebours a bel et bien commencé.
01:31Et attention, si le budget 2025 n'est pas adopté, au 15 mars 2025,
01:36il deviendra également difficile de passer des augmentations d'impôts.
01:39Pourquoi ? Parce qu'il y a la rétroactivité fiscale qui n'est pas sans limite.
01:43Sans parler de trouver des économies dans une année déjà bien avancée.
01:46Combien sur les collectivités ? Combien sur la sécurité sociale ?
01:49Et moins de croissance, Agnès, c'est moins d'impôts dans les caisses, c'est donc plus de déficit.
01:53Oui, 0,3 points de croissance en moins, c'est au moins 0,2 points de déficit public en plus.
01:59Et moins d'économies, c'est aussi plus de déficit.
02:02Selon les informations du monde, le gouvernement viserait un déficit public de 5,4 cette année.
02:08Très supérieur aux 5% prévus par le gouvernement précédent.
02:12Et ça pourrait se révéler bien pire que ça.
02:15Rien que sur la sécurité sociale, on s'attend à presque 28 milliards de déficit cette année.
02:19Et on n'a pas de plafond d'endettement actuellement, ni pour l'État, ni pour la Sécu.
02:23Donc on est en pleine incitation à la dérive du déficit public par endettement.
02:27Et problème, au-delà de 5% de déficit public, si on reste là-dedans, la France se met en très grand risque.
02:33Dégradation de la confiance des marchés financiers, hausse des coûts d'emprunt, bref, le mur budgétaire.
02:38Signature Europe 1, Agnès Verdier-Molinier. Merci beaucoup, Agnès.

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