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00:00Nous saluons Gauthier Lebrecht qui vient d'arriver. Bonsoir Gauthier, Rachel Kane, merci d'être avec nous.
00:04Bonsoir Laurent.
00:04Geoffroy Lejeune, ravi de vous retrouver, Naïmane Fadel et mon cher Jean-Sébastien Ferjour, directeur du site Atlantico.
00:10Alors, qu'est-ce que c'est que cette nouvelle mode d'aller insulter les électeurs du RN et après de les supplier de ne surtout pas voter la motion de censure ?
00:17On nous a déjà fait le coup lors du gouvernement Bardier, rebelote avec le gouvernement Bayrou.
00:22Là, cette fois-ci, c'est François Rebsamen qui dit qu'il respecte tout le monde. D'abord la France Insoumise, il respecte la France Insoumise, mais pas l'URN.
00:29Donc on fait le point avec Barbara Durand et puis on va en débattre.
00:32Le ministre François Rebsamen a-t-il dépassé les bornes en déclarant ceci ?
00:37C'est les Insoumis, moi je les respecte, je respecte toutes les forces politiques sauf l'URN.
00:41Pour le président du parti en question, Jordan Bardella, la réponse est oui.
00:45François Bayrou devrait rapidement rappeler à son ministre que le respect dû aux 11 millions de Français électeurs du RN est l'une de nos principales exigences.
00:54Pour tenter d'éteindre l'incendie, l'ancien maire de Dijon, François Rebsamen, lui a répondu ce matin
00:59Je respecte chaque Français. En revanche, je ne respecte pas les idées du RN. Je les combats.
01:05Un rétro-pédalage nécessaire lorsque, comme le rappelle Violette Spilbou, députée Ensemble pour la République du Nord, on connaît le point de vue de François Bayrou.
01:13Je crois qu'il a, lui, été très clair sur sa position par rapport à l'ensemble des présidents de groupe.
01:18Le respect, il a même cité le geste de serrer la main à chacun des parlementaires.
01:23La ministre de la Santé et du Travail, Catherine Vautrin, ainsi que Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l'Europe, sont unanimes sur le comportement de François Rebsamen.
01:32Vous savez, je crois qu'il est important que nous respections chacun des électeurs et donc que chaque élu doit être respecté.
01:39Encore une fois, je respecte tous les Français, je respecte leurs représentants.
01:42Donc vous n'êtes pas d'accord avec cette phrase ?
01:44Non, je ne suis pas d'accord avec cette phrase.
01:46Après avoir prôné hier dans son discours de politique générale la réconciliation, François Bayrou va devoir remettre de l'ordre au sein de ses rangs.
01:53Et ce, s'il veut éviter la menace d'une motion de censure brandie par le Rassemblement National.
01:59La question qu'on se pose, honnêtement, c'est combien de temps on va devoir ce cirque ?
02:02Combien de temps vont-ils dire qu'ils ne respectent pas ni l'URN ni ses électeurs ?
02:06Et puis après, suppliez, surtout, pas de motion de censure, on veut garder nos postes, on veut garder nos voitures à cocaïne, comme dirait Pascal Praud, Gautier Lebret.
02:13Je n'arrive honnêtement pas à comprendre, quand vous avez été maire pendant des années, quand vous avez déjà été...
02:18De Dijon ?
02:19Absolument de Dijon.
02:20Quand vous avez déjà été ministre, en l'occurrence de François Hollande, ministre du Travail.
02:23Donc vous avez un passé politique, comment vous pouvez faire une telle erreur ?
02:29Mais il l'assume, il l'assume.
02:31Oui, j'ai vu, il se repédale un peu, il dit que c'est les idées, pas le parti.
02:33Mais c'est pire, parce que c'est pire qu'Antoine Armand.
02:36Antoine Armand, quand il était ministre de l'Economie et des Finances, il dit
02:38je ne veux pas discuter avec l'URN, je leur ferme ma porte.
02:40Les Français ont déjà oublié ce nom, Gautier.
02:42Mais bon, c'est le ministre de l'Economie de Michel Barnier.
02:44C'est sur le respect.
02:45Il dit qu'il ne respecte pas le Rassemblement National.
02:48Mais il dit qu'il respecte la France Insoumise.
02:50En plus.
02:51Et on voit bien que, comme la situation est en train de tourner avec l'EPS,
02:55il n'y a absolument pas la certitude pour François Bayrou et son gouvernement
02:58de voir l'EPS ne pas voter la censure.
03:00Donc c'est évidemment Marine Le Pen qui va se retrouver une nouvelle fois au centre du jeu.
03:03Et moi, j'ai échangé ce matin avec son entourage.
03:05Pour le moment, elle ne veut pas censurer.
03:06Il ne faudrait pas qu'il y ait un François Rebsamen tous les jours.
03:08Parce que sinon, à la fin, ça va la chatouiller
03:10et elle va appuyer sur un bouton et le gouvernement va tomber.
03:12Donc, à part la bêtise, je ne m'explique pas cette faute politique de François Rebsamen.
03:17Je passe la parole à Jean-Sébastien Ferjour.
03:19Monsieur Rebsamen, c'est un socialiste.
03:21Son corpus est idéologique, il n'a pas varié.
03:24Quand il dit qu'il respecte la France Insoumise, mais pas l'URN,
03:27il dit ce qu'il pense.
03:28Excusez-moi, il est au plus près de ce qu'il pense
03:30et ce qu'il a fait sur le terrain.
03:31C'est bien cela, Jean-Sébastien.
03:32Oui, mais du reste, il a le droit de le penser.
03:34Après, la question, c'est quelle est la logique de participer à ce gouvernement-là
03:36dans ce contexte-là ?
03:38La voiture à cocarde !
03:40Mais vous savez, il y a des universités
03:42qui ont travaillé sur des études très intéressantes
03:44sur la polarisation affective.
03:46Vous avez la polarisation des gens,
03:48on en parle beaucoup à l'heure actuelle
03:50sur les réseaux sociaux, dans la vie politique,
03:52de l'hostilité de gens qui ne se supportent plus entre eux
03:55et qui ne supportent plus les opinions différentes.
03:57La polarisation affective,
03:58ce n'est pas tant que vous soyez forcément plus radical,
04:01vous pouvez être centriste,
04:02mais ne pas supporter les gens qui ne pensent pas comme vous.
04:04Effectivement, François Rebsamen,
04:06comme beaucoup de gens à l'heure actuelle
04:08qui se soucient à tout prix des biais
04:11qu'il y aurait dans X ou X algorithmes,
04:13en ne prenant jamais la peine de penser
04:15aux biais qu'il y a dans le système d'éducation nationale français.
04:17Oui, mais ça explique beaucoup de choses.
04:19Mais pourquoi il vient dans ce gouvernement ?
04:21Cette gauche-là, cette gauche morale-là,
04:23entre guillemets,
04:24et rappelons qu'à Dijon,
04:25le bilan de Monsieur Rebsamen
04:26en matière de complaisance avec l'islamisme
04:28est particulièrement accablant
04:30comme ça a été établi dans un certain nombre d'enquêtes
04:32que nous avons publiées notamment
04:33et sur lesquelles a travaillé Emmanuel Razavi.
04:35Mais cette gauche morale-là, oui,
04:37elle reste sur des schémas intellectuels
04:39qui datent d'il y a 50 ans
04:40en ne prenant pas en compte
04:41le fait que la France insoumise s'est extraite
04:43ou une partie en tout cas de la France insoumise
04:45s'est extraite de l'arc républicain,
04:47notamment après le 7 octobre.
04:49Et nous payons tous le fait
04:50que nous avons fait,
04:51et c'est heureux,
04:52une dénazification après 1945
04:54et que jamais après la chute de l'URSS
04:56un travail intellectuel véritable
04:57n'a été mené sur le bilan du communisme.
04:59Quand vous entendez M. Rebsamen
05:00dire qu'il respecte la France insoumise
05:02et les élus de la France insoumise
05:03mais pas ceux du Rassemblement national,
05:05qu'est-ce que ça vous inspire ?
05:06Ça veut dire que ce ministre
05:08ne protège pas l'ensemble des Français
05:10à partir du moment
05:11où ça fait des mois et des mois
05:12et des jours et des nuits
05:13sur les réseaux sociaux
05:14où on a des cibles dans le dos
05:16de par certains élus
05:18de la France insoumise,
05:19députés de l'Assemblée nationale,
05:21apologistes du terrorisme,
05:23enfin en tout cas
05:24qui sont pour l'enlever
05:25l'abrogation
05:26puisque certains y sont confrontés,
05:28lorsqu'on a une forme
05:30de porte-parole du Hamas
05:32qui est brandi, haut et fort
05:34et totalement banalisé,
05:36lorsqu'il y a cette disqualification,
05:38ces intimidations
05:39et qu'on a un ministre
05:40qui ne protège pas les citoyens,
05:42c'est extrêmement grave
05:43parce que ce ministre-là,
05:45il a cru pointer du doigt le RN
05:47dans un logiciel des années 2000.
05:49À chaque fois, lorsqu'on disait
05:51RFN à l'époque,
05:53c'était plutôt un gage
05:56de bienséance morale.
05:59Sauf que là, en l'occurrence,
06:01il y a presque 30-40 ans
06:03qui sont passés.
06:04Il faut remettre à jour
06:05et appuyer sur la reconfiguration
06:07du logiciel.
06:08Je pense qu'il sait parfaitement
06:10ce qu'il dit.
06:12Il est parfaitement au courant
06:14du comportement de El-Effi
06:16qu'il n'a pas marché
06:19lors de cette manifestation
06:22contre le 7 octobre,
06:25contre ses actes antisémites.
06:27Ils n'ont pas marché,
06:28il n'a pas marché, lui non plus,
06:30et qu'aujourd'hui,
06:31effectivement,
06:32le discours qu'il tient,
06:33c'est un discours
06:34qui est en phase complètement
06:36avec aussi son idéologie.
06:38Je suis persuadée
06:39parce qu'il parle
06:40de respectabilité.
06:42C'est ça qui est grave.
06:44Et il dit sur le RN,
06:46je ne les respecte pas.
06:47Jusqu'à aujourd'hui,
06:48le RN a été exemplaire.
06:50Il a marché avec les Juifs
06:52de notre pays
06:53pour les soutenir,
06:54par rapport au 7 octobre.
06:56Ils ont montré
06:58qu'aujourd'hui,
06:59il n'était plus
07:00dans le logiciel du FN.
07:02Donc, il est temps
07:03de sortir de tout ça
07:04parce qu'en fait,
07:05on a envie de leur dire
07:06c'est fini,
07:07on n'est plus dupe.
07:08Vous ne pouvez pas
07:09tout le temps
07:10nous embrigader dans ça
07:11en nous disant
07:12extrême droite,
07:13extrême droite.
07:14Il n'y a pas que le 7 octobre.
07:15Oui, mais vous voyez
07:16ce que je veux dire,
07:17c'est qu'aujourd'hui,
07:18ce n'est plus possible.
07:19Non, je pense que
07:20c'est quelqu'un
07:21qui est profondément hors sol.
07:22Il croit combattre,
07:23il croit combattre
07:24le racisme,
07:25sauf que LFI
07:26est très précisément raciste.
07:27C'est-à-dire qu'en enfermant
07:28des personnes
07:30qui sont soi-disant
07:31avec une couleur de peau,
07:32etc.,
07:33dans une certaine idéologie,
07:34d'être un féodé
07:35en tant qu'esclave
07:36des insoumis
07:37à cette idéologie.
07:38Donc, je pense
07:39que ce ministre-là
07:40n'a pas les pieds sur terre.
07:41Alors, je suis d'accord
07:42avec vous, Rachel,
07:43parce qu'en attendant
07:44ceux qui nous racialisent,
07:45qui nous envoient à une origine,
07:46qui veulent nous assigner
07:47à notre couleur de peau,
07:48à notre origine,
07:50et qui ne veulent pas
07:51qu'on soit dans cette république
07:52une et indivisible,
07:53c'est la gauche
07:54et l'extrême-gauche.
07:55On va juste écouter
07:56Philippe Ballard, député
07:57Rassemblement national,
07:58et je vous passe la parole.
07:59Geoffroy Lejeune,
08:00Philippe Ballard,
08:01qui était l'invité d'Europe.
08:02Écoutez,
08:03nous, ce qu'on demande,
08:04c'est qu'on respecte,
08:05mais pas nous,
08:07députés Marine Le Pen,
08:08Jordan Bardella,
08:09nos 11 millions d'électeurs.
08:11On revient 6 mois en arrière.
08:13Parce que l'attitude...
08:14Ce que dit M. Rebsamed,
08:15ça a été l'attitude
08:16des macronistes
08:18et de LFI
08:19qui ont marché
08:20main dans la main, quand même.
08:21Vous vous souvenez ?
08:22Oui, mais c'est encore autre chose.
08:23Ah non ?
08:24C'est encore autre chose
08:25parce que c'est pour des calculs
08:26et pour des réseaux.
08:27Mais oui,
08:28mais ils sont toujours
08:29dans cette logique.
08:30Donc, pourquoi M. Darmanin
08:31a été élu ?
08:32Parce que des candidats
08:33Nouveau Front Populaire
08:34et parfois LFI
08:35se sont retirés
08:36et ont appelé
08:37à voter pour les macronistes.
08:38Et la même chose
08:39dans l'autre sens.
08:40Il y a des macronistes
08:41qui se sont retirés
08:42parce qu'arrivaient 3e
08:43pour faire barrage
08:44au Rassemblement national
08:45à son candidat
08:46ont appelé à voter
08:47pour des candidats
08:48du Nouveau Front Populaire
08:49et de LFI.
08:51C'est la même chose.
08:52C'est la suite
08:53de ce qui s'est passé
08:54dans l'entre-deux-tours.
08:55Il était chez Pascal Praud
08:56et Philippe Ballard.
08:57Geoffroy Lejeune
08:58sur cette manie
08:59d'insulter,
09:00de mépriser les gens du RN
09:01pour ensuite...
09:02Alors que de facto
09:03c'est eux qui permettent
09:04au gouvernement
09:05de tenir encore.
09:06Je vais essayer
09:07de répondre à votre question
09:08qui a été habilement posée
09:09par l'excellent Gauthier
09:10tout à l'heure.
09:11Mais si on ne peut pas expliquer
09:12parce que ce n'est pas
09:13quelqu'un d'idiot
09:14M. Rebsamen,
09:15si on ne peut pas expliquer
09:16par la bêtise
09:17cette déclaration,
09:18il y a forcément
09:19une autre raison.
09:20Moi, je pense que...
09:21En fait, il a intégré
09:22et digéré le logiciel
09:23qui a régi
09:24la vie politique française
09:25pendant 40 ans.
09:26Je vais vous proposer
09:27une lecture de notre vie politique
09:28depuis 4 ou 5 décennies.
09:29En fait, depuis que
09:30Jean-Marie Le Pen fait de la politique.
09:31Et d'ailleurs,
09:32son décès est venu nous le rappeler
09:33parce qu'on a entendu
09:34beaucoup de choses
09:35et on a vu beaucoup de choses
09:36à cette occasion.
09:37Je pense que finalement,
09:38le positionnement
09:39par rapport au RN
09:40a été la matrice principale
09:41de ce qui s'est passé
09:42depuis maintenant
09:4340, peut-être même 50 ans.
09:44C'est-à-dire que
09:45la gauche s'est maintenue
09:46au pouvoir parfois
09:47grâce à l'existence
09:48du RN
09:49parce que dans des élections,
09:50alors qu'elle était minoritaire,
09:51elle gagnait
09:52parce que la droite
09:53et le RN ne s'alliaient pas.
09:54La droite s'est positionnée
09:55par rapport au RN.
09:56Son discours,
09:57son logiciel a évolué
09:58vers le centre,
09:59notamment avec la création
10:00de l'UMP en 2002
10:01parce que c'était par rapport
10:02à Jean-Marie Le Pen
10:03et à sa présence au second tour
10:04de l'élection présidentielle.
10:05Et le RN,
10:06pendant tout ce temps,
10:07n'a cessé d'augmenter
10:08sur le point électoral.
10:09C'est-à-dire qu'on dit souvent
10:1011 millions d'électeurs.
10:11La vérité, c'est que
10:13au second tour de la présidentielle.
10:14Bref.
10:15Vous mettez tout ça bout à bout
10:16et je pense que
10:17la question du front républicain
10:18qui a été inventée en réponse
10:19à Jean-Marie Le Pen
10:20est finalement
10:21ce qui nous a conduits
10:22dans cette impasse démocratique
10:23dans laquelle on vit aujourd'hui.
10:24Peut-être que vous allez trouver
10:25que la démonstration
10:26va un peu loin
10:27mais en réalité,
10:28aujourd'hui,
10:29le front républicain
10:30et notamment,
10:31on l'a vu aux dernières élections,
10:32accouche de l'instabilité politique,
10:33accouche du fait
10:34qu'on n'a pas de majorité,
10:35accouche du fait
10:36qu'on a un pouvoir
10:37qui est en train de se dissoudre,
10:38accouche du fait également
10:39qu'on a quand même
10:40des institutions
10:41qui ont été fondées
10:42par le général De Gaulle
10:43après une crise grave en 62
10:44qui sont en train
10:45de voler en éclats
10:46juste parce qu'on n'a pas réussi
10:47à digérer l'apparition
10:48d'un parti, certes,
10:49dirigé par quelqu'un
10:50qui faisait polémique régulièrement
10:51et qui d'ailleurs
10:52faisait souvent exprès
10:53mais aujourd'hui,
10:54on a changé d'époque.
10:55Donc moi, je suis d'accord
10:56avec ce que vous avez dit.
10:57Les amis,
10:58il faut adapter ce logiciel.
10:59Aujourd'hui,
11:00si elle n'est pas d'accord,
11:01vous ne gouvernez pas
11:02donc il faut l'intégrer au jeu.
11:03Gauthier Lebrecht,
11:04là, on ne va pas avérer
11:09une motion de censure.
11:10Il faut quand même être un génie
11:11pour dire ça à 48 heures
11:12d'une motion de censure
11:13où il ne faut pas vexer
11:14Marine Le Pen.
11:15On le sait.
11:16Là, elle aurait l'argument parfait.
11:17Là, je suis Marine Le Pen.
11:18Vous avez l'argument parfait
11:19pour dire
11:20que c'est Jordane Bardella
11:21qui l'a fait
11:22pour dire à vos électeurs
11:23écoutez...
11:24Alors, elle ne l'avait pas fait
11:25après la sortie d'Antoine Armand,
11:26le feu ministre de la République.
11:27Michel Barnier l'avait appelé.
11:28Moi, je suis François Béroud.
11:29J'appelle Marine Le Pen.
11:30Il y a eu le recadrage
11:31de la porte-parole
11:32du gouvernement Sophie Primat.
11:33Tout de suite,
11:35Voilà.
11:36On a bien compris
11:37que c'était une déclaration isolée
11:38d'un seul membre du gouvernement
11:39puisqu'on l'a vu dans le sujet
11:40Catherine Vautrin,
11:41Benjamin Haddad
11:42ont aussi pris leur distance
11:43avec François Rebsamen.
11:44Mais de manière cartésienne,
11:45vous êtes ministre.
11:46Vous avez cette idéologie
11:47de gauche anti-FN,
11:48anti-RN.
11:49Il n'y a pas de surprise.
11:50Il n'y a pas de surprise.
11:51Non, mais il n'y a pas
11:52de surprise.
11:53Il n'y a pas de surprise
11:54sur Rebsamen.
11:55La surprise, c'est de le dire
11:56qu'il le pense.
11:57Très bien.
11:58Mais qu'il le dise
11:59alors qu'il est sous le joug du RN
12:00qu'il a 48 heures
12:01d'une motion de censure.
12:02Excusez-moi.
12:03Il y a l'explication,
12:04évidemment,
12:05faite par Geoffroy
12:06sur les décennies
12:07qui viennent de s'écouler.
12:08Mais se faire plaisir
12:09comme ça,
12:10lâcher ça comme ça.
12:11Non, mais bonjour.
12:12Dernier mot,
12:13on écoute M. Moquier.
12:14Elisabeth Borne
12:15l'avait dit aussi.
12:16Emmanuel Macron
12:17l'a dit dans d'autres circonstances.
12:18Ça n'a rien de très nouveau.
12:19Avant la semaine nationale
12:20qu'on a aujourd'hui.
12:21Mais moi, je suis d'accord
12:22avec ce que disait Geoffroy
12:23tout à l'heure.
12:24La sphère politique française,
12:25n'est pas une sphère
12:26politique française
12:28La sphère politique française
12:29n'a jamais su digérer
12:30le Front national
12:31ou le Rassemblement national.
12:32Et ça a à voir
12:33avec ce que je vous disais
12:34par ailleurs.
12:35Les deux se conjuguent,
12:36se combinent
12:37avec le fait
12:38que nous n'ayons jamais
12:39le bilan du communisme.
12:40Parce que c'est quand même
12:41une réalité.
12:42Parce que les schémas mentaux
12:43qui sont...
12:44Dans la mesure
12:45où il y a des gens
12:46qui se revendiquent toujours
12:47d'une idéologie
12:48qui a fait des dizaines
12:49de millions de morts.
12:50Peu importe que c'était
12:51au nom du bien.
12:52Les nazis,
12:53dans leur esprit,
12:54le faisaient au nom
12:55de ce qui leur apparaissait
12:56criminel et complètement dingue.
12:57Mais ça n'est pas
12:58parce que l'objectif est dingue
12:59que l'intention des gens,
13:00elles, ne voulaient pas viser
13:01quelque chose de mieux
13:02pour l'espace humain.
13:03Donc ce bilan-là
13:04devra être fait
13:05parce que sur l'université,
13:06est-ce que vous savez
13:07que la chaire de la Révolution
13:08française au Collège de France
13:09n'a jamais cessé
13:10d'être occupée
13:11par un communiste ?
13:12Donc toute l'histoire...
13:13Non mais toute l'idée
13:14que nous nous faisons
13:15de notre propre histoire.
13:16Les professeurs scolaires français.
13:17C'est la même idéologie.
13:18Regardez Patrick Boucheron
13:19qui se revendique finalement
13:20qui se fiche un peu
13:21de la rigueur universitaire
13:23qui a participé
13:24à l'élaboration
13:25de la cérémonie d'ouverture
13:26des Jeux olympiques
13:27qui se moque un peu
13:28de la rigueur universitaire
13:29en disant que ce qui compte
13:30c'est le combat idéologique
13:31mais aussi longtemps
13:32que nous cèderons face à ça
13:33et que la droite cèdera
13:34face à ses intérêts.
13:35François Rexamen,
13:36il existe parce que
13:37depuis des décennies,
13:38la droite...
13:39On écoute juste
13:40Laurent Bocquier,
13:41l'invité de Sonia Bambrouck
13:42ce matin sur CNews et Europe 1
13:43qui dénonce
13:44le comportement inadmissible
13:45des élus de la France insoumise.
13:48Je vais vous dire malheureusement
13:49ce qui m'a moi le plus marqué.
13:52C'est le gigantesque désordre
13:53de cet hémicycle
13:55avec le comportement
13:56absolument inadmissible
13:57des députés de la France insoumise
14:00qui hurlent,
14:01qui vocifèrent,
14:02qui interrompent.
14:05Alors à l'écran,
14:06les téléspectateurs
14:07ne le voient pas
14:08parce qu'il n'y a pas le son
14:09mais la réalité c'est
14:10qu'il y a une cacophonie
14:11qui est une honte.
14:12Je pense qu'on ne dénonce
14:13pas suffisamment
14:14dans le débat politique,
14:15dans le débat médiatique
14:16le danger que représente
14:17pour la République,
14:18la France insoumise.
14:20On a quand même affaire,
14:21je l'ai dit,
14:22dans l'hémicycle,
14:23ce sont les seuls
14:24à avoir ce comportement
14:25à ce point-là.
14:26On a affaire à un parti
14:27qui propose d'enlever
14:28l'apologie du terrorisme.
14:30On a affaire
14:31à une formation politique
14:33qui tient des propos
14:34ouvertement antisémites.
14:36On a affaire
14:37à des gens
14:38qui ont choisi
14:39de rompre avec la laïcité.
14:41Et je trouve
14:42qu'il y a une espèce
14:43de complaisance.
14:44Monsieur Mélenchon
14:45est un danger pour la République.
14:47Un dernier mot là-dessus
14:48et c'est cette personne-là
14:49en face au groupe politique
14:51qui est respectée
14:52par M. Rebsanam.
14:55En premier lieu.
14:56Mais M. Rebsanam
14:57l'a probablement dit aussi.
14:59Oui, il y a une part
15:00d'absurdité à le dire
15:01alors qu'il y a
15:02l'épée de Damoclès du RN,
15:03même si on voit bien
15:04qu'ils n'ont pas l'air partis
15:05pour voter la censure.
15:06Maintenant, peut-être,
15:07la question se posera-t-elle
15:08au moment du budget.
15:09Mais il le dit aussi
15:10pour rassurer
15:11et attirer les socialistes
15:12en disant
15:13mais regardez,
15:14même si vous veniez
15:15soutenir François Bayrou,
15:16vous n'êtes pas en train
15:17de vous compromettre
15:18avec le fascisme.
15:19L'idée qui se fait lui,
15:20évidemment,
15:21du fascisme,
15:22c'est aussi un calcul politique.

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