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Dans sa chronique du 28/12/2024, Jules Torres revient sur les enjeux qui attendent Emmanuel Macron et François Bayrou en 2025.

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Transcription
00:00Tout d'abord avec vous justement Jules Torres, on va parler de cette année politique déjà qui s'est achevée pour le couple exécutif complètement chaotique en France.
00:07Emmanuel Macron, François Bayrou vont débuter maintenant l'année 2025 sur le fil.
00:12Le couple exécutif a une côte de popularité très basse dans les sondages d'opinion.
00:16Entre les appels à la démission du chef de l'État et un gouvernement de poids lourd qui peut être aussi difficile à gérer pour François Bayrou,
00:22ils vont avoir finalement besoin l'un de l'autre pour ne pas tomber.
00:26L'un de l'autre, ils vont devoir avancer main dans la main.
00:29Le président de la République et son Premier ministre, on sait qu'il y a eu des débuts qui ont été très compliqués.
00:32François Bayrou, pour être nommé à Matignon, a quasiment tordu le bras du président de la République.
00:38Les débuts de François Bayrou ont été un petit peu poussifs.
00:41Il y a eu la crise à Mayotte.
00:43Il y a eu cette petite polémique autour de son aller-retour à Apos.
00:46L'autorité du président de la République, dans le même temps, a un petit peu été sapée.
00:49Il a perdu de son autorité, mais quand même, on vit une sorte de forme de cohabitation qui ne dit pas son nom.
00:56Entre Emmanuel Macron et François Bayrou, mais quand bien même, ils vont devoir travailler main dans la main.
01:02Pourquoi ? Parce que déjà, ils ont une relation qui est en dents de scie depuis 2017.
01:06François Bayrou, il a fait Emmanuel Macron.
01:07Il y a quasiment offert sur un plateau d'argent l'Élysée en 2017.
01:11Puis ensuite, il y a eu un certain nombre de redomontades de François Bayrou sur la question des retraites, de l'immigration.
01:17Mais aujourd'hui, ils n'ont pas le choix.
01:19François Bayrou, il doit faire voter un budget.
01:24Il va devoir avancer sur les sujets, on en parlera tout à l'heure, d'éducation, les sujets agricoles, les sujets sécuritaires.
01:30Pourquoi ? Parce que déjà, il faut rester plus longtemps que Michel Barnier.
01:34Michel Barnier, c'est le Premier ministre le plus éphémère de l'histoire de la Ve République avec seulement 90 jours.
01:39François Bayrou, il ne veut pas battre ce triste record.
01:43D'autant plus qu'il est dans une situation qui est quasiment plus précaire que celle de Michel Barnier.
01:47Il a essayé d'attirer un petit peu sur la gauche, notamment le Parti socialiste.
01:51On voit bien qu'ils n'ont pas voulu.
01:52Le Rassemblement national attend toujours le discours de politique générale du 14 janvier pour dire si, oui ou non, ils vont conserver François Bayrou à ses fonctions.
02:00La droite, Laurent Wauquiez, a fait une petite reculade en disant qu'ils voteront texte par texte et qu'ils n'ont pas un soutien sans faille des Républicains.
02:08Donc, c'est une situation qui est évidemment compliquée.
02:11Le seul atout de François Bayrou, c'est que désormais, il a des poids lourds dans son gouvernement.
02:14Il a quatre ministres d'État, deux anciens premiers ministres.
02:17Il peut s'appuyer sur le soutien.
02:19On en a parlé de Gérald Darmanin, de Bruno Rotailleau, de Sébastien Lecornu.
02:23Et d'ailleurs, c'est intéressant, mais les trois caractéristiques, les trois points communs finalement que ces trois personnalités ont, c'est qu'ils sont respectés et par le premier ministre et par le président de la République.
02:33Et donc, on voit bien que le couple exécutif va devoir s'appuyer sur ce triumvirat qui est à la tête des armées du ministère de l'Intérieur et du ministère de la Justice.
02:42Car finalement, et c'est ce que vous disiez dans votre lancement, ils se tiennent.
02:46Ils sont main dans la main, François Bayrou et Emmanuel Macron.
02:49Si François Bayrou échoue, ce sera le dernier fusible pour Emmanuel Macron.
02:52Et vous l'avez dit, il y a des appels à la démission qui sont de plus en plus nombreux.
02:56Donc, ils n'ont pas le droit à l'échec, ni François Bayrou qui doit rester à Matignon pour assurer la continuité de l'État et Emmanuel Macron pour ne pas avoir à démissionner.

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