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Le nouveau garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé jeudi vouloir porter le délai de garde à vue à 72 heures «dans les cas de violences sexuelles aggravées et de féminicides». Pour Béatrice Brugère, magistrate et secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats FO, «maintenant, en détention, on peut continuer à faire son activité criminelle».

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Transcription
00:00Oui, alors le sujet n'est pas nouveau, ces opérations elles existent déjà, la question c'est est-ce qu'il va les systématiser,
00:07est-ce qu'il va en faire une véritable politique ?
00:10On verra, en tout cas c'est une nécessité de modifier totalement la manière dont aujourd'hui les prisons
00:18fonctionnent. D'abord ce sont, c'est une nécessité pour ceux qui travaillent en prison,
00:22je rappelle que nous on appartient à une grande confédération et on travaille avec la pénitentiaire,
00:27les gardiens de prison, vous le savez, sont souvent en grande difficulté,
00:32souvent violentés et n'arrivent pas à stopper ce trafic de téléphones portables, mais il n'y a pas que ça,
00:38puisque maintenant en détention on peut continuer à faire tranquillement
00:43son activité criminelle, je pense par exemple au narcotrafic, on peut même commanditer à l'extérieur
00:49des assassinats, des livraisons de drogue, donc ça c'est pas possible sinon la prison ne sert à rien.

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