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Comment la Marine nationale s'adapte-t-elle à la menace drone ? Dans un contexte opérationnel marqué par un usage intensif de ces nouvelles armes, le Journal de la Défense vous explique comment les marins ont su se mettre en ordre de bataille, en expérimentant notamment des systèmes de défense innovants, à l'occasion d'exercices ambitieux pendant lesquels les équipages sont mis sous pression.
De la réflexion tactique à l'intégration d'équipements de dernière génération, l'objectif est simple : se préparer aux combats de demain.

Immersion au sein des forces armées.
Au travers d'images réalisées au plus près des entraînements comme en opérations, Le Journal de la Défense pose chaque mois un autre regard sur l'actualité des armées pour mieux appréhender et comprendre l'univers de la Défense.

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Transcription
00:00...
00:11-"Menace au drone aérien, menace en aérien sur Tribord.
00:15Le personnel juste tenu grand Kaboulapos, lunettes au fond."
00:22Le commandant a engagé la piste hostile.
00:25-"Piste à sommettre !
00:27On porte piste 76."
00:28Des docu engagés 76, la piste hostile 11-0-3.
00:32Alerte 76 !
00:36Deux coups de parti !
00:38Alerte 76 !
00:49Le 19 novembre 2023, une milice yéménite, les Houthis, prend d'assaut le Galaxy Leader en mer rouge.
00:56Cette action coup de poing sur le cargo commercial va être filmée et diffusée dans le monde entier, comme en témoignent ces images.
01:06Le détournement du porte-conteneurs signe le début d'une période de perturbation du commerce maritime dans cette zone.
01:15Large d'à peine 250 kilomètres, la mer rouge forme un trait d'union entre l'Afrique et l'Asie.
01:20Un cordon essentiel qu'empruntent annuellement 20 à 25 000 bateaux, soit un navire toutes les 20 minutes.
01:27Le détroit de Bab-el-Mandem, lui, voit transiter chaque semaine environ 80 porte-conteneurs.
01:32Cet espace maritime est donc stratégique.
01:36Dès le 8 décembre 2023, la France y engage une frégate pour garantir la sûreté maritime et la liberté de navigation.
01:43Depuis, les bâtiments français se succèdent pour accompagner et protéger les navires civils dans le cadre de l'opération européenne Aspides.
01:51Des déploiements où les attaques de missiles balistiques et de drones sont monnaie courante.
01:55Ok, arme, verrouillé, je prends les dispositions de combat.
01:58Arme à portée gênée, pare-épaule, tiens.
02:00Visuel.
02:02L'aide c'est bon, je pare-épaule, vertue.
02:04Vertue.
02:09Contact.
02:11Le commandant Verly peut en témoigner.
02:13La frégate de défense aérienne qu'il commande, le chevalier Paul, vient tout juste de rentrer de mer rouge.
02:19Pendant sa mission de plusieurs mois, son équipage de 200 marins a dû faire face à une menace inédite.
02:27On est en train de patrouiller dans le golfe d'Aden et l'état-major d'Aspides nous demande d'aller voir un bateau, un pétrolier.
02:35Le Sounion a reporté avoir été attaqué et être dans l'incapacité de bouger.
02:42On passe le canal de Bab-el-Mandeb pour aller rejoindre le bateau, voir ce qu'il se passe.
02:46En arrivant sur sa position, on s'aperçoit qu'il y a plusieurs gros trous dans la coque au niveau de la machine.
03:04La frégate se rapproche alors du pétrolier pour être en capacité de le défendre en cas de nouvel assaut.
03:10À ce moment-là, on détecte une piste, un bâtiment qui s'approche à vitesse relativement élevée.
03:20On vient se mettre plus en protection du bateau.
03:25On fait un premier tir de semonce pour essayer de caractériser l'intention hostile de ce bateau.
03:32Ce qu'on ne veut pas, c'est confondre ce type de piste dangereuse avec des bateaux de pêche.
03:38La technique des outils aujourd'hui sur place, c'est d'utiliser des bateaux de pêche qui viennent droniser, chargés d'explosifs,
03:46pour s'en servir comme une bombe qui est capable de venir exploser contre la coque.
03:52On se rapproche un petit peu, on fait un deuxième tir de semonce, il ne se passe toujours rien.
03:56Là, avec nos moyens de détection optique, on a la conviction qu'il n'y a aucun marin sur cette embarcation, et donc c'est un drone.
04:04On commence le feu avec notre armement de petit calibre, puisqu'on est à distance assez faible, on est en dessous du kilomètre,
04:11donc au 20 mm, à la 12.7.
04:14Le tir se prolonge jusqu'à ce qu'on détruise l'embarcation.
04:20L'équipage du second nous rappelle, ils sont extrêmement inquiets, ils ont été extrêmement impressionnés par cette séquence.
04:27Ils sont dans l'incapacité de remettre en oeuvre leur moteur principal, parce qu'une des roquettes qui les a immobilisés est venue se planter dans leur moteur,
04:35qui est complètement hors service, et donc ils nous demandent de les évacuer.
04:41Ce que le chevalier Paul fera, tout en restant extrêmement vigilant.
04:50C'est l'esprit de l'équipage qui nous permet de faire en sorte qu'il y en a qui soient plus en repos,
04:57et d'autres plus dans une période d'attention, pour avoir en permanence quelqu'un prêt à agir et à mettre en branle l'équipe.
05:04Pour avoir une petite anecdote, le marin qui a tiré à la 12.7 et qui a fait but,
05:09c'est un marin qui avait été formé la semaine d'avance sur cette arme,
05:14qui a fait un premier tir technique de validation, et c'était son premier tir,
05:17et c'est lui qui a tout seul conduit le tir, changé les munitions plusieurs fois, et réussi à faire but sur cette arme.
05:24Ça veut dire que notre système de formation, notre système d'organisation, il marche bien.
05:28Notre système de commandement marche bien.
05:31Notre système d'armes, je pense, peut être amélioré, que ce soit en guerre électronique, brouillage, le rage, en armes de petit calibre.
05:43Pour le reste, je pense que c'est un domaine de lutte compliqué, qui émerge finalement depuis le théâtre en Ukraine.
05:49On a vu d'autres nations y être confrontées. Nous, on y est confronté depuis peu.
05:54On n'a pas été confronté à la saturation, et je pense que c'est quelque chose auquel il faut réfléchir.
06:03Des inquiétudes que la Marine nationale a anticipées en adaptant sa préparation opérationnelle dès le début de son engagement en mer Rouge.
06:11Quelques semaines après cette action de feu, elle a d'ailleurs décidé d'éprouver une partie de sa flotte au cours d'un exercice.
06:18Et les marins ont vu les choses en grand.
06:20Leur idée ? Faire appel à l'armateur français Sihol, spécialisé dans la conception de navires autonomes.
06:28À quelques jours du début de l'entraînement, notre équipe a pu assister aux essais de la dernière pépite de la société sur la côte d'Azur.
06:36Le système là est un système opérant dans lequel on a un drone qui est actif.
06:40Et ce drone, c'est une plateforme qui fait une dizaine de mètres de long et 6 tonnes, et qu'on utilise pour faire de la surveillance et de la protection de zone.
06:49Une technologie de pointe qui a poussé les militaires français à faire une proposition surprenante à l'entreprise.
06:56La marine nationale nous a demandé de répondre aux besoins très importants d'entraînement face aux nouveaux types de menaces qu'on voit apparaître,
07:06en particulier sur le théâtre ukrainien ou en mer Rouge, par des attaques de navires de surface, de navires autonomes de surface,
07:13qui sont des technologies assez poussées et que nos adversaires utilisent pour attaquer des navires de commerce et éventuellement les navires de notre flotte.
07:20Pour cela, la marine nous a demandé de créer un système d'entraînement leur permettant de tester jusqu'au bout du bout leur capacité à lutter contre ce genre de menaces.
07:29Et vous verrez, il s'agit de drones beaucoup plus petits, beaucoup plus agiles, beaucoup plus discrets,
07:34et qui ont un but, entraîner à l'ultime difficulté de se battre contre des drones adverses.
07:40Nous les suivons dans leur hangar où l'entreprise achève de mettre sur pied les différents types de plastrons pour la marine.
07:46L'objectif, c'est d'avoir quelque chose qui va ressembler aux menaces qu'ils vont avoir au quotidien.
07:50Ici, vous pouvez voir une cible aérienne, moteur turbine, type de cible aérienne facile à trouver sur le marché
08:01et que des menaces envers les flottes françaises pourraient mettre en œuvre contre nos moyens.
08:09Là, c'est l'ALBA, cible qui va être téléopérée, qu'on va catapulter à partir d'un de nos navires.
08:15Là, on est à Toulon, ça sera le Vienne Rebelle qui sera utilisé, catapulté et opéré par un de nos membres d'équipage
08:23pour la commander et effectuer la mission de menace envers les moyens français qui seront sur l'exercice.
08:31Et juste derrière, les surprenants drones de surface autonome.
08:35On s'est intéressés à des logiques qui sont de dire que ces navires-là, ils ont besoin d'être difficiles à détecter,
08:41besoin d'être difficiles à identifier avant de tirer dessus et difficiles à abattre.
08:45Et donc, pour ça, qu'est-ce qu'on a fait ?
08:47On est partis très rapidement de plateformes existantes, des jetski.
08:51Vous voyez là, trois jetski.
08:53On va attaquer avec des meutes de cinq jetski à la fois.
08:56Et à partir de ces jetski, on les a transformés en drones.
09:00On les a sabrés à Radupont, on a tout enlevé.
09:02C'est très simple, on a tout enlevé.
09:04Vous voyez, il n'y a plus de commandes, il n'y a plus de guidons, il n'y a plus rien.
09:07On leur a créé un système anténaire qui leur permet de communiquer avec le système de pilotage.
09:12On leur a embarqué toute une électronique leur permettant de détecter leurs cibles,
09:16de les viser et d'aller au contact des navires de la marine.
09:22Une prouesse à laquelle nous allons pouvoir assister.
09:26Pilotine, pilote numéro 1.
09:30Nous avons rendez-vous à 8 heures sur la Lorraine.
09:33Cap 260, 12.5, vous êtes parallèle, ok.
09:36Ce matin-là, la frégate multimission à capacité de défense aérienne renforcée
09:41quitte une nouvelle fois son port d'attache pour une semaine d'entraînement avec trois autres navires.
09:47Admise au service actif il y a un an,
09:49elle fait partie des unités de combat de premier rang de la Marine Nationale.
09:54Dans quelques heures, ces 150 membres d'équipage
09:57vont être confrontés à l'exercice de lutte anti-drone Wildfire.
10:00Un moment clé dans leur préparation opérationnelle.
10:03Un ultime test avant leur départ en mission.
10:08Les derniers marins embarqués, le bâtiment va pouvoir jouer ses premières gammes.
10:13Aux centrales opération, chacun guette la menace.
10:17Prêt à défendre, le combat commence.
10:20Chacun guette la menace.
10:22Prêt à dérouler sa partition sous l'œil d'un chef d'orchestre aux allures de chef de guerre.
10:28Tous, la piste d'intérêt possible drone suspect est actuellement à 1,57m, distance 4 nm.
10:36La piste à 900m.
10:39This is European warship, this is my last call before I open fire.
10:43Turn immediately to east, east, over.
10:47Le drone hostile est actuellement traité par brouillage.
10:50Trébord 60, 8 nautiques, 280 pieds, en éloignement.
10:56Et tandis que la première menace aérienne est écartée grâce au brouillage,
10:59le BOR fait décoller son hélicoptère de combat naval pour suivre une piste de surface.
11:05Connu pour son aptitude à se fondre dans l'environnement,
11:08à observer et à libérer son agressivité au moment voulu,
11:11le Caïman est un acteur majeur de la lutte anti-drone aérien ou de surface.
11:16L'avantage du hélicoptère, c'est qu'on peut traiter la menace beaucoup plus loin que le bateau.
11:21Et comme les drones n'atteignent pas directement et ne menacent pas directement le moyen aérien,
11:26on déporte le système d'armes de la frégate à 10, 15, 20 nautiques du bateau,
11:33ce qui donne vachement plus de préavis en termes de tir.
11:37En fait, il faut vraiment voir l'hélicoptère comme un système d'armes du bateau qui va être déporté.
11:41On l'envoie en éclaireur sur l'avant de la frégate pour éclairer l'avant de la frégate,
11:46détecter ce qui s'y passe,
11:48passe au radar de veille panoramique à 360 degrés du Caïman
11:52et ensuite on peut être amené à traiter la menace.
12:02Dans ce cas, c'est un tir d'avertissement plutôt convaincant
12:05sur un des jets qui dronisaient de la société Sea-Haul.
12:09La complexité est différente entre un drone aérien et un drone de surface.
12:12Pour un drone aérien, ça va plutôt être la prise et l'acquisition du visuel
12:16puisque la cible est petite et en l'air, donc dans la 3D.
12:21Une fois qu'on a acquis le visuel, la destruction est faisable sur une petite cible.
12:27Pour le drone de surface, la complexité c'est qu'il peut embarquer jusqu'à 500 kg d'explosifs.
12:32Donc là, il y a une vraie menace pour l'hélicoptère,
12:34d'où l'emploi d'une mitrailleuse de calibre 12,7 mm pour augmenter la distance de tir.
12:39La difficulté, ça va justement être de respecter cette distance
12:42pour ne pas risquer l'équipage et l'hélicoptère.
12:46Le soir même, le Caïman abat du premier coup un drone aérien.
13:05Dernière des périodes de calme apparent, le bâtiment est toujours en éveil.
13:10Surtout en période d'exercice.
13:12Les entraîneurs de la force d'action navale, reconnaissables à leur brassard jaune, y veillent particulièrement.
13:17Le rôle de la division d'entraînement est à la fois de synthétiser et d'assurer
13:21la sécurité de l'équipage et de l'hélicoptère,
13:24mais aussi d'assurer la sécurité de l'équipage et de l'hélicoptère.
13:29Le rôle de la division d'entraînement est à la fois de synthétiser tous les savoir-faire,
13:35de monter les équipages au meilleur niveau,
13:39mais aussi derrière de pouvoir développer les tactiques
13:44qui demain feront le succès sur les tables d'opération.
13:47Dans ces exercices, ce que nous recherchons, c'est de permettre aux équipages
13:51de développer leur capacité d'innovation tactique et leur audace
13:54face aux menaces qu'ils pourraient rencontrer.
13:58Au cours de Wildfire, nous soumettons les bateaux à un large champ de drones,
14:04qu'ils soient aériens, de surface ou sous-marins,
14:07et nous donnons une totale liberté aux équipages pour pouvoir développer
14:11les modes d'action qui feront la victoire demain.
14:14C'est les vélos allés ?
14:16Engagez le style 12-25.
14:23Dans le C.O., on est un peu comme une équipe, chacun va remonter ses informations
14:26et essayer de faire le tri dans ce qui est important.
14:29Et comme c'est parfois des missiles ou des drones qui vont assez vite,
14:34ça va être de juger très vite une perception de missiles ou de drones
14:38avant que ce soit trop tard.
14:46Pour faire face à l'accroissement des menaces en mer,
14:49les FREM et les frégates de défense aérienne bénéficient désormais
14:52du système de détection Paseo XLR de Safran,
14:55conçu pour assurer une identification optique à très longue distance.
15:04Cet équipement a été décidé en un temps très court,
15:07un mois à peine entre les premiers retours d'expérience des attaques outils
15:10et son installation.
15:12Il est désormais un atout de taille pour contrer les esseins de drones.
15:17On a plus d'une dizaine de drones à détruire,
15:20et donc là on a pu s'entraîner sur les menaces saturantes
15:23avec des menaces surface et des menaces air simultanées.
15:27Et donc là, ça permet de mettre en tension tout ce qui est prise de position.
15:36Ça nous permet d'avoir des actions réflexes.
15:38En mer, l'engagement de la Lorraine, c'est fait à une heure du matin.
15:42Donc quand on vient de se réveiller, c'est compliqué.
15:45C'est les actions réflexes qui vont faire la réussite.
15:48Il y a des automatismes à mettre en place,
15:51et ça vient au fil du temps en s'entraînant progressivement.
15:55Et puis ça permet derrière de gagner aussi cette confiance mutuelle
16:00entre nous qui nous permet de gagner.
16:04Dans l'après-midi, le combat reprend et cette fois,
16:07les quatre frégates de l'exercice évoluent en navigation serrée,
16:10à trois ans au 400 mètres l'une de l'autre.
16:13Toutes doivent se coordonner pour neutraliser en quasi-simultané
16:17les différentes menaces en l'air ou sur l'eau.
16:20La piste dans le 278 à une distance de 9 nautiques.
16:27A l'optique de se lever.
16:301300 mètres.
16:321200 mètres.
16:351000 mètres.
16:40Engagé décaporté.
16:41Rien à 100 mètres.
16:44Un engagement aux allures de bataille navale
16:47a suscité le plus vif intérêt des hauts gradés de la marine,
16:50mais également de l'armée de l'air et de l'espace.
16:52La lutte anti-drone est un enjeu dans tous les milieux.
16:55Ces exercices d'ampleur sont devenus essentiels,
16:58mais aussi très scrutés.
17:01C'est très important parce que ça correspond à l'intensité
17:04que mes marins vont trouver sur les théâtres d'opération
17:06sur lesquels ils seront engagés.
17:08Il faut un entraînement difficile pour que finalement la guerre soit facile.
17:13Et puis parce qu'il faut qu'on accélère dans l'expérimentation
17:16de nouveaux modes d'action, de nouvelles solutions matérielles
17:19pour être capable, par exemple, de dénier l'accès à des drones
17:22en brouillant, pour être capable de leurrer des télécommandes.
17:25Donc il y a plein de solutions que nous testons
17:27qui s'avèrent extrêmement efficaces
17:29et qui nous permettront de mieux assurer notre mission.
17:32En effet, si des missiles antiaériens à terre
17:34ont déjà été utilisés pour contrer des drones en mer Rouge,
17:37l'état-major cherche dorénavant activement
17:39des moyens de réponse plus proportionnés.
17:42Vous avez raison, je profite de ces exercices
17:44pour tester des missiles qui sont plus légers,
17:47qui coûtent moins cher et qui sont même parfois plus adaptés
17:50pour intercepter le genre de menace que constitue le drone aérien.
17:56En parallèle de l'engagement des frégates,
17:58un Jaguar du 1er Régiment étranger de cavalerie,
18:01chargé sur un engin de débarquement amphibie rapide,
18:04lui aussi placé sous menace drone, a également ouvert le feu.
18:09Entraîner toutes les unités employées dans différents types d'opérations
18:13pour améliorer leur rapidité de réaction,
18:15c'était aussi ça l'enjeu de Wildfire.
18:18En mer, il ne faut jamais sous-estimer son ennemi.
18:21Donc, faible ou fort,
18:23quand on regarde ce qui se passe en mer Noire,
18:26on se dit qu'effectivement, avec des moyens à bas coût,
18:30la marine ukrainienne est capable de causer des catastrophes.
18:35La marine ukrainienne est capable de causer des dégâts assez sévères à la marine russe.
18:41Moi, ma responsabilité en tant que commandant de la force d'action navale,
18:46c'est de préparer mes bâtiments à ce que ça ne leur arrive pas.
18:49A contrario, ce sont des exercices qui me permettent de réfléchir
18:53à la manière dont mes bâtiments peuvent intégrer dans leur mode d'action
18:58des drones offensifs pour lutter contre l'adversaire.
19:01Les unités de la marine nationale auront été confrontées au total
19:05à près de 35 drones aériens et une douzaine de drôles de surface.
19:09Sur la flotte de drones qu'on a présenté,
19:11trois ont été détruits, deux ont disparu.
19:13Et celui-ci, qu'on a pu récupérer,
19:15il a été tiré par un tir de 20 mm,
19:18qu'il a traversé de part en part,
19:19touché ici, touché à l'étrave également.
19:22Et du coup, il est devenu non fonctionnel,
19:24il a partiellement coulé et il s'est immédiatement arrêté
19:26parce que la balle a incroyablement touché la valise électronique principale
19:30dans laquelle il y a le calculateur.
19:32Des drones détruits qui sonnent presque comme une réussite
19:35et qui suscitent l'envie d'aller encore plus loin.
19:37Bien entendu, on a d'autres idées.
19:39Les autres idées vont être de pousser encore plus dans ces retranchements
19:43la marine nationale.
19:45Pour quelles raisons ?
19:46Pour les amener à lutter sur ce qui sera leur menace d'après demain.
19:49Vous présentez les idées, je vous dirais non,
19:51principalement parce qu'elles sont hautement confidentielles
19:54et parce qu'elles vont, quelque part, mettre en lumière
19:56ce que sont les faiblesses de la marine nationale.
20:00Toute marine a des faiblesses.
20:02Nous, on va viser à rentrer dans la tête d'épingle
20:05qui nous permettra d'avoir une menace encore plus forte.
20:08L'intention est de les voir gagner.
20:11Penser le coup d'après, c'est un des objectifs d'Euronaval,
20:15un salon biannuel devenu la référence mondiale du naval de défense.
20:19Dans les allées, le domaine de la lutte anti-drone
20:22est au cœur des préoccupations.
20:24Pour les industriels et la DGA, la Direction Générale de l'Armement,
20:28c'est l'occasion de faire le point sur les solutions
20:30qui vont arriver dans les forces.
20:32On développe une nouvelle munition d'artillerie
20:35pour le canon rapid-fire de KNDS et de Thalès
20:40qui va démultiplier les capacités de ce canon
20:43contre les menaces aériennes.
20:46On a aussi des munitions de soft-kill
20:48qui, elles, vont leurrer ou brouiller la menace.
20:51Par exemple, cet été, on a acheté en un temps record,
20:54on a acheté en un mois la solution Skyjacker de Safran
20:58qui est une solution de brouillage d'orages GNSS.
21:01Le principe, c'est d'envoyer une onde
21:04avec les antennes en direction d'une menace.
21:07Le récepteur GPS ou GNSS de cette menace va être leurré,
21:12c'est-à-dire qu'il va synthétiser une position fausse
21:16qui sera déterminée par l'émetteur du signal.
21:23Pour la Marine nationale, c'est très intéressant
21:25puisque c'est un effecteur qui permet de dérouter des menaces,
21:30des drones, des missiles ou des drones de surface,
21:34par exemple, de leur trajectoire.
21:36Et à partir de réglages un petit peu fins,
21:39on arrive à contrôler l'endroit où on va les déporter
21:43ou les faire s'écraser, par exemple.
21:45Un système qui va pouvoir se coupler avec les capteurs
21:48déjà existants comme le Paseo,
21:50les produits phares du salon que la société Safran améliore déjà
21:53avec un soupçon d'intelligence artificielle.
21:56Le système possède des capacités intrinsèques
21:59qui sont déjà excellentes pour l'identification,
22:01mais du fait des perturbations atmosphériques,
22:03l'IA va être là au niveau du traitement d'image
22:06pour le faire ressortir.
22:08Vous avez ici, sur la partie gauche et la partie droite,
22:10une partie non traitée, où il y a un peu plus de bruit,
22:13et sur la partie centrale, l'image traitée.
22:15Le système permet grâce à l'IA d'avoir une qualité de détection,
22:19de sortir des informations qu'on n'aurait pas forcément.
22:22Améliorer les réponses, les rendre plus performantes rapidement,
22:26voici en quelques mots la feuille de route de l'équipe France.
22:29On a vraiment changé de temps de cycle et de cadence.
22:32Néanmoins, le travail qui reste à faire est important
22:36parce que la menace est elle-même évolutive,
22:38donc il faut sans arrêt l'upgrader.
22:41Et il y a aussi l'autre aspect qui est très important,
22:43c'est l'économie, c'est-à-dire que ça a été discuté
22:46dans un certain nombre de médias, c'est-à-dire qu'il faut
22:48se défendre contre les drones.
22:50Nos plateformes navales ont une très grande valeur.
22:53Néanmoins, il faut pouvoir être dans une guerre d'usure
22:57où les munitions, les objets, les effecteurs
23:01ont un coût économique acceptable par rapport à la mission.
23:07Et pour se préparer au pire, la DGA est maintenant dotée
23:10d'une capacité d'anticipation stratégique.
23:13Il s'agit d'éviter la surprise stratégique
23:17dans les domaines de la science et de la technologie.
23:20En identifiant des technologies de rupture,
23:23on va pouvoir, un, se prémunir contre des menaces futures,
23:27et d'autre aussi, c'est le pendant de la pièce,
23:30identifier des opportunités pour nos futurs programmes
23:33et pour nos futurs systèmes.
23:35Comme cette arme à énergie dirigée, par exemple.
23:38On travaille sur ces nouvelles technos
23:41qui présentent des intérêts exceptionnels
23:44en termes de traitement de la menace,
23:46en termes d'armes anti-saturation.
23:48Parce qu'un tir laser, on peut en faire plusieurs,
23:52ça a un coût à chaque tir qui est très faible
23:56par rapport à un missile ou même par rapport à de l'artillerie.
24:00Et donc, ça permet de traiter un grand nombre de menaces
24:03assez rapidement.
24:04On a déjà une solution qui arrive
24:06et qui a été achetée par la DGA cet été.
24:09On va continuer à progresser dans ces feuilles de route
24:12pour gagner en puissance, pour gagner en efficacité
24:15sur ce type de produit.
24:16Face à la multiplication et au durcissement des zones de crise,
24:20la Marine nationale a intensifié sa préparation opérationnelle
24:24en la rendant plus réaliste et exigeante.
24:26Avec les industriels et la Direction Générale de l'Armement
24:29dans son sillage, elle a également dû s'adapter
24:32à l'évolution constante des modes d'action.
24:34Un seul objectif pour tous,
24:36développer des systèmes de défense
24:38prêts à contrer les menaces de demain.
24:42Sous-titrage Société Radio-Canada

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