Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Alors que le trafic de drogues atteint des volumes records, menaçant de transformer la France en « narco-État », l'Assemblée a examinée en mars 2025 une proposition de loi pour lutter contre le piège du narcotrafic. Un texte transpartisan, issu du Sénat, qui vise à doter l'État de nouveaux moyens : parquet spécialisé, régime pénitentiaire plus strict pour les trafiquants, renforcement des moyens de surveillance et de renseignement. Mais certains points, comme le « dossier coffre » ou l'accès au contenu des messageries chiffrées, ont suscité de vifs débats.

La rédaction de LCP revient sur les moments phares des lois examinées ces derniers mois.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Aujourd'hui, je le déclare très solennellement ici à la tribune de l'Assemblée nationale,
00:14nous ne sommes pas dans un combat à armes égales.
00:17Et il faut impérativement que nous puissions donner à nos forces de sécurité intérieures
00:22ces armes dont elles ont impérativement besoin.
00:25Bienvenue dans ce nouveau numéro des Grands Débats.
00:29Pendant une heure, nous allons revivre ensemble l'examen d'un des textes qui a marqué l'Assemblée ces derniers mois.
00:35Aujourd'hui, nous allons parler de la loi de lutte contre le narcotrafic,
00:40un texte d'initiative parlementaire venu du Sénat qui a suscité de vifs débats ici à l'Assemblée.
00:48Repris à son compte par le gouvernement, cette loi entend donner à l'État de nouveaux moyens
00:53pour lutter contre le fléau de la drogue et ses réseaux.
00:57La lutte contre le narcotrafic est un objectif extrêmement puissant du gouvernement,
01:01du ministère de l'Intérieur et du garde des Sceaux.
01:05Vous avez compris que le support de la proposition de loi qui a été votée à l'unanimité,
01:10je le rappelle au Sénat, est un support très intéressant dans le cadre de cette lutte très déterminée
01:16que nous devons monter pour baisser la violence que nous voyons grimper partout en France.
01:23La loi prévoit ainsi quatre mesures principales.
01:26La création d'un parquet spécialisé dans la lutte contre le crime organisé,
01:31un régime carcéral spécifique pour les trafiquants,
01:35un dossier qu'offre dans les procédures judiciaires pour protéger certaines informations sensibles,
01:40mais enfin la possibilité d'accéder à certaines conversations sur les messageries chiffrées.
01:46Les débats débutent dans l'hémicycle le lundi 17 mars.
01:50C'est le ministre de la Justice qui monte à la tribune en premier.
01:54Je suis heureux avec le ministre d'État, Mise d'Intérieur et la ministre des Comptes Publics
01:59de pouvoir soutenir cette initiative parlementaire
02:01qui est la proposition de loi de vos collègues du Sénat,
02:05déposée par le socialiste Jérôme Durin et par le sénateur LR Étienne Blanc,
02:11qui nous permet, me semble-t-il, à l'ensemble des services de l'État
02:15de pouvoir être beaucoup plus armés, beaucoup plus rabites,
02:18beaucoup plus efficaces contre le narcotrafic.
02:22Nous pouvons voir que la drogue et l'immense argent que procurent les produits supréfiants
02:27représente une menace, pas simplement pour la santé publique,
02:31pas simplement pour la sécurité ou la tranquillité de nos concitoyens,
02:34tout cela est vrai, mais pour notre démocratie et la déstabilisation de celle-ci.
02:39Lorsqu'il y a des journalistes, des avocats, des magistrats,
02:43des hommes et des femmes poétiques, des douaniers, des policiers,
02:45des gendarmes assassinés, lorsqu'il y a des menaces directes
02:49sur nos agents pénitentiaires, sur ceux qui prennent des décisions,
02:53lorsque la corruption s'insinue partout,
02:55parce que la masse financière de ces organisations criminelles
02:59permet de pouvoir mettre fin à l'autorité de l'État,
03:04il nous faut avoir des moyens de réaction judiciaires, policiers, fiscaux
03:09qui nous permettent de remettre l'État à sa place
03:12et de pouvoir couper de plus en plus les pattes de l'hydre,
03:17de la pieuvre que représente le narco-banditisme.
03:19Après cette introduction et le rappel de l'actualité brûlante
03:22qui justifie la loi, Gérald Darmanin cède la parole au ministre de l'Intérieur,
03:28Bruno Rotaillot.
03:29L'ancien chef de file des sénateurs Les Républicains
03:32est évidemment parfaitement en accord avec la loi.
03:35Il veut même pousser les feux sur certains points.
03:37« Jamais nous n'avons autant saisi de drogue
03:41par centaines de kilos, par tonne,
03:45ce week-end encore, sur l'A7,
03:48en pleine mer avec la marine nationale 6 tonnes,
03:51et pour autant, jamais le prix du gramme de cocaïne
03:55n'a été aussi faible.
03:58Ce qui montre bien que ce que nous prelevons
04:01est compensé, et plus que compensé,
04:04sans doute par les arrivées massives de la drogue.
04:07Il y a une menace, une double menace.
04:09Narcotrafic, c'est à la fois la cause racine
04:12d'une hyper-violence,
04:14une violence totalement débridée,
04:16là encore, partout en France.
04:18Et l'autre menace, c'est une menace existentielle,
04:21une menace qui vise directement notre démocratie,
04:24les intérêts fondamentaux de notre nation,
04:27à travers notamment ce couple corruption et menace.
04:31C'est la raison pour laquelle ce texte est un texte de combat.
04:37C'est un texte qui doit être un texte refondateur
04:40pour que nous puissions ensemble voter
04:43un certain nombre d'armes, un arsenal,
04:46qui nous permettra, je pense,
04:47de faire reculer le narcotrafic dans notre pays.
04:51C'est malheureusement un combat que nous menons,
04:54mais aujourd'hui, je le déclare très solennellement ici,
04:57à la tribune de l'Assemblée nationale,
04:58nous ne sommes pas, justement, dans un combat à armes égales.
05:03Et il faut impérativement que nous puissions donner
05:05à nos services, à nos forces de sécurité intérieures,
05:09ces armes dont elles ont impérativement besoin.
05:12Je voudrais revenir sur un certain nombre de dispositions
05:16qui ont fait débat, et c'est parfaitement normal.
05:19Je me souviens, dans les années 2015,
05:23avec le terrorisme que nous avons dû légiférer,
05:25et à chaque fois, nous avons dû placer le curseur
05:29au bon niveau entre les libertés publiques
05:31et la sécurité publique.
05:32Et c'est le travail des deux assemblées du Parlement
05:35de mettre le curseur au bon niveau
05:37pour faire en sorte qu'on concilie
05:39les impératifs de sécurité publique
05:41et les impératifs aussi de protection
05:44des libertés individuelles.
05:46Le premier point qui sera, j'en suis certain,
05:48très débattu, c'est la question
05:50des techniques de renseignement,
05:52et notamment du chiffrement.
05:54Aujourd'hui, soyons clairs,
05:57aujourd'hui, les écoutes de grands-papas,
06:01c'est terminé, parce que désormais,
06:04ces grands criminels sont passés massivement
06:07sur des messageries cryptées.
06:09Ils les utilisent comme centrales d'achat,
06:12ils les utilisent pour recruter des petites mains,
06:15pour recruter aussi des tueurs à gages.
06:18On ne peut pas rester insensible,
06:19et il faut, si on ne veut pas que l'État,
06:22dans cette lutte, qui est un combat extrêmement ardu,
06:26où, encore une fois, il y a des vies humaines
06:28qui sont en danger,
06:30l'État ne peut pas avoir une guerre de retard
06:32sur les pratiques, justement,
06:34de cette criminalité organisée.
06:37Tous, nous voulons, je pense,
06:39deux objectifs.
06:41Le premier objectif, c'est faire en sorte
06:43de mettre ces criminels
06:45en dehors d'État de nuire.
06:46Et nous voulons aussi préserver
06:48nos libertés publiques qui nous sont chères.
06:51Je pense qu'on peut concilier parfaitement
06:54ces deux impératifs.
06:56Après cette défense du texte par le gouvernement,
06:58la parole est donnée aux parlementaires,
07:00premiers d'entre eux,
07:01les trois rapporteurs de la proposition de loi,
07:04issus de trois parties différentes.
07:06Ce texte, il est le reflet
07:08d'un constat partagé,
07:09d'un constat partagé largement
07:11par l'ensemble des personnes
07:12que nous avons entendues.
07:13Et c'est parce que ce constat est partagé largement
07:15que nous avons pu, je le crois,
07:16exercer véritablement notre rôle de législateur
07:18en travaillant avec les différents groupes
07:20dans un objectif commun d'amélioration de ce texte.
07:23Il n'est ni tiède ni liberticide.
07:25D'abord, la spécialisation de nos juridictions.
07:28L'adaptation de notre architecture judiciaire
07:30doit permettre de faire face
07:31aux organisations structurées
07:33qui dirigent les groupes criminels aujourd'hui.
07:34C'est pour pouvoir disposer d'un acteur
07:37à l'incarnation forte et reconnue
07:38en capacité de faire face
07:39à ces enjeux de coordination
07:41de l'action judiciaire
07:42que le texte prévoit la création
07:44d'un parquet d'envergure nationale
07:46consacré à la lutte
07:47contre la criminalité organisée.
07:50Ensuite, le renforcement
07:51et la modernisation
07:52de nos moyens d'investigation.
07:54Les moyens financiers, techniques et humains
07:55des organisations criminelles
07:56sont très conséquents.
07:58Vous le savez,
07:58leurs investissements sont à la hauteur
07:59des profits qu'ils tirent
08:00de leurs activités criminelles.
08:02Pour ne pas nous laisser dépasser
08:03par ces stratégies de plus en plus sophistiquées,
08:05nos modes d'action doivent évoluer
08:06en conséquence.
08:08Au titre des dispositions innovantes,
08:09je voudrais aussi m'attarder
08:10sur l'article 14
08:11relatif au statut des repentis.
08:14Là encore, cet article
08:15tire les conséquences pragmatiques
08:17des évolutions de la criminalité organisée
08:18en partant du constat
08:20que nos techniques d'enquête traditionnelles
08:22sont parfois insuffisantes
08:23pour infiltrer et démanteler
08:25des structures criminelles.
08:27Face aux limites d'un dispositif
08:28largement sous-utilisé
08:29avec seulement 42 personnes concernées,
08:31quand l'Italie gère plus de 1 000 repentis,
08:34je veux souligner les avancées obtenues
08:36en commission
08:36qui nous ont permis de renforcer
08:38l'efficacité du dispositif des repentis,
08:40tant sur le plan procédural
08:42que sur l'attractivité de ce statut.
08:44Nous examinons aujourd'hui
08:46une proposition de loi
08:47préparée par des travaux parlementaires
08:49dont j'ai eu l'occasion
08:50de saluer la qualité en commission.
08:52Au Sénat,
08:53la commission d'enquête
08:54de nos collègues sénateurs
08:55Durin et Blanc,
08:58de rapports extrêmement documentés,
08:59extrêmement précis, terrifiant aussi,
09:02sous certains aspects,
09:03et à l'Assemblée nationale,
09:04la mission d'information
09:05de nos collègues Léoman
09:07et Ludovic Mendès.
09:08Ces travaux nous permettent
09:09de mieux appréhender
09:10une partie des dispositions
09:12sur lesquelles nous sommes amenés
09:13à nous prononcer.
09:15Comme je l'ai également rappelé
09:16en commission des lois,
09:17cette proposition est particulièrement
09:19riche, voire complexe,
09:22parfois même hétéroclite,
09:23et je regrette que les conséquences
09:25de certains articles,
09:27potentiellement très importantes,
09:28aient été peut-être mal anticipées
09:30ou mal évaluées.
09:31C'est le cas notamment
09:32en matière de renseignements,
09:33mais je crois que nous aurons l'occasion
09:34d'évoquer largement ce point
09:36au cours de cette semaine.
09:38Je note que depuis son dépôt,
09:40la proposition de loi
09:40a significativement changé d'ampleur,
09:44initialement focalisée
09:45sur le trafic de stupéfiants.
09:47Elle a été élargie
09:48à la lutte contre la criminalité organisée.
09:51Cet élargissement,
09:52je le pense,
09:53est bienvenu.
09:54Il est temps pour notre pays
09:55de prendre conscience
09:57de l'ampleur de la menace
09:58et de lutter contre la consolidation
10:00d'un véritable écosystème criminel
10:03qui corrode notre pacte social
10:05et nos institutions
10:06et s'exprime autour du narcotrafic
10:09et également à travers d'autres crimes
10:11tels que le trafic d'armes
10:13ou encore la traite des êtres humains.
10:15La réponse à cette menace
10:17doit être ferme.
10:19Nos principes fondamentaux
10:21doivent aussi être défendus
10:22tout aussi fermement.
10:24C'est dans cette optique
10:25de juste équilibre
10:27que nous avons cherché
10:28avec mes collègues co-rapporteurs
10:29et au sein de la Commission des lois
10:31à placer le curseur au bon endroit.
10:34Mais si elle se veut transpartisane,
10:36cette loi ne fait cependant pas l'unanimité.
10:39Le groupe de la France Insoumise
10:40va défendre une motion de rejet
10:42pour tenter de repousser la loi
10:45avant même son examen.
10:46Nous présentons cette motion de rejet préalable
10:50car ce texte ne prévoit pas
10:54de réprimer efficacement
10:55et qu'il n'y a pas vraiment besoin
10:57de la loi pour être plus efficace.
11:00J'y reviendrai.
11:01C'est surtout une question de moyens.
11:03Deuxièmement,
11:04ce texte de loi comporte
11:06des articles qui sont extrêmement problématiques
11:08du point de vue des libertés fondamentales,
11:11des libertés publiques,
11:12voire, et là je m'adresse particulièrement
11:14au ministre Retailleau,
11:15de l'état de droit.
11:16Je sais qu'il ne l'affectionne pas particulièrement.
11:19Et troisième élément,
11:21ce texte,
11:23il y a dedans
11:25une politique publique
11:26intégralement absente
11:28et qui devrait pourtant
11:29être complètement présente,
11:31notamment pour lutter
11:32contre la consommation de stupéfiants,
11:35à savoir la prévention.
11:37Ce texte met aussi en cause
11:39les principes fondamentaux,
11:40la surveillance algorithmique
11:41qui a montré son inefficacité,
11:43y compris dans la lutte contre le terrorisme,
11:46la volonté d'accéder aux conversations cryptées
11:47alors que de toute façon,
11:49ce ne sera pas possible,
11:50le renseignement qui va,
11:51qui vient dans les enquêtes,
11:53le dossier coffre
11:54où, en plus,
11:55cerise sur le gâteau,
11:56on nous explique que les avocats
11:57seraient potentiellement des complices
11:59de ce qu'ils défendent,
12:01la loi du soupçon
12:02pour les interdictions de paraître
12:04et j'en passe.
12:05Finalement,
12:05tout ça charrie bien
12:06des problématiques
12:08que vous avez effectivement
12:10avec l'état de droit,
12:10sans parler de vos narco-prisons
12:12où la dignité humaine
12:13est finalement
12:14une variable d'ajustement.
12:16Et je le dis très sonornellement,
12:18la dignité humaine
12:19ne se négocie pas
12:21parce que nous,
12:22contrairement aux criminels,
12:24nous n'utilisons pas
12:24les mêmes armes qu'eux.
12:26C'est ça la force
12:27de la République
12:28et de l'état de droit.
12:29C'est ne pas s'avachir
12:32à des comportements
12:33comme ceux-là.
12:35Quant à l'étanchéité
12:36que vous pensez avoir en prison,
12:37franchement,
12:38vous rêvez,
12:39tant que vous n'aurez d'ailleurs
12:40pas réglé
12:40la surpopulation carcérale,
12:43il serait peut-être temps
12:43de mettre en place
12:44un mécanisme de régulation carcérale,
12:45ce serait bien plus efficace
12:47pour le pays.
12:50En conclusion,
12:51je résumerai ça
12:52d'une phrase
12:53pour ne pas oublier
12:54non plus M. Retailleau,
12:55que sortir le pays
12:57du piège
12:57du narcotrafic.
13:00Je pense qu'il faudrait
13:00plutôt sortir le pays
13:01du piège
13:02de votre politique
13:03inefficace
13:04et dangereuse.
13:05Après sa défense,
13:06cette motion de rejet
13:07est soumise au vote
13:09et rejetée
13:09par 23 voix pour
13:11et 178 voix contre.
13:13La discussion générale
13:14se poursuit alors,
13:16laissant aux députés
13:17des différents groupes
13:18la possibilité
13:19de donner leur position
13:20sur le texte.
13:22Disons-le tout de suite,
13:24ces textes
13:24sont aujourd'hui
13:25bienvenus
13:26selon notre groupe
13:27tant le trafic de drogue
13:28est devenu aujourd'hui
13:29un véritable fléau.
13:31Ce phénomène
13:32n'est certes pas nouveau,
13:34mais au vu de la gravité
13:34des crimes
13:35et de l'ampleur
13:36du blanchiment
13:36généré par ce trafic,
13:38une réponse plus adaptée
13:39doit être apportée
13:40à notre puissance publique.
13:43C'est pourquoi
13:43nous accueillons
13:45avec satisfaction
13:46cette proposition de loi,
13:47même si certaines dispositions
13:49attentatoires
13:50aux libertés publiques
13:51n'auront pas notre soutien
13:52durant l'examen
13:53de ce texte.
13:53Le groupe GDR
13:55partage une des préconisations
13:57importantes
13:58du rapport
13:59de la commission
14:00d'enquête
14:00qui est celle
14:01de frapper
14:02le haut du spectre
14:03pour toucher
14:04ceux qui exploitent
14:05la misère.
14:07Nous pensons pour cela
14:08qu'il faut
14:09un travail sérieux,
14:11un travail d'investigation
14:12et donc des moyens
14:13pour pouvoir les faire
14:14et pas
14:15des opérations
14:16de com'
14:17en vue des primaires
14:19ou je ne sais quoi,
14:20mais en tout cas
14:21pas des opérations
14:23de type
14:23place nette
14:24jugées par le rapport
14:25même comme dispendieuses
14:26et inefficaces.
14:28Et je vois que la traduction
14:29législative
14:30du rapport
14:31de la commission
14:32d'enquête
14:32semble s'éloigner
14:34de cet objectif
14:35de toucher
14:35le haut du spectre.
14:36Nous voyons au contraire
14:37dans certains articles
14:38ceux issus
14:39du texte du Sénat
14:41une énième occasion
14:42de déroger
14:43au droit commun
14:43pour traiter
14:44de la petite délinquance
14:45et sans aucune preuve
14:46d'efficacité.
14:48Je pense notamment
14:48aux articles
14:498, 8 bis, 8 terres
14:51avec la mise en place
14:52d'une législation
14:52d'exception
14:53et l'utilisation
14:54de moyens d'enquête
14:55intrusifs,
14:56notamment des techniques
14:57spéciales d'enquête
14:58réservées initialement
14:59à la lutte contre
15:00le terrorisme.
15:01Ces mesures
15:02gravement attentatoires
15:03aux libertés
15:04et particulièrement
15:05au respect
15:05de la vie privée
15:06comportent également
15:07un risque élevé
15:08de dérive
15:08vers une surveillance
15:09généralisée
15:10de la population.
15:12Elles posent aussi
15:12la question
15:13de leur efficacité.
15:14Nous soutiendrons
15:16votre loi
15:16mais je vous le dis
15:17d'ores et déjà
15:18elle est insuffisante.
15:19Sans mesures juridiques
15:20fermes
15:21et le rétablissement
15:22des peines planchées
15:22vous n'effrierez pas
15:23les dealers
15:23et leurs complices.
15:26Cette loi
15:26a pour objectif
15:27de frapper le haut du spectre
15:28vous savez où ils sont
15:29alors allez les chercher.
15:31Plus d'excuses
15:32les solutions
15:32nous vous les apportons
15:33sur un plateau
15:34alors messieurs les ministres
15:35servez-vous
15:36instaurez une coopération
15:37internationale
15:38avec les états complaisants
15:39qui cachent
15:40les narcotrafiquants
15:41obligez-les à coopérer
15:43avec les services français
15:44sous peine de santé
15:44de sanctions financières
15:45renvoyer les criminels
15:47et les délinquants étrangers
15:49dans leur pays d'origine.
15:51Vous avez besoin de nous
15:52et nous serons à vos côtés
15:53pour faire face
15:54à cette extrême gauche
15:55laxiste
15:56pour qui la solution
15:57réside
15:57dans la légalisation
15:58et la dépénalisation.
16:01Je vous le dis
16:01à chaque recul
16:02ce sont les trafiquants
16:03qui avancent.
16:04Alors que le travail
16:05en commission
16:05a été excellent
16:06je vous le dis
16:06chers collègues
16:07de la commission
16:07des lois
16:08c'est vrai
16:08on a bien travaillé
16:09merci d'ailleurs
16:10au président
16:11et aux trois rapporteurs
16:12pour cet excellent travail
16:13alors qu'on a très bien travaillé
16:15sur le fond
16:16sur un texte technique
16:17il n'en est rien
16:18du côté du gouvernement
16:19fini le dialogue
16:20transpartisan
16:20fini le texte
16:21qui poursuit
16:22des objectifs
16:22clairs
16:23vos modifications
16:24messieurs les ministres
16:25bousculent
16:25tout l'équilibre
16:26de la commission
16:27d'enquête
16:27tout ce qui faisait
16:28la cohésion nationale
16:29on était sur une justice spécialisée
16:32vous êtes passé
16:33à une justice d'exception
16:34pour ramener le texte
16:36à tout ce qui ne marchait pas
16:37alors qu'on aurait pu avancer
16:38quel gâchis
16:39alors qu'on avait
16:40une concorde globale
16:41et politique
16:42de revenir à un moment
16:44où on est obligé
16:44de vous dire
16:45nous ne sommes pas d'accord
16:46nous sommes conscients
16:47chers collègues
16:48que plusieurs des mesures
16:49prévues dans ce texte
16:51ont fait l'objet
16:52de nombreuses interrogations
16:53notamment le régime
16:55de détention
16:55particulier
16:56des narcotrafiquants
16:57et l'utilisation
16:58du dossier coffre
16:59dans certaines enquêtes
17:00sur ces deux points
17:02notre groupe salue
17:03la démarche inédite
17:05du gouvernement
17:06qui a sollicité
17:07un juge de paix
17:08le conseil d'état
17:09une initiative
17:11qui nous permet
17:12de débattre
17:13sereinement
17:13de ces sujets
17:14car nous sommes désormais
17:16rassurés
17:16quant à leur
17:18constitutionnalité
17:19face à certains
17:21de nos collègues
17:22qui jugeraient
17:22ce texte excessif
17:23attentatoire aux libertés
17:25le groupe horizon
17:26et indépendant
17:26tient à leur rappeler
17:27qu'il ne saurait
17:28y avoir
17:29de liberté
17:29sans règle
17:30de même que la liberté
17:31n'est plus que relative
17:33si les règles
17:33ne sont pas respectées
17:35et si les règles
17:36ne sont pas respectées
17:36l'état doit réagir
17:38c'est l'objectif
17:39de cette proposition
17:40de loi
17:40convient enfin
17:42de rappeler
17:42car nous ne le répéterons
17:43jamais assez
17:44la lutte contre
17:45les narcotrafiques
17:46ne pourra atteindre
17:47les résultats
17:48escomptés
17:48si les moyens budgétaires
17:50accordés au système
17:51judiciaire
17:52ne lui permettent pas
17:52de mobiliser
17:53l'ensemble
17:53des outils
17:54à sa disposition
17:55pour l'ensemble
17:57de ces raisons
17:57le groupe horizon
17:58et indépendant
17:59votera en faveur
18:00de cette proposition
18:01de loi
18:01à l'issue de la discussion
18:02générale
18:03les députés
18:03entament l'examen
18:05des articles
18:06de la loi
18:06première mesure
18:07importante
18:08la création
18:09d'un parquet
18:10national
18:11spécialisé
18:12article 2
18:14inscrit à l'article
18:15monsieur le ministre
18:17c'est la création
18:19du parquet
18:20national
18:21criminalité
18:22organisée
18:23peut-être
18:24rappeler aux députés
18:25que la proposition
18:27de loi
18:27salatoriale
18:27prévoit
18:28un parquet
18:30spécialisé
18:30contre les stupéfiants
18:32et que
18:33le travail
18:34que nous avons pu faire
18:35avec monsieur le ministre
18:35de l'intérieur
18:36et l'ensemble
18:37des groupes politiques
18:37s'est orienté
18:39vers un parquet
18:40criminalité organisée
18:41qui est plus large
18:41puisque les stupéfiants
18:42auraient sans doute
18:44oublié un certain nombre
18:45de sujets autour
18:46du blanchiment
18:46et de l'ensemble
18:47des trafics
18:48d'armes
18:49des trafics
18:49de produits
18:50quels qu'ils soient
18:51autour de la criminalité
18:53organisée
18:53ce parquet national
18:55aurait
18:56et nous verrons
18:57avec monsieur le rapporteur
18:57que je remercie
18:58pour son travail
18:59une co-saisine
19:00avec les GIRS
19:00ce qui montre
19:01puisque j'ai entendu
19:02ce débat
19:02que les GIRS
19:03ne sont pas supprimés
19:04mais renforcés
19:05comme je l'ai dit
19:05à la tribune
19:05avec 95 magistrats
19:07d'ailleurs supplémentaires
19:08pour les GIRS
19:09et les infragirs
19:10ce parquet
19:12a le mérite
19:12de centraliser
19:13l'information
19:13et de créer
19:14du renseignement
19:15criminel
19:15de pouvoir permettre
19:17à chacune et à chacun
19:18d'avoir l'ensemble
19:19des informations
19:19qui permettent
19:20d'identifier
19:20les personnes
19:21les plus dangereuses
19:22comme c'était le cas
19:23de monsieur Amra
19:23dont manifestement
19:24la centralisation
19:25de l'information
19:25a manqué
19:26dans ce parquet
19:28il y a un pouvoir
19:28d'évocation
19:29c'est-à-dire
19:29qu'il ne prend pas
19:29l'intégralité
19:30des dossiers
19:31de criminalité organisée
19:32mais comme le parquet
19:33national antiterroriste
19:34ou comme le parquet
19:35national financier
19:36il va évoquer
19:37des affaires
19:38il va dire
19:38ce qu'il prend
19:39ce qui relève
19:40de la grande complexité
19:41et ce qu'il ne prend pas
19:42mais il permettra
19:43d'incarner
19:43la communication
19:45la coopération
19:46judiciaire internationale
19:47quand on sait
19:48que la plupart
19:48de nos sujets
19:49sont des sujets
19:50de financement
19:51ou de présence
19:52d'organisation
19:53de personnes
19:53à l'international
19:54enfin ce parquet
19:55ce n'est pas simplement
19:57un parquet
19:57ça c'est très important
19:58de le comprendre
19:59il y aura à l'intérieur
20:00de ce parquet
20:00des magistrats
20:01qui vont suivre
20:02la détention
20:03des personnes
20:04qui seront
20:04au sommet de justice
20:05puis des magistrats
20:06spécialisés
20:07pour l'application
20:09des peines
20:09et vous l'avez compris
20:10un régime détention
20:11et des prisons
20:12qui pourront être suivis
20:13directement par les magistrats
20:14c'est donc
20:14une clé de voûte
20:15particulièrement importante
20:17particulièrement nouvelle
20:19face à la menace
20:21de mexicanisation
20:22de la France
20:22et au développement
20:23d'une contre société
20:24de la drogue
20:24la riposte de l'état
20:26nécessite une incarnation
20:27et une volonté
20:28cette incarnation
20:30et cette volonté
20:31c'est le parquet
20:32national
20:32anticriminalité
20:33organisé
20:34doté du monopole
20:35de la poursuite
20:36de l'instruction
20:36et du jugement
20:37dans les affaires criminelles
20:38d'une très grande
20:38complexité
20:39il doit être
20:40le chef de file
20:41de la guerre
20:42contre la drogue
20:42face à l'hyper
20:44sophistication
20:45des narcotrafiquants
20:46nous avons besoin
20:47d'une figure unique
20:48clairement identifiée
20:49qui sera l'interlocuteur
20:50privilégié
20:51de toute la sphère judiciaire
20:53une figure
20:54qui enverra
20:54un message clair
20:55à ceux qui veulent
20:56transformer la France
20:57en narco-état
20:58jamais
20:59un narco-trafiquant
21:01ne sera
21:01injusticiable
21:02comme un autre
21:03car son crime
21:04porte atteinte
21:05aux intérêts
21:06supérieurs
21:06de la nation
21:07oui chers collègues
21:08toute la chaîne pénale
21:10de l'instruction
21:10des poursuites
21:11à l'exécution
21:11des peines
21:12doit être unifiée
21:13spécialisée
21:14et visée
21:14un seul objectif
21:16le démantèlement
21:17de cette nouvelle armée
21:18des ombres
21:19nous sommes en train
21:20d'examiner l'article 2
21:22qui prévoit la création
21:23d'un parquet national
21:25anticriminalité organisé
21:27nous avons pu en débattre
21:28lors des débats
21:28en commission
21:29l'idée est de créer
21:31ce super parquet
21:32qui permettrait
21:33de s'attaquer
21:34au narcotrafic
21:35le narcotrafic
21:36contrairement à ce que
21:37prévoit le texte
21:38à ce que le texte
21:39laisse entendre
21:40ça n'est pas un piège
21:41c'est une réalité
21:42c'est une réalité
21:43dans nos territoires
21:44c'est une réalité
21:45qui se trouve
21:45de manière protéiforme
21:47partout en France
21:48en voulant créer
21:49un parquet nationalisé
21:51on est en train
21:52de centraliser
21:54les moyens
21:55peut-être
21:56au détriment
21:56des juridictions
21:57interrégionales
21:58qui existent déjà
21:59et dont j'aimerais
21:59saluer le travail
22:01la question que je me pose
22:02monsieur le ministre
22:03c'est face à l'hydre
22:04du narcotrafic
22:05est-ce qu'il vaut mieux
22:06une action centralisée
22:07ou une action
22:08mieux coordonnée
22:09est-ce qu'on ne peut pas
22:10justement s'assurer
22:11que ce travail
22:13va être fait
22:13et comment on s'assure
22:14qu'il y a une véritable
22:15bonne allocution
22:16des moyens de la justice
22:17parce que la justice
22:17doit être faite
22:18au plus près
22:19de chaque territoire
22:19donc moi je pense
22:20que c'est une question
22:21qui mérite
22:22d'être posée
22:23sur ce parquet national
22:24anticriminalité organisée
22:25il convient
22:26de dire une chose
22:27la Junalco
22:29juridiction nationale
22:30de lutte contre
22:31la criminalité organisée
22:32existe déjà
22:33et fonctionne
22:34j'entendais le ministre
22:36tout à l'heure
22:36nous parler
22:37de l'affaire Amra
22:38et nous pointer
22:38des dysfonctionnements
22:40des girs
22:40de communication
22:41entre elles
22:41et donc de la Junalco
22:42qui auraient conduit
22:44à son évasion
22:45mais ce qu'il oublie de dire
22:46c'est que le fait
22:47qu'on les retrouvait
22:48c'est surtout
22:48et avant tout
22:49grâce à la Junalco
22:50qui était le service
22:51qui a permis
22:52de les retrouver
22:54d'ailleurs
22:55soit dit en passant
22:57c'est sans le texte de loi
22:58puisque nous ne l'avons
22:59pas encore voté
23:00que nous avons saisi
23:0110 tonnes
23:02de cocaïne
23:03dans le port de Dunkerque
23:04donc ça va
23:05ça va
23:05on n'est pas complètement démuni
23:06on ne fait pas complètement
23:07n'importe quoi aujourd'hui
23:08et c'est compliqué
23:09effectivement pour vous
23:10de tomber dans ce genre
23:10de travers
23:11de ne pas dire
23:12que tout ce qui est fait
23:12aujourd'hui
23:13est très mauvais
23:13pour pouvoir justifier
23:14l'existence de votre texte
23:15bon
23:16ceci étant dit
23:17le parquet national
23:18anti-criminalité organisée
23:20finalement pose plus de questions
23:21qu'il n'en résout
23:22puisqu'on voit
23:24les problématiques
23:24de compétences
23:25en lien avec le PNF
23:27notamment
23:27parce qu'il y avait déjà
23:28aujourd'hui
23:28une articulation prévue
23:30entre la Junalco
23:30et le PNF notamment
23:31sur le blanchiment
23:32et sur les infractions
23:34de blanchiment aggravées
23:35et aussi sur la cyber
23:37la cybercriminalité
23:38parce qu'en gros
23:39comme cette Junalco
23:40est assez souple
23:41et a été créé
23:41de manière réglementaire
23:42les services
23:43communiquent entre eux
23:44de manière très
23:44très facilement
23:46et horizontalement
23:46mais il y a une difficulté
23:48c'est vrai qu'au parquet de Paris
23:50il y a assez peu
23:51de procureurs
23:52qui ont été mis
23:52en face de la Junalco
23:53pour suivre les dossiers
23:54sans doute pour faire proprement
23:56les remontées d'informations
23:57au ministre
23:57sur ces affaires
23:57qui est du coup
23:58en partie aveugle
23:59et je vois la tentation
24:00d'avoir sous sa main
24:01des outils
24:02pour faire de la communication politique
24:04sans jamais régler le problème
24:05c'est pourquoi
24:06nous nous opposons
24:06à ce parquet national
24:08anticriminalité organisé
24:09peut-être que
24:11sur ce sujet
24:11je ne sais pas
24:13si c'est le seul
24:14on verra
24:14mais en tout cas
24:15on a manifestement
24:16en tout cas possiblement
24:18un point d'accord
24:18à vrai dire initialement
24:19la question est assez
24:21est assez troublante
24:23parce que je suis
24:23comme d'autres
24:24très partisan
24:25d'une compétence générale
24:26de la justice
24:26et sa spécialisation
24:28se discute
24:28on a quand même
24:29une compétence universelle
24:30générale
24:31tout le moins
24:32qui justifie
24:33que chaque magistrat
24:34puisse instruire
24:36mais
24:37différentes expériences
24:38sont passées par là
24:39je pense déjà
24:40à ce qui s'est fait
24:41au moment du PNF
24:41qui a montré
24:43quand même sa pertinence
24:43évidente
24:45même s'il lui manque
24:46de moyens
24:46c'est moins concluant
24:48du point de vue
24:49du parquet national
24:49antiterroriste
24:50pour d'autres raisons
24:51mais il m'a semblé
24:52que
24:52il nous a semblé
24:53au groupe écologiste
24:54et sociale
24:54que cette disposition
24:55allait dans le bon sens
24:57d'abord parce qu'il y a
24:59un enjeu
25:00et une volonté
25:00de coordination
25:01ensuite
25:02parce que ça renforce
25:03les juridictions spécialisées
25:04et les GIRS
25:05en particulier
25:05et enfin
25:07parce qu'il y a
25:08une incarnation
25:10qui dans toute la chaîne
25:12judiciaire et pénale
25:14permet sans doute
25:15de mieux identifier
25:16qui sont les acteurs
25:18au bon endroit
25:19qu'il s'agisse
25:19du renseignement
25:20qu'il s'agisse
25:21de l'instruction
25:21et qu'il s'agisse
25:22ensuite
25:22des dispositions
25:23de suite
25:24et d'encadrement
25:25de peine
25:25mais on en reparlera
25:26tout à l'heure
25:26donc pour notre part
25:28nous sommes favorables
25:28à la création du PNACO
25:29le parquet national
25:31criminalité organisée
25:32je le dirai
25:33à monsieur Amir Chahi
25:34et il a raison
25:35de le dire
25:35c'est une exception
25:36qu'il faut peser
25:38au trébuchet
25:38de la spécialisation
25:39de la justice
25:40nous sommes d'accord
25:41le fait est que
25:42et le PNF
25:43et le PNAT
25:44ont montré
25:44leur efficacité
25:45et sans retirer
25:46aux autres juridictions
25:48leurs compétences
25:50et leurs moyens
25:51sur le parquet national
25:53antiterroriste
25:54il faut vraiment
25:55être sourd et aveugle
25:56ou de très mauvaise foi
25:57monsieur Bernalissis
25:57donc je pense que
25:59vous n'êtes pas de mauvaise foi
26:00pour que nous ne puissions pas voir
26:02que le PNAT
26:03aide
26:04et aide beaucoup
26:05puisque c'est une institution
26:06qui est d'ailleurs
26:07désormais copiée
26:08dans la lutte contre le terrorisme
26:09mais cependant
26:10oui il faut regarder cela
26:12avec questionnement
26:14et je voudrais dire
26:14à madame Carrois
26:15que finalement
26:16on n'a pas à choisir
26:17entre l'efficacité
26:20qui consisterait
26:21à mieux se parler
26:21et puis l'efficacité
26:23qui consisterait
26:23à diriger
26:24de façon centrale
26:25je pense qu'il faut faire les deux
26:26d'ailleurs le choix
26:27qui est proposé par le gouvernement
26:28et monsieur le rapporteur
26:29a l'occasion de le dire
26:30puisque je soutiendrai
26:31les amendements
26:32de modification
26:32après un long travail
26:33qu'on a fait également au Sénat
26:34c'est un parquet national
26:36qui n'aura pas
26:37toutes les affaires
26:38de stupéfiants
26:38toutes les affaires
26:39de criminalité organisée
26:40il aura une partie
26:42et même une petite partie
26:43de ces affaires
26:44puisque ce sera un pouvoir
26:45d'évocation
26:46et il choisira
26:46ce qu'il voudra faire
26:47un peu comme le PNAT
26:49aujourd'hui
26:49choisit s'il doit
26:50ou pas se saisir
26:51lorsqu'il y a un événement
26:52qui relève
26:53ou qui relèverait du terrorisme
26:54un scrutin public
26:55pour le vote
26:56sur l'article 2
26:57je vous invite
26:58à rester à vos places
27:01le scrutin est ouvert
27:02le scrutin est clos
27:07voici le résultat
27:12du scrutin
27:12votant 274
27:14exprimé 273
27:15majorité 137
27:17pour 234
27:18contre 39
27:19l'article 2
27:21est adopté
27:21après cette adoption
27:22assez large
27:23de l'article 2
27:24les députés avancent
27:25dans l'examen de la loi
27:26et on arrive à la question
27:28du régime carcéral
27:29des détenus
27:30pour trafic de drogue
27:31la loi
27:32entend les durcir
27:33considérablement
27:34des voix
27:35vont s'y opposer
27:36on en arrive
27:38effectivement
27:39à un article
27:40important
27:42et je dois dire
27:43que pour le groupe
27:44GDR
27:45il est très clairement
27:46une ligne rouge
27:48le garde des Sceaux
27:49n'arrête pas de dire
27:51que c'est inédit
27:52et que ça n'a jamais
27:52existé
27:53ça ressemble quand même
27:55pourtant étrangement
27:56aux quartiers de haute sécurité
27:58qui ont été fermés
27:59par Robert Badinter
28:00en 1982
28:02qui lui-même
28:04disait quelques années plus tard
28:05que ces quartiers
28:06de haute sécurité
28:07n'assuraient pas en fait
28:08la sécurité
28:09mais pouvaient détruire lentement
28:11celui qui était détenu
28:13comment il pourrait en être
28:14autrement
28:15quand on accepte
28:17et bien dans ces quartiers
28:18de haute sécurité
28:19que des gens
28:19soient coupés de tout
28:21qu'ils aient des droits fondamentaux
28:24qui soient bafoués
28:25que les appels téléphoniques
28:28les contacts avec l'extérieur
28:29soient très limités
28:31le comité européen
28:32de prévention de la torture
28:33dit que ça peut s'apparenter
28:35à de la torture blanche
28:37nous y reviendrons
28:38dans le cadre des amendements
28:40mais pour nous
28:41pourquoi c'est une ligne rouge
28:42s'il y a 40 ans
28:45les quartiers de haute sécurité
28:46ont été fermés
28:47il faisait partie
28:49cette fermeture
28:50faisait partie
28:50d'une série de mesures
28:52qui tentaient en réalité
28:53et nous y sommes
28:55nous ne nous sommes
28:55toujours pas parvenus
28:57mais une lente évolution
28:58vers une prison
28:59qui est en adéquation
29:00avec les valeurs démocratiques
29:02que nous défendons
29:03et c'est ça que nous tentons
29:05depuis des décennies
29:06de mettre en oeuvre
29:07et vous voulez aller
29:09à rebours de ça
29:10c'est-à-dire
29:10revenir en arrière
29:12en bafouant
29:13les droits fondamentaux
29:14et en plus
29:15vous le savez
29:15c'est une fabrique
29:16à fou
29:17que vous allez
29:18aujourd'hui
29:19réouvrir
29:20en fait
29:21c'est la république
29:21qui installe
29:22qui installe
29:23en son sein
29:23des espaces
29:25qui bafouent
29:26les droits fondamentaux
29:27vous avez appuyé
29:29cette proposition
29:30sur le fait
29:32qu'il fallait être
29:32gentil avec les gentils
29:34et méchant avec les méchants
29:35franchement
29:36ça n'est pas très sérieux
29:37pour étayer
29:38une telle position
29:39la première raison
29:40c'est que vous allez
29:41concentrer
29:42au même endroit
29:43des personnes
29:44qui effectivement
29:46ont commis
29:47des délits
29:47et des crimes
29:48importants
29:49est-ce une bonne manière
29:50de procéder
29:51vous en parlerez
29:52aux agents
29:53de l'administration
29:54pénitentiaire
29:55l'autre élément
29:56c'est qui est concerné
29:58et si l'on s'appuie
29:59sur ce qui est écrit
29:59ce qui est proposé
30:01dans cette PPL
30:02bah au fond
30:03c'est tous ceux
30:04qui auront été
30:05considérés
30:07dans une infraction
30:08dans le cadre
30:09de la question
30:10des stupéfiants
30:11quel que soit
30:12l'article
30:13en question
30:13vous êtes donc
30:14sur un spectre
30:15qui est extrêmement large
30:17sur le plan
30:17des personnes concernées
30:19le troisième élément
30:20c'est que
30:21c'est vous
30:22c'est vous
30:23qui déciderez
30:24effectivement
30:25de ce régime
30:26d'exception
30:27et sincèrement
30:29je ne le vois pas
30:30très bien
30:30en quoi
30:31vous seriez
30:32le mieux placé
30:33ou tout simplement
30:34placé tout court
30:35pour pouvoir prendre
30:36une telle décision
30:37le régime
30:38de tétention
30:39lui-même
30:39est évidemment
30:40très interrangeant
30:42vous allez décider
30:44on ne sait pas pourquoi
30:45ni comment
30:45ni sur quelle base
30:46que des personnes
30:47seront mises à l'isolement
30:48et ce
30:49a priori
30:51d'une façon
30:51extrêmement longue
30:52j'ai évoqué
30:53tout à l'heure
30:54ça a été évoqué
30:55à nouveau
30:55la notion
30:56de torture blanche
30:57étant entendu
30:58que
30:59y compris
31:00ce processus là
31:01devrait
31:02être l'objet
31:03d'une réévaluation
31:04quasi permanente
31:06tant
31:07les conséquences
31:08psychiques
31:09et physiques
31:10sont à la fois
31:11majeures
31:12rapides
31:13et absolument
31:14irrémédiables
31:15voilà les raisons
31:16pour lesquelles
31:17et voilà la façon
31:18dont nous nous positionnons
31:19par rapport
31:20à cet article
31:21vous allez créer
31:22des fauves
31:22que se passera-t-il
31:23à leur sortie
31:24parce qu'évidemment
31:25il y a un moment
31:26où ils sortiront
31:27en réponse aux différents
31:28orateurs
31:29quelques éléments
31:29brefs
31:30d'abord rappeler
31:31qu'il existe
31:31déjà aujourd'hui
31:33en droit
31:34des quartiers
31:35spécifiques
31:36les unités
31:37pour détenus
31:38violents
31:38et les quartiers
31:38de prise en charge
31:39de la radicalisation
31:40ça ne veut pas dire
31:40qu'ils répondent
31:41à l'ensemble
31:42des problématiques
31:43c'est bien pour ça
31:43qu'il est proposé ici
31:44l'introduction
31:45de quartiers
31:45de lutte
31:45contre la criminalité
31:46organisée
31:47mais en tout cas
31:48il y a déjà
31:48des dispositions
31:49dérogatoires
31:49qui existent
31:50ensuite
31:51on ne réinvente
31:52pas quelque chose
31:54on adapte
31:54le fonctionnement
31:55de notre système
31:56carcéral
31:56on cherche à couper
31:57certains détenus
31:58du haut du spectre
31:59encore une fois
31:59le chiffre donné
32:01de 800
32:02de leur organisation
32:03criminelle
32:04pour qu'une fois
32:04détenus
32:05ils ne puissent pas
32:06poursuivre
32:07le lien
32:07avec leur organisation
32:08criminelle
32:09ici on distingue
32:11donc des détenus
32:12sur le fondement
32:14de leur dangerosité
32:15sur le fondement
32:15d'éléments objectifs
32:17leur peine
32:18et d'éléments subjectifs
32:19par exemple
32:20recueillis
32:20en lien
32:21avec les renseignements
32:22pénitentiaires
32:22pour encore une fois
32:23les isoler
32:24et effectivement
32:25prendre cette décision
32:26de les affecter
32:27dans ces quartiers
32:28de lutte
32:28contre la criminalité
32:30organisée
32:30le régime
32:32en soi
32:32oui il est plus dur
32:33ça c'est un fait
32:34et il est plus dur
32:35encore une fois
32:35je vous le dis
32:35parce que l'objectif
32:36poursuivi
32:37est d'isoler
32:37le détenu
32:38de son organisation
32:38criminelle
32:39on combine ici
32:41parce que
32:41je ne veux pas
32:42que l'on pense
32:42que la seule recherche
32:44pour répondre
32:44aux critiques
32:45qui ont été faites
32:45c'est simplement
32:46de vouloir être méchant
32:48avec les méchants
32:48on combine ici
32:49plusieurs enjeux
32:50dont certains
32:50et effectivement
32:51de nature constitutionnelle
32:52que ça concerne
32:53la sauvegarde
32:54de la dignité humaine
32:55ou la sauvegarde
32:55de l'ordre public
32:56également
32:57au regard de la dangerosité
32:58des personnes
32:58dont on parle
32:59je vais essayer de répondre
33:00aux questions des orateurs
33:00parce que je conviens
33:02tout à fait
33:02je l'ai dit et redit
33:03qu'il s'agit là
33:04non seulement
33:05d'articles très importants
33:07mais qui posent
33:09des questions
33:09parce que
33:10en effet
33:11et je l'assume
33:12tout à fait
33:13il s'agit d'un régime
33:15de détention
33:15difficile
33:17extrêmement
33:18original
33:19même s'il a déjà
33:20été copié
33:21d'un modèle
33:23que vous connaissez
33:23qui est le modèle italien
33:24mais qui n'existe pas
33:25ou qui n'a pas existé
33:26en France
33:26madame la députée
33:29Foussillon
33:29vous faites un parallèle
33:30avec les quartiers
33:31de haute sécurité
33:32qu'a supprimé
33:32le garde des Sceaux
33:33Robert Badinter
33:34bon
33:35d'abord nous parlons
33:36de quelque chose
33:37qui date d'il y a plus
33:38de 40 ans
33:38où les difficultés
33:41de la prison
33:41n'étaient pas les mêmes
33:42qu'aujourd'hui
33:42ni les difficultés
33:43de la délinquance
33:44il n'y avait pas
33:45les mêmes sujets
33:46technologiques
33:46il n'y avait pas
33:48je vous ai écouté
33:49avec intérêt
33:49madame Foussillon
33:50il n'y avait pas
33:53les mêmes sujets
33:53technologiques
33:54je pense qu'en 1980-82
33:56il n'y avait pas
33:57les drones
33:58il n'y avait pas
33:58de téléphone portable
33:59il n'y avait pas
34:00les mêmes circuits
34:01de blanchiment
34:01et on peut le constater
34:04des détenus sans doute
34:05qui étaient pour des raisons
34:07différentes
34:07dans les quartiers
34:08de haute sécurité
34:09mais si je peux me permettre
34:10madame la députée
34:11si nous regardons
34:11objectivement ce régime
34:13il est moins dur
34:15individuellement
34:16que le régime
34:17d'isolement
34:17dans lequel nous mettons
34:18les détenus aujourd'hui
34:19il s'agit d'un régime
34:20de détente
34:21mais si
34:22il s'agit d'un régime
34:23d'étanchéité
34:24il ne s'agit pas
34:26d'un régime
34:27d'isolement
34:28les détenus
34:29pourront
34:30comme en Italie
34:31en petite
34:32petite cohorte
34:34c'est tout à fait vrai
34:34entre 4 et 5
34:37on reparlera
34:37des deux prisons
34:38si vous le souhaitez
34:39pour ne pas entendre
34:40des inepties
34:40du genre
34:41ils vont tous
34:41se regrouper ensemble
34:42c'est pour ça
34:43que j'ai choisi
34:43Vendal-le-Vieille
34:44et Condé-sur-Sarte
34:45c'est qu'avant
34:46Vendal-le-Vieille
34:46et Condé-sur-Sarte
34:47il y a 12 cours
34:48de promenade séparés
34:49je n'ai pas fait
34:50Saint-Mort-Ou-Arles
34:50il y a une cour
34:51de promenade générale
34:52ça aurait été absurde
34:53en effet
34:53de mettre 100
34:55narcotrafiquants
34:56ensemble
34:57dans le même cours
34:58on peut être
34:59en désaccord
35:00avec le régime
35:00mais ne disons pas
35:01de bêtises
35:02sur ce régime
35:02je dis juste
35:03et ça devrait
35:04vous interroger
35:05que le régime
35:06que je propose
35:06ici
35:07n'est pas un régime
35:08d'isolement
35:08individuel
35:10comme l'administration
35:10pénitentiaire
35:11le met en place
35:12comme M. Amra
35:13aujourd'hui
35:14alors qu'il est prévenu
35:15comme M. Abdeslam
35:16comme M. Faïd
35:17c'est le cas
35:19mais qui est un régime
35:20d'étanchéité
35:21avec l'extérieur
35:21c'est extrêmement différent
35:23et c'est très très différent
35:25des quartiers
35:25de haute sécurité
35:26qui prévalaient
35:27avant 1981
35:28après ces débats
35:29sur les conditions
35:30d'incarcération
35:31les députés
35:32en viennent
35:32à un autre point clé
35:33et très contesté
35:34de la loi
35:35ce qu'on appelle
35:36le dossier coffre
35:37la procédure
35:39de dossier coffre
35:40répond à un besoin
35:41opérationnel
35:42tant pour nos forces
35:44de l'ordre
35:44que pour les juges
35:45elle est par ailleurs
35:46nécessaire
35:47à la préservation
35:48des techniques
35:49de renseignement
35:50et à la protection
35:51des témoins
35:52et des sources
35:52nous regrettons
35:54sa suppression
35:54en commission des lois
35:55empêchant la discussion
35:57sur un amendement
35:58de réécriture
35:58plus résistant
35:59constitutionnellement
36:00nous appelons de nouveau
36:02à la réintroduction
36:03du dispositif
36:04dossier coffre
36:05dans une rédaction
36:06qui ne vise
36:07que les cas de nature
36:08à mettre gravement
36:09en danger
36:09la vie
36:10ou l'intégrité
36:11physique d'une personne
36:12il s'agit donc
36:13de restreindre
36:14ce nouvel usage
36:15du procès verbal
36:15distinct
36:16à deux seules
36:17catégories d'informations
36:18en premier lieu
36:19celle relative
36:20à la date
36:20l'heure
36:21le lieu de la mise
36:21en place
36:22des techniques
36:22spéciales d'enquête
36:23en second lieu
36:24celle permettant
36:25d'identifier
36:26une personne
36:26ayant concouru
36:27à l'installation
36:28ou au retrait
36:29du dispositif
36:30technique considéré
36:31la réécriture repose
36:33sur des garanties
36:34rigoureuses
36:35l'autorisation
36:35d'y recourir
36:36serait sollicité
36:37par le procureur
36:38ou le juge
36:39d'instruction
36:40auprès du juge
36:41des libertés
36:41et de la détention
36:42dès la fin
36:43du déploiement
36:43de la technique
36:44le procès verbal
36:45distinct
36:45serait soumis
36:46à la chambre
36:46de l'instruction
36:47qui s'opérerait
36:48un contrôle
36:48systématique
36:49ce dispositif
36:50inclut donc
36:51des vérifications
36:52continues
36:52par des juges
36:53indépendants
36:53les magistrats
36:55et les enquêteurs
36:56qui sont au premier plan
36:57sont demandeurs
36:58de cet outil
36:59pour garantir
37:00une action judiciaire
37:01efficace
37:01leur expérience
37:03démontre que ces réseaux
37:04disposent de plus
37:04de ressources
37:05que certaines PME
37:06le procès verbal
37:07distinct
37:08est utilisé
37:08en procédure finale
37:09en France
37:10depuis 2002
37:11pour les témoins
37:12anonymes
37:13et la géolocalisation
37:14depuis 2014
37:15ce n'est donc pas
37:16une nouveauté
37:17le conseil constitutionnel
37:18considère que ces mécanismes
37:20ne sont pas
37:20attentatoires
37:21aux droits de la défense
37:22on comprend évidemment
37:24toutes les inquiétudes
37:25de principe
37:26des avocats
37:27de ne pas pouvoir
37:28avoir accès
37:29à toutes les pièces
37:30toutes les pièces
37:30de l'enquête
37:31mais là très clairement
37:32avec cet article 16
37:34tel qu'on propose
37:35de le réintroduire
37:36il s'agit uniquement
37:37uniquement
37:38de procéder
37:38à la protection
37:40en fait d'informations
37:41qui mettent en péril
37:41des fonctionnaires
37:42de police
37:43ou des indicateurs
37:45qui ont participé
37:46à cette opération
37:47ça a été dit
37:48il s'agit uniquement
37:50de quelques données
37:50très précises
37:51le lieu
37:52la date
37:52l'heure
37:52de la mise en place
37:54des dispositifs
37:54le nom des personnes
37:55qui ont installé
37:57ou désinstallé
37:58ces dispositifs
37:59tout ça sous le contrôle
38:00du juge
38:01avec d'ailleurs
38:03je rappelle
38:03un principe
38:03il se dit déjà
38:04dans le code
38:04de procédure pénale
38:05du témoignage
38:06anonyme
38:07et étant donné
38:07que tous ces éléments
38:09du dossier
38:09dit coffre
38:10de toute façon
38:11ne peuvent pas
38:12eux-mêmes
38:12être à charge
38:13contre les prévenus
38:17dans le cadre
38:17de l'enquête
38:18voilà
38:18donc en réalité
38:19la question de principe
38:21elle est quand même
38:22très très très largement
38:23cadrée
38:24et on a besoin
38:25nos fonctionnaires
38:26de police
38:26nos enquêteurs
38:27ont besoin
38:27de ce dispositif
38:28il y a quand même
38:29un principe
38:30de droit
38:30qui contrairement
38:32à ce qui a été dit
38:32à l'instant
38:33est consacré
38:35constitutionnellement
38:36c'est le principe
38:36du contradictoire
38:37et le principe
38:38du contradictoire
38:39il repose
38:40du point de vue
38:40de toute procédure
38:42judiciaire
38:43de l'égalité
38:44de traitement
38:45entre les deux parties
38:46l'égalité de traitement
38:47et vous ne pouvez pas
38:47priver une des parties
38:48de l'accès
38:49aux éléments
38:50y compris techniques
38:50qui ont permis
38:51une instruction
38:52de se dérouler
38:55vous avez
38:56par ailleurs
38:57ce principe là
38:58il est constitutif
38:59il est presque ontologique
39:00du rapport
39:02entre
39:03comment dire
39:05la défense
39:07et l'accusation
39:08il commence
39:09dès le départ
39:10d'ailleurs
39:10vous savez
39:11c'est un problème
39:11ça s'appelle
39:12une contradiction
39:12dans la démocratie
39:13il y a des belles
39:14belles choses
39:14comme ça
39:14à devoir gérer
39:15c'est notre rôle
39:15par exemple
39:16quand vous arrivez
39:17dans un commissariat
39:18voir votre client
39:20il peut se taire
39:22et pour ceux
39:23qui font une enquête
39:24c'est un problème
39:25parce qu'ils ont besoin
39:26d'informations
39:26et pourtant
39:28nous avons consacré
39:28ce droit au silence
39:29en ayant parfaitement
39:32conscience
39:32que c'est
39:33pour ceux
39:33qui veulent
39:34avoir des informations
39:35une difficulté
39:36mais donc
39:37charge là
39:37aux enquêteurs
39:38avec des techniques
39:39d'investigation adaptées
39:40de pouvoir
39:40effectivement
39:41mettre en place
39:43tous les dispositifs
39:45légaux
39:46à leurs moyens
39:47pour permettre
39:47l'établissement
39:48de la vérité
39:49donc
39:50première atteinte
39:51aux contradictoires
39:51deuxième élément
39:53vous avez dit
39:54monsieur Marlex
39:55que de toute façon
39:56c'était un
39:57comment dire
39:58c'est quelque chose
39:58qui pouvait déjà exister
39:59bah oui
40:01et restons-en là
40:03on a vu nous-mêmes
40:04hier
40:04dans le débat
40:05sur les coopérateurs
40:07de justice
40:07puisque c'est comme ça
40:08qu'on les appelle
40:08maintenant
40:09les collaborateurs
40:10de justice
40:10qu'il y avait
40:11des dispositifs
40:13de protection
40:13les concernant
40:14s'ils étaient amenés
40:15à donner
40:15des informations
40:16susceptibles
40:19de les mettre
40:19en danger
40:21et on a
40:22convenu
40:22tous ensemble
40:23qu'il fallait
40:23effectivement
40:24les protéger
40:24donc si vous voulez
40:26que les procédures
40:28se passent bien
40:29avec un concours
40:31à part égale
40:32de chacun
40:33évitez de réintroduire
40:36des dispositions
40:37qui en fait
40:37ne produisent qu'une seule chose
40:38c'est de jeter
40:39le soupçon
40:40sur l'ensemble
40:40de la profession
40:41des avocats
40:41évidemment
40:42nous sommes opposés
40:42à la réintroduction
40:43de ce dossier
40:46qu'offre
40:46ou PV distinct
40:47pour dire aussi
40:49que concrètement
40:49dans le réel
40:50parce qu'il y a une confusion
40:51qui est tout le temps faite
40:52quand on vous entend
40:53sur la protection
40:54des enquêtrices
40:56et des enquêteurs
40:57qui feraient
40:59ces techniques
40:59d'investigation particulière
41:01vous dites
41:02ça les met en danger
41:02comme si
41:03non mais comme si
41:05la personne
41:06soupçonnée
41:07qu'on met sur écoute
41:07ou dont on pose
41:08une balise
41:08sous sa voiture
41:09était au courant
41:10dans le dossier pénal
41:11par le biais de son avocat
41:12au moment où la mesure
41:13est posée
41:14et qu'elle avait accès
41:15au dossier
41:15à ce moment là
41:16c'est pas de ça
41:17dont on est en train
41:18de parler
41:18la mesure est terminée
41:20l'enquête
41:21est terminée
41:23et donc on va donner
41:24les éléments
41:24de l'enquête
41:24à la partie adverse
41:26à la défense
41:28en l'occurrence
41:28et ensuite
41:29ils pourront contester
41:30que le micro
41:31qui a été posé
41:32ce jour là
41:32a entendu ça
41:33bah oui
41:33mais en fait
41:33c'est pas possible
41:34parce que ce jour là
41:35il était ailleurs
41:36ou je sais pas quoi
41:36enfin le débat judiciaire
41:38sur le fait
41:38est-ce que la preuve
41:39en est une
41:39véritablement
41:40c'est de ça
41:41dont on est en train
41:41de parler
41:42et donc ayez au moins
41:43l'honnêteté de dire
41:44que ça pourrait mettre
41:45en danger
41:45ceux qui ont posé
41:47ces moyens
41:48a posteriori
41:50ou plus tard
41:51ou dans une autre enquête
41:52mais c'est pas
41:52le même débat
41:53parce qu'aujourd'hui
41:55c'est pas le sujet
41:56numéro un
41:57qui est mis en avant
41:58sur les problématiques
41:59de sécurité
42:01des enquêtrices
42:02et des enquêteurs
42:02c'est pas ça
42:03le sujet numéro un
42:04qui est mis en avant
42:04vous en faites
42:05ce dossier coffre
42:06un élément
42:07de défiance
42:07envers la profession
42:08des avocates
42:09et des avocats
42:09ça a été dit
42:10je rappelais
42:11l'autre jour
42:12justement
42:12les propos
42:13tenus par
42:14messieurs
42:15Retailleau
42:15et Darmanin
42:16dans la même veine
42:18de ces magistrats
42:19qui ont dénoncé
42:20les 50 avocats
42:22la liste
42:22des 50 avocats
42:24et avocats
42:24complices
42:25des narcotrafiquants
42:26voilà
42:27sans avoir donné
42:28d'éléments de preuve
42:29soit il y a des éléments
42:29vous faites des enquêtes
42:30avec les bâtonniers
42:31et on avance
42:32mais vous ne pouvez pas
42:34jeter l'opprobre
42:34sur toute une profession
42:35sous couvert
42:36de la protection
42:37des enquêtrices
42:38et des enquêteurs
42:38pour mettre des choses
42:39dans un PV à part
42:40voilà
42:40ce n'est pas
42:42ce n'est même pas efficace
42:44je pense que c'est
42:45un des dispositifs
42:46les plus importants
42:49de cette PPL
42:50et je voudrais revenir
42:51très rapidement
42:52pour dire d'abord
42:53que c'est un dispositif
42:55essentiel
42:56et vital
42:57il ne s'agit pas
42:59madame la députée
43:00de jeter
43:01l'opprobre
43:02sur quiconque
43:03sur aucune profession
43:04il s'agit simplement
43:06je le redis
43:06avec toute la solennité
43:08ici
43:08dans cet hémicycle
43:09de protéger
43:10des vies humaines
43:11vraiment
43:12de protéger
43:12des vies humaines
43:13je sais que c'est
43:14un dispositif
43:15qui a pu susciter
43:16des débats
43:16c'est la raison
43:18pour laquelle
43:18le gouvernement
43:18a pris la décision
43:20de soumettre
43:21l'amendement
43:22de Vincent Corr
43:24du rapporteur
43:25au Conseil d'Etat
43:26dans une démarche
43:27parfaitement transparente
43:29pour que les choses
43:30soient bien claires
43:30et que précisément
43:32les propositions
43:33du Conseil d'Etat
43:34puissent être
43:34réajustées
43:35c'est l'objet
43:36d'ailleurs
43:36du sous-amendement
43:37que j'ai soutenu
43:38du gouvernement
43:39maintenant sur le fond
43:41le Conseil d'Etat
43:42a été très clair
43:43il a redit
43:44un
43:45que ce dispositif
43:46n'est pas du tout nouveau
43:47il existe depuis
43:48une vingtaine d'années
43:49avec le témoin anonyme
43:50et il a été aussi
43:52ajouté
43:53la géolocalisation
43:54donc ça n'est pas
43:55quelque chose de neuf
43:56c'est quelque chose
43:57d'ancien
43:58deuxième chose
44:00il a spécifié
44:01ce que devait être
44:02la règle
44:03en matière
44:04de dossiers distincts
44:06et la seule exception
44:07à cette règle
44:08la règle
44:09il l'a indiqué
44:11c'est que
44:12on doit pouvoir mettre
44:13dans un dossier distinct
44:14pour protéger
44:15ces éléments
44:16des éléments
44:18des indices
44:19d'identification
44:19pour des noms
44:20pour protéger
44:21des vies humaines
44:22une fois de plus
44:23et quelques éléments
44:24qui pourraient
44:25caractériser
44:26les techniques
44:27spéciales
44:28d'enquête
44:29par exemple
44:29la date
44:30l'heure
44:31ou les lieux
44:33sur lesquels
44:34ont pu être posées
44:36ces techniques
44:37ça c'est la règle
44:38et la règle
44:39elle dit bien
44:40que les éléments
44:41qui ont été recueillis
44:42par ces points
44:44que je viens
44:45d'énumérer
44:46ne peuvent pas
44:47être incriminants
44:48c'est à dire
44:49qu'ils ne peuvent pas
44:49servir de preuve
44:50dans la procédure
44:52on peut faire
44:54donc un dossier distinct
44:55on met
44:56ce qui permet
44:57d'identifier les noms
44:58ce qui permet
44:59d'identifier
45:00les techniques spéciales
45:01mais alors
45:01on est contraint
45:02on ne peut pas
45:03s'en servir
45:04comme des éléments
45:05probants
45:05de preuve
45:07notamment dans la procédure
45:08ça c'est la règle
45:09mais le conseil d'état
45:10le dit très bien
45:10il y a une exception
45:11c'est quand il s'agit
45:13de vie ou de mort
45:13quand la divulgation
45:16de ces éléments
45:18qui permettraient
45:18d'identifier
45:19une personne
45:19un enquêteur
45:20qui a posé
45:22ou qui a retiré
45:23une technique
45:25alors
45:26on considère
45:27que sa vie
45:27peut être en danger
45:28et qu'il faut
45:29impérativement
45:30la protéger
45:31c'est vraiment
45:32l'exception
45:33à cette grande règle
45:34enfin
45:35je terminerai
45:36par dire
45:36que
45:37là encore
45:38il y a
45:39un processus
45:40qui est très encadré
45:41un encadrement
45:43procédural
45:43puisque à chaque fois
45:45qui va demander
45:46qui va requérir
45:48un dossier distinct
45:49ce sont des magistrats
45:50soit les magistrats
45:52chargés de l'enquête
45:52le procureur
45:53soit le magistrat
45:54chargé de l'instruction
45:55le juge d'instruction
45:57et je voudrais
45:58simplement lire
45:59ces phrases
46:00parce qu'elles sont
46:01très très éclairantes
46:02et elles contiennent
46:03tout ce que
46:04nous vous souhaitons faire
46:05avec ce dispositif
46:06c'est la jurisprudence
46:08de la CEDH
46:09de février 2000
46:10le droit
46:11je cite
46:12très précisément
46:13le droit
46:14à une divulgation
46:15des preuves pertinentes
46:16n'est pas absolu
46:17dans une procédure
46:19pénale donnée
46:19il peut y avoir
46:21des intérêts concurrents
46:22tels que
46:23la sécurité nationale
46:24la nécessité
46:25de protéger
46:26des témoins
46:26risquant des représailles
46:28ou de garder secrètes
46:30des méthodes
46:31policières
46:32de recherche
46:32des infractions
46:33qui doivent être
46:35mises en balance
46:36avec les droits
46:37de l'accusé
46:38dans certains cas
46:39il peut être nécessaire
46:41de dissimuler
46:42certaines preuves
46:42à la défense
46:43de façon à préserver
46:45les droits fondamentaux
46:45d'un autre individu
46:47ou à sauvegarder
46:48un intérêt public
46:49important
46:50fermé
46:51les guillemets
46:52tout est dit
46:52et je pense que
46:54ce dispositif
46:55devrait requérir
46:56un large consensus
46:57il est issu
46:58pas le dispositif
47:00tel que l'a exposé
47:01Vincent Corrie
47:01il y a quelques instants
47:02mais à l'origine
47:03c'est la commission
47:04d'enquête sénatoriale
47:05dont les conclusions
47:06avaient été
47:07unanimement
47:07acceptées
47:09y compris par les groupes
47:10de gauche
47:10y compris par les écologistes
47:12et qui avaient
47:13fait l'objet
47:14ensuite
47:15de la transcription
47:16dans une PPL
47:17donc je pense que
47:18vraiment
47:18nous avons ici
47:19toutes les garanties
47:20j'insiste
47:21c'est un point
47:22extrêmement important
47:23si on veut
47:24protéger
47:25l'avis
47:25de nos enquêteurs
47:26ou de toutes celles
47:27et ceux
47:27qui concourent
47:28précisément
47:28à nos enquêtes
47:29Votant 88
47:31exprimé 88
47:33majorité 45
47:34pour 57
47:36contre 31
47:37cet amendement
47:38est adopté
47:39Le dossier coffre
47:41est donc finalement
47:41adopté
47:42au terme de débats
47:43nourris
47:44et d'un vote serré
47:45il va en aller
47:46autrement
47:47d'un autre point clé
47:48mais très contesté
47:49de la loi
47:49l'accès au contenu
47:51des messageries chiffrées
47:52On en vient
47:53à un sujet
47:54très important
47:55des messageries
47:56cryptées
47:57Pourquoi il est très important
47:58parce qu'aujourd'hui
48:00les messageries cryptées
48:01c'est le moyen
48:03de communication
48:04des terroristes
48:05c'est le moyen
48:06de communication
48:07des trafiquants
48:09de drogue
48:09et donc la question
48:10c'est
48:11qu'est-ce qu'on fait
48:12est-ce qu'on assiste
48:13impuissant
48:14à cet état de fait
48:17ou est-ce qu'on
48:18essaie de réagir
48:20Cet amendement
48:20il propose quelque chose
48:22d'assez simple
48:22en réalité
48:23c'est d'étendre
48:24les obligations
48:25qui portent déjà
48:26sur les opérateurs
48:27de téléphonie
48:28de les faire porter
48:29de les étendre
48:30également
48:30à ces plateformes
48:33de messageries
48:34de messageries cryptées
48:36c'est-à-dire
48:37c'est le même objet
48:37les recueils
48:38des données de connexion
48:39l'accès aux données
48:40en temps réel
48:40les interceptions
48:41de sécurité
48:41tout ça évidemment
48:42dans le cadre habituel
48:44avec les autorisations
48:45de la CNCTR
48:46ou d'un juge
48:48qu'est-ce qui peut justifier
48:49en droit
48:50une telle différence
48:51entre les opérateurs
48:53de téléphonie
48:54d'un côté
48:54qui ont les obligations
48:55et les messageries cryptées
48:56qui elles
48:57n'auraient aucune
48:58aucune obligation
48:59de coopération
49:00avec les pouvoirs publics
49:02alors qu'on sait
49:03alors qu'on sait
49:03que ce sont tels
49:04qui sont aujourd'hui
49:05le moyen
49:06de le support
49:08de tous ces
49:09de tous ces trafics
49:10alors il n'est pas
49:10question de backdoor
49:11il n'est plus question
49:12évidemment de leur demander
49:13leur clé de déchiffrement
49:14tout ça est évidemment
49:16absurde
49:17mais simplement
49:17de leur étendre
49:18les mêmes obligations
49:19je voudrais quand même
49:20rappeler que certaines
49:21de ces messageries
49:22n'hésitent pas
49:23quand ce sont
49:23les Etats-Unis
49:24d'Amérique
49:24les agences de renseignement
49:26américaines
49:26qui leur demandent
49:27n'hésitent pas
49:28à leur fournir
49:29les données
49:29c'est un débat en effet
49:30très important
49:31monsieur Marlex
49:32a bien présenté
49:34cet amendement
49:34et je pense
49:36qu'il y a une forme
49:36pardon de le dire
49:37mais de naïveté
49:38confondante
49:38d'une part
49:39de cet hémicycle
49:40qui refuse
49:40de procéder
49:42à ce type
49:42d'interception
49:43et moi je refuse
49:45d'entendre
49:45tous les arguments
49:46technologiques
49:47qu'on a pu évoquer
49:48la généralisation
49:49de chiffrement
49:50ne doit pas
49:51mes chers collègues
49:51faire opposition
49:53à des interceptions
49:54de sécurité
49:54qui sont nécessaires
49:56placées sous le contrôle
49:57des garanties
49:57évoquées par
49:58le ministre d'Etat
49:59on parle là
50:00mes chers collègues
50:01d'atteinte
50:01aux intérêts vitaux
50:03de la nation
50:03quand les intérêts
50:05vitaux de la nation
50:06sont en jeu
50:06le Parlement légifère
50:08pour donner au gouvernement
50:09tous les moyens
50:10de procéder
50:10à ces interceptions
50:12on met dans cet amendement
50:13des conditions
50:14très claires
50:14on ne doit pas
50:16porter atteinte
50:17aux chiffrements
50:17on ne doit pas
50:18avoir de bac d'or
50:18je lis quand même
50:19ce qui est écrit
50:20pour que tout le monde
50:20en soit convaincu
50:21ces dispositifs techniques
50:23ne peuvent porter atteinte
50:25à la prestation
50:26de cryptologie
50:26visant à assurer
50:28une fonction
50:28de confidentialité
50:29c'est très clair
50:30cet amendement
50:31il pose un cadre légal
50:33je pense qu'il est le bon
50:34avec lequel on peut
50:35être confortable
50:36maintenant il y a
50:37une question
50:38est-ce que ces technologies
50:39existent
50:40il y a des experts
50:42qui disent
50:42oui bien sûr
50:43il y a des experts
50:44qui disent
50:44non bien sûr
50:45je pense que ici
50:46on est là pour donner
50:47le cadre légal
50:48pas pour débattre
50:49et personne ici
50:50je crois
50:50n'a vu les lignes de code
50:52de whatsapp
50:52de son architecture
50:53exact etc
50:54et tout ça dépend
50:56de chaque opérateur
50:57donc au pire
50:58cet amendement
50:59il est un ensemble vide
51:01et il n'a pas d'effet
51:02ni positif
51:03ni négatif
51:04au mieux
51:05il a un impact positif
51:06pour sauver des vies
51:08contre les terrorismes
51:09et contre le narcotrafic
51:10donc donner sa chance
51:12au produit
51:13merci
51:13je vais m'adresser
51:14à monsieur le ministre
51:15puisque nous le savons
51:17vous êtes vos services
51:18les véritables rédacteurs
51:19de ces amendements
51:20alors vous avez
51:21une intention louable
51:22qui est lutter
51:23contre les narcotrafiques
51:24mais pour cela
51:26vous voulez obliger
51:28les messagers chiffrés
51:29à affaiblir
51:30leur chiffrement
51:30et en faisant cela
51:32vous exposez
51:33notre sécurité
51:34la sécurité des entreprises
51:35la sécurité des institutions
51:37la sécurité des français
51:38car oui
51:39créer des backdoors
51:41ou des utilisateurs fantômes
51:43ce n'est
51:43c'est pas uniquement
51:45créer une porte d'entrée
51:46pour les services
51:47de renseignement
51:48c'est en créer une
51:49pour les hackers
51:50et pour les états étrangers
51:52j'espère vraiment
51:53que les narcotrafiquants
51:54ne sont pas en train
51:55de regarder
51:55nos échanges
51:56parce que là
51:57on est en train
51:58de se ridiculiser
51:59monsieur Midi
52:01nous a dit
52:01au pire
52:02c'est un ensemble vide
52:04au mieux
52:04ça évite des crimes
52:05je ne sais pas
52:06si vous vous rendez compte
52:07de ce dont on est en train
52:08de parler
52:08donc monsieur Midi
52:09nous dit
52:09il y a des conversations
52:10cryptées
52:11d'un téléphone A
52:12à un téléphone B
52:13et on va demander
52:15aux agences internet
52:17aux fournisseurs
52:18d'accès internet
52:18de nous donner
52:19le contenu
52:20de ces conversations
52:20cryptées
52:21bravo les champions
52:22si vous n'avez pas
52:23la clé de cryptage
52:24qu'est-ce qui se passe
52:25rien du tout
52:25vous avez du code
52:27incompréhensible
52:28et si vous n'êtes pas
52:29capable de décrypter
52:30ce code là
52:31alors vous n'avez rien
52:32et précisément
52:34c'est cette clé de cryptage
52:35qui est la clé
52:36vraiment
52:37donc là vous allez
52:39petit 1
52:39rien régler
52:40petit 2
52:41si jamais c'était
52:42autre chose
52:43qu'un ensemble vide
52:44ce que ce n'est pas
52:45sur le plan technique
52:46si jamais c'était
52:46autre chose
52:47alors là
52:48ça serait encore pire
52:49parce que alors là
52:50pour le coup
52:50vous allez dire
52:51aux narcotrafiquants
52:52n'utilisez pas
52:53ces trucs là
52:54ils sont pas sûrs
52:56vous pensez
52:56qu'ils vont faire quoi
52:57les narcotrafiquants
52:58ben ils vont utiliser
52:58autre chose
52:59voilà
52:59donc qu'est-ce qu'il faudra
53:01faire pour essayer
53:02d'obtenir les informations
53:03des narcotrafiquants
53:04bingo
53:05mettre des moyens
53:07dans la police
53:07et la gendarmerie
53:08des moyens humains
53:09ça n'est pas simplement
53:11par plaisir
53:11que je viens me battre
53:14et expliquer auprès de vous
53:15la nécessité
53:16pour nos forces
53:17pour nos services
53:18de disposer
53:19de ces moyens
53:20les choses ont été
53:22claires
53:22elles ont été
53:23exprimées dans la presse
53:25la cavale
53:26la cavale d'Amra
53:27a duré neuf mois
53:28avec cette technique
53:30eh bien
53:31elle aurait sans doute
53:32duré deux fois moins
53:33certains ont dit
53:35je l'ai entendu
53:36tout à l'heure
53:36les solutions
53:38n'existent pas
53:38c'est absolument faux
53:40je vais vous citer
53:41deux exemples
53:42l'exemple d'Apple
53:43et de WhatsApp
53:43comment expliquer
53:45qu'en août 2021
53:47Apple ait fait cette annonce
53:50qu'il implémentait
53:51dans son dispositif
53:53là encore
53:54un mécanisme
53:56de détection
53:57des images
53:58pédopordographiques
53:59ça signifie bien
54:01que Apple
54:02avait mis au point
54:03un procédé
54:05qui ne soit pas
54:06un procédé
54:07comment dirais-je
54:08de surveillance massive
54:09qui protège évidemment
54:10le chiffrement
54:11qui protège aussi
54:12l'aspect privé
54:14des communications
54:15mais
54:15ça a fonctionné
54:17deuxième élément
54:19WhatsApp
54:20vous êtes sans doute
54:21tous les utilisateurs
54:23de WhatsApp
54:23vous recevez
54:25un message
54:25que vous jugez
54:27inapproprié
54:28vous cliquez
54:29sur ce message
54:30et vous avez
54:31un onglet
54:31signalé
54:32et cet onglet
54:33grâce à cet onglet
54:34vous allez signaler
54:36et WhatsApp
54:37aura le message
54:38déchiffré
54:39donc ces plateformes
54:42ces plateformes
54:42ont des technologies
54:43qui permettent
54:44de déchiffrer
54:45sans créer de faille
54:47sans créer
54:47de porte dérobée
54:48donc je le redis
54:49pour terminer
54:50il n'y a pas
54:50de porte dérobée
54:52il n'y a pas
54:52d'affaiblissement
54:53du chiffrement
54:54il n'y a pas
54:55non plus
54:55d'affaiblissement
54:56du secret
54:57de la correspondance
54:58tout est là
54:59et ne pourront être
55:01ne pourront être
55:02utilisé que des technologies
55:03qui ont été approuvées
55:04dans ce cadre
55:05avec ce cahier
55:06des charges
55:07très précis
55:08nombre de votants
55:09149
55:10suffrage exprimé
55:11143
55:12majorité absolue
55:1472
55:14pour 24
55:16contre 119
55:17l'Assemblée nationale
55:18n'a pas adopté
55:19après le rejet
55:20de cette mesure
55:21les députés
55:22adoptent d'autres
55:23points importants
55:24de la loi
55:24comme le statut
55:25du repenti
55:26ou le recours
55:27accru
55:27à la visioconférence
55:29pour les audiences
55:29de détenus
55:31après 14 jours
55:32et près de 50 heures
55:33de débat
55:34ils achèvent alors
55:35l'examen du texte
55:36le jeudi
55:3727 mars
55:38le vote solennel
55:39a lieu dans l'hémicycle
55:40le mardi suivant
55:41le scrutin
55:44est clos
55:45et voici les résultats
55:51du scrutin
55:52votant 550
55:53exprimés
55:54511
55:54majorité
55:56256
55:57pour 436
55:58contre 75
55:59l'Assemblée nationale
56:00a adopté
56:01après cette adoption
56:03de la loi
56:04ici à l'Assemblée
56:05en des termes différents
56:06de ceux du Sénat
56:07députés
56:08et sénateurs
56:09ont dû se mettre
56:10d'accord
56:10sur une version commune
56:11c'est ce qu'ils ont fait
56:12en commission mixte paritaire
56:14le 10 avril
56:15une version de la loi
56:16qui doit être désormais
56:18adoptée
56:19de la même manière
56:20par les deux chambres
56:21ce qui permettra
56:22une adoption définitive
56:24de ce texte
56:25de lutte
56:25contre le narcotrafic
56:27voilà
56:27c'est la fin
56:28de ce numéro
56:29des grands débats
56:29bonne suite de programmes
56:30sur LCP

Recommandations