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Arrivée sixième de la mass-start ce dimanche, au lendemain de sa deuxième place sur la poursuite, la Française Julia Simon avouait avoir manqué d'énergie pour mieux terminer cette semaine de Coupe du monde au Grand-Bornand.

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Transcription
00:00On ne sait même plus quoi penser de toutes ces émotions-là, il y en a tellement de partout.
00:03Vous là, vous êtes dans quel état, quelques minutes seulement après cette masse tarte ?
00:07Je profite quand même de l'ambiance du Grand Bornand, c'était une super ambiance.
00:11Après, il y a un petit peu de déception de ne pas être allée chercher cette victoire,
00:14mais je pense que j'avais placé la barre assez haute.
00:17Donc finalement, une course de guerrière aujourd'hui, je n'ai pas su répondre présente,
00:22j'ai fait beaucoup trop d'erreurs.
00:26Donc voilà, je reste quand même sur la cérémonie des fleurs.
00:28Et ça, c'est non négligeable parce que les émotions sont super.
00:32On va revoir également votre podium hier, parce qu'il y a aussi ce podium hier ici au Grand Bornand.
00:37C'est vrai qu'en biathlon, Alexis, Anaïs, tous les anciens biathlètes nous l'expliquent régulièrement.
00:41La différence entre une fleur et un podium, un podium et une victoire, parfois elle est minime.
00:47Mais être dans ces célébrations déjà, c'est quelque chose de très significatif.
00:51Et malgré tout, vous êtes sur le podium, vous êtes dans la cérémonie des fleurs.
00:55Ça veut dire que vous n'êtes pas si loin de ce top niveau que vous visez à chaque fois.
00:59Moi, je pense que parfois, le podium, quand tout se passe bien, on trouve que c'est normal de faire un podium.
01:05On banalise presque une deuxième, une troisième place, comme ça a pu être le cas avec Martin pendant des années.
01:11Et en fait, il ne faut pas banaliser tout ça.
01:12Et même une cérémonie des fleurs, c'est des fois on court un petit peu après cette cérémonie des fleurs de se dire je rentre dans ce top 6.
01:19Et c'est vrai que le faire à la maison, ça a une saveur particulière.
01:22Et faire un podium à la maison, je pense qu'Anaïs l'a vécu aussi, c'est quelque chose d'assez incroyable.
01:28L'année dernière, il y a deux ans, pardon, il y a deux ans sur le podium.
01:32Je trouve que ça a le goût de la victoire.
01:33Enfin, je ne sais pas, Julia, comment tu vis, mais c'est vrai que ce n'est pas une première place,
01:36mais un podium au grand beau, c'est presque comme si on avait gagné.
01:39Je suis d'accord.
01:41Et Francisca Preuss, par exemple, six podiums consécutifs.
01:43Donc, c'est vous dire la régularité.
01:45Alexis.
01:46Julia, ce début de saison a été un peu rocomolesque, si je peux le dire comme ça.
01:49Au tout début, il y a eu des choses très, très bien avec ce premier relais.
01:52Ensuite, derrière, un peu de douleur avec ce qui est arrivé dans la dernière montée, ce genre de choses.
01:57On a senti que tu commençais de manière un peu progressive.
01:59Et là, tout d'un coup, tu commences à être de plus en plus régulière, même si ce n'est pas des victoires.
02:03C'est quand même, on vient de le dire, de plus en plus stable, de plus en plus souvent dans le top 5 ou le top 6.
02:08Tu viens de repasser troisième du classement général.
02:11C'est quoi maintenant l'objectif clair un peu pour cette deuxième partie de saison ?
02:14On vient de finir un énorme bloc.
02:15On a fait le point tout à l'heure avec Emilien.
02:17C'est à partir de maintenant qu'on peut un peu décider si on se réoriente sur les mondiaux,
02:21si on continue plutôt pour essayer d'ouvrir le classement général de la Coupe du Monde.
02:25Qu'est ce que tu en penses et quel bilan tu tires de ce premier mois de compétition ?
02:29Très bonne question, parce que du coup, je l'apprends.
02:31Donc c'est bien, c'est cool de faire les fêtes.
02:33Quatrième, pardon.
02:35Tu reviens au contact de loup.
02:36Effectivement, je me suis un peu disemballé, je suis désolé.
02:39Je me suis dit qu'il y avait quand même...
02:40Tu étais juste derrière.
02:41Non, c'est bien.
02:43En fait, je n'ai pas envie de me mettre...
02:44Je l'ai vécu il y a deux ans, d'arriver ici au Grands Bois avec le Jaune.
02:47On ne me parlait que de ça.
02:48Toute la saison, on ne m'a parlé que de ça.
02:51Et en fait, j'ai envie de profiter.
02:53J'ai envie de faire du biathlon comme j'aime, d'avoir des courses peut-être où je me dis
02:56bah là, j'y vais, je lâche les chevaux, j'engage un peu plus, on verra ce que ça donne.
03:00J'ai envie de vraiment faire mon biathlon.
03:03Donc je prends une course, chaque course après l'autre et on verra où ça me mène.
03:07Le général n'est pas mon objectif sur toute cette saison où j'ai une prépa un petit peu plus compliquée.
03:12Mais je pense qu'on est dans les clous avec Cyril.
03:14On s'était dit que le début de saison serait difficile, que j'espérais me lancer au Grand Bornand.
03:18C'est le cas.
03:19Donc maintenant, je vais aborder les fêtes avec de la sérénité, du calme et me disant
03:23OK, on est dans le timing et on verra ce qu'il en est en janvier.
03:26Essayer d'aller décrocher cette première victoire de la saison.
03:28Tu les aimes bien ces sites du mois de janvier, les grands sites allemands, là vraiment, ces
03:31dates un petit peu historiques.
03:33Moi, je pense que quand on a la forme, on aime tout.
03:36On aime tous les sites.
03:37Donc forcément, après, en termes d'ambiance, Oberhof est génial.
03:42J'ai des super souvenirs avec les Mondiaux là bas.
03:44Donc, bien sûr, j'aime bien, c'est des très belles tournées, mais est ce qu'on a réellement
03:48des sites qu'on n'aime pas ?
03:50Peut être un petit peu les sites Contiolati, j'ai eu ma première victoire, j'ai un petit
03:55attache particulier là bas, mais quand même, il manque de public.
03:59Donc c'est sûr que la tournée de janvier est sympa pour l'ambiance.
04:02Puis ça manque de lumière Contiolati aussi.
04:04Ça manque de lumière à un moment donné, on est content de prendre un peu le soleil.
04:08On a beaucoup guetté votre forme, Julia.
04:12Comment est ce que vous avez géré cette situation là ?
04:14Parce qu'effectivement, on vous voit là de nouveau performante, mais on sait à quel
04:18point le mental, le doute peut vite s'immiscer chez une biathlète.
04:21Comment est ce que vous avez géré cette période pour être aussi bien en ce moment ?
04:25Je pense que j'ai été un petit peu pénible quand même.
04:27Ça se traduit comment ? Vous êtes pénible comment au quotidien ?
04:30Alors moi, il paraît, d'après Paulo et Cyril, si je ne ronchonne pas régulièrement,
04:35c'est que je ne suis pas en forme.
04:36Et apparemment, j'étais devenue trop calme.
04:38Paulo venait me dire, on n'a pas la vraie Julia.
04:41Tu ne ronchonnes pas beaucoup, donc ronchonne un peu.
04:44Donc non, je l'ai géré.
04:46Ça a été dur, ça a été difficile à accepter.
04:48Ce qui a été le plus dur, ça n'a pas été de ne pas avoir les jambes, c'était de ne pas
04:51réussir à mettre le tir.
04:52Parce qu'en fait, c'est là où je trouve que les grandes championnes communes d'Orotéa
04:55Vireur font la différence.
04:57C'est en fait, elles n'ont pas les jambes, mais elles mettent les balles et elles arrivent
04:59à s'en sortir avec des top 10, des top 15.
05:01Chose que jusqu'à maintenant, je n'avais pas réussi à faire.
05:04Donc c'était ça le plus difficile à accepter, de me dire OK, tu n'as pas les jambes, mais
05:07tu peux toujours très bien tirer, tu n'as pas besoin de tes jambes pour tirer.
05:10Mais je l'ai accepté et j'attendais de retrouver des sensations avec impatience.
05:15Et le sprint a été un énorme soulagement, je dois l'avouer.
05:17Le sprint, un soulagement.
05:18Et puis, vous repartez donc satisfaite de cette étape du Grand Bornand.
05:21Et c'est aussi ça l'essentiel.
05:22Julia, là, votre programme pour les fêtes avant de repartir en janvier.
05:26Moi, je vais passer les fêtes en famille.
05:27Je vais retrouver mes sœurs et mes parents.
05:29On va aller voir mes potes.
05:30Et après, je vais du côté de Schellkirchen en Allemagne pour faire le show avec Fab.
05:33Ça va être aussi sympa.
05:34C'est le biathlon de GM aussi, le biathlon Champagne, comme on dit.
05:37Donc, ça va être cool.
05:38Prendre du plaisir et profiter du temps en famille.
05:42Schellkirchen pour Fabien Claude également, qui vous accompagne.
05:45C'est un bon duo qui marche bien là bas, visiblement.
05:47On est invités, donc on nous accepte encore.
05:49Ça fait quoi, deux fois, trois fois que vous faites ensemble ?
05:52Ça fait deux fois, je crois.
05:53C'est deux fois.
05:54On va jouer la troisième victoire.
05:58L'ambition est là.
05:59Jamais deux sans trois, vous le savez.
06:01Julia, merci infiniment d'être passée nous voir.
06:03Bonne fête à vous.
06:04Profitez bien et on vous retrouve avec plaisir sur la plus haute marche du podium,
06:07cette fois en janvier.
06:08Merci infiniment d'être passée vous voir, Julia.
06:10Merci vraiment, un bonheur de vous avoir avec nous comme à chaque fois.

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