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Avec Patrice Huiban, professeur d’économie de la Défense à Sciences Po, auteur de « Vers un nouvel essor français » VA éditions

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-12-18##

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News
Transcription
00:00Est-ce que je suis le seul, dans tous mes états, vous le savez bien, au leader du Sud-Radio, résident du Sud-Radio ?
00:06Juste un mot. Hier, un adolescent a perdu la vie dans une Rix qui a éclaté à Paris, près du lycée Rodin.
00:15Deux policiers lâchés. Tous les jours, tabassage, viol, Rix au couteau et sinon à la hache.
00:27Narcotrafic. Et ce qui se passe, c'est la violence et les gens terrés dans leurs immeubles.
00:34Alors, on en parle ? Oui, on en parle.
00:38Sud-Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
00:54J'aime la violence, Coffs, oui, j'aime la violence, mais à quel point ?
01:01Et franchement, est-ce que c'est vraiment ce qu'il faut aimer d'abord ?
01:05Encore une fois, on voit très très bien ce qu'il se passe. Il suffit de donner quelques nouvelles.
01:12Alors, évidemment, on va me dire, oui, mais c'est minoritaire.
01:15Heureusement que c'est minoritaire, je ne voulais pas que la majorité de Français se fassent tabasser tous les jours.
01:20Bien sûr que c'est minoritaire, mais c'est déjà une personne de trop, un mort de trop, un tabassé de trop, un agressé de trop.
01:27Alors, franchement, discutons-en.
01:29Patrice Huibon, bonjour.
01:31Bonjour, André Bercov.
01:32On vous a déjà reçu à propos d'un nouvel essoir français.
01:36Vous êtes ici en VA, vous l'avez publié et on l'a reçu avec plaisir.
01:41Vous êtes cinsérien, vous êtes ancien officier de l'armée de l'air.
01:44Vous êtes haut fonctionnaire de terre, pardon, j'ai dit de l'air.
01:47Atterrissons, atterrissons.
01:49Et justement, on ne va pas dire qu'est-ce qu'il se passe.
01:54On le sait, le constat est là, le constat est renouvelé tous les jours.
01:59On osait parler de faits divers, maintenant on parle de faits de société.
02:03Mais au-delà de ça, qu'est-ce qu'il se passe et qu'est-ce qu'on peut faire, Patrice Huibon ?
02:07Je parle effectivement aux cinsériens et à l'ancien officier.
02:10Est-ce que, parce que vous savez qu'il y a eu quelques députés ou sénateurs qui ont dit
02:15mais il faudrait que l'armée intervienne.
02:17Alors, qu'est-ce que vous en pensez sur ce constat ?
02:21Alors, sur le constat, oui, on a un recul de la civilisation de notre pays
02:25puisque la civilisation commence avec la civilité, qui est un concept du XVIIIe siècle
02:29qui dit qu'on règle nos différends par le droit et par la discussion et pas par la violence.
02:33Et on se rend compte que depuis au moins les années 2000,
02:35il y a une recrudescence des agressions physiques dans notre pays
02:38ce qui montre qu'on a un recul du niveau de civilisation.
02:41Et j'ai coutume de dire que la barbarie naît du barbarisme.
02:46Donc on n'est pas capable, je dirais, de se défendre par les mots et par le droit.
02:50Mais c'est quoi le barbarisme aujourd'hui ?
02:52C'est simplement aussi des jeunes qui ne sont pas éduqués,
02:54qui n'ont pas les fondamentaux éducatifs, qui n'ont pas le savoir-être.
02:57Et donc ça va nous renvoyer à un certain nombre de propositions qu'on met sur la table.
03:01Alors justement, parlons de ces propositions parce qu'on voit très très bien
03:04l'impunité, enfin on ne va pas reparler des rapports avec la justice, etc.
03:08L'impunité de certains, le fait que beaucoup...
03:11Le fait, et moi ça m'a vraiment frappé, qu'on peut aujourd'hui,
03:14on a vu des images, et pas seulement hier ou avant-hier,
03:17d'une bande d'adolescents frappant à la tête des policiers
03:21mais les exécutants, l'idée c'est qu'ils crèvent, quoi.
03:25C'est vraiment ça, on essaye, c'est vraiment d'aller jusqu'au bout.
03:28Donc on fait quoi par rapport à ça ?
03:30Alors la réponse elle est globale, déjà c'est un discours au plus haut niveau,
03:33au niveau du président de la République, qui dit que toute personne en France
03:36qui n'obtempère pas aux forces légales et légitimes de notre démocratie,
03:39que sont les forces de l'ordre, doit savoir que cette personne-là met sa vie en danger.
03:43Donc déjà, il n'y a pas de présomption d'innocence, on est coupable,
03:46parce qu'on n'a pas obtempéré.
03:49Et ensuite ce n'est pas un permis de tuer pour les forces de l'ordre,
03:51bien évidemment il y aura au moins une enquête administrative, voire judiciaire,
03:54mais en tout cas il y aura évidemment une présomption d'innocence,
03:56il faudra juste regarder si la riposte aura été proportionnelle.
03:59Mais déjà ça commence par ça, un discours au plus haut niveau
04:02pour mettre fin à l'impunité, pour dire que la République va arrêter de s'agenouiller,
04:06de se soumettre, de plier, ça c'est le premier point.
04:10Ensuite c'est revoir la conception de la peine,
04:12c'est-à-dire aujourd'hui de ne réserver la prison qu'aux atteintes à l'État et aux personnes,
04:17et pour tout ce qui concerne les atteintes aux biens,
04:19on tape au patrimoine et aux porte-monnaies.
04:21Mais quand je dis on tape, on siphonne, on siphonne tout.
04:24– C'est-à-dire concrètement ça veut dire quoi ?
04:27On siphonne la famille ?
04:28– Tout à fait, c'est-à-dire qu'après si c'est un mineur,
04:31évidemment vous avez la responsabilité des parents qui sont derrière.
04:34Après le troisième volet, ça nous ramène davantage à ce sujet par rapport aux jeunes,
04:39c'est de remettre de l'ordre dans les quartiers
04:42en utilisant les groupes interministériels de recherche
04:47qu'on appelait avant les groupes d'intervention régionaux.
04:49C'est en gros, en mauvais français, une tasse-force interministérielle
04:52qui met sous cloche le quartier pour une durée indéterminée,
04:55ça peut être deux semaines, trois semaines, un mois, deux mois, trois mois,
04:58de manière à récupérer et à extraire dans la durée les personnes,
05:02essentiellement des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni à l'école,
05:05ni en formation, ce que les anglo-saxons appellent les NEETS.
05:07Donc ces gens-là, on les met dans des internats,
05:09évidemment à l'extérieur et dans une autre région.
05:12– Vous voulez dire des gens qui n'ont pas d'occupation,
05:14qui sont là, qui traînent ?
05:15– Exactement.
05:16Donc là, il y a déjà des solutions qui existent,
05:18c'est-à-dire les mettre en internat, dans des internats plus ou moins militarisés,
05:22suivant leur degré de décrochage ou de déviance.
05:25On a les internats de réinsertion scolaire,
05:27pour les quelques-uns qu'on pourra raccrocher dans la voie générale.
05:29On a les centres épides, donc là c'est des anciens militaires
05:32qui encadrent des jeunes qui sont décrocheurs,
05:35mais pas basculant dans les grosses délinquances,
05:38savoir-être, remise à niveau général irécrécomptée
05:41et découverte de métier pour ensuite une formation professionnelle.
05:44Ce qui manque aujourd'hui,
05:45c'est de recréer les jeunes en équipes de travail.
05:47C'est-à-dire, pour ceux qui sont sous main de justice, les jeunes,
05:50c'est de les mettre dans des internats militarisés
05:52avec des militaires, soit d'actifs ou réservistes.
05:55Je répète, ce qui était en oeuvre entre 1986 et 2003,
05:58mais qui a été arrêté non pas parce que ça ne fonctionnait pas,
06:00tout simplement parce qu'à l'époque,
06:02Michel Éomari a estimé que ce n'était pas le rôle
06:04de la toute nouvelle armée professionnelle
06:06que de remplir ce type de mission.
06:08Mais aujourd'hui, on est arrivé à...
06:09– Ça a existé de 1990 à 2003.
06:11– 1986 à 2003.
06:13– Ça veut dire 16 ans, pratiquement.
06:15– Tout à fait, tout à fait.
06:16Et donc là, vous étiez avec...
06:18C'est la seule façon de récupérer une partie de ces jeunes
06:20qui sont totalement même pas...
06:22sont asocialisés, ils n'ont même pas été socialisés.
06:25Comme vous dites, c'est des comportements barbares,
06:27presque comportements d'animaux.
06:29Donc ces individus-là, il faut les mettre
06:31dans des internats militarisés avec, je dirais,
06:34l'activité de la discipline militaire extrêmement stricte,
06:36du matin jusqu'au soir, avec sous couvert de la mairie
06:39qui va financer les équipements,
06:41la rénovation du patrimoine,
06:43refaire les joints des Fort Vauban,
06:45l'entretien des espaces verts,
06:47c'est-à-dire des travaux d'intérêt général,
06:49mais avec encadrement militaire.
06:51Ce n'est pas l'agent communal qui va les encadrer,
06:53on est bien d'accord, ce n'est pas sa mission,
06:54il n'est pas préparé à ça.
06:55Ça va être des militaires.
06:56Et je peux vous dire qu'on obtient des résultats,
06:57parce qu'ils vont apprendre ce que c'est que la saine autorité.
06:59C'est-à-dire qu'ils vont avoir des sergents,
07:01des caporaux, des lieutenants,
07:03des armoires à glace, si on permettait l'expression,
07:05qui sont rustiques et qui vont leur dire
07:07si ça ne va pas, ça va être une marche de nuit
07:09avec un sac à dos de 30 kilos sur le dos.
07:11Et là, le jeune qui va avoir tendance à toiser
07:14l'autorité de l'État à travers les militaires,
07:16il va vite comprendre c'est qui le patron.
07:18Parce qu'au bout de cinq kilomètres,
07:19quand il sera en train de gémir,
07:20il verra le sergent, le caporal,
07:22qui lui dira, lève-toi maintenant.
07:24C'était un homme, entre guillemets.
07:26Et en fait, oui, c'est ce que vous dites,
07:30c'est qu'ils aient le sens,
07:32qu'ils apprennent qu'il y a un mur,
07:34qu'ils ne peuvent pas aller faire n'importe quoi.
07:36– Parce qu'aujourd'hui,
07:37ils n'ont pas l'apprentissage de l'autorité,
07:38pas dans la famille,
07:39parce que sinon ils ne seraient pas dans cette situation-là,
07:41pas à travers l'école,
07:42il n'y a plus de services militaires obligatoires,
07:45ils restent dans leur quartier,
07:46ce qui fait qu'ils n'apprennent que la loi du plus fort.
07:49Donc ils ne savent même pas ce que c'est qu'une saine autorité
07:51dans un État de droit, dans une société classique.
07:55– Oui, mais alors justement,
07:56revenons à ce que vous avez dit au début,
07:58Patrice Huibant, vous avez dit,
08:00oui, le Président de la République doit dire que,
08:02attention, refus d'obtempérer, ça signifie ça.
08:04En tout cas, vous mettez votre vie en danger,
08:06votre existence en danger, d'accord,
08:08mais pour appliquer,
08:10vous n'avez pas parlé de la justice,
08:12vous n'avez pas parlé d'un sortiment d'impunité,
08:16d'insécurité chez les uns, impunité chez les autres.
08:19– Tout à fait, alors on a parlé un petit peu de la justice
08:21avec la nouvelle conception de la peine,
08:23donc déjà, on ne va pas encombrer les prisons
08:26avec des atteintes aux biens.
08:28Donc ça, c'est plus dissuasif de siphonner le portefeuille,
08:30le patrimoine que de les envoyer en prison.
08:32Pour les jeunes, on a évoqué,
08:34la prison est contre-productive,
08:36donc on les met dans ces centres plus ou moins militarisés,
08:38et après, oui, on peut remettre aussi des peines planchées
08:41ou un certain nombre de dispositifs.
08:43– Vous n'êtes pas donc pour construire,
08:45par exemple, on dit, oui, où sont les 15 000 places de prison
08:48qu'avait promis le Président de la République, etc.
08:51– Alors déjà, si vous ne mettez pas en prison
08:54des gens qui ont commis des infractions vis-à-vis des biens,
08:58donc déjà, vous allez réduire le volume des prisonniers,
09:01ensuite, vous renvoyez évidemment les délinquants étrangers
09:05à l'issue de leur peine,
09:07et puis il y a ces jeunes-là
09:09que vous évitez de mettre en prison, sous couvert du juge,
09:11et que vous mettez avec une réduction de peine
09:14entre les mains des militaires.
09:16Après, ce qu'on peut imaginer,
09:18c'est comme ce qui a été fait par le Danemark et la Norvège,
09:20c'est de louer des places de prison à l'étranger.
09:22Le Danemark a loué des places de prison au Kosovo,
09:24la Norvège aux Pays-Bas,
09:26et vous savez que ce n'est pas une obligation,
09:28je dirais, c'est à l'appréciation du juge
09:30de mettre un prisonnier à côté de son environnement féminin
09:33qui peut être néfaste à sa réinsertion.
09:35– Oui, le juge peut estimer qu'on le met
09:38dans un autre pays d'Europe.
09:40– Regardez Yvan Colonna,
09:42ils ont demandé, avant qu'il décède,
09:45pendant des années, est-ce qu'il soit incarcéré en Corse,
09:48ça n'a pas été le cas.
09:50– Et ça, c'est vrai que ça pose un véritable problème.
09:55Et l'autre problème, c'est, vous dites,
09:57alors tout ça, vous dites, voilà, il faut appliquer.
10:01Mais quand on voit ce qui se passe
10:03avec les obligations de quitter le territoire français,
10:05Patrick Yvan, vous savez que sur les 100 au QTF,
10:09il y en a 6 qui sont appliquées, pas plus.
10:11– Tout à fait.
10:12– Alors on se dit, mais alors, travaux d'Hercule,
10:14vastes programmes.
10:15– Déjà, il y a un problème de moyens,
10:17on a deux fois moins de magistrats pour 100 000 habitants
10:19que la moyenne européenne.
10:20On est champions du monde de la dépense publique
10:22et des preuves obligatoires,
10:23on est un foutu, pardon, excusez-moi,
10:25de mettre suffisamment de magistrats, de greffiers,
10:27pour assurer une démission de base de l'État,
10:29qui est la justice.
10:30Je ne parle même pas de la sécurité,
10:32c'est peut-être moins patent,
10:34mais pour la justice, c'est patent,
10:35il n'y a pas assez de moyens.
10:37Et donc après, sur l'immigration,
10:39il faut éviter qu'ils rentrent.
10:40Et pour ça, il faut avoir une approche globale
10:42et essayer d'aller le plus en amont dans la profondeur.
10:45Et il faut payer des influenceurs en Afrique
10:47pour dissuader les jeunes de quitter leur pays
10:50en leur montrant des images choc,
10:52des jeunes balancés à la mer,
10:54maltraités, frappés, etc.,
10:56et leur montrant aussi qu'une fois à Paris,
10:58ce n'est pas l'Eldorado,
10:59parce que ceux qui réussissent, en général,
11:01pour ne pas perdre la face,
11:02ils se prennent en photo dans la Tour Eiffel,
11:03mais ils ne montrent pas dans quelles conditions ils vivent.
11:05Donc c'est payer des influenceurs locaux
11:07pour les dissuader de venir de manière illégale,
11:09augmenter les visas de travail,
11:10parce qu'aujourd'hui, les visas de travail,
11:12c'est que 15% de l'immigration est légale.
11:14Il faut fortement réduire le regroupement familial,
11:16fortement réduire les visas étudiants,
11:18et augmenter les visas de travail,
11:19avec des conditions,
11:20c'est-à-dire, vous avez un niveau de français minimum,
11:22je crois que c'est le niveau B2 dans la nomenclature,
11:24peu importe,
11:25et vous attestez que vous reconnaissez
11:27les valeurs et principes de la République,
11:28l'été de la femme, le droit de croire, ne pas croire, etc.
11:30Et une caution de 5 à 10 000 euros.
11:32On leur dit, mettez plutôt cette caution
11:34pour venir de manière légale,
11:35plutôt que de payer un passeur,
11:36risquez votre peau.
11:37Et ensuite, ça c'est la première étape.
11:38Deuxième étape, c'est mettre
11:40la marine française,
11:41et éventuellement des pays européens concernés,
11:43Italie, Espagne, Grèce,
11:45en limite des eaux territoriales du Maghreb et du Machrec.
11:47Et le droit international stipule
11:49que la police des mers,
11:50ça relève de la marine militaire,
11:51et qui doit combattre le trafic d'êtres humains
11:53et la piraterie.
11:54Et donc, vous interceptez ces navires,
11:57vous faites de l'humanitaire,
11:58de toute façon, vous allez les sauver,
11:59mais vous ne les mettez pas,
12:00vous devez les mettre en lieu sûr,
12:01ce qui ne veut pas dire Union Européenne.
12:02Et donc, on en vient au centre de rétention
12:04et de traitement administratif.
12:05On va en parler juste après cette petite pause,
12:08et on va reprendre quelques minutes avec vous,
12:12Patrice Huibant.
12:13A tout de suite, 0826 300 300.
12:22Et nous sommes toujours avec Patrice Huibant.
12:24Voilà, on a énuméré, effectivement,
12:27vous avez énuméré, Patrice Huibant,
12:29ce qu'il faudrait faire, effectivement,
12:32que ce soit en France ou hors de France,
12:35et voir ce qu'il se passe, effectivement,
12:37dans les mers,
12:38voir ce qu'il se passe au niveau des passeurs,
12:40voir ce qu'il se passe au niveau des sanctions.
12:42Mais encore une fois, on repose la question,
12:44maintes fois reposées.
12:46Pour cela, il faut un pouvoir qui a envie,
12:49qui n'a pas peur de braver une certaine popularité,
12:51ou surtout des polémiques.
12:53Est-ce que c'est faisable ?
12:55Je veux dire, est-ce que là où on en est aujourd'hui,
12:57en 2024, avec un nouveau gouvernement Bayrou,
13:01mais ce n'est pas le problème de François Bayrou,
13:03de tel ou de tel,
13:05c'est que ce constat, il est fait,
13:07vous donnez des solutions concrètes
13:09des propositions concrètes,
13:11mais qui va les exécuter ?
13:13Et avec quel courage ?
13:15– Exactement, on ne pourra jamais régler les problèmes
13:18avec ceux qui les ont créés, c'est une règle d'or.
13:20Et dans l'histoire de France, à chaque fois qu'il y a eu des effondrements,
13:22car hélas, notre pays est accoutumé d'être en retard d'une réforme,
13:25en avance d'une révolution,
13:26il y a eu une régénération des élites.
13:28Pendant la révolution française,
13:30sous le consulat et avec l'Empire,
13:32on a eu une réformation des élites sur une base méritocratique.
13:35On a eu la défaite du 171,
13:37le 172, il y a eu la création de l'école libre de sciences politiques,
13:40qui a préfiguré Sciences Po.
13:42Alors on peut discuter de ce qu'est Sciences Po aujourd'hui,
13:44mais à l'époque, on a régénéré les élites.
13:46Et la France, entre le 172 et la seconde guerre mondiale,
13:49a organisé six expositions universelles
13:52et a été à l'origine des plus grandes découvertes du temps,
13:56avec l'aviation, l'automobile, etc.
13:58– Sans parler de l'industrie, sans parler des inventions,
14:00sans parler des innovations.
14:01– On a également la seconde guerre mondiale,
14:02avec l'école du riage qui a donné naissance à l'ENA à la sortie de la guerre.
14:05Donc après, on peut là aussi discuter de ce qu'est l'ENA avant l'INSP.
14:09Mais en tout cas, à l'époque, on a opéré des sursauts spectaculaires.
14:13– Oui, mais pas que suivant, c'est une question de volonté, encore une fois.
14:16De Gaulle, il disait non.
14:17– Exactement.
14:18– Il est parti en 40 à Londres avec ses petits poils étroits tendus
14:20parce qu'il disait non.
14:21Où sont, je ne dis même pas les De Gaulle d'aujourd'hui,
14:23où sont les gens qui disent non ?
14:24– Mais André Bercoff, le problème, c'est que c'est hélas un phénomène récurrent.
14:28C'est-à-dire qu'il y a un adage qui dit
14:30les temps difficiles font les hommes forts,
14:31les hommes forts font les temps de paix,
14:32les temps de paix font les hommes faibles,
14:33les hommes faibles font les temps difficiles.
14:35Donc on est arrivé au bout de ce cycle.
14:36– On en est là.
14:37– Et il va falloir, hélas encore, qu'on touche le front de la piscine
14:39avant d'opérer un sursaut.
14:41Mais je sais qu'on peut opérer un sursaut historique,
14:43être le pays le plus puissant et prospère d'Europe
14:45et même se hisser au troisième rang mondial,
14:47qui est le rang naturel de la France.
14:49– Merci, écoutez, j'espère qu'on est déjà au fond de la piscine
14:52et qu'on va remonter.
14:53Merci Patrice Huibant.
14:54– Merci, merci André Bercoff.

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