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00:00Heureux Pinsoir.
00:0219h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Toujours avec Vincent Roy et Jean-Michel Salvatore pour commenter l'actualité marquée par les consultations qui continuent à Matignon.
00:13Même si M. Bayrou a décidé d'aller à Pau, parce qu'il tient à sa ville, parce qu'il voulait assurer le conseil municipal de Pau,
00:21ça ne lui a pas empêché d'assister à la visioconférence sur la situation à Mayotte et également aux consultations à Matignon.
00:34Écoutez ce que disait ce matin sur TF1 Manuel Bompard concernant les personnalités de gauche qui pourraient rentrer au gouvernement.
00:42Je pense que toute personne qui rentrera dans ce gouvernement se mettra à distance de manière irrémédiable du nouveau Front Populaire.
00:50Nous les députés du nouveau Front Populaire, nous avons été élus pour la rupture avec la politique d'Emmanuel Macron.
00:56Évidemment nous n'avons pas été élus pour servir de béquille à la continuité du macronisme en France.
01:01Donc là c'est intéressant parce que ça veut dire, pour ceux qui n'auraient toujours pas compris,
01:05que les socialistes qui vont au gouvernement ou qui souhaitent travailler avec François Bayrou sont des parias,
01:11ils ne reviendront plus jamais à la France Insoumise ou en tout cas au NFP. Jean-Michel.
01:15Oui parce qu'en fait le calcul de Bayrou c'est de faire un gouvernement de personnalités.
01:20Et ce qu'il cherche à attirer à lui, ce sont des personnalités soit de droite soit de gauche
01:26qui seront capables de siéger ensemble dans un conseil des ministres.
01:30Alors les personnalités encartées au PS, c'est assez difficile à aller chercher et il n'en aura sans doute pas.
01:38Mais il essaye plutôt des gens qui ont été au PS, qui sont en rupture de banc avec le PS,
01:43mais qui ont quand même une couleur bien rose.
01:46Et là on pense évidemment à Élisabeth Borne, qui pourrait proposer un ministère important,
01:52pourquoi pas le Quai d'Orsay par exemple, ou les armées, on ne sait pas.
01:55Il y a également Rab Samen, l'ancien maire de Dijon, qui lui aussi serait prêt éventuellement
02:04à être un ministre des territoires, etc.
02:08Donc on voit bien qu'il essaye de décrocher des trophées socialistes,
02:14mais pas des militants socialistes encartés, parce que là c'est beaucoup plus compliqué.
02:18Et il y a cette règle qui a été décidée au PS, que tout élu qui accepterait d'être ministre avec François Bayrou serait exclu immédiatement.
02:30Mais ceux-là n'en font plus partie, comme M. Rab Samen par exemple,
02:33il ne veut pas réintégrer ensuite le PS.
02:37Oui mais ça changerait quand même la tonalité du gouvernement, malgré tout.
02:40On a aussi parlé de M. Moscovici, qui a l'air de rester à la Cour des Comptes,
02:48et qui a un rôle stratégique d'ailleurs à la Cour des Comptes.
02:51Mais François Rab Samen, pardonnez-moi, et Élisabeth Borne, c'est quand même l'ancienne garde.
02:57Ça ne fait pas rêver les jeunes comme Marine Tondelier,
02:59je ne dis pas que ce n'est pas forcément un crédit que je donne à Marine Tondelier,
03:03mais qui disait que ça nous met quand même dans la politique de l'ancien monde.
03:07Comment vous faites cohabiter à la fois M. Retailleau, M. Xavier Bertrand, on en parle aussi,
03:14M. Rab Samen, Mme Élisabeth Borne.
03:18Enfin écoutez, j'ai quand même l'impression d'un hyper-centre,
03:24donc le centre serait partout et par conséquent la circonférence nulle part.
03:28Oui mais Vincent, je ne suis pas François Bayrou, ce n'est pas une de mes idées.
03:36Moi j'essaye de comprendre, mais de toute façon la situation est bloquée.
03:40Soit vous arrivez à faire venir des socialistes ou d'anciens socialistes
03:46qui ont une pression assez forte sur l'UPS pour que la censure ne soit pas revotée,
03:54soit on laisse filer et dans ce cas-là les mêmes causes reproduiront les mêmes effets
03:59et on aura une censure égale à celle qu'on a eue avec Michel Barnier,
04:04avec l'association du Rassemblement National, l'association de l'UPS, de l'FI, des écolos et des communistes.
04:10Donc si on veut en sortir, il faut essayer de trouver une solution.
04:14Bayrou essaie cette solution-là, je ne suis pas en train de vous dire que c'est une solution formidable.
04:18On voit bien que c'est aussi une solution qui est une solution pour ne rien faire
04:21et plus une solution pour durer que pour faire.
04:24Mais il n'empêche quand même que s'il y a deux, trois, quatre personnalités
04:28qui viennent de la gauche au gouvernement,
04:30ce sera plus difficile au Parti Socialiste de censurer que de signer la loi.
04:34On va voir s'il y a des surprises dans ces personnalités qui rentrent au gouvernement.
04:38Dans la série je parlais de l'influence de demain.
04:41C'est Lionel Jospin qui était ce matin invité de la matinale de France Inter qui parlait de la gauche.
04:47Les socialistes, les communistes et les écologistes,
04:52considérant qu'ils n'avaient pas été appelés par le Président à former le gouvernement,
04:56sont entrés dans l'opposition.
04:58Je pense qu'il faut qu'ils restent dans l'opposition.
05:01Entrer dans une coalition serait entrer dans la confusion politique
05:06Mais en même temps, il faut qu'ils contribuent à ce que ce gouvernement, dont ils ne partagent pas les options, dure.
05:13Pour ceux qui avaient des doutes, ils se demandaient si Lionel Jospin allait également rejeuner le gouvernement.
05:19Possiblement c'est non.
05:20Il n'est plus révolutionnaire, Lionel Jospin.
05:23Vous me direz, c'est un Lambertiste qui s'est converti au socialisme assez vite.
05:28Je l'ai entendu également ce matin critiquer M. Mélenchon.
05:34Il dit, oui, pas de révolutionnarisme.
05:37Lui, il appelle à une opposition de gauche, mais de gauche entre guillemets modérée.
05:41Il rêve, comme beaucoup d'autres, d'un SPD à la française.
05:46Même si on voit ce qu'il se passe avec le SPD en Allemagne en ce moment, ça ne marche pas très bien.
05:50Ça ne donne pas des résultats formidables.
05:51Non, mais écoutez, là pour le coup, ça me paraît totalement bancal.
05:55Encore une fois, tout ça est mou, mou, mou.
05:58Alors il faut que ça dure, il faut que ça dure.
06:01De toute façon, ça durera autant que Marine Le Pen le décidera.
06:07Encore une fois, vous avez raison, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
06:15Et le PS aussi, quand même.
06:17Ils sont moins nombreux.
06:18Si vous mettez le Duce socialiste, ils sont 66, le PS.
06:21Et le RN, ils sont 143, si vous comptez les sociistes qui fonctionnent avec le RN.
06:26Parce que le RN, stricto sensu, c'est 124.
06:28Et il faut considérer que M. Ford a, à mon avis, l'esprit beaucoup plus tourné vers le congrès qui l'attend.
06:33Puisqu'il y a un congrès du PS qui va se déclencher dans pas longtemps.
06:36Et M. Ford, lui, tient fort, si j'ose dire, et sans jeu de mots, à garder son poste.