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00:00L'épineux débat sur la fin de vie s'invite à nouveau à l'Assemblée Nationale.
00:04Deux propositions de loi seront étudiées dès demain en commission.
00:07L'une porte sur l'aide active à mourir et l'autre sur le développement des soins palliatifs.
00:12Des textes distincts, comme le voulait le Premier ministre François Bayrou,
00:15mais étudiés en même temps.
00:17Et une inquiétude pour les opposants à l'aide à mourir, Yasmine Akatou,
00:21que la future loi aille finalement bien au-delà du projet initial esquissé par Emmanuel Macron.
00:26Oui, car le texte sur la fin de vie a été remanié,
00:29notamment l'une des conditions d'accès à l'aide à mourir,
00:32qui reposait dans la version initiale sur un pronostic vital engagé à court ou moyen terme.
00:37Cette notion a été remplacée aujourd'hui par pronostic vital engagé en phase avancée ou terminale,
00:43un changement qui inquiète Ségolène Perruccio,
00:46vice-présidente de la Société Française de Soins Palliatifs.
00:49Il n'y a pas de notion de délai,
00:51ce qui veut dire que ça recouvre en fait un champ énorme de personnes.
00:55Mais on peut parler de pronostic vital engagé pour un cancer métastatique
00:59pour lequel la personne a peut-être des années et des années de vie devant elle.
01:03Et quant à la question de la phase avancée ou terminale,
01:05ce n'est pas non plus du tout défini médicalement.
01:08Tous les patients dialysés sont en insuffisance rénale terminale,
01:11donc ça pourrait recouvrir tous ces patients qui sont actuellement sous-dialysés.
01:15Des conditions floues que regrette Ségolène Perruccio.
01:17Selon elle, cela pourrait permettre l'accès à l'aide à mourir
01:20à des patients qui souffrent de handicap ou de maladies incurables
01:23comme le diabète ou l'hypertension.
01:25Yasmina Kattou, spécialiste santé à la rédaction de Radio-Canada.