Philippe Guibert, ancien directeur du service d’information du gouvernement, réagit à la nomination de François Bayrou en tant que Premier ministre. «C’est la première fois qu’on entend parler de la proportionnelle depuis longtemps», selon lui.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00La première question, je rejoins ce que disait Elodie Huchard, c'est ce qui nous a fait douter,
00:04c'est qu'il y a des socialistes qui ont dit « pas Bérou Amatignon ».
00:09Donc finalement c'est Bérou Amatignon. Alors de deux choses l'une,
00:13pour l'instant on va être un peu plus prudents qu'on l'était,
00:16soit le parti socialiste a changé d'avis, soit il y a un autre deal.
00:20Moi j'ai été très frappé en écoutant Jordan Bardella,
00:23par un point qui me paraît essentiel dans notre crise politique,
00:27c'est la première fois qu'un responsable, enfin Marine Le Pen ou Jordan Bardella,
00:31reparle de la proportionnelle depuis très longtemps.
00:33Or François Bérou est l'homme politique français le plus constant
00:37dans l'idée d'instaurer une modalité de scrutin proportionnel.
00:42C'est à mon avis une bêtise.
00:43Alors après on peut en discuter, moi je ne pense pas,
00:45quand il y a une tripolarisation je pense qu'il n'y a pas tellement le choix.
00:48Mais est-ce que derrière la nomination de Bérou,
00:52c'est l'instauration d'un scrutin proportionnel
00:55comme façon de lever la crise politique,
00:58de détacher, le PS retrouverait une autonomie électorale par rapport à l'EFI,
01:02c'est quand même tout à fait essentiel, avec un scrutin proportionnel,
01:07et le RN pourrait avoir une certaine indulgence pour le gouvernement Barnier,
01:13Bérou excusez-moi, il va falloir s'y habituer,
01:17dans la mesure où il y aurait un scrutin proportionnel
01:19que le RN réclame depuis des lustres.
01:22Le RN réclame effectivement la proportionnelle.