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00:00Et pour cette seconde heure d'Europe 1 Soir, Sébastien Ligné, bonsoir, chef du service politique de Valeurs Actuelles, bonsoir Jules Thorez,
00:06bonsoir Pierre, journaliste politique au JDD, bonsoir, cher Jacques Serais,
00:10re-bonsoir Pierre, journaliste au service politique d'Europe 1, bonsoir à vous Prisca Thévenot,
00:15bonsoir à tous, merci d'être avec nous, député EPR des Hauts-de-Seine, ancienne ministre, ancienne porte-parole du gouvernement,
00:22ce changement de calendrier qui joue sur les nerfs des journalistes, est-ce qu'il joue également sur les nerfs des députés ?
00:30Non, je pense qu'il est surtout important de rappeler le contexte dans lequel on est,
00:35c'est que ça fait maintenant effectivement 8 jours que le gouvernement de Michel Barnier a été censuré, qu'il est tombé,
00:41et ça fait 8 jours qu'on entend différentes forces politiques, aussi bien à droite qu'à gauche,
00:48vous expliquez à longueur de temps qu'ils sont prêts à faire tous les compromis,
00:52et pas des compromissions, des compromis possibles pour travailler avec d'autres,
00:56et finalement on comprend que les autres avec qui ils sont prêts à travailler c'est eux-mêmes,
01:00parce que tous les jours il y a des lignes rouges qui sont affichées en fonction d'un nom ou d'un autre.
01:07Vous parlez de NFI ou vous parlez d'autres forces politiques ?
01:10Non mais je vais être très concrète, par exemple là juste avant d'être avec vous à l'antenne,
01:15j'étais sur un plateau d'une autre chaîne avec une personnalité du Parti Socialiste
01:21qui m'expliquait qu'en fait elle était ok pour tout gouvernement,
01:25à condition que ce soit un Premier Ministre de gauche,
01:28et quand la question lui a été posée donc ok pour Bernard Cazeneuve,
01:31là tout de suite c'est ah non, tout sauf Bernard Cazeneuve.
01:34Donc en fait on se rend compte qu'en fait il y a toujours des si et des non, des noms NON.
01:40Donc au bout d'un moment ça ne fonctionne plus, il va falloir qu'on fasse des compromis,
01:44qu'on sorte de la logique du casting pour le casting et qu'on se pose enfin la question du pourquoi-faire.
01:49Mais pour les EPR c'est pareil, Prisca Thévenot pardonnez-moi,
01:53mais quand on vous dit LFI ou RN vous dites bah non c'est pas dans l'arc de gouvernement.
01:57Mais LFI et RN justement pourquoi faire ?
02:00Il n'y a rien sur le profil idéologique et les ancres politiques
02:05qui nous rapproche que ce soit du RN ou de la France Insoumise.
02:08N'empêche qu'ils ont fait des scores importants aux législatives.
02:12Il n'y a rien idéologiquement qui nous rapproche de ces deux familles politiques-là.
02:15Et excusez-moi de vous le dire ainsi, entre les Lepénistes et les Mélenchonistes,
02:18il y a tout un univers possible à l'Assemblée Nationale pour faire une majorité.
02:22Un univers possible ? Je n'ai pas compris.
02:24Oui, il y a tout un univers possible pour faire une majorité à l'Assemblée Nationale.
02:28Donc je pense qu'il ne faut pas réduire la question, et ce n'est pas comme ça que c'est posé,
02:32entre qui voudra s'allier avec les Lepénistes et les Mélenchonistes.
02:36Qu'est-ce que vous répondez aux Insoumis qui disent
02:40« mais on a quand même gagné aux législatives » ?
02:42Est-ce que vous leur répondez « non, vous n'avez pas gagné » ?
02:45Personne n'a gagné aux législatives, force est de constater
02:47qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée Nationale.
02:49Ça c'est juste mathématiques.
02:52Et on ne va pas refaire les éternels débats de cet été.
02:55C'est bon, on a compris, l'Assemblée Nationale est divisée en trois blocs,
02:58et parce qu'il y a trois blocs, il n'y a donc pas de majorité.
03:01Nous devons apprendre à travailler ensemble.
03:03Ce n'est pas simplement parce que je le dis.
03:05C'est les Français qui nous l'ont demandé au travers de leur vote.
03:07Et pas simplement en juillet dernier.
03:09Ils nous l'avaient déjà exprimé en 2022, souvenez-vous.
03:12Donc je pense qu'aujourd'hui, on doit aussi tous prendre nos responsabilités
03:15pour essayer de faire en sorte de trouver des accords, texte par texte,
03:19pour avoir une stabilité politique dans le pays.
03:22Et éviter d'être en permanence sur quelle famille politique a gagné.
03:26Ça ne sert à rien, ça ne fait avancer aucunement le quotidien des Français.
03:29On est bien d'accord que les Français aux élections législatives,
03:31ils n'ont pas non plus appelé au retour de l'UMPS.
03:34Les Français, ils ont appelé à une diversité politique qui permet de nourrir le débat.
03:39C'est ça qu'ils ont appelé.
03:41Et je pense qu'il faut qu'on sorte un peu de nos vieux carcans
03:44en termes de façon de penser.
03:47Il n'y a pas une famille politique hégémonique aujourd'hui.
03:50Donc vous pourrez me dire UMP, PS, ou LR maintenant, ou EPR, ou Modem, etc.
03:57Ce n'est pas ça.
03:58Ils veulent qu'il y ait une capacité de gouverner ensemble.
04:02Et cette capacité, elle va pouvoir se faire.
04:04Et vous vous dites que c'est possible.
04:05Sébastien Ligny est de l'ordre actuel.
04:06Justement, pour gouverner ensemble, il faut un Premier ministre.
04:09Et quoi que vous en disiez, vous êtes quand même la force principale du socle commun avec votre groupe.
04:15Et donc vous allez devoir quand même un jour choisir un chef.
04:18De tous les noms qui sont sortis ces dernières heures et ces derniers jours,
04:21François Bayrou, Sébastien Lecornu, Roland Lescure, Bernard Cazeneuve, M. Moscovici, et d'autres.
04:28Est-ce qu'il y a un nom, des noms qui vous plaisent plus que d'autres ?
04:31Ou est-ce qu'au contraire, il y a des noms pour qui vous adressez un nom clair ?
04:38Justement, vous le voyez, dans les huit jours qui sont ceux que nous venons de vivre,
04:42nous sommes la seule force politique à n'avoir pas passé notre temps à nous opposer
04:46aux éventuels noms qui étaient présentés dans les débats médiatiques.
04:51On respectera le choix du Président de la République.
04:55Jacques Serey, vous n'êtes pas d'accord avec Prisca Thévenot ?
04:58Non, j'ai quelques petits doutes sur le fait.
05:00Est-ce que vous avez le sentiment qu'un profil comme Sébastien Lecornu
05:03est soutenu par l'ensemble des députés macronistes aujourd'hui ?
05:08Pardon, Sébastien Lecornu est quand même ministre,
05:11et pas que sous le gouvernement de Barnier.
05:13Il a été sous le gouvernement de Gabriel Attal, sous le gouvernement d'Elisabeth Borne,
05:17et je n'ai pas eu l'impression qu'il y ait une fronde qui a été montée.
05:19Mais ça ne veut pas dire qu'il est soutenu par l'ensemble des députés macronistes ?
05:22Je pense qu'il ne faut pas commencer à voir des volontés de nuisance là où il n'y en a pas.
05:24Nous respecterons le choix du président de la République.
05:27Vous voulez dire qu'au sein, vous vous engagez à dire ce soir, Prisca Thévenot,
05:32qu'au sein de tous les députés EPR, il y a une feuille de route,
05:37qu'il n'y a pas de chapelle, que tout le monde est d'accord sur un seul cap ?
05:40Vous dites ça ce soir, Prisca Thévenot ?
05:42Est-ce qu'il y a des nuances dans ma famille politique ? Oui.
05:44Mais est-ce qu'il y a des guerres de clans ? Non.
05:46Et la preuve, ça fait depuis le mois de juillet qu'on nous explique
05:48qu'il y aura des guerres de tranchées et des guerres de clans,
05:50et force est de constater que ce n'est pas le cas.
05:53Honnêtement, je ne suis pas venue là sur votre antenne,
05:55et merci de m'en recevoir, pour vous faire un tir de barrage
05:58pour un nom ou un autre.
06:00Et je crois qu'aujourd'hui, nous sommes une des rares familles politiques
06:02à ne pas être dans cette logique-là.
06:04Pardonnez-moi, mais c'est complètement faux.
06:06Quand on voit Michel Barnier et l'entourage de Michel Barnier,
06:09ils en ont contre qui de la situation du pays, de la censure ?
06:13Ils en ont principalement contre Gabriel Attal et Laurent Wauquiez,
06:16qui ont passé des semaines et des semaines à mettre des bâtons dans les roues
06:19du Premier ministre, et à la fin, ça a mené à une censure.
06:21Je peux vous dire que moi, Michel Barnier, il n'est pas du tout remonté
06:24contre les Insoumis et contre la Ration nationale.
06:26Il sait très bien qui a causé son tort.
06:28Non, non, non, excusez-moi.
06:29Là, on va juste arrêter de raconter n'importe quoi.
06:32Je pense que celles et ceux qui ont appuyé sur la censure,
06:35ce n'est ni Laurent Wauquiez, ni Gabriel Attal.
06:37Et ensuite, est-ce que pendant le débat du budget,
06:40oui, on a fait valoir nos ancres idéologiques ?
06:42On l'a fait, typiquement, nous, au sein de Centre pour la République,
06:44et je l'ai fait à votre micro, Pierre Devineau.
06:46On défendait la politique de l'offre.
06:48Est-ce qu'on a été parfaitement entendus sur ce sujet ?
06:50Non, et pour autant, nous avons voté la CMP
06:53et nous avons permis de voter le texte budgétaire.
06:57Donc, je pense qu'il ne faut pas confondre entre défendre des ancres politiques
07:00et s'opposer dans la censure.
07:02On n'a jamais, jamais menacé le gouvernement de Michel Barnier d'une censure,
07:07voire même, on l'a aidé à avancer sur les débats.
07:11Ce que voulait dire, je pense, Jules Thorez,
07:13c'est qu'évidemment, ça n'a été ni Laurent Wauquiez,
07:16ni Gabriel Attal qui ont appuyé sur le bouton de la censure.
07:19Tout le monde l'a remarqué.
07:21Prisca Thénot, ce qu'il veut dire, c'est qu'il y a des réunions
07:24de chefs de groupes avec Michel Barnier
07:28et que ça n'a pas toujours été l'entente cordiale.
07:31Et ça, c'est vrai, et c'est malheureux, mais ça a été comme ça.
07:34Mais c'est quand même étrange.
07:36C'est étonnant. J'ai effectivement été porte-parole du gouvernement,
07:40mais j'ai été aussi porte-parole du mouvement
07:42et porte-parole des députés à l'Assemblée nationale.
07:45Et donc, ça fait un certain nombre de mois et d'années que je fréquente les plateau-télés.
07:48Et jusqu'à présent, on nous expliquait qu'on était tous des béni-oui-oui,
07:51qu'on n'avait pas d'idée, que la macronie n'existait pas
07:53et qu'on n'avait pas de ligne politique.
07:55Et maintenant qu'on défend une ligne politique,
07:57on nous explique qu'on est des frondeurs.
07:59Mais est-ce qu'on peut juste accepter qu'on défende des idées
08:01parce qu'on a été élus sur la base d'idées
08:03et qu'on essaie de faire avancer nos idées ?
08:05Et puis quand ça ne marche pas, ce n'est pas grave.
08:07On n'en fait pas toute une démarche névrosée
08:09et qu'on ne va pas faire tomber un gouvernement pour cela.
08:11Je pense qu'aujourd'hui, s'il y a une responsabilité à trouver
08:14sur la situation avec un gouvernement qui vient de tomber
08:17et un budget qui n'existe plus pour le pays,
08:19c'est auprès des Mélenchonistes et des Le Penistes.
08:21Et uniquement d'eux.
08:22Sébastien Ligny.
08:23Vous avez parlé de ligne politique.
08:25Je pense que c'est une question que beaucoup de Français se posent.
08:27Concrètement, c'est quoi aujourd'hui votre ligne politique
08:29quand on vous écoute et que vous nous expliquez
08:31que finalement, vous ne direz non à aucun nom
08:33et que finalement, un Premier ministre
08:35issu de la gauche ou issu de la droite
08:37ça reviendrait au même pour vous ?
08:39Concrètement, ça veut dire quoi ?
08:41La ligne politique, ça dépend du Premier ministre
08:43Un peu dans la synthèse...
08:45Vous êtes un peu trop dans...
08:47On vous entend, Prisca Téflon.
08:49Oui, vous m'entendez ?
08:50On vous entend bien.
08:51Oui, pardon.
08:52Vous êtes un peu trop dans la synthèse
08:53et un peu dans la caricature de ce que j'ai pu dire
08:55et donc je vous permets de réagir.
08:57Je dis simplement qu'on sera respectueux
08:59de nos institutions
09:01et tel que nos institutions fonctionnent,
09:03c'est le Président de la République qui nomme
09:05et nous respecterons la nomination qui sera décidée
09:07par le Président de la République. Point.
09:09Ensuite, ce que je dis, c'est qu'au regard du Premier ministre
09:11au-delà du Premier ministre qui sera nommé
09:13on pourra continuer à faire valoir
09:15nos lignes idéologiques. Et pardon,
09:17au-delà de simples lignes idéologiques,
09:19c'est pas de la philosophie. Pendant 7 ans, on a fait quoi ?
09:21On nous avait promis de réduire le chômage de masse.
09:23On ne l'a pas réduit, on l'a annulé
09:25le chômage de masse. Il reste encore du chômage
09:27mais le chômage de masse n'est plus en oeuvre
09:29dans notre pays. On a réindustrialisé le pays
09:31on a travaillé à notre souveraineté,
09:33on a défendu le défi européen.
09:35Ça, c'est du concret en fait.
09:37Vous avez un bilan, vous avez raison de le défendre
09:39Priscat-Evneau sur le chômage, on peut aussi
09:41dire qu'il y a eu quand même quelques
09:43conséquences
09:45de ce qu'avait fait François Hollande
09:47avant le
09:49premier mandat
09:51d'Emmanuel Macron. Ce que je voulais savoir
09:53c'est que
09:55selon vous,
09:57peu importe le Premier ministre qui sera
09:59choisi demain matin, visiblement,
10:01c'est ce qu'on nous dit par le Président,
10:03est-ce que des ministres
10:05actuels pourront figurer
10:07dans ce gouvernement ? Et ce n'est pas
10:09pour voir figurer la tête
10:11des ministres, mais c'est pour savoir
10:13si des réformes aussi importantes
10:15que celles qui ont été annoncées sur
10:17l'immigration, sur l'économie,
10:19sur les retraites, est-ce que
10:21ces réformes-là pourront
10:23continuer dans le prochain gouvernement, même si
10:25l'étiquette n'est pas la même ?
10:27Là, il faudra poser la question au
10:29prochain Premier ministre.
10:31Là, vous parlez à une députée. Moi, en tant que députée,
10:33je peux continuer à défendre les lignes politiques
10:35que je vous ai présentées rapidement tout à l'heure,
10:37et je le ferai au sein de ma famille politique,
10:39mais il faudra aussi pouvoir laisser
10:41la pleine mobilisation du Premier ministre
10:43sur sa feuille de route et son discours
10:45de politique générale.
10:46Est-ce que vous, aujourd'hui, puisque vous êtes,
10:48j'allais dire, une représentante des députés
10:50EPR et non négligeable,
10:52puisque vous avez été encore une fois porte-parole du gouvernement,
10:54est-ce qu'aujourd'hui,
10:56une ouverture comme celle
10:58qu'a faite Bruno Retailleau ou
11:00Nicolas Daragon sur des textes sécuritaires
11:02est souhaitable pour vous ?
11:04Ça dépend ce qu'on entend sur texte sécuritaire.
11:06Sur le sujet, par exemple, du texte annoncé par Bruno Retailleau
11:08sur la lutte contre le narcotrafic,
11:10j'ai envie de vous dire oui, un grand oui,
11:12et je pense que le texte peut passer à une large majorité
11:14à l'Assemblée nationale.
11:16Il n'y a pas de débat sur des textes sur l'immigration.
11:18On en a déjà eu à l'Assemblée nationale
11:20et force est de constater que
11:22ceux qui veulent aujourd'hui y travailler étaient ceux
11:24qui s'y opposaient en décembre 2023
11:26quand c'était Gérald Darmanin qui le proposait.
11:28Et force est de constater que les textes
11:30poussés par Gérald Darmanin et mis en oeuvre
11:32ont des effets que même Bruno Retailleau a vantés.
11:34Donc je vais dire encore une fois,
11:36je pense qu'il ne s'agit pas de simplement dire
11:38parce que Bruno Retailleau a poussé quelque chose
11:40ou parce qu'Intel a poussé quelque chose
11:42que d'un seul coup tout serait soit obsolète
11:44soit absolument fondamental
11:46et essentiel.
11:48Je pense qu'il faudra laisser le Premier ministre
11:50faire sa feuille de route. J'espère que
11:52toutes les forces à l'Assemblée nationale
11:54pourront y participer et autour de ça
11:56il faudra effectivement animer des débats
11:58qui auront lieu pleinement dans le cadre
12:00des institutions telles que l'Assemblée
12:02et le Sénat.
12:04Nombre d'élus modem ne font pas
12:06mystère de leur souhait de voir
12:08François Bayrou à Matignon.
12:10Vous, à titre
12:12personnel, qui aimeriez
12:14vous voir nommé à Matignon
12:16demain matin ?
12:18Je n'ai pas un sujet de casting, je vous le dis franchement.
12:20Et c'est pour ça que vous ne me verrez pas dire
12:22oui ou non sur l'un ou l'autre des noms.
12:24Je continue à vous dire ce que je disais
12:26tout à l'heure.
12:28Vous avez travaillé avec Roland Lescure, par exemple.
12:30Vous avez travaillé avec Roland Lescure, par exemple.
12:32Il a été dans votre gouvernement. Vous avez travaillé
12:34avec Roland Lescure, par exemple.
12:36Bien sûr, j'ai même passé une partie de la journée
12:38avec lui aujourd'hui. Je vous le dis encore
12:40une fois, je ne veux pas
12:42revivre ce qu'on a vécu au cours des deux
12:44derniers mois.
12:46Pourtant, des mois où Roland Lescure
12:48disait que Bruno Rotailleau faisait
12:50des poutous à Marine Le Pen sur le sujet migratoire,
12:52par exemple.
12:54Je ne sais pas quoi dire à ce que vous venez de me dire.
12:56Vous voyez bien que même au sein de votre propre majorité,
12:58un projet ministrable ne serait pas
13:00du tout en équation avec Bruno Rotailleau.
13:02Et c'est là, en fait, le problème
13:04que visiblement la Macronie
13:06ne veut pas fournir. C'est qu'il n'y a pas
13:08de majorité aujourd'hui.
13:10La seule solution, c'est une nouvelle dissolution
13:12ou la démission du Président de la République.
13:14Avec tout le respect que j'ai pour Bruno Rotailleau,
13:16il n'est pas l'alpha et l'oméga de l'Assemblée nationale aujourd'hui.
13:18D'ailleurs, c'est un sénateur.
13:20Moi, ce que je suis en train de dire, c'est
13:22qu'une fois qu'on a sorti les petites phrases et les petits punchs
13:24qui, peut-être, peuvent faire rire et sourire,
13:26et c'est important dans les temps qui sont les nôtres,
13:28je pense qu'il y a une situation
13:30qui est extrêmement complexe, qui peut être inquiétante
13:32pour les Françaises et les Français.
13:34Et aujourd'hui, nous devons nous réunir sur le quoi,
13:36pourquoi faire. Et on n'est pas là
13:38pour flatter des égaux. Et je le dis
13:40encore une fois, on a un budget à travailler.
13:42On a une loi spéciale qui est arrivée à l'Assemblée nationale
13:44qui va arriver en vote en début de semaine prochaine.
13:46On a des textes budgétaires
13:48qui vont arriver dès le mois de janvier
13:50et qui vont nous occuper une bonne partie du début du premier trimestre
13:522025. C'est ça qui nous occupe
13:54aujourd'hui. Ensuite, les noms des uns et des autres,
13:56pardon, c'est très bien, mais pour faire quoi ?
13:58Merci beaucoup Prisca Tévenot.
14:00Merci d'avoir été avec nous
14:02en direct sur Europe 1
14:0420h28. Dans un instant, le rappel de l'actualité.
14:06Information principale,
14:08le Premier ministre, son nom doit être
14:10connu demain matin. Voilà la
14:12dernière annonce de l'Élysée. A tout de suite sur Europe 1.