Dans ce nouveau numéro de Loire Eco !
Implanté à Saint-Just-Saint-Rambert et Andrézieux-Bouthéon, le fabricant de chaussettes et bas de contention Sigvaris Group France a annoncé il y a quelques semaines un plan de restructuration assorti d'un plan de sauvegarde pour l'emploi qui pourrait entraîner la suppression de 27 postes. Sandrine Maillard, la directrice générale du groupe sera sur notre plateau pour nous expliquer, en toute transparence, les difficultés rencontrées par l'ETI ligérienne et les voies envisagées pour sortir de l'ornière.
A l'heure où les entreprises peinent à se faire régler leurs factures, quel est le rôle de l'avocat dans le recouvrement ? Avocat au barreau de Saint-Etienne, Clément Robillard nous expliquera lequel et l'intérêt pour une entreprise de bien border en amont ses contrats.
Le design d'interface numérique, c'est quoi ? La réponse avec l'exemple de la start-up stéphanoise Imaago qui développe ça pour le secteur du BTP.
Aidants et entreprises, même combat ! Notre expert de Finances et Pédagogie, Yael Schmitt, nous explique où l'on en est de la question des aidants familiaux dans les entreprises.
Sans oublier le tour d'horizon de l'information économique de notre département avec les traditionnels Quiz Eco et Punch Eco !
La Loire a des savoir-faire, Loire Eco est là pour vous le faire savoir !
Implanté à Saint-Just-Saint-Rambert et Andrézieux-Bouthéon, le fabricant de chaussettes et bas de contention Sigvaris Group France a annoncé il y a quelques semaines un plan de restructuration assorti d'un plan de sauvegarde pour l'emploi qui pourrait entraîner la suppression de 27 postes. Sandrine Maillard, la directrice générale du groupe sera sur notre plateau pour nous expliquer, en toute transparence, les difficultés rencontrées par l'ETI ligérienne et les voies envisagées pour sortir de l'ornière.
A l'heure où les entreprises peinent à se faire régler leurs factures, quel est le rôle de l'avocat dans le recouvrement ? Avocat au barreau de Saint-Etienne, Clément Robillard nous expliquera lequel et l'intérêt pour une entreprise de bien border en amont ses contrats.
Le design d'interface numérique, c'est quoi ? La réponse avec l'exemple de la start-up stéphanoise Imaago qui développe ça pour le secteur du BTP.
Aidants et entreprises, même combat ! Notre expert de Finances et Pédagogie, Yael Schmitt, nous explique où l'on en est de la question des aidants familiaux dans les entreprises.
Sans oublier le tour d'horizon de l'information économique de notre département avec les traditionnels Quiz Eco et Punch Eco !
La Loire a des savoir-faire, Loire Eco est là pour vous le faire savoir !
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00:00Et bonjour et ravi de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Loire & Co, votre rendez-vous
00:09dédié à l'économie ligérienne. Alors vous savez, dans cette émission, nos experts, avocats,
00:14banquiers, journalistes et autres acteurs économiques se rassemblent pour partager
00:18leur savoir-faire et leur analyse. Ils décortiquent l'actualité économique locale pour vous offrir
00:23des explications claires et approfondies. La Loire regorge de talents et de pépites,
00:28reconnues bien au-delà des frontières régionales partout en France. Aujourd'hui,
00:32nous mettrons en lumière ces talents et vous ferons découvrir les innovations et réussites
00:37qui façonnent notre territoire. Nous vous proposerons également un tour d'horizon de
00:42l'actualité économique de notre beau département pour mieux comprendre les enjeux actuels et les
00:47projets à venir. Tout cela est à découvrir dans le Sommet de Loire & Co. C'est parti !
00:58Madame, messieurs, bienvenue autour de cette table, chers amis, chers chroniqueurs. Gilles
01:13Cayuela, très content de vous retrouver. Eh bien de même. Gilles, vous allez nous parler de quoi
01:16aujourd'hui ? Eh bien cette semaine, je vous amène à la rencontre d'un poids lourd du textile du
01:20département spécialisé dans les bas de contention, Sigvaris Group France, une entreprise qui est
01:25passée de 94 à 90 millions d'euros de chiffre d'affaires en l'espace de deux ans. Donc une
01:30entreprise connue autrefois sous le nom de Ganzoni, qui est aujourd'hui en proie à quelques
01:35difficultés et la directrice générale du groupe, Sambrine Maillard, sera présente sur le plateau
01:39pour nous expliquer tout ça. Parfait, on part sur les communes d'Andrés-Huberton et Saint-Just-en-Rambert,
01:44c'est ça ? Tout à fait. Yael Schmid, très content de vous retrouver. Bonjour. Alors, Yael,
01:48vous allez nous parler de quoi, vous, aujourd'hui ? Alors aujourd'hui, je vais vous parler des aidants.
01:51C'est un sujet sociétal qui a son importance, mais surtout le lien avec l'entreprise pour
01:55voir les dispositions qui existent, pour accompagner, on va dire, ces personnes qui
01:59sont combien importants dans notre société. Aider les aidants. Exactement. Très bien. Laetitia
02:03Le Maneur. Eh bien moi, je vous emmène et je vous conduis en fait dans l'univers passionnant du
02:08design d'interface numérique et c'est un domaine qui est en pleine expansion, qui permet de faire
02:13en fait le lien avec les interactions au niveau des nouvelles technologies et j'ai choisi du coup,
02:17pour illustrer ce sujet, la start-up stéphanoise Imago, qui est une sorte de GPS de la conduite de
02:23chantier dans l'univers un peu compliqué du bâtiment. Vous nous en parlerez mieux tout à
02:27l'heure. Je vois Sylvain Ogier accompagné de son trophée. Vous allez nous parler, vous allez faire
02:34un petit quiz, c'est ça ? Oui, salut Rémi, salut à tous les Ligériens. Vous avez envie d'avoir le
02:38trophée aujourd'hui ? Oui. Il faudra gagner le quiz. Un rapide tour d'horizon de l'actualité
02:42économique ligérienne. Voilà, donc un quiz un peu particulier. On va parler essentiellement de
02:47bonne chère. De bonne chère ? Waouh, ça devrait aller. On est au mois de décembre. Je vous laisse
02:51ma place, merci. Allez, c'est parti pour une nouvelle étape du quiz éco-ligérien. Je vous
03:01rappelle le principe des questions, deux équipes qui s'affrontent en espérant avoir des bonnes
03:05réponses. Le manœuvre pupillé, on peut tester les buzzers, si vous souhaitez, contre Schmitt,
03:10Caillou est là. Donc, c'est un quiz où on va parler essentiellement de bonne chère. Alors,
03:14pas la première question, mais les autres, vous verrez, on parlera essentiellement, comme c'est
03:17les fêtes de fin d'année, un petit peu, de tout ce qui est gastronomie. Première question,
03:21c'est parti. Joyeux anniversaire. Nous recherchons le nom d'un réseau créé il y a désormais cinq
03:28ans. Ce réseau a fêté récem... Alors là, je suis bluffé. Rémi Pupillé ? Omada. Bonne réponse de
03:36Rémi Pupillé. Je pense qu'il y a eu des fuites. Ah, il y était. Alors, effectivement, ce réseau a
03:42fêté récemment son anniversaire dans le cadre prestigieux du casino de Saint-Gallier. Son
03:47objectif de ce réseau, c'est mettre en relation les dirigeants entre eux pour développer le
03:49chiffre d'affaires et l'influence, partager les compétences et expériences, engendrer des
03:53synergies, mais aussi un volet caritatif, puisqu'il finance les associations caritatives locales. On
03:59va parler de la Soupe des Chèvres qui a eu lieu dernièrement, ou encore l'Amical Lake de Chaplon.
04:02Plus de 30 membres affiliés, des millions d'euros de chiffre d'affaires générés. C'est vraiment un
04:06club business, un club d'affaires. On peut saluer son président Stéphane Muller et son ambassadrice,
04:11qu'on connaît bien, à TL7, Marielle Charouin. C'est le réseau Omada 42. Bonne réponse de Rémi
04:16Pupier. 1-0 pour Pupier Lemanneur. Ça démarre fort. Allez, c'est parti la bonne chair, c'est la période
04:22des fêtes. Alors on reparle de gastronomie. Nous cherchons le nom de cette entreprise qui vient
04:28d'être cédée. Elle a été fondée en 1972 et détenue jusqu'à maintenant par la troisième génération.
04:34Ça buzz très vite aujourd'hui. Je pense que tout le monde a révisé. Je crois que le quiz,
04:40il y a vraiment... Arrêtez là. Alors, Keyula Schmitt. Il me semble. Oui, l'entreprise Bell.
04:47Bonne réponse de la team. Donc, fondée en 1972, c'est la troisième génération qui détient
04:55désormais l'entreprise. 40 salariés, 10 millions d'euros de chiffre d'affaires. Une boutique de
04:59300 mètres carrés située à la Grand Croix. Au départ spécialisée dans le bœuf, la race limousine.
05:04Désormais dans le traiteur et l'épicerie fine. Et c'est donc le groupe Lyonnais Solexia. 130
05:09millions d'euros de chiffre d'affaires qui vient de racheter la boucherie Bell. Bonne réponse de
05:14Keyula Schmitt. Un partout. Troisième question, c'est parti. Alors, vous connaissez le groupe
05:19Casino. Le groupe Casino vient de présenter dernièrement un nouveau concept et cela dans
05:25le cadre du salon des mères, le congrès des mères qui a eu lieu récemment à Paris. Ça va très vite
05:31aujourd'hui, Schmitt. C'est de la folie. Tout le monde a révisé. C'est pas possible. Rémi Pupier.
05:35Un concept de camion qui va, comme avant, naviguer de village en village. Un camion épicerie.
05:42On appelle ça une épicerie itinérante. Voilà, une camion épicerie. Moi, j'appelle ça.
05:46Pas de zèle, monsieur Keyula. C'est une très bonne réponse, effectivement, de Rémi Pupier.
05:52Donc, ça s'inscrit dans le cadre du plan de renouveau 2028. C'est Philippe Palazzi,
05:57le nouveau ODG qui l'a présenté au salon des mères, comme je viens de vous le dire.
06:00Ça débutera dans la Loire à Chazelle-sur-Lyon. C'est donc le principe d'un camion épicerie
06:05nomade avec des produits secs, des produits frais, des yaourts, de la charcuterie. C'est un
06:10camion qui a été fabriqué par une entreprise ligérienne, Euromag, située à Panissière.
06:14Et à noter quand même que les produits seront vendus au même prix qu'en boutique. C'est
06:18quand même important de le signaler. Une super initiative qui permet à nos anciens de retrouver
06:24un peu le concept de départ de cette belle ancienne casino. Bonne réponse de Rémi Pupier.
06:29Il est en forme Rémi aujourd'hui. Allez, 2-1 pour l'équipe. Le manneur, Pupier, on va tout
06:35miser comme d'habitude sur la dernière question. C'est le All-in, c'est la fin d'année. Il faut
06:40remporter le trophée. Quatrième question, attention à vos buzzers. Nous recherchons le nom d'une
06:46commune dans la Loire. Cette commune a débuté la construction d'un nouveau concept qui s'appelle
06:51l'éhal. L'éhal terroir. Rémi, ce n'est pas possible. Vous avez spolié mes questions, ce n'est
06:56pas possible. Vous répondez trop vite. Non, mais dès qu'on est sur la gastronomie, la bonne
07:00nouvelle. C'est vrai. Alors, Rémi Pupier, réponse. Vosche. Bonne réponse de Rémi Pupier. C'est l'éhal
07:07de Vosche. Alors, effectivement, ce sont l'éhal qu'on appelle le terroir. C'est le groupe du
07:12promoteur immobilier Atrium qui vient de lancer ce nouveau concept, l'éhal terroir. À Vosche,
07:16ce sera 2800 m² de hale, 2,5 millions d'euros d'investissement. Il y aura 12 commerces,
07:23déprimeurs, bouchers, poissonniers, boulangers, pâtissiers, rôtisseurs, etc. L'objectif, c'est
07:28quand même faire ses courses pour les habitants locaux. Il y aura possibilité aussi de se
07:33restaurer, puisqu'il y a un restaurant en figure de proue. Et ce sera donc à Vosche, place Aristide
07:37Briand. On voit la pose de la première pierre qui a eu lieu très récemment avec le maire de la
07:41commune. Et il y en a d'autres en cours et en perspective. Ce sera du côté de Toulouse et
07:46Guevin et Valence prochainement, dans la Drôme. Voilà, ce sont l'éhal terroir. Bonne réponse de
07:52Rémi Pupier, qui est très en forme aujourd'hui. Mon cher Rémi, je vais vous remettre le trophée,
07:57le dernier de l'année. Et je vous félicite pour cette victoire dans ce trophée Quiz Echo de
08:03cette émission. Voilà, je vous dis à très bientôt pour une nouvelle étape du Quiz Echo
08:07algérien. Merci à tous. Alors, nous revoilà sur le plateau pour parler Sigvaris. Sigvaris,
08:21cette entreprise qui est entre Saint-Just-Arambert et Andrézieux-Boutéon, n'est-ce pas ? Gilles,
08:25on a vraiment un site industriel. C'est un colosse de l'emploi. Je crois qu'il y a 650
08:31salariés, c'est ça ? Tout à fait, 650 salariés. Trois sites, deux dans la Loire, Saint-Just-Arambert
08:37et Andrézieux. Et un site en Alsace, à Uningue. Colosse qui vacille un petit peu. Je vous l'ai dit
08:44tout à l'heure en préambule, une société qui est passée de 94 à 90 millions d'euros de chiffre
08:49d'affaires. Une perte de chiffre d'affaires qui a conduit la direction à annoncer il y a quelques
08:53semaines un plan de restructuration appelé positivement plan de compétitivité sur trois
08:59ans. Assortie d'un plan de sauvegarde de l'emploi d'un maximum de 27 emplois. Alors Sandrine Maillard,
09:04première question que j'ai envie de vous poser. Est-ce que la situation est grave chez Sigvaris ?
09:08Est-ce qu'il faut s'inquiéter ? Bonjour et puis merci de me recevoir. Sigvaris est une entreprise
09:15100% française puisque nous concevons, nous produisons, nous conditionnons et nous délivrons
09:20en France. Et donc pour être tout à fait honnête, en ce moment être une TPE ou une entreprise de
09:27taille intermédiaire française est assez difficile. Et oui, pour ces entreprises la
09:31situation est grave parce qu'il faut s'adapter aux nouvelles réglementations, un contexte économique
09:36qui est fragile et un contexte politique que vous me permettrez de qualifier d'instable. Donc
09:42effectivement la situation est grave. Alors comment vous expliquez justement cette situation grave ?
09:48Donc je l'explique d'abord par une baisse de notre chiffre d'affaires qui s'explique avec trois
09:55facteurs principalement. Le premier qui est plutôt conjoncturel puisque nous avons en face de nous
10:02un projet de baisse des tarifs de remboursement puisque les bas médicaux de compression sont
10:07remboursés par la Sécurité Sociale. Donc ce tarif va baisser. Et puis nous avons des facteurs aussi
10:13qui sont plus structurels avec notamment les bas médicaux de compression qui sont plutôt basiques
10:19et donc moins chers, qui progressent énormément. Donc ils ont la même efficacité thérapeutique
10:25mais un moindre confort, une facilité d'enfilage un petit peu moindre et puis ils sont moins
10:32esthétiques. Donc ça c'est le premier facteur. Et le deuxième c'est la concentration des acteurs
10:37de ce marché, les pharmacies, les groupements qui du coup en se groupant tirent les prix de vente vers le bas.
10:43Et ajoutez à cela la hausse des coûts de production qui impacte aussi votre résultat.
10:49Oui donc on est un petit peu pris entre les deux. Donc un chiffre d'affaires qui baisse parce que le
10:54prix de vente unitaire baisse et l'inflation et nos coûts de production qui augmentent avec aussi
10:59notamment toutes ces nouvelles réglementations qu'il faut respecter. Donc effectivement une
11:03situation compliquée. Alors comment comptez-vous sortir un petit peu de cette
11:06ornière ? Vous avez lancé un plan de compétitivité sur trois ans. Quelles en sont les grandes lignes ?
11:10Donc ce plan de compétitivité est axé sur quatre points. Le premier c'est l'innovation,
11:17que ce soit l'innovation produit, l'innovation de nos process industriels avec une production qui
11:24est une fabrication qui se veut respectueuse de l'environnement. Et puis une innovation
11:30de nos services. Ça c'est le premier axe. Le deuxième axe c'est l'optimisation de nos
11:36process industriels et logistiques. Le troisième c'est la diversification. Et le quatrième dont
11:41vous venez de parler c'est une réorganisation de nos activités au travers d'un plan de sauvegarde
11:45de l'emploi. Alors justement plan de sauvegarde de l'emploi qui a été annoncé d'un maximum de 27
11:50salariés. Quelles sont les fonctions qui vont être prioritairement touchées ? Alors ce plan c'est
11:57un projet de plan de sauvegarde de l'emploi. On est encore en cours de négociation donc
12:00forcément il m'est difficile d'en parler, de rentrer dans les détails. Ce sont 27 positions,
12:05pas salariés, puisque comme son nom l'indique on va vraiment essayer de faire du reclassement
12:09interne tant que faire se peut. Et effectivement c'est plus les populations commerciales qui sont
12:14touchées puisque on adapte nos équipes commerciales au marché qui comme je vous l'ai dit se concentrent
12:20et se standardisent. Donc c'est plutôt une adaptation au marché. Aujourd'hui vous avez
12:26plusieurs sites de production, ils sont tous basés en France ? Tous basés en France. Tout
12:30est 100% français. Alors vous prévoyez de réduire la voilure d'un côté avec ce PSE et en même temps
12:38vous allez investir une enveloppe d'environ 10 millions d'euros sur vos sites de production.
12:43Expliquez-nous comment vous expliquez finalement que d'un côté on réduit la voilure et de l'autre
12:50côté on investit ? Alors d'abord il faut toujours investir pour rester compétitif et donc c'est bien
12:56notre objectif c'est de rester compétitif pour maintenir toutes nos activités en France. Donc
13:00l'idée est d'investir alors dans d'abord les compétences de nos hommes et de nos femmes mais
13:05aussi dans nos machines, dans nos outils qu'ils soient industriels ou logistiques. La fameuse
13:09optimisation que vous évoquiez tout à l'heure. C'est ça. Donc il y a de l'automatisation, il y a
13:13de la modernisation notamment de notre entrepôt logistique du coup qui est en Alsace. Et donc c'est
13:19au travers de tout ça que nous allons rester compétitifs et donc pour moi non ce n'est pas
13:24paradoxal d'investir tout en réduisant la voilure comme vous le dites sur nos équipes commerciales.
13:29Alors vous avez parlé de diversification, on peut dire alors il y a eu quelques pistes de
13:34diversification par le passé mais globalement on peut quand même dire que Sigvaris reste une
13:39société un peu monoproduit. Votre spécialité c'est les bas, les chaussettes de contention. Est-ce
13:43que vous pouvez nous livrer aujourd'hui quelques pistes de diversification sur lesquelles vous
13:47allez travailler ? Alors des pistes pas forcément parce qu'il y a des choses que je cherche à garder
13:53un petit peu confidentiel. En revanche ce que je peux vous dire c'est que nous souhaitons capitaliser
13:57sur les savoir-faire du groupe qui existe. Au niveau du groupe c'est au niveau international
14:02et que nous souhaitons surtout capitaliser sur notre savoir-faire textile et médical. Ce qui
14:07vous donne quand même une orientation de nos pistes. Donc on restera quand même très axé sur la santé.
14:12Parce que ce sont des savoir-faire que nous avons depuis plus de 100 ans et puis que malgré tout
14:18on reste extrêmement attaché et fier de la mission de santé qui nous a toujours animé et qui
14:23continuera de nous animer demain. Dernière petite question, aujourd'hui vous êtes redescendu à 90
14:28millions d'euros de chiffre d'affaires. Ce plan de compétitivité à trois ans doit vous amener à
14:31quel niveau ? Le niveau initial ? 100 millions d'euros à horizon trois ans. Sur les mutuelles il y a une
14:39piste sur les compensations au niveau des mutuelles par rapport à la sécurité sociale, sur le manque
14:43à gagner entre guillemets. Donc ça ça fait partie des pistes sur lesquelles effectivement on se doit
14:47de travailler ? Oui tout à fait. Parfait, écoutez merci beaucoup madame Maillard de nous avoir parlé
14:53de cette entreprise en toute transparence. Parlez de vos difficultés en tout cas ça fait partie des
14:58pépites de notre territoire. On est fier de voir la marque Sigvaris régulièrement et on espère vous
15:04retrouver dans trois ans quand tout ira bien. Avec plaisir. Pour que vous puissiez nous dire
15:08on a mis des choses en place et ça va marcher. Merci beaucoup madame Maillard.
15:11Et nous voilà dans la période où nous allons parler du barreau de Saint-Etienne. Aujourd'hui
15:23c'est Clément Robillard qui est avocat au barreau de Saint-Etienne qui va nous parler du recouvrement.
15:29Plus exactement on sait que l'avocat a un rôle crucial dans le recouvrement de créances tant
15:36sur le plan juridique que sur le plan stratégique. Alors vous avez plusieurs missions dans ce cadre,
15:44comment l'avocat intervient dans toutes ces missions ? Comment ça se passe le déroulement ?
15:50On a un problème de créances, on fait un appel à un avocat, comment ça se passe ? Oui bonjour alors
15:55effectivement quelques mots pour vous expliquer la raison, l'importance de recouvrement de créances
16:00ces derniers mois. Vous connaissez le contexte économique particulièrement difficile, vous
16:04connaissez ça ici par coeur et cela génère un certain nombre de litiges relatifs au recouvrement
16:10de créances c'est à dire pour parler encore plus clairement des difficultés ou des refus de payer
16:15des factures et les professionnels sont confrontés à ces difficultés là mais les particuliers aussi
16:20et effectivement vous venez de le dire l'avocat a un rôle crucial parce qu'il s'agit de déterminer
16:24la meilleure stratégie possible la plus efficace et la plus rapide pour obtenir le paiement des
16:28factures. D'accord alors comment ça se passe concrètement on commence par quoi ? Alors la
16:32première chose c'est que l'avocat rencontre son client, première étape qui paraît assez
16:35évidente. Et puis on analyse. Voilà exactement donc on rencontre le client, le client donne à son
16:40avocat les pièces du dossier c'est à dire les contrats, les devis et évidemment les factures
16:46puisqu'il s'agit ici de factures non payées et sur la base de ces éléments l'avocat indique à son
16:52client quelle est la procédure la plus adaptée, donne son avis juridique sur les chances de
16:55succès et parle aussi du coup de la procédure parce que c'est important surtout dans ce contexte.
17:01Parce que naturellement un chef d'entreprise aurait plutôt tendance à appeler un huissier de
17:06justice c'est vrai concernant le recouvrement de créances donc c'est vrai que l'appel d'un
17:09avocat est effectivement un peu étonnant pour démarrer une procédure. Il y a un rôle de
17:15médiation et puis une fois que cette première étape elle a été prise en charge qu'est ce
17:21qui se passe ? Alors la première chose à faire après avoir rencontré le client déterminer la
17:27meilleure stratégie c'est la mise en demeure. L'objectif c'est de tenter de régler amiablement
17:33le problème. La mise en demeure très concrètement c'est un courrier qui est rédigé par l'avocat
17:39par lequel il est demandé aux débiteurs de payer la facture avec une certaine insistance puisque
17:45l'objectif c'est d'en rester là donc il faut expliquer aux débiteurs que le créancier ne
17:49restera pas là en cas de non paiement. Il faut être très concret, très factuel, on dit aux
17:55créanciers qu'ils ont à la telle somme, on accorde un délai de paiement et passé ce délai on indique
18:00qu'on serait contraint d'engager une procédure contentieuse judiciaire. Et c'est là qu'intervient
18:06la période de médiation. Exactement parce qu'une fois le courrier de mise en demeure envoyé il y a
18:10trois solutions soit celui qui doit l'argent ne répond pas soit il refuse de payer auquel cas
18:18dans ces deux cas ça sera une procédure contentieuse mais il peut tout à fait y avoir
18:21un accord sur le paiement qui se met en place à réception du courrier de mise en demeure et à ce
18:26moment là l'avocat joue un rôle de médiateur amiable pour mettre en place et organiser le
18:32paiement de la somme due ça peut être notamment par la mise en place d'un échéancier. D'accord
18:37et de négociation en fait c'est négociation et médiation. Oui tout à fait tout ça dans l'intérêt
18:41évidemment du client parce qu'il faut que ça aille vite il faut que ça coûte le moins cher
18:45possible évidemment au client. Et si ça se passe pas bien on passe à la vitesse supérieure ? Et si
18:49ça se passe pas bien oui effectivement on passe à la vitesse supérieure avec différents types de
18:54procédures en fonction de la complexité du dossier en fonction de la somme due en fonction des attentes
18:59du client et aussi parfois en fonction des capacités de paiement de celui qui doit l'argent parce qu'il
19:05s'agit pas d'engager une procédure à tout prix si on est confronté notamment à une société qui ne
19:09sera pas en capacité de payer. D'accord donc procédure judiciaire avec tout ce que ça implique ?
19:13C'est ça alors là aussi il y a des procédures plus rapides que d'autres on parle notamment de
19:18référé c'est une procédure d'urgence qui n'est pas toujours possible cette procédure de référé elle
19:22est envisageable quand la situation est relativement simple où il n'y a pas de contestation sérieuse
19:26sur le fondement de la créance ça peut être une procédure au fond donc un peu plus longue mais
19:32qui est parfois nécessaire avec un enjeu plus important. L'avocat à ce moment là joue un rôle
19:37tout à fait classique c'est à dire qu'on rédige l'acte qui permet de saisir le tribunal et on
19:43représente le client devant le juge jusqu'à l'issue du procès. Excusez-moi vous avez pu
19:49constater avec le contexte économique un nombre beaucoup plus important d'appels à avocats pour
19:54des problèmes de créance ? Oui il y en a de plus en plus notamment des procédures qui sont appelées
19:58devant le tribunal de commerce où les audiences sont de plus en plus chargées notamment pour ces
20:01questions là. Donc après il faut exécuter cette décision de justice c'est un boulot ? Oui bien
20:07sûr alors une fois qu'on a la décision de justice il y a deux solutions là aussi celui qui est
20:12condamné peut exécuter de lui-même volontairement avec le paiement de la facture et de la somme à
20:15laquelle il a été condamné et bien on peut être confronté aussi à des personnes morales ou
20:21physiques peu importe qui refusent de payer la somme due et à ce moment là on revient à l'huissier
20:26de justice qu'on fait intervenir parce qu'il est le seul compétent pour mener une exécution forcée
20:32d'une décision de justice. Ce qui est sûr c'est que des fois on se rend compte dès le premier point
20:37que quand on a cette analyse avec cette discussion on se rend compte que finalement les
20:42bons de commande n'ont pas été signés il y avait des règlements avec des articles ou des conditions
20:48générales de vente qui n'étaient pas faites comme il faut mais ça aussi ça fait partie des compétences
20:53de l'avocat vous vous accompagnez dès la création d'un contrat dès la création de la structure
20:58d'avoir un cadre juridique ça fait partie de vos conseils ? Oui bien sûr ça c'est le travail de
21:02conseil très important de l'avocat parce que c'est un rôle de prévention c'est à dire que
21:05évidemment le travail de l'avocat consiste aussi à faire en sorte qu'il y ait moins de problèmes
21:09possibles pour obtenir le paiement des factures et quand on a un contrat complet clair précis et des
21:15conditions générales qui sont tout autant précises il y a moins de difficultés alors ça empêchera pas
21:19les impayés mais en cas d'impayés ça facilitera grandement la tâche de l'avocat et aussi du juge
21:24parce que le litige sera plus ou beaucoup plus facile à trancher. Est-ce que c'est là qu'on voit
21:28la vraie plus-value de l'avocat par rapport à une société classique de recouvrement ? Oui ça c'est
21:34sûr parce que l'avocat a un rôle de conseil global et complet c'est à dire du début à la fin
21:38et l'avocat par son expertise en droit peut anticiper les éventuelles difficultés auxquelles
21:45on pourrait être confronté dans le cadre de la procédure donc il est certain que l'avocat
21:49est compétent en la matière. Et puis il y a une certaine autorité, une certaine légitimité à un
21:56avocat, on prend les choses au sérieux ? Oui alors c'est sûr qu'il n'y a malheureusement pas
22:01d'effet magique à réception d'un courrier d'avocat mais ça a probablement plus de poids certainement
22:07plus de poids qu'un courrier lambda ou même une société de recouvrement. L'aide de relance
22:12numéro 1, l'aide de relance numéro 2 au bout d'un moment c'est bien d'avoir un professionnel
22:15quoi et puis bon j'ai à ce côté expertise et puis efficacité qui est intéressante et puis
22:21les pénalités de retard aussi, d'arriver à se faire payer les pénalités de retard ça c'est
22:24quelque chose d'important. Encore faut-il que ce soit prévu justement, on parlait à l'instant des
22:27contrats et conditions générales, il faut absolument prévoir ça, il faut encadrer les modalités de
22:32paiement et les conditions d'exécution d'une procédure en cas de non paiement. On sous-estime trop
22:38souvent les conditions générales. Tout à fait. Merci beaucoup Clément Robillard, avocat au
22:44Barreau de Saint-Étienne, merci pour cette expertise. Merci beaucoup.
22:53Bonjour, ravi de vous retrouver dans le Punch Éco, votre rendez-vous qui percute l'économie
22:57ligérienne. On attaque avec la société Vernet Caron, reprise à l'été 2022 par le groupe
23:01francilien Cybergun, l'armurier stéphanois serait dans le viseur du groupe belge FN Browning Group.
23:07Détenu à 100% par Wallonie Entreprendre, outil économique et financier de la région Wallonne,
23:12FN Browning Group s'était déjà penché en 2022 sur une possible reprise de Vernet Caron avant de
23:18refermer ce dossier. La direction de Cybergun a confirmé récemment que des discussions sont
23:22effectivement en cours avec cet industriel et d'autres pour trouver un partenaire industriel.
23:26Cybergun, qui a cédé récemment son pôle d'activité civile à son distributeur E-Vyke,
23:31cherche des solutions pour relancer l'activité de Vernet Caron un peu à la peine.
23:35On poursuit avec Sigvaris Group France, basé à Saint-Jus Saint-Rambert et disposant de sites
23:40secondaires Andrézieux-Boutéon et Uningue en Alsace. La filiale du groupe suisse planche sur
23:45un plan de restructuration baptisé en interne plan de compétitivité sur trois ans. La direction du
23:51fabricant de produits textiles dédiés à la compression médicale vient d'informer les
23:55organisations syndicales d'un plan de sauvegarde pour l'emploi qui devrait concerner un maximum de
24:0027 départs de collaborateurs au sein de différents services de l'entreprise, majoritairement au sein
24:06de la direction commerciale. Fragilisé par un niveau d'inflation qui a fait exploser ses coûts de
24:11production et par la baisse annoncée du remboursement des bas bénicaux de compression en
24:15France, Sigvaris France est contraint d'adapter son organisation et son modèle économique pour
24:20préserver son leadership dans le secteur de la santé. Premier Tech poursuit son expansion en
24:26France avec une nouvelle implantation dans la Loire. Déjà présent à Andrézieux-Boutéon depuis 2015 et
24:32la reprise de l'activité d'atelier plastique foraisien, le géant canadien a investi 1,6
24:38millions d'euros cet été dans la construction d'un bâtiment de 1150 m² à Montbrison. Cette
24:44nouvelle usine est dédiée à la fabrication de cuves en béton et solutions durables d'assainissement
24:48et de récupération d'eau de pluie. En plus d'augmenter la capacité manufacturière, ce nouveau site va
24:54soutenir la croissance de la branche eau et environnement du groupe canadien. Elle permettra
24:58aussi d'amplifier sa couverture du marché régional et national tout en facilitant les échanges avec
25:03les partenaires et clients locaux. Soutenu à hauteur de 130 000 euros par la région Auvergne-Rhône-Alpes
25:08dans le cadre de son pack Relocalisation, cet investissement devrait donner lieu à la création
25:13de 10 emplois à terme. On termine ce punch éco avec l'ETI stéphanoise Thuane. Le fabricant
25:18de dispositifs médicaux textiles vient d'annoncer un investissement de 2 millions d'euros pour
25:22transformer son outil de production et accompagner la transition énergétique de ses sites de
25:27production et logistique en France. Saint-Etienne sera bien entendu concerné au premier chef par
25:32cet enveloppe puisque 1,1 million d'euros sera consacré au renouvellement des machines des
25:37différents sites stéphanois. La base logistique bénéficiera elle d'un investissement de 700
25:41000 euros dans des machines d'assemblage adaptées à un nouveau format de carton d'expédition qui
25:46permettra de diminuer la consommation de cette matière. Voilà c'est terminé pour aujourd'hui,
25:50je vous dis à très vite pour un prochain numéro de punch éco.
25:53Et maintenant nous allons partir à Saint-Etienne pour découvrir l'entreprise Imago avec Laetitia
26:05Lemanneur. Oui tout à fait donc Imago c'est une start-up créée à Saint-Etienne depuis quatre
26:10ans par David Joannès. Alors David Joannès il est vraiment ingénieur spécialisé donc en méthode,
26:15alors méthode dans le secteur du bâtiment, c'est pour ça que je suis venu avec un casque de chantier
26:20pour illustrer. Et leur approche est innovante parce qu'elle est basée sur l'art, alors écoutez
26:25bien, de faire mieux en faisant moins. C'est quand même pas mal ça, ça c'est plutôt pas mal,
26:29en cherchant toujours à optimiser et à rentabiliser en fait la notion de chantier
26:34dans l'univers donc du bâtiment. Cet univers qui est surtout sujet en fait à pas mal d'aléas,
26:39et l'application en fait qui propose c'est vraiment ce principe un peu de GPS qui va
26:44conduire en fait le chantier en suivant les aléas, alors à la fois météo, humains, défauts de
26:49livraison, des choses comme ça en fait. Comme un GPS quand il y a un changement de route,
26:53quand il y a un changement de destination, ça vous invite à bifurquer, et bien là c'est une
26:57application qui sert à conduire un chantier et d'une manière très ludique, design et pédagogique,
27:04qui permet d'avancer le chantier, c'est ça. C'est exactement ça. J'ai compris. Il y a toujours
27:09des retards de chantier, mais là on est au courant de l'avance. C'est ça, et surtout qu'on peut
27:12anticiper, et surtout recalibrer en fait les choses, c'est surtout ça en fait. Donc je trouve
27:18l'exemple d'Imago vraiment intéressant, et vous avez parlé justement de design, comme je vous
27:22l'ai dit, moi je suis venue avec ce sujet surtout pour parler de design d'interface numérique,
27:26puisque Imago a fait appel justement à un designer, parce que leur applicatif au début,
27:31quand ils ont testé ça, c'était en gros un gros fichier Excel. Tout le monde leur disait c'est
27:36super, mais alors d'y aller dedans, une catastrophe. Imbuvable, des gros fichiers avec des chiffres dans
27:41tous les sens et des tableaux dans tous les sens. Donc j'ai rencontré Pierre-Alex, designer de
27:45l'agence Distorsion, qui du coup je l'ai interviewé à Saint-Etienne aussi, qui est également membre
27:52de l'association Designer Plus de Saint-Etienne. Bien sûr. Donc voilà, et il va nous expliquer un
27:57petit peu donc sa collaboration avec Imago, et surtout nous livre un peu son expertise. Donc
28:03voilà, je vais demander un peu le succès d'Imago et ce qu'il a pu apporter. Très bien.
28:08Bonjour Laetitia, moi c'est Pierre-Alex, designer, j'ai une agence qui s'appelle Distorsion, on
28:13accompagne des startups dans la région Verne-Rhône-Alpes depuis maintenant dix ans. On
28:16les accompagne principalement sur le design des interactions, c'est-à-dire que notre façon de
28:20faire du design est vraiment centrée sur la façon dont on va utiliser leurs produits, et notamment
28:23leurs produits numériques. Donc typiquement pour une société comme Imago, on les a accompagnés sur
28:28le fait de designer comment est-ce que les gens allaient utiliser. Imago, c'est une entreprise
28:33qui développe une technologie assez spécifique qui permet de planifier les chantiers. Donc en
28:40décidant combien de grues on va avoir, quelle équipe et quel choix constructif on va faire,
28:43est-ce qu'on pré-construit les choses avant ou est-ce qu'on coule sur place par exemple. Et leur
28:48plateforme, quand ils sont venus nous voir, c'était une espèce d'énorme fichier Excel assez peu
28:53ragoûtant, et nous on a voulu montrer par les interactions, par le design du produit numérique,
29:00qu'est-ce qu'ils faisaient. Et ce qu'ils faisaient, Imago, c'était simple, c'est qu'ils nous faisaient
29:04gagner du temps et surtout qu'ils nous permettaient de respecter des échéances. C'est pour ça qu'on
29:07est parti sur un modèle mental qui était entièrement centré sur le fait d'avoir des
29:11gantes, donc c'est-à-dire des barres qui se projettent dans l'espace, ça commence en janvier,
29:16ça se termine en février, et ces gantes, on en fait différentes versions. On a des gantes
29:20hypothétiques, c'est-à-dire que si on utilise trois grues, le gant il se raccourcit, mais si
29:25j'utilise plus de personnes ou que je construis les choses en pré-fabriqué, à ce moment-là,
29:30bon, ça a un effet également sur cette taille-là. Et du coup, on a essayé de faire en sorte de garder
29:34une espèce de consistance dans l'approche autour du temps, c'est-à-dire qu'une hypothèse, une fois
29:40qu'on la valide, elle passe en planification, et dans la planification, on va pouvoir aller
29:44chaîner les différentes actions, c'est-à-dire l'équipe qui a posé les escaliers, ensuite elle
29:49va monter les piliers. Alors comme vous l'avez compris, ce n'est pas simplement de l'esthétique,
29:55on n'a pas rajouté simplement des couleurs en fait dans cet outil, cette interface, donc c'est un
30:00logiciel tout simplement, la solution, c'est vraiment le design d'interface numérique, c'est
30:04vraiment d'aller plus loin, c'est d'entrer en fait avec ces principes de psychologie cognitive
30:09pour optimiser donc l'expérience utilisateur. On est vraiment focalisé sur l'utilisateur,
30:13et chaque élément de design est pensé pour être intuitif et surtout très accessible, c'est vraiment
30:19l'intérêt. Alors en fait c'est finalement comme nos smartphones, on est habitué à naviguer, à
30:23trouver les choses très rapidement, et bien le design d'interface numérique va pouvoir amener
30:27cette particularité, même dans un univers où on pourrait se dire c'est très masculin, c'est le
30:31bâtiment, le design, qu'est-ce que ça vient faire dans tout ça ? Et bien justement ça ramène cette
30:35partie-là. Alors justement Laetitia, puisque le dirigeant c'est un ingénieur, ce n'est pas un
30:39développeur informatique, donc comment il a pu faire pour développer cette interface ? Et bien
30:42justement, c'est la deuxième question que j'ai posée à Pierre-Alex, sur les aspects de son
30:47approche, et comment il est venu en tant que designer dans cette entreprise pour apporter
30:53ce plus dans le développement. C'est un des aspects importants de ce métier de design, c'est
30:59qu'on fait qu'on rentre dans le métier des gens. On est obligé de comprendre, et c'est souvent ce
31:03qui est le plus complexe, c'est de comprendre réellement à quoi sert un produit, et pour
31:07comprendre à quoi sert un produit, il faut comprendre le métier des gens qui l'utilisent.
31:10Voilà, et donc c'est ce qu'on appelle étudier les usages. Alors nous, on ne le fait pas sous cette
31:14forme-là, on passe beaucoup de temps avec nos clients, et on crée beaucoup de choses avec eux.
31:18On fait beaucoup d'erreurs au départ, on invente beaucoup de choses en se donnant beaucoup de
31:23liberté pour tester déjà si on a bien compris les concepts ou pas, et également quels sont les
31:29marges de manœuvre dont on va bénéficier avec nos clients pour pouvoir être plus ou moins
31:33disruptif, comme on le dit dans le milieu, ou en tout cas de proposer des choses plus ou moins
31:39originales en fonction de l'appétence également de l'équipe qu'on accompagne.
31:44Donc voilà, Imago, c'est surtout de réduire considérablement le temps, que ce soit sur les
31:51chantiers, mais également dans l'application avec la démarche de design numérique, c'est de réduire
31:57cet apprentissage et surtout d'augmenter la productivité. Alors les défis autour du design
32:02d'interface numérique à l'heure actuelle, on a cette notion d'ergonomie, d'accessibilité, la
32:06diversité des appareils, puisque autant sur un smartphone, téléphone, appli, tablette et tout,
32:12on a maintenant cette diversité-là, et donc effectivement il faut rendre tous les outils
32:16faciles d'accès. Il y a aussi la sécurité, la confidentialité, puisqu'il y a des données
32:20en fait derrière, donc effectivement ça fait partie des enjeux, et puis surtout l'évolution rapide des
32:25technologies, puisque le design d'interface numérique aussi s'adapte à toutes les technologies,
32:29et il y a possibilité en plus d'aller plus loin sur les technos. Donc voilà pour ça, moi je
32:35voulais juste rajouter que finalement Imago a pu aller vers le design, parce qu'on est à Saint-Etienne,
32:40lui-même me l'a dit, sans être à Saint-Etienne, il n'y aurait certainement pas eu cette approche
32:45design. L'intérêt de la ville-design, le but de la ville-design. La ville créative-design, donc
32:52par l'UNESCO, mais pas seulement, puisqu'on a également la biennale internationale de design,
32:57on a aussi la cité du design, l'école de design, donc on a réellement sur le territoire des
33:01possibilités autour de ça, et surtout des accompagnements. Alors aujourd'hui, Imago a
33:07commencé sa commercialisation depuis 2023, c'est 15 clients à l'heure actuelle, 80 utilisateurs,
33:13et il y a un réel potentiel du coup de développement, et ils s'aperçoivent que du coup
33:17maintenant cette nouvelle interface accroche bien, et que c'est un bel exemple. C'est super,
33:22on dit toujours que dans le monde du bâtiment quand il y a un problème, le problème se répercute
33:26pour tout le monde, et là c'est une manière d'anticiper les problèmes, et de trouver des
33:30solutions pour éviter, en renforçant les équipes, en renforçant le matériel, et je trouve ça très
33:35ludique même, je trouve que c'est très pédagogique et très facile à utiliser. Voilà, tout à fait,
33:40donc voilà, c'est vraiment le... Je pense que Saint-Etienne peut se démarquer aussi avec cette
33:44approche... Le design, le design qui à l'origine était pour aider au niveau économique, et là c'est
33:50vraiment... On a un exemple, voilà. On a vraiment un exemple concret. Merci beaucoup Laëtitia Le Maneur.
33:57Yael Schmitt. Yael, très content de vous retrouver à Finances et Pédagogie. Vous
34:05allez nous parler du rôle des aidants dans la société, parce qu'il y a des choses qui évoluent
34:10en ce moment. Tout à fait, alors en préambule, il faut déjà redéfinir qu'est-ce qu'est un aidant.
34:14Oui, c'est ça. Alors un aidant, c'est une personne qui accompagne un proche, qui va être dans une
34:18situation de vulnérabilité. Alors il y a trois cas de vulnérabilité, on va principalement retenir
34:23la vieillesse, c'est le plus connu. Mais pas que, puisqu'il y a aussi des situations liées au
34:27handicap, ou des situations liées à des pathologies, éventuellement des maladies. Donc le rôle des
34:32aidants est quelque chose de très très important, et surtout on recense à peu près 55% des aidants
34:38qui ont une activité professionnelle. Et toute la difficulté, c'est ce dont nous avons échangé...
34:42D'arriver à jongler ? À jongler avec l'entreprise, ça c'est la grosse difficulté. En plus, la France
34:48est arrivée dans une forte période d'accélération du vieillissement, et malheureusement, sur tout le
34:54département de la Loire. Alors effectivement, on recense actuellement une période qui est très
34:58très importante au niveau du vieillissement, puisqu'une grosse partie de la population concerne
35:03les plus de 75 ans. On voit une accélération, vous avez sur le slide qui vous est projeté, une courbe
35:08en violet, qui a une accélération sur la génération du baby-boom, qui recense principalement les plus
35:13de 75 ans. On est dans une espèce d'effet ciseau, c'est-à-dire que grosso modo, les actifs ne sont
35:18pas suffisamment importants, et ça on le voit dans la fragilité de nos différents dispositifs. On parle
35:23régulièrement des dispositifs d'accompagnement à la retraite, mais pas que. On parle beaucoup de
35:27cotisations, on parle de budget en cette période. Donc on est en train de voir véritablement un
35:31effet qui est, on va dire, assez compliqué sur l'accompagnement de cette population qui vieillit.
35:38Dernier point, vous aviez une loi qui devait voir le jour, qui était la loi Grantage, sur le premier
35:43quinquennat du président actuel, qui n'aura pas lieu, pour des raisons qu'on connaît au niveau
35:48budgétaire. Donc il y a véritablement un sujet qui reporte principalement sur ces fameux aidants,
35:51qui sont essentiellement des volontaires et des bénévoles, bien entendu.
35:55Bien sûr. Comment on fait pour évaluer ces aidants, quand on est dans une entreprise, pour dire qui y aide ?
36:02C'est une bonne question, c'est déjà assez compliqué, parce que c'est souvent un sujet qui a un petit peu tué,
36:09on va dire, au niveau de la société. Les gens ne se déclarent pas aidants naturellement.
36:13C'est tabou.
36:14C'est tabou et ils ne le savent pas forcément. Alors il y a plusieurs études. Il y a une étude récente qui a été faite
36:20par le groupe BPCE, qui recense et qui évalue à peu près 15 millions de personnes en situation d'aidance.
36:25La question simple, c'est est-ce que vous êtes en situation d'accompagnement d'un proche en situation de fragilité,
36:31sur les trois points que nous avons évoqués. Et là, on retrouve, on va dire, une stat qui est très importante,
36:3615 millions de personnes, mais surtout un poids qui est supporté de manière très importante au niveau des descendants,
36:44c'est-à-dire des parents qui vont accompagner les grands-parents, pour les plus jeunes, mais surtout leurs propres parents.
36:49Donc ça, c'est un poids qui est assez important, puisque c'est presque la moitié de la population.
36:53Ou dans l'autre sens aussi, ça peut être des parents qui aident leurs enfants aussi, tout ce qui touche à la santé,
36:57au handicap ou à l'âge. Et c'est dans tous les sens, c'est sûr.
37:01Et cette difficulté, elle n'est pas anodine, parce que, comme on le disait, lorsque vous accompagnez au travers de formations des entreprises
37:08qui prennent actuellement à bras-le-corps ce sujet, parce que les impacts sont multiples, c'est véritablement recenser les salariés
37:16qui sont dans cette situation d'aidance, parce qu'on est sur un sujet confidentiel, et ça, c'est pas simple.
37:20Donc c'est un point qui est quand même...
37:22Oui, et puis ils ont tendance à être isolés, et là, c'est peut-être dur aussi, émotionnellement.
37:27Oui, effectivement, l'aidant, il est souvent dans une situation, on va dire, d'extrême solitude,
37:32parce que la difficulté, c'est déjà le soutien qu'il va apporter, qui va être principalement un soutien moral, on va dire, sur...
37:39Déjà.
37:40Accompagner une personne en difficulté, il faut être présent de manière morale, physiquement.
37:45Il faut être aussi dans une capacité, on va dire, de logistique, puisque vous allez accompagner sur différentes démarches
37:53qui vont pas être des moindres, qui peuvent être des démarches administratives, qui peuvent être des démarches organisationnelles,
37:58qui peuvent être aussi des démarches liées à l'intime, je pense éventuellement à la toilette, sur une personne en incapacité de le faire.
38:05Donc les points, et les impacts, sont multiples sur la fragilité émotionnelle de l'aidant.
38:12Donc on en revient à comment on accompagne et comment on qualifie une personne en situation d'aidance,
38:18c'est pas simple, parce que la personne n'a pas vraiment conscience qu'elle est en situation d'aidance.
38:22C'est compliqué pour organiser, prendre des rendez-vous, amener chez les médecins, enfin, il y a du job, et puis il ne reste que la nourriture peut-être même.
38:33Complètement, alors on voit des systèmes qui évoluent, on a parlé précédemment d'applications qui évoluent et qui arrivent à mixer, on va dire, les différentes possibilités,
38:42mais il y a des pistes de développement pour dire à ce moment-là, est-ce qu'on n'aurait pas un système qui permettrait de mutualiser les prises de rendez-vous médicales,
38:50les livraisons de repas éventuellement, ou les accompagnements sur d'autres structures, ou les aides potentielles qui existent,
38:58même si, encore une fois, on est dans une période où les aides vont aller plutôt en diminution.
39:03De toute façon, tout cela va évoluer rapidement Yael, puisqu'avec le vieillissement de la population, on va avoir de plus en plus besoin de toute cette population d'aidants.
39:09Ça va forcément évoluer très rapidement dans les années qui arrivent.
39:12Complètement, mais le point qui, à mon sens, est le plus important, c'est véritablement la prise de conscience des entreprises.
39:17Il faut savoir qu'on n'a pas véritablement de loi qui légifère sur le sujet.
39:22C'est la question que j'allais vous poser. Est-ce qu'il y a un statut de l'aidant en entreprise ou pas ?
39:26Alors, il y a un statut, effectivement. Il y a la fameuse loi Pacte qui recense énormément de choses dedans.
39:31Vous avez un statut de reconnaissance de l'aidant, mais par contre, il n'y a pas d'obligation vraiment forte au niveau des entreprises de dire, il faut faire telle ou telle chose pour nos aidants.
39:42Une chose importante qu'on retrouve au niveau de la réglementation d'entreprises, c'est d'apporter, on va dire, une solution de facilité au niveau de la prise de congés.
39:51Mais par contre, le reste, ce n'est que des préconisations. Dans les préconisations que vous allez avoir, ça va être des préconisations éventuellement au niveau de la flexibilité du temps de travail.
39:59C'est ça.
40:00Au niveau du télétravail ou au niveau de...
40:01La gestion des absences, peut-être ?
40:02La gestion des absences. Mais après, c'est que des initiatives qui sont de manière très, très personnelle.
40:07La petite personnelle, je vais accompagner une grande entreprise de la place sur ce sujet. La grosse difficulté, déjà, c'est de recenser les aidants au niveau de l'entreprise.
40:16Ah, c'est sûr.
40:17De faire connaître la formation pour recenser les aidants, complètement. Sachant qu'il y a des dispositions qui existent. J'en donne une en exemple.
40:24Pour le groupe pour lequel je vais travailler, il y a une mutualisation des jours de congés qui peuvent être mis dans une cagnotte où chaque salarié peut donner.
40:33Peut donner à un autre.
40:34Exactement.
40:35C'est intéressant.
40:36Les aidants qui ne pourraient plus avoir suffisamment de jours de congés pour accompagner un proche en difficulté, pourraient piocher dans ces cagnottes.
40:41C'est un exemple.
40:42Mais véritablement, si on veut étendre le sujet et d'aller un petit peu plus loin, c'est de reconnaître les compétences de l'aidant.
40:48Véritablement, de dire que c'est un plus quand on a un aidant dans l'entreprise qui peut atteindre des fonctions de responsabilité.
40:53Parfait.
40:54Ça s'appelle comment, ces accords ?
40:56Alors, les accords, on les retrouve dans les accords de la loi Pacte.
40:59D'accord.
41:00On parle d'énormément de choses, principalement avec les notions de RSE.
41:03Mais vous avez, pour le moment, c'est en tange à chair, mais c'est des accords depuis 2019 qui sont en stand-by pour les raisons que l'on connaît actuellement au niveau de notre beau pays.
41:12Par contre, ça peut rentrer aussi dans une démarche RSE aussi, pour une entreprise.
41:16Qualité du travail.
41:17Qualité du travail.
41:18Réellement aussi sur la marque employeur.
41:21Complètement.
41:22Pour attirer.
41:23Je suis sûr que ça contribue.
41:24Parce que dans toute entreprise, il y a obligatoirement du personnel qui est touché.
41:27Ce n'est que le début.
41:28Ça va évoluer.
41:29C'est le début.
41:30Et si on est déjà avec ces statistiques que vous nous parlez, ça ne peut qu'empirer, si je veux dire.
41:33Merci beaucoup, Yael Schmid, pour ce témoignage.
41:36On va terminer avec le journal des entreprises, Monsieur Cayuela.
41:40Oui, pour vous parler du numéro de décembre du journal des entreprises Auvergne-Rhône-Alpes.
41:44Un numéro dans lequel vous retrouvez une interview exclusive du directeur général de Casino, Philippe Palazzi, qui nous explique la stratégie du renouveau de Casino.
41:52Un plan de reconquête axé autour de la proximité.
41:55On en a parlé tout à l'heure avec l'épicerie Nomade.
41:58Mais il y a encore plein d'autres projets pour faire de Casino le nouvel ambassadeur de la proximité.
42:04Merci beaucoup.
42:05Vous avez vu que la Loire est un territoire de savoir-faire.
42:08Nous, à Loire Éco, on est là pour vous le faire savoir.
42:10Merci beaucoup.
42:11À bientôt.