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00:00Nature, les animaux nous font tellement de bien, et nous avons Delphine qui va nous raconter en effet en quoi c'est un chien, je crois qu'il vous a, vous dites, sauvé la vie, peut-être pas quand même ?
00:12Oui, si, si, je le dis ça, c'est celui qui m'a sauvé la vie.
00:16Racontez-nous alors.
00:18J'ai toujours été attirée par les chiens, depuis l'âge de un an et demi j'ai toujours eu un chien dans ma vie.
00:25Et il y a 15 ans, je suis venue vivre dans le sud, suite à mon divorce, et mon ex-mari avait eu la garde de mes enfants, donc c'était très très dur pour moi.
00:37Arrivée dans le sud, je ne connaissais personne à part mon conjoint, mon nouveau conjoint, qui lui n'avait jamais eu d'animaux, et pendant un an j'étais vraiment pas bien.
00:49Et donc je me suis dit, je ne peux pas vivre sans animaux, j'ai plus de chiens, plus de chats, et donc un jour il m'a dit, bon on va l'adopter, on va l'aspirer à des baux de Provence.
00:58Et là j'ai rencontré un petit carnet arrié, c'est un petit chien accossé, il était tout triste dans sa cage, et j'ai dit c'est lui.
01:11Mon mari, lui, il voulait plutôt, comme les enfants, un chiot de labrador, où il y avait des chiots labrador et des bernés, des bergers bernés.
01:20J'ai dit non non, moi je ne veux pas un grand chien, je veux un petit chien, parce que je vais voyager, je vais le prendre avec moi, quand je vais régulièrement dans le nord.
01:26Et puis on ne l'a pas pris tout de suite, c'était en juillet 2010, et en septembre, mon mari, voyant que j'étais vraiment pas bien, il m'a dit on retourne à l'ASPEA.
01:36J'ai dit s'il est là, c'est lui.
01:38C'est fou comme aussi on se reconnaît, j'entends ça souvent.
01:44Et ce chien m'a aidé énormément. Il est décédé il y a un an, je l'ai gardé pendant 14 ans, et c'était l'amour de ma vie.
01:56C'est un chien humain, c'est un chien qui me comprenait, qui comprenait tout le monde.
02:02Tous les gens qui ont rencontré Adox, ont tombé amoureux de lui.
02:08En plus, j'ai entendu que vous n'aviez plus la garde de vos enfants, donc vous aviez besoin de tout cet amour maternel, de se reporter sur un objet.
02:17Quand je dis objet, c'est au sens psychanalytique, bien sûr, je ne traite pas les chiens d'objets.
02:23Et quand je l'ai rencontré à l'ASPEA, on m'a dit que ce n'était pas un chien compatible avec les chats.
02:28Adox, on cherchait une maison à acheter avec mon mari, et un jour, il aboie.
02:32Il n'aboyait jamais ce chien, donc je lui dis que ce n'était pas normal.
02:34On visitait cette maison, il y avait un grand jardin.
02:37Et il nous a trouvé un chaton, qui avait quelques jours, qui était rempli de tiques, et que la maman avait dû certainement le laisser.
02:44Mon mari, qui n'avait jamais eu d'animaux, avec moi, il est gâté.
02:48Il a eu des chats, des chiens, des lapins, des poules, on a tout à la maison.
02:54Et Adox s'est occupé de ce petit chaton comme si c'était de son bébé.
02:59Mais c'était un mâle, mon chien, ce n'était pas une femelle.
03:01Je l'appelais le papa poule, parce qu'on a eu des poussins, il s'occupait des poussins.
03:05Les chatons, on en a trouvé plusieurs fois, c'est lui qui s'en occupait.
03:08Donc il venait gratter à ma porte, parce qu'on leur donnait le biberon.
03:11Il venait nous chercher pour dire que c'est l'heure de la tété.
03:14C'est lui qui les nettoyait, il s'en occupait comme une maman.
03:17J'ai voyagé énormément avec, je prenais le train.
03:20Les contrôleurs étaient charmés.
03:22Je ramais une gamelle d'eau Evian pour mon chien.
03:25Il était extraordinaire ce chien.
03:27On est partis vivre à Dubaï, j'ai pris mes chiens avec.
03:31Ce que j'ai pris après un deuxième quinterier, parce que le vétérinaire m'avait conseillé,
03:35parce que j'étais très amoureuse de mon chien.
03:38Ce qui m'avait rendu peur, c'était comment je vais être quand il ne sera plus là.
03:41Je n'aurais plus ce chien extraordinaire, parce que c'est un chien qui comprenait tout.
03:46Je pouvais l'emmener n'importe où.
03:49J'ai repris un petit kerne, mais malheureusement, il n'a pas le même caractère qu'Addox.
03:54Il est très gentil, mais il est plutôt introverti.
03:57J'ai vécu plein d'aventures avec mon chien.
04:01C'était un chien extraordinaire avec les enfants, avec les gens.
04:05Il sentait le danger, donc il nous prévenait.
04:08À Dubaï, la bosse est très dure pour les animaux.
04:11Il s'est adapté, malgré qu'il y avait un souffle au cœur.
04:13Ce n'était pas facile, mais il s'est adapté.
04:15Ensuite, il a été vivre chez mes parents.
04:18En quoi vous dites qu'il vous a sauvé la vie, Delphine ?
04:22Vous savez Brigitte, quand on n'a pas ses enfants,
04:25surtout quand on a une petite fille de 4 ans qui réclame après 3 heures et qui pleure.
04:29Plus d'une fois, honnêtement, j'avais des idées noires.
04:34Heureusement qu'il était là.
04:36C'est-à-dire, grâce à lui, vous n'avez pas mis fin au jour.
04:39Oui. Je pense que les animaux le sentent.
04:42Je pense que les animaux le sentent parce que...
04:45Une fois, j'étais sortie d'hospitalisation.
04:48Bénédicte vient de me montrer la photo d'Adoc.
04:52Oui.
04:54On le voyait avec le petit cairne terrier.
04:56Il est beige et Odéon est noir.
04:59Alors, Adoc s'est parti il y a un an.
05:02Donc, ça a été très dur.
05:04Je me dis que je n'aurai jamais plus un chien comme lui.
05:07Et l'année dernière, au mois d'octobre, on habite à la campagne.
05:11On a un voisin maraîcher qui avait pris une petite malinoise.
05:14Mais il ne s'en occupait pas.
05:16Je l'entendais hurler tous les jours.
05:18Donc, le matin, avec Odéon, j'allais lui donner à manger et je la promenais.
05:22Parce qu'il fallait l'associabiliser.
05:24Moi, je ne veux pas un chien agressif à côté de chez moi.
05:26Donc, le voisin me laissait faire.
05:28Mais cette petite malinoise, elle a fini à la maison.
05:30Parce qu'on ne pouvait plus se passer ni l'une de l'autre.
05:34Et pourtant, j'étais très...
05:36Je n'aimais pas les grands chiens.
05:38Et le malinois me faisait peur.
05:40Mais la plupart des gens qui me connaissent, surtout mon amie d'enfance,
05:44quand elle voit Maya, parce qu'elle s'appelle Maya,
05:46elle me dit que c'est un signe d'Adoc.
05:48C'est Adoc qui te l'a envoyé.
05:50Parce que c'est dur, quand on perd son animal.
05:53Moi, Adoc, il faisait partie de moi.
05:56Et il est toujours là.
05:58Pour moi, il est toujours avec moi.
06:00Vous savez, Delphine,
06:02on met l'amour qu'on a à mettre,
06:06que ce soit dans un humain, dans un animal,
06:08voire même, parfois,
06:10ça peut être, je ne sais pas moi,
06:12une souris,
06:14ou je ne sais quoi.
06:16Ce qui compte, c'est l'amour qu'on y a mis
06:18qui fait que la perte est difficile.
06:20C'est ridicule
06:22quand on dit à quelqu'un,
06:24ce n'était qu'un chat, ce n'était qu'un chien.
06:26C'est-à-dire que c'est un manque de compréhension
06:28de la capacité de transfert qu'à l'humain.
06:32Et donc, il faut bien comprendre,
06:34de même qu'on peut mettre énormément d'amour
06:36dans sa voiture.
06:38Et pourquoi pas dans un...
06:42Enfin, je veux dire, il faut accepter cette...
06:44Cette passion.
06:46Moi, mon mari, maintenant, il a compris.
06:48Il sait que je ne pourrai jamais vivre sans animaux.
06:50Et les animaux viennent vers moi,
06:52de toute façon.
06:54Souvent, je dis, je n'ai pas besoin
06:56d'aller acheter un animal,
06:58il vient vers moi.
07:00Maya, elle est venue vers moi.
07:02Adox, c'était un coup de foudre,
07:04tous les deux, on s'attendait.
07:06Et quand on parle des animaux,
07:08je vous parle aussi de la nature.
07:10Parce que quand j'étais très très mal,
07:12mon réconfort,
07:14ce qui m'aidait aussi,
07:16c'était de partir avec Adox,
07:18aller balader dans la nature,
07:20retrouver l'essentiel.
07:22Pour moi, c'est l'essentiel.
07:24Ça m'aidait.
07:26Dans la nature, je trouve
07:28que l'intellect
07:30débranche un peu,
07:32donc on est un peu plus relié
07:34à sa nature profonde.
07:36C'est exactement.
07:38D'ailleurs, en parlant de nature, Patrick Daquet,
07:40on a parlé des arbres, on a parlé de la végétation,
07:42des animaux, on n'a pas parlé du minéral.
07:44Qu'est-ce que vous diriez
07:46du minéral ?
07:48Évidemment, en tant que bretons,
07:50nous, on est un peuple minéral.
07:52Avec le granit.
07:54D'ailleurs, on dit souvent que les bretons
07:56sont graniteux à l'extérieur
07:58et des coeurs d'artichaut à l'intérieur.
08:00Parce que c'est vraiment notre deuxième nature.
08:04On est en permanence lié
08:06au minéral.
08:08Les pierres ont une particularité,
08:10c'est qu'elles ont aussi
08:12cette capacité d'absorption.
08:14Par exemple, dans des rites
08:16de guérison
08:18chez les amérindiens canadiens,
08:20l'homme se couche
08:22dans une rivière. Vous savez, ces rivières froides
08:24du Québec.
08:26Et l'homme médecine
08:28traditionnel va aller mettre des pierres
08:30sur le corps de la personne.
08:32Ce qui fait que les pierres absorbent
08:34la douleur, la difficulté.
08:36Et en même temps,
08:38l'eau de la rivière,
08:40de la cascade plutôt,
08:42du torrent, va emporter,
08:44va nettoyer en même temps.
08:46Et c'est vrai que moi,
08:48je l'ai reçu, ça.
08:50Et quand on sort de ce rituel,
08:52c'est incroyable
08:54comme on se sent.
08:56Le monde nous appartient.
08:58C'est-à-dire que la pierre,
09:00je parle des pierres brutes,
09:02des pierres graniteuses
09:04ou autres.
09:06Et puis après, il y a les pierres semi-précieuses,
09:08c'est plus commun. On sait très bien qu'elles ont des vertus multiples.
09:10Mais ce qui m'intéresse,
09:12c'est l'aspect brut
09:14de la pierre traditionnelle,
09:16de nos pierres que nous avons dans nos chemins,
09:18dans nos falaises.
09:20Même les pierres calcaires
09:22ont des vérités guérisseuses
09:24avérées dans les régions calcaires.
09:26Il y a aussi des grands-pères et grand-mères
09:28qui utilisaient les poudres de pierres
09:30pour faire des soins.
09:32Des enveloppements, par exemple.
09:34Alors moi, j'ai eu le droit aux enveloppements,
09:36aux graines de moutarde,
09:38je ne sais pas si vous avez connu ça,
09:40par les grands-mères,
09:42mais on y rajoutait aussi des pierres meulées,
09:44écrasées, des poussières de pierres
09:46qu'on mélangeait
09:48avec les graines de moutarde.
09:50Et on se sentait magnifiquement bien.
09:52Et on voit que tous ces soins
09:54traditionnels utilisent toujours
09:56la nature
09:58pour nous apporter
10:00les soins, ce qui est nécessaire.
10:02Finalement,
10:04tout ça, c'est palliatif, ça nous aide.
10:06D'ailleurs, toutes les plantes guérissent
10:08les humains, y compris les médicaments
10:10d'aujourd'hui, on utilise
10:12les molécules
10:14de toutes ces plantes.
10:16Et en réalité,
10:18que ce soit les pierres ou les végétaux,
10:20c'est comme les animaux.
10:24Vous parliez de transfert,
10:26Brigitte, c'est tout à fait cela.
10:28On va transférer nos souffrances
10:30qui vont être absorbées.
10:32Simplement,
10:34ce qui est bien aussi, à un moment donné,
10:36c'est de prendre conscience et de ne pas rester
10:38dans une sorte de consommation
10:40comme si c'était un dû.
10:42L'animal qui perçoit,
10:44qui mange toutes nos souffrances,
10:46à un moment donné, il faut aussi
10:48être en empathie avec lui
10:50parce que lui aussi doit recevoir.
10:52C'est votre cas, Delphine,
10:54je ne doute pas.
10:56Il y a certains maîtres,
10:58déjà le mot de maître,
11:00avec des animaux qui abusent.
11:02Ça s'appelle de la maltraitance.
11:04Ça c'est autre chose,
11:06mais on parle plutôt de ce que les animaux nous apportent.
11:08En tout cas, merci beaucoup Delphine
11:10de votre témoignage.
11:12J'ai une petite devinette,
11:14je crois qu'elle va plaire aussi à Delphine.
11:16Quelle est la preuve que les humains
11:18ne se font pas confiance ?
11:20Vous avez le temps des infos pour trouver la réponse, Patrick.