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Le président Bachar al-Assad a fui la Syrie, chassé par une offensive spectaculaire des rebelles islamistes, après 24 ans au pouvoir. Principal allié du pouvoir déchu, la Russie a annoncé avoir demandé une réunion d'urgence lundi du Conseil de sécurité de l'ONU. Frédéric Encel, géopolitologue, spécialiste du Moyen-Orient a répondu ce lundi aux questions dans le Face-à-Face.

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Transcription
00:00Or, il est clair que la concomitance entre, d'une part, le cessez-le-feu qui est intervenu la semaine dernière,
00:04entre le Hezbollah vaincu et Israël vainqueur, et l'arrivée au pouvoir, la conquête fulgurante par al-Djolani de Syrie,
00:13cette concomitance, elle n'est pas liée au hasard.
00:15C'est-à-dire que les Israéliens, mais aussi dans une large mesure les Occidentaux, les Turcs, bien évidemment,
00:20qui contrôlent la frontière nord de la Syrie, et d'où viennent une partie des armes, peut-être même des combattants islamistes,
00:27tout cela relève effectivement, non pas d'un complot, c'est quelque chose de parfaitement bien compris, ce sont des États...
00:33Donc techniquement, Benjamin Netanyahou ne dit pas faux.
00:36Non, non, il ne dit pas faux. Je pense qu'il a contribué avec les États occidentaux, mais aussi avec la Turquie,
00:41à armer une partie, en tout cas, de cette coalition. Pourquoi ?
00:45Parce que pour Israël, comme pour les États dont on vient de parler, et les Occidentaux,
00:48le pire, ces dernières années, c'est vraiment l'axe pro-iranien.
00:51Et cet axe pro-iranien, ce continuum territorial et confessionnel chiite, il est aujourd'hui cassé.
00:58Il faut bien comprendre qu'entre l'Iran et l'Irak d'une part, le Liban, avec le Hezbollah d'autre part, on a la Syrie.
01:06Et si aujourd'hui la Syrie est dirigée par des gens très violemment anti-chiite,
01:09on l'a encore entendu dans le discours d'Al Jolani il y a quelques minutes,
01:13c'est là une vraie victoire pour Israël, mais encore une fois, pour les autres États de la région aussi.

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