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Emmanuel Macron a commencé à recevoir les chefs de partis politiques à l'Élysée afin de tenter de trouver un successeur à Michel Barnier, après la censure de son gouvernement.

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Transcription
00:00En tout cas, les socialistes ont été reçus aujourd'hui, est-ce que les écologistes le sauront dans les jours à venir ?
00:05Je crois lundi. Moi j'aurais préféré qu'on nous y allions ensemble comme en juillet.
00:09C'est confirmé ?
00:10Je ne dis pas l'information exacte, je rentrais sur votre plateau à l'instant,
00:13mais il me semble qu'en tout cas, on ne s'est jamais défilé,
00:15le groupe écologiste présidé par Cyril Chatelain, groupe écologiste et social,
00:19ne s'est jamais défilé devant un rendez-vous avec le Président de la République.
00:22Simplement, j'aurais préféré que nous y allions ensemble pour tenir un message de fermeté vis-à-vis de la méthode.
00:26Parce que je ne vois pas comment Emmanuel Macron, en quelques jours,
00:29vous avez dit que ce n'était pas la stratégie du chef de l'État, il ne veut pas vous recevoir ensemble,
00:32il voulait recevoir uniquement le Parti Socialiste pour une raison bien précise, casser le NFP.
00:36Qui essaie de fracturer le NFP.
00:37Mais je trouve que c'est dommage que le Président de la République,
00:39qui normalement est le garant des institutions, se comporte finalement en petit politicien,
00:43face de la politique avec un petit P comme disait le Président Chirac dans un moment comme celui-ci.
00:46Moi, j'aurais aimé que nous y allions ensemble pour dire que la méthode qu'a choisie le Président de la République,
00:50il n'y a pas de raison qu'elle réussisse puisqu'elle a déjà échoué.
00:53C'est la méthode, souvenez-vous, il a pris plusieurs semaines pour paralyser les institutions,
00:57nommer Michel Barnier en disant qu'il avait une coalition alternative au Nouveau Front Populaire à mettre sur la table,
01:01et finalement, Michel Barnier a quand même été censuré.
01:03Et donc, ce n'est pas au Président de la République d'interpréter la réalité du Parlement.
01:06Il faut qu'on laisse le Parlement faire son travail.
01:08Et moi, je pense que, vous savez, dans un moment de brouillard,
01:11nos compatriotes, on les voit sur les marchés, dans nos quartiers populaires, dans nos villages,
01:16ils voient cette situation avec beaucoup de circonspections.
01:19Je crois qu'il faut une boussole dans les moments de brouillard et de tempête.
01:22Et que notre boussole, elle doit être celle de principe.
01:24Il y a, issu des élections législatives, plusieurs faits majeurs.
01:27Le Président de la République a été battu. Il a perdu.
01:29Je ne sais pas forcément qui a gagné, mais je sais qui a perdu.
01:31Les Français ont dit qu'il voulait tourner la page d'Emmanuel Macron.
01:34Pas forcément que pour lui-même, pour sa politique.
01:36Qu'il voulait tourner la page de la réforme des retraites, notamment, par exemple.
01:39Et donc, qu'il voulait une forme de cohabitation, même si elle est d'un genre nouveau, évidemment,
01:43compte tenu de la composition de l'Assemblée nationale.
01:46Ça veut dire, par exemple, que le Président de la République ne peut pas être celui qui choisit le Premier ministre.
01:49Il le nomme, c'est son devoir constitutionnel,
01:51mais il ne peut pas choisir et faire son marché, comme ça, chez les uns et chez les autres.
01:54Et qu'ensuite, compte tenu du fait d'autres principes, que nous n'avons pas de majorité absolue,
01:58je crois qu'il faut donc faire confiance à la coalition arrivée en tête, le Nouveau Front Populaire,
02:01pour former un gouvernement.
02:02Et ensuite, moi, je souhaite que nous, nous prenions l'engagement pour qu'on puisse avancer,
02:05pour que cet exercice du pouvoir soit durable.
02:07Il ne s'agit pas simplement d'accéder à Matignon.
02:09Il s'agit de pouvoir durer, de pouvoir faire des choses.
02:11Que nous, on prenne l'engagement de ne pas recourir au 49-3.
02:14L'Assemblée nationale, faire son travail.
02:16Vous savez, on parle beaucoup de compromis depuis quelques jours.
02:18Les compromis se font naturellement.
02:20Il y a l'ancienne ministre, Céline Royale, ici, elle pourra en témoigner mieux que moi.
02:23Un texte, il arrive à l'Assemblée nationale, il y a une première version.
02:26Et puis, le travail d'amendement, de conviction, de débat, de discussion, de compromis, fait son oeuvre.
02:30Et à la fin, c'est chaque député qui, en conscience, estime s'il vote ou pas ce texte.
02:34Est-ce que ce texte est conforme à ce pourquoi il a été élu par nos concitoyens sur sa circonscription ?
02:38Est-ce que ce texte contrevient à cet ordre de principe ?
02:40Et là aussi, je pense qu'il faut une boussole.
02:42Je suis assez, je le dis, en colère devant le spectacle de Mécano.
02:45On a l'impression qu'on joue au Lego. Non, on parle de la vie des Français.
02:47On parle de l'avenir de la nation.
02:49C'est les sujets sérieux qui mettent en jeu des convictions.
02:51On ne peut pas mélanger comme ça les carpes et les lapins en permanence.

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