• l’année dernière
Renversé le 4 décembre 2024 par 331 des députés de l'Assemblée nationale, Michel Barnier s'est entretenu une heure le lendemain matin avec Emmanuel Macron. Et lui a remis officiellement sa démission. Le président de la République en a « pris acte ». Retrouvez notre émission spéciale avec nos invités sénateurs en plateau : Christine Lavarde, sénatrice LR des Hauts-de-Seine, Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat, Joshua Hochart, sénateur RN du Nord et Claude Malhuret, président du groupe Les Indépendants au Sénat. Année de Production :

Category

📺
TV
Transcription
00:00Générique
00:02...
00:11Bonjour, bonjour à tous.
00:13Heureuse de vous retrouver sur Public Sénat,
00:15édition spéciale cet après-midi.
00:17La rédaction se mobilise pour vous faire vivre
00:20cette situation politique inédite.
00:22La motion de censure adoptée hier, la chute du gouvernement
00:26et toutes ses conséquences politiques et parlementaires.
00:29Tout au long de cette émission, je serai accompagnée par Steve Jourdain
00:33avec de nombreuses réactions politiques à son micro.
00:36Bonjour, Steve, et à tout à l'heure.
00:38J'ai le plaisir d'accueillir Christine Lavard.
00:41Vous êtes sénatrice des Hauts-de-Seine,
00:43membre du groupe Hélaire, sur ce plateau.
00:45Patrick Cannaire, bonjour.
00:47Président du groupe Socialiste au Sénat,
00:49avec nous, Claude Malluret.
00:51Président du groupe Les Indépendants au Sénat.
00:54Joshua Auchar, bonjour et bienvenue.
00:56Vous êtes sénateur Rassemblement national du Nord.
00:59Sur ce plateau de cette situation politique,
01:01je le disais, inédite, mais d'abord un retour
01:04sur la journée politique, qui a commencé par la remise officielle
01:07de la démission de Michel Barnier au président de la République,
01:11Emmanuel Macron. Motion de censure, le jour d'après.
01:14Jérôme Rabier.
01:15C'est une obligation quand un gouvernement est censuré.
01:18A 10h ce matin, Michel Barnier a donc remis sa démission
01:22et celle du gouvernement à Emmanuel Macron à l'Elysée.
01:25Un rendez-vous d'une heure qui pourrait bien
01:27être le dernier acte du Premier ministre,
01:30le plus éphémère de la Ve République.
01:33Emmanuel Macron a ensuite enchaîné les consultations
01:36avant son allocution, programmée à 20h.
01:39Le président du Sénat et celle de l'Assemblée
01:42ont notamment été reçus.
01:44Yael Brown-Pivet annonçant, avant de s'y rendre,
01:47ce qu'elle comptait dire au chef de l'Etat.
01:49Moi, je préconise qu'il procède rapidement
01:52à la nomination d'un Premier ministre.
01:54C'est important, il ne faut pas laisser de flottement.
01:57Au siège des partis, ça s'agit aussi.
02:00Les Insoumis réclament la démission du chef de l'Etat
02:03et une gauche à Matignon pour appliquer le programme du NFP.
02:07Côté socialiste, un courrier demande à Emmanuel Macron
02:10de réunir les chefs de parti et des groupes parlementaires
02:13et d'ensuite nommer un Premier ministre
02:16issu de la gauche, mais nuance importante,
02:19qui devra trouver des compromis avec d'autres partis.
02:23Même tonalité chez les écologistes,
02:25pour qui le chef de l'Etat ne doit pas se précipiter.
02:28Il ne doit pas nommer de Premier ministre ce soir.
02:31Il y a une forme d'urgence,
02:33car à la fin de l'année, il faut avancer sur les questions budgétaires,
02:37mais en prenant les choses dans le bon sens.
02:39Toute solution à l'emporte-pièce annoncée dans l'urgence ce soir
02:43serait un échec.
02:44Pourtant, beaucoup prêtent à Emmanuel Macron
02:47la volonté de nommer vite un nouveau Premier ministre.
02:50Parmi les favoris, François Bayrou est reçu cet après-midi à l'Elysée.
02:54Sébastien Lecornu, ministre des Armées,
02:57est aussi cité, mais refuse de se placer.
02:59Et à chaque remaniement, c'est à peu près...
03:02Vous ne dites pas non.
03:03Je suis candidat à rien.
03:05Bruno Retailleau est aussi poussé par d'autres cites François Barouin.
03:10L'hypothèse Bernard Cazeneuve est une nouvelle fois évoquée.
03:13Des pistes, mais sans aucune confirmation de l'Elysée,
03:17où Emmanuel Macron sera le seul à décider
03:19du futur locataire de Matignon,
03:21qui aura fort à faire pour ne pas être lui aussi censuré.
03:25On prend tout de suite la direction de la salle des conférences
03:28où Steve Jourdain se retrouve avec le président
03:31du groupe Unioncentriste Sénat, président de l'UDI,
03:34Hervé Marseille.
03:35Bonjour, Hervé Marseille.
03:37Comment allez-vous ?
03:38Je vais bien.
03:39Hier, censure du gouvernement Bernier.
03:41Le monde ne s'est pas effondré, il n'y a pas de sauterelles,
03:44pas de grêle.
03:46Le CAC 40 se porte bien.
03:47Tout va bien.
03:48On peut dire ça comme ça.
03:50Il y a quand même deux victimes, c'est la France et les Français,
03:54parce que derrière les joutes politiques,
03:57derrière les votes, il y a quand même l'état de notre pays.
04:01Nous sommes toujours à 3 228 milliards de dettes,
04:05160 milliards de déficits annuels.
04:09Donc une trajectoire à honorer vis-à-vis de Bruxelles
04:13et un monde qui bouge.
04:14Vous reconnaissez un échec de Michel Barnier ?
04:17Où a-t-il échoué ?
04:18Je pense que Michel Barnier a eu peu de temps.
04:23Il a eu 15 jours en arrivant pour préparer le budget.
04:26Il a dû faire avec une minorité
04:32qui était la moins minoritaire à l'Assemblée.
04:35Il ne porte aucune responsabilité ?
04:36Vous dites qu'il n'a pas eu le temps.
04:38A gauche, on dit qu'il n'a pas venu nous voir,
04:41qu'il n'a pas discuté.
04:42Mme Le Pen dit la même chose.
04:44Le problème, c'est pas de savoir s'il faut apporter du chocolat,
04:47des fleurs...
04:48C'est l'impression qu'on avait.
04:50Je pense que la France et le budget de la France,
04:53c'est autre chose que de traiter.
04:55Je pense que, par définition, s'il a été censuré,
04:58c'est qu'il y a des choses qui n'ont pas été faites,
05:01prises en compte.
05:02Et desquelles ?
05:03Vous avez au moins un ou deux regrets ?
05:05Oui, bien sûr.
05:07Je pense qu'il aurait dû davantage faire de politique
05:12avec les groupes qui le soutiennent.
05:14Il est resté un peu...
05:17Parce que c'était difficile, compliqué, un peu à l'écart.
05:20Je pense qu'il aurait dû, mais c'était pas son tempérament,
05:23s'impliquer davantage avec eux
05:25et puis rechercher davantage l'écoute des oppositions.
05:31Je dis des oppositions,
05:33parce qu'on a entendu bruyamment Mme Le Pen,
05:35mais il y avait aussi les oppositions de gauche.
05:38Je vois qu'aujourd'hui, d'ailleurs, et notamment au PS,
05:41il y a ce qu'on appellerait un bouger.
05:43Il y a un éventuel accord de non-censure.
05:45Vous, vous iriez avec les socialistes ?
05:47Quel va être votre rôle ?
05:49Le travail parlementaire est donc à l'arrêt.
05:51Qu'espérez-vous faire dans les semaines qui viennent ?
05:54Est-ce qu'un accord de coalition avec les socialistes est envisageable ?
05:58Je crois qu'à l'Assemblée nationale,
06:00il y a trois blocs irréconciliables.
06:02Aucun de ces blocs ne peut et ne veut travailler avec l'autre.
06:06Pour autant, j'ai écouté, j'ai lu
06:10ce qu'écrivent un certain nombre de socialistes
06:13autour de Boris Vallaud et ici avec Patrick Cannaire.
06:16Je pense qu'il y a un travail à mener,
06:20un dialogue à approfondir dans l'intérêt du pays,
06:23justement, sur un certain nombre de principes, de thèmes.
06:27Vous ne vous déçuez pas, vous dites, pourquoi pas ?
06:29C'est pas pourquoi pas, c'est même nécessaire.
06:32Je crois que pour ce pays...
06:34Avec un Premier ministre éventuellement de gauche ?
06:37Après, le Président de la République va nommer un Premier ministre.
06:41Ce Premier ministre, sa première tâche,
06:43ça va être de sauvegarder le périmètre de ceux qui le soutiennent.
06:47C'est un premier point. Après, il faut élargir.
06:49Ecoutez tout le monde, essayez de trouver
06:52ce que les socialistes appellent aujourd'hui la non-censurabilité
06:57ou la neutralité.
06:58Il faut trouver dans l'intérêt du pays.
07:00Sinon, on sait bien que rien ne peut marcher
07:02semaine après semaine.
07:04Dernière question.
07:05Qu'attendez-vous de la prise de parole du chef de l'État ?
07:08Qu'il nous guide, qu'il nous dise où il veut mener le pays
07:12et vers quoi il veut aller.
07:14Parce que c'est à lui qu'appartient le choix du nom du Premier ministre.
07:19Mais ce n'est pas simplement le nom d'une personne
07:22aussi importante et pleine d'expérience soit-elle.
07:25Il faut qu'il y ait un contenu.
07:27Le contenu, c'est la ligne politique,
07:29quelle est la ligne qu'il doit suivre,
07:31avec qui doit-il travailler et pourquoi faire.
07:33Merci, Hervé Marseille.
07:35On suivra la prise de parole d'Emmanuel Macron.
07:37Merci beaucoup, Steve Patrick-Kaner.
07:39On entend un léger bouger du côté des centristes
07:42par rapport à ce que vous proposez.
07:44Pendant cette émission, un mot sur ce que vous attendez,
07:47vous aussi, d'Emmanuel Macron.
07:49Ce soir, certains voudraient presque déjà avoir le nom
07:52d'un Premier ministre, d'autres disent non.
07:55Il faut attendre, il faut une ligne.
07:57Emmanuel Macron a amené le pays
07:59dans une situation totalement improbable.
08:02Il en est le premier responsable.
08:04Une dissolution qu'on qualifie bien souvent d'irresponsable
08:08le 9 juin dernier, après les élections européennes.
08:11Il nous dit, mais je suis obligé de dissoudre
08:14parce que sinon, j'aurais une censure en automne.
08:17Non seulement il dissout,
08:18mais il a aussi la censure en automne,
08:20avec un Premier ministre qui s'est déjugé,
08:23qui a passé les accords mortifères
08:25en pensant amadouer le Rassemblement national,
08:28et il s'est fait complètement avoir,
08:30permettez-moi l'expression un peu populaire.
08:33Donc l'apprenti sorcier, le pompier pyromane,
08:37j'ai envie de dire l'arroseur arrosé,
08:39c'est un mélange de tout ça, Emmanuel Macron.
08:42Il faut avancer, Patrick Cannaire.
08:44Je n'attends pas grand-chose de son intervention,
08:47mais je risque d'être déçu.
08:48Vous en attendez quelque chose, Claude Malluret,
08:51pour ne pas être déçu ?
08:53Oui, j'en attends, à mon avis, comme tout le monde, quelque chose.
08:57C'est pas, comme dit Patrick Cannaire,
08:59c'est pas le non que j'attends.
09:01J'attends de sortir de la situation de crise,
09:05ou en tout cas de commencer à nous donner des pistes
09:08pour sortir de la situation de crise
09:10que certains ont l'air de ne pas comprendre,
09:12en disant que circuler, il n'y a rien à voir,
09:15cette motion de censure, c'est pas grave,
09:17il n'y a pas de shutdown, ça va bien marcher, etc.
09:20Vous dites non, c'est inquiétant.
09:22Nous sommes dans un pays où il n'y a pas de budget,
09:25où il n'y a pas de gouvernement, où il n'y a pas de majorité,
09:29et où certains appellent à la démission du président.
09:31Si vous pensez qu'on n'est pas en crise,
09:34regardez la presse internationale,
09:36ce qu'ils disent dans les journaux du monde entier,
09:39les unes sont faites sur la crise politique en France.
09:42Nous sommes dans une crise, et je l'ai dit il y a quelques jours,
09:45même si le CAC 40, comme vous dites, n'a pas baissé,
09:48on va voir ce qui va se passer dans les jours qui viennent.
09:52Je pense qu'on est en crise et que ça va se voir de plus en plus.
09:55Depuis ce matin, des tas de gens,
09:57y compris chez les électeurs des partis qui ont voté la motion de censure,
10:01est-ce que c'est pas le mot maquillé, on a dit,
10:04n'allume pas ce pétard, qu'il allume et qu'il se brûle les mains ?
10:08Je pense qu'aujourd'hui, on est dans cette situation.
10:11Donc, j'attends que le président de la République
10:14nous donne les pistes, et là où je suis d'accord
10:16avec Patrick Cannaire, c'est pas le nom qui compte,
10:19c'est de savoir, dans cette absence de majorité
10:22que nous avons depuis un certain nombre de mois,
10:25comment faire, par responsabilité,
10:27faire en sorte qu'il y ait... C'est ce que nous disons
10:31depuis la droite modérée jusqu'à la gauche républicaine,
10:34un accord qui permette, au moins, d'éviter d'avoir une majorité
10:37pour une nouvelle motion de censure,
10:40sur un certain nombre, quelques mesures,
10:42on va pas faire des miracles, mais sur quelques mesures prioritaires,
10:46et d'abord le budget, et puis ensuite,
10:48voilà ce que j'attends du président.
10:50Vous êtes prête à travailler, du coup,
10:53de LR jusqu'à la gauche modérée ?
10:56Ca pourrait être ça, cet accord de non-censure
10:59qu'on entend de part et d'autre, maintenant ?
11:02Je suis d'accord avec les propos du président Malur,
11:05et aujourd'hui, on est dans une situation de crise.
11:08Certains pensent que parce que le 4,40 soit-disant dévie moins,
11:11il faut regarder l'évolution.
11:13Ca s'est maintenu hier.
11:15Pourquoi ? Ca s'est maintenu moins bien
11:17que les autres indicateurs européens.
11:19Pourquoi est-ce qu'on est dans une tendance...
11:21C'est pas lié au contexte économique français,
11:24c'est lié aux annonces sur le marché américain
11:27sur le marché boursier européen.
11:29Et juste, regardons, par contre, l'évolution entre le CAC,
11:32l'indice français et l'indice allemand,
11:35depuis la dissolution, et là, on va voir
11:37qu'on était quasiment dans une évolution paritaire
11:40entre les deux indices avant juin.
11:42Aujourd'hui, on a un écart qui augmente de jour en jour
11:45entre les deux indices boursiers, alors que la situation...
11:48Vous dites que les marchés financiers nous surveillent.
11:51Et puis, il faut prendre en compte
11:53que les évolutions du CAC réagissent aussi à très court terme,
11:56que là, comme il n'y a pas de budget,
11:58il n'y a pas de taxes supplémentaires
12:00sur les entreprises, donc il y a un signal de réaction du marché.
12:03Mais les marchés financiers avaient anticipé la situation française
12:07depuis juin, et depuis juin, on est en train de dévisser
12:10par rapport à nos partenaires économiques.
12:12Et ça va avoir des répercussions sur tous les Français,
12:15avec l'euro qui est en train de décrocher par rapport au dollar.
12:19On est dans une période d'urgence.
12:21La sagesse voudrait qu'on commence par constituer
12:24un gouvernement avant de décider qui rentre dans le gouvernement
12:27pour connaître les lignes rouges de chacun,
12:29mais on n'a pas de temps.
12:31On n'a pas de budget.
12:32Au 1er janvier, on n'aura pas moyen de payer
12:35ni les retraites ni les fonctionnaires.
12:37C'est faux.
12:38On a une urgence.
12:39Joshua Auchard, est-ce que vous êtes cet enfant
12:42qui a vu un pétard lui péter entre les doigts,
12:44comme vient de le dire Claude Manuret ?
12:4647 % des électeurs du RN pensent ça.
12:48Non, je pense plutôt...
12:50On a des retours depuis ce moment de nos électeurs
12:52qui, pour certains, nous demandent les raisons de la censure.
12:56En les réexpliquant, ça fonctionne très bien.
12:58La majeure partie attendait cette motion de censure
13:01du gouvernement qui a tenté de diriger la France
13:03sans rien écouter.
13:05On peut être favorable à la censure,
13:07mais inquiet sur les conséquences.
13:09C'est possible aussi.
13:10La période qui s'annonce va être tumultueuse,
13:12mais on va avoir une loi d'exception,
13:14un budget pour 2025, et tout va bien aller.
13:17Les premiers responsables de ça,
13:19au-delà du président de la République,
13:21qui ont fait, au mois de juin-juillet,
13:23une alliance contre nature.
13:25Ceux qui n'ont pas réussi à se mettre d'accord
13:27à l'Assemblée nationale,
13:29ce sont ceux qui ont allié leur voix
13:31pour faire élire Gérald Darmanin, Raphaël Arnault,
13:34les voix de la France insoumise, du NFP,
13:36se sont mêlés aux voix des Macronistes,
13:38des Républicains.
13:40C'est ça, l'instabilité qu'on a aujourd'hui.
13:42Sinon, on aurait été à la majorité absolue,
13:45très proche de la majorité absolue.
13:47Vous fustigez le Front républicain.
13:49Je fustige tous ceux qui ont mêlé leur voix
13:51pour faire élire leurs adversaires.
13:53Il n'y aura pas d'accord de non-censure.
13:55On dirait à la gauche,
13:57la France insoumise n'est pas d'accord
13:59avec le PS et n'arrête pas de le dire.
14:01Pour le Rassemblement national,
14:03voter une motion de censure avec l'FI,
14:05ce n'est pas une alliance contre nature.
14:07Il n'y a pas d'alliance avec la France insoumise.
14:10L'objectif est de faire tomber le gouvernement.
14:13Pas comme les Républicains,
14:14qui ont voté la même motion de censure.
14:17On n'a pas permis à un fichier S
14:18d'être élu à l'Assemblée nationale.
14:20Il faut y retourner.
14:22Justement, vu que vous parlez de la motion de censure,
14:24je vous propose que l'on refasse un petit peu le film.
14:27On va revoir ce moment où Yael Brune-Pivet
14:30a annoncé hier l'adoption de la motion de censure.
14:34La majorité requise étant atteinte,
14:36la 1re motion de censure est adoptée.
14:38Il n'y a pas lieu de mettre en voie la 2de motion.
14:41Les conclusions de la commission Mixte paritaire
14:44sur le projet de loi de financement
14:46de la Sécurité sociale pour 2025
14:48sont donc considérées comme rejetées.
14:50En raison de l'adoption de la motion de censure
14:53et conformément à l'article 50 de la Constitution,
14:55le Premier ministre doit remettre
14:57au président de la République la démission du gouvernement.
15:02Emmanuel Macron,
15:03revenant sur cette motion de censure,
15:05ce sont des propos rapportés,
15:06aurait dit extrême droite, extrême gauche
15:09et PS qui, en inventant le front anti-républicain,
15:12jouent contre leur pays.
15:13Il a parlé d'une coalition des irresponsables
15:15qui doit assumer ses responsabilités
15:17devant les Français.
15:19Que lui répondez-vous ?
15:20Je réponds que c'est la preuve d'un cynisme absolu
15:24quand on sait comment l'histoire retiendra
15:28les deux quinquennats de M. Macron.
15:30M. Macron laissera le pays dans une situation...
15:34En tout cas, s'il devait s'arrêter aujourd'hui,
15:37ce que souhaite mon collègue à ma gauche...
15:40Vous ne voulez pas qu'on vote sur votre motion de censure ?
15:43Il est clair que nous ne demandons pas la démission de M. Macron.
15:47On ne veut pas rajouter...
15:48Attendez.
15:50La France insoumise, je le demande encore.
15:52M. Ochard, écoutez...
15:53Je vous laisse parler, mais il faut être clair.
15:56Vous allez voir, vous allez prendre beaucoup.
15:59Je considère que nous devons laisser M. Macron décider de lui-même
16:02s'il souhaite rester ou pas, c'est sa responsabilité,
16:05et nous n'appelons pas à la démission de M. Macron.
16:08Même si nous avons beaucoup de choses à lui reprocher,
16:11il laissera le pays dans une situation improbable
16:14sur le plan économique, sur le plan social,
16:17un développement des inégalités sans précédent dans ce pays
16:20et une situation institutionnelle particulière,
16:23c'est le moins qu'on puisse dire.
16:25Qu'est-ce qu'il estime que vous avez constitué ?
16:27Un front antirépublicain.
16:29Qu'est-ce que vous lui répondez ?
16:31Nous sommes l'opposition.
16:33Nous considérons que le bilan est mauvais.
16:35Nous avons considéré que ces lois de financement,
16:38sécurité sociale et pour l'Etat, étaient mauvaises.
16:41Un passage en force avec le 49-3
16:43et la Constitution nous donne quoi comme moyens pour réagir ?
16:46La motion de censure.
16:48Ou bien on considère qu'il n'y a plus de Parlement,
16:50qu'il n'y a plus de Constitution,
16:52permettait à l'opposition,
16:54qui a marqué clairement ses choix différents pour les budgets,
16:57de dire qu'ils n'étaient pas d'accord,
17:00qu'ils utilisaient les moyens que nous donne la Constitution.
17:03Donc c'est une forme de forfaiture,
17:05et je pèse mes mots aussi par rapport à M. Macron,
17:08de dire que l'opposition était trop loin
17:10par rapport aux droits que lui donne la Constitution.
17:13Christine Lavarde, l'opposition a été dans son rôle.
17:16Le péché originel, on en a commencé à en parler,
17:19ce n'est pas d'abord la dissolution
17:21et ce qui s'est passé au mois de juin dernier ?
17:23On peut revenir sur la dissolution.
17:25A titre personnel, je pourrais dire aussi
17:28qu'on pourrait repenser à ce qui s'est passé en juin 2022.
17:31Est-ce qu'on n'aurait pas dû prendre nos responsabilités
17:34et rejoindre un socle commun qui aurait déjà dû exister
17:37dès 2022 et qui aurait permis l'existence
17:40d'une majorité absolue face à deux extrêmes qu'on rejette ?
17:43D'un côté, la France insoumise,
17:45d'un côté, le Rassemblement national,
17:47pour au moins permettre à notre pays
17:49d'engager des réformes structurelles
17:51qui sont indispensables.
17:53Quand j'entends les raisons pour lesquelles
17:55la France insoumise et le RN ont censuré le gouvernement
17:58sur le financement de la Sécurité sociale,
18:01j'ai envie de me demander, c'est quoi, vos propositions ?
18:04Aujourd'hui, vos seules réponses...
18:06Il y avait des propositions de la gauche.
18:08C'est plus d'impôts, plus de taxes.
18:10Regardons juste un tout petit peu en arrière
18:13ce qui s'est passé sur l'année 2024
18:15et pourquoi notre déficit a continué de se creuser.
18:18C'est uniquement parce qu'on a eu moins de recettes qu'escomptées.
18:21Aujourd'hui, on a un problème de rentrée des recettes.
18:24On l'a toujours dit, l'impôt tue l'impôt.
18:27Par contre, vous n'êtes jamais prêts à faire la moindre économie.
18:30La politique publique a toujours sa justification.
18:33Vous avez cautionné 58 milliards
18:36de pertes de recettes fiscales en moyenne
18:38depuis le début des quinquennats de M. Macron.
18:4158 milliards.
18:42C'est la compétitivité de nos entreprises.
18:45Vous avez cautionné la perte de la recette de la taxe d'habitation.
18:49Non, c'est faux. Vous ne pouvez pas me dire ça.
18:52Vous ne pouvez pas me dire ça.
18:53Ma première question au gouvernement, au Sénat,
18:56l'octobre 2017, remettait en cause la suppression de la taxe d'habitation.
19:00Vous n'y êtes pas, Favreur.
19:02Vous considérez, finalement,
19:04que tout passera par le bien-être des entreprises ?
19:07Je crois aussi.
19:08J'ai appartenu à un gouvernement qui a créé le CICE.
19:11On a vu ce que ça donnait.
19:12C'est un gouvernement qui a fini son mandat à 3 % de déficit.
19:18Nous étions dans les clous de Maastricht.
19:20Aujourd'hui, nous sommes à 6,5.
19:22Mais nous avons récupéré un gouvernement
19:24que vous avez soutenu avec M. Sarkozy
19:26qui avait ramené le pays à 5,2 %.
19:28Avec une crise de 2008 exceptionnelle dans son ampleur.
19:31On ne va pas revenir jusqu'à 2008.
19:33Je vais vous montrer quelque chose.
19:35Décathlon, oui.
19:37Vous en pensez quoi ?
19:38Un milliard d'euros
19:39que se mettent dans la poche les membres de la famille Mulliez,
19:45d'un côté,
19:46et qui ferment 2 420 qui vont supprimer 2 400 emplois
19:52chez Auchan.
19:53Vous croyez que c'est moral ? C'est obscène, Mme Lavarde.
19:56Je crois aux entreprises,
19:58mais pas aux flux de ruissellement en leur direction, sans contrôle.
20:01Une motion de censure que vous avez jugée irresponsable.
20:04Ce sont vos mots.
20:06Claude Maluray, pour quelles raisons ?
20:08Euh...
20:09Je réponds en même temps à la question que vous posiez précédemment.
20:13Mais c'est la même.
20:16Euh...
20:17On est en train d'assister à la victoire provisoire,
20:20je l'espère,
20:21mais à une très grande victoire de cette secte gauchiste
20:24dirigée par un gourou cholérique
20:26qui est en train, depuis le 7 octobre,
20:29de verser en plus dans l'antisémitisme
20:31et dans l'islamisme.
20:32Il a réussi, à l'occasion...
20:34C'est plus la victoire de l'EFI que du RN, par exemple,
20:37ou que d'autres forces de la gauche ?
20:39Cette secte qui, depuis 2022,
20:41et bien avant, mais elle n'en avait pas les moyens,
20:44est en train de bordéliser l'Assemblée nationale,
20:47est en train de tout conflictualiser,
20:49est en train de discréditer les institutions
20:51de la Ve République, dont ils veulent la fin,
20:54la fin de la démocratie et des institutions
20:56et des gouvernants et des responsables
20:59de la Ve République.
21:00Ils veulent le chaos.
21:01Ils sont en train de...
21:03Ils ont fait un pas considérable dans cette...
21:05Après avoir semé la confusion à l'Assemblée nationale,
21:09ils viennent, avec cette motion de censure,
21:11de faire enfranchir un pas considérable
21:14en convainquant à la fois le Front national,
21:17qui trouve là un moyen assez facile
21:19de détourner l'attention de ces ennuis judiciaires,
21:22et qui, en même temps,
21:23détourne l'attention de ces ennuis judiciaires,
21:26et qui montre aujourd'hui que sa dédiabolisation
21:29et les députés cravatés, c'était que du bidon,
21:32mais que c'est aussi un parti extrême
21:34qui recherche la crise, et ce qui me navre,
21:36ce qui me navre, et j'espère, justement,
21:39que l'avenir, peut-être, à court terme,
21:41permettra de remédier à ça, c'est que le PS,
21:44depuis les dernières élections, se soit laissé enfermé
21:47dans cette... Pas par ce gourou...
21:49Et malgré ça, vous seriez prêts à travailler
21:51avec les partis socialistes ?
21:53...et qu'aujourd'hui, ils votent cette motion de censure
21:57qui fait exactement le jeu de celui qui veut la crise.
22:00Maintenant, le problème, c'est de s'opposer à cette crise,
22:03de redevenir sérieux, de rediscuter ensemble,
22:06et, encore une fois, de dire que mon point de vue,
22:09c'est que la seule façon d'en sortir,
22:11c'est que de la droite modérée à la gauche républicaine,
22:14nous arrivions à faire un socle minimum
22:16d'éviter une prochaine motion de censure.
22:19Sinon, c'est la crise à répétition, et ce sera encore plus la victoire.
22:23Vous avez abandonné la stratégie de la cravate
22:25à travers cette motion de censure ?
22:27Personne m'a demandé de mettre une cravate
22:30pour venir au Sénat.
22:31C'est les centristes qui essayent de nous diaboliser.
22:34J'étais sur votre plateau, il y a trois mois,
22:37pendant la dissolution,
22:38j'ai l'impression qu'on a les mêmes débats.
22:41On est peut-être à la case départ.
22:43C'est un nouveau nom, le pacte de non-censure.
22:46Déjà, M. Canet en parle.
22:47Il ne souhaite pas la démission d'Emmanuel Macron,
22:50alors que les représentants du Nouveau Front Populaire,
22:53la France Insoumise, réclament à Corse et à Cri la démission.
22:57– Nous ne sommes pas d'accord.
22:59– C'est souvent où les sénateurs du Parti Socialiste
23:02ne sont pas d'accord avec ceux de la France Insoumise,
23:05mais c'est tout ça qui mène au chaos.
23:08Demain, on a un Premier ministre du Nouveau Front Populaire.
23:11Pour gagner quoi ? Qui ?
23:12Les vieux démons du Parti Socialiste avec Mme Ségolène Royal.
23:16On met Raphaël Larneau au ministère de l'Intérieur,
23:18Sébastien Delogue à l'enseignement, Mme Rousseau à l'agriculture.
23:22Quel gouvernement avec le Nouveau Front Populaire ?
23:25Tout ça s'annonce très compliqué.
23:27Il va nous falloir un Premier ministre
23:29qui est capable de parler avec l'ensemble des partis politiques,
23:33de la majorité et de l'opposition.
23:35Visiblement, ce que les trois personnes autour de la table
23:38refusent de faire sans le RN, rien ne passera.
23:41Je veux vous détacher de la France Insoumise
23:44et de faire un accord avec le centre, les macronistes,
23:47et que ça aille jusqu'à LR.
23:49– Écoutez, nous avons écrit tout à l'heure
23:52au président de la République, votre saviteur,
23:55mais aussi Boris Vallaud et Olivier Faure.
23:57Donc, trois autorités du Parti Socialiste
24:00qui estiment qu'il nous faut sortir de cette crise,
24:03parce que c'est bien de faire le commentaire d'avant,
24:06mais il faut aussi essayer de ne pas faire de la politique
24:10en permanence, même s'il faut avoir de la mémoire.
24:13Et nous lui disons, mais monsieur le Président,
24:16vous avez tenté un coup à droite, ça a échoué, lamentablement,
24:19parce que, malgré la dignité qui est réelle de M. Barnier,
24:23on ne peut pas dire que cette expérience aura été un succès.
24:27Et je pense aussi au passage à mes collègues sénateurs
24:30qui étaient devenus ministres.
24:32La vie politique n'est pas simple.
24:34Et nous nous proposons de nous réunir,
24:37je n'ai pas de réponse à ce stade,
24:38et là, je suis d'accord avec Mme Lavarde,
24:41enfin, d'accord, elle a dit qu'il fallait aller vite,
24:44mais je pense qu'il faut prendre un peu de temps
24:47pour essayer de bâtir les conditions de cette formule
24:50de la non-censure, sous réserve que le Premier ministre,
24:53quel qu'il soit, ne puisse pas utiliser le 49-3,
24:56ne veuille pas utiliser le 49-3,
24:58et nous pensons, nous, que la logique voudrait
25:01que ce soit plutôt, aujourd'hui, une barre à gauche
25:04qui permette de dégager cette majorité...
25:06Je dirais pas ponctuelle, mais en tout cas,
25:09nous savons qu'il y aura potentiellement
25:11une dissolution le 8 juillet prochain.
25:14On peut travailler texte par texte
25:16sur un centre municipal pendant quelques mois.
25:18Et de rassurer le pays, et je me refuse, aujourd'hui,
25:21je me refuse, M. Ochard, je me refuse, aujourd'hui,
25:24à dire aux Français que les fêtes qui arrivent
25:27seront catastrophiques, que les rayons seront vides, etc.
25:31Ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai,
25:33nous allons voter, Mme Lavarde, comme moi,
25:35comme M. Maluret, et sûrement M. Ochard,
25:38nous allons voter la loi spéciale avant le 21 ou le 22 décembre,
25:41qui permettra à l'Etat d'avoir ses recettes
25:44pour financer la Sécu et financer...
25:46Et après, nous aurons un nouveau projet de loi de finances,
25:50en espérant qu'il y aura là cette...
25:52Je dirais ce bon sens qui permette de sortir le pays
25:55de la crise dans laquelle, eh bien,
25:57des mauvais choix ont été opérés.
25:59On voit ici l'expérience de M. Cannaire dans les débats
26:02qui n'a pas répondu à la question.
26:04Est-il prêt à se détacher de la France insoumise
26:07et de Jean-Luc Mélenchon pour constituer une alliance ?
26:10Est-il prêt à perdre vos circonscriptions
26:13face à la France insoumise ?
26:14Le réel enjeu pour le Parti socialiste,
26:16c'est de perdre vos circonscriptions.
26:19L'intérêt de la France, de nos concitoyens,
26:21est largement supérieur...
26:23Vous ne le montrez pas suffisamment.
26:25C'est plus facile pour moi, sénateur,
26:27de dire que je n'ai pas d'améliorements.
26:30On n'a pas de dissolution.
26:31L'intérêt de la France est bien supérieur
26:34aux intérêts individuels de tel ou tel député.
26:37Je pense que nous sommes,
26:38et chacun peut le reconnaître,
26:40un parti de gouvernement,
26:42un parti d'action et de responsabilité.
26:44Non, ce n'est pas si longtemps.
26:46Il y a quand même longtemps.
26:48Vu le temps qu'on a mis, on s'en souvient bien.
26:50François Hollande, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve
26:54ont montré...
26:55On s'en souvient bien, oui.
26:56Malheureusement, on s'en souvient bien.
26:59Dans la pire période que nous avons connue
27:01de l'événement de la guerre d'Algérie,
27:04ce pays a été frappé par les attentats
27:06et a tenu.
27:07Nous n'avons pas touché aux droits sociaux
27:10et nous avons rétabli les comptes de la nation.
27:12Un jour, ce quinquennat sera réhabilité,
27:15malgré vous.
27:16On va retourner en salle des conférences.
27:19On va retrouver Steve Jourdin,
27:20qui est à présent avec le président du groupe Ecologiste.
27:24C'est Guillaume Gontard.
27:26Bonjour, Guillaume Gontard.
27:27Merci de répondre à mes questions.
27:29Au lendemain du vote de la censure du gouvernement Barnier,
27:33quel est le sentiment qui domine ?
27:35Le sentiment du devoir accompli ?
27:37Surtout le sentiment de l'inquiétude,
27:39de la gravité.
27:40Parce que, oui, il y a eu une censure,
27:43une censure qui était attendue,
27:45qui aurait pu le prédire.
27:46Je pense qu'on l'avait prédit.
27:48On le savait dès la nomination de Michel Barnier,
27:51dès ce choix du président de la République.
27:54On l'avait signalé.
27:55On était plusieurs à dire que ce gouvernement
27:58n'aurait pas plus que quelques semaines.
28:00Vous avez travaillé pour rien sur le budget,
28:02puisque vous dites que, de toute façon,
28:05dès septembre, vous saviez que ce gouvernement devait tomber.
28:08C'est une évidence dans les orientations de ce gouvernement.
28:12Que ce soit le président de la République ou Michel Barnier,
28:15ils ont fait le choix de se mettre dans la seringue
28:18du RN.
28:19On l'a vu.
28:20On a rencontré Michel Barnier à deux reprises.
28:23On lui a fait des propositions.
28:25A aucun moment, il n'a été de notre côté.
28:28Il a essayé de trouver une voie ou une autre voie.
28:31Non, il est allé, il a donné des gages jusqu'à la dernière limite,
28:35jusqu'à son intervention à l'Assemblée nationale,
28:38des gages au RN.
28:39Ce n'est pas possible.
28:40Ça ne fonctionne pas.
28:41Si on recommence la même chose, j'ai beaucoup d'inquiétude.
28:45Vous parlez du RN.
28:46La gauche a voté avec le RN.
28:50Qu'est-ce que ça vous inspire ? Est-ce un moment historique ?
28:52Non, la gauche n'a pas voté avec le RN.
28:55La gauche a fait tomber un gouvernement illégitime,
28:59a fait tomber...
29:00Il faut rappeler pourquoi il y a une censure.
29:02Parce qu'il y a un 49-3.
29:03Le gouvernement Barnier tombe grâce aux voix du RN.
29:06Parce qu'il n'y a pas de majorité sur un budget.
29:09C'est ça, la réalité.
29:10Et donc, la gauche a fait quoi ?
29:11A fait tomber un gouvernement qui n'avait pas de majorité
29:14et surtout, a mis un point d'arrêt à un budget qui était dramatique,
29:18qui était dramatique pour les Français,
29:19qui était dramatique pour les collectivités,
29:21qui était dramatique pour notre économie,
29:22qui ne répondait pas aux enjeux écologiques,
29:25aux enjeux sociaux.
29:26Mais l'homme de gauche que vous êtes,
29:29vous n'êtes pas un peu gêné quand même
29:31d'avoir dû récolter ses voix du RN pour faire tomber un gouvernement ?
29:34Non, moi, je suis gêné par ce qui s'est passé,
29:37par l'orientation qui a été donnée à Michel Barnier,
29:40par ses gages pour la première fois.
29:42On a un courrier avec l'entête du Premier ministre,
29:45avec liberté, égalité, fraternité,
29:48qui cite nommément Marine Le Pen
29:50en lui disant tout le bien qu'il pouvait penser d'elle
29:53et comment il fallait qu'ils travaillent ensemble.
29:55Ce n'est pas possible.
29:56C'est pour ça qu'il était nécessaire de mettre un coup d'arrêt.
29:58Maintenant, la vraie question, c'est qu'est-ce que l'on fait ?
30:01La suite. On a besoin de rassurer.
30:03On a des Françaises et des Français qui ont besoin de savoir où on va.
30:05Eh bien, nous, c'est notre responsabilité.
30:07C'est la responsabilité des écologistes.
30:08C'est la responsabilité de la gauche et de revenir à une élection.
30:12On a eu le nouveau fonds populaire qui est arrivé.
30:14Une élection législative ?
30:15Oui, une élection législative.
30:16On sait qu'on est dans un moment provisoire.
30:20Vous n'appelez pas une élection présidentielle anticipée, vous ?
30:22Non, ce n'est pas le temps.
30:23On sait qu'on aura...
30:25C'est ce qui est d'ailleurs inédit.
30:27D'habitude, le président de la République,
30:28quand il y a une dissolution, quand il y a une censure plutôt,
30:32il a le choix de la dissolution.
30:33C'est-à-dire qu'il peut revenir devant les électeurs.
30:36Il a déjà usé sa cartouche.
30:38Donc, on est dans une situation inédite.
30:40Face à une situation inédite, il faut qu'on ouvre et qu'on réfléchisse
30:44comment on peut créer une plateforme de gouvernement
30:48autour, évidemment, des idées du nouveau fonds populaire,
30:51mais surtout autour du front républicain
30:54et d'avoir un gouvernement provisoire qui permet ça.
30:56Dernière petite question, Guillaume Gontard.
30:58Qu'est-ce que vous attendez de la prise de parole d'Emmanuel Macron
31:00ce soir, rapidement, s'il vous plaît ?
31:02Je dirais que je n'attends pas grand-chose.
31:05Peut-être qu'à un moment donné, une espèce d'espérance,
31:08puisqu'on l'attend depuis sept ans,
31:10qu'il enfin comprenne les choses,
31:12qu'il comprenne ce qui se passe dans ce pays,
31:14qu'il comprenne et qu'il fasse un choix,
31:16et qu'il fasse un choix responsable,
31:18notamment par rapport à ce qu'ont décidé les Français,
31:20par rapport à ce qu'est l'Assemblée nationale aujourd'hui,
31:23par rapport à l'équilibre politique.
31:25Et ce choix, il est simple.
31:26Soit il décide de continuer et de poursuivre,
31:29je dirais, sa route mortifère avec le Rassemblement national,
31:33soit il ouvre une porte, une autre voie,
31:36sur un gouvernement provisoire
31:39qui puisse permettre de travailler ensemble.
31:42Et pour moi, il y a quelque chose qui rassemble les Français,
31:44c'est la justice, la justice fiscale, la justice sociale,
31:47et je pense que là, on peut trouver un vrai accord.
31:49Le message est passé, on verra si le chef de l'État vous entend.
31:51Merci beaucoup, Guillaume Gontard, d'avoir répondu à mes questions.
31:54Merci beaucoup, Claude Malluret.
31:56Est-ce que vous êtes d'accord avec les propos du président du groupe écologiste ?
31:59Il propose donc un gouvernement provisoire.
32:02Est-ce que vous y êtes prêts ?
32:03Est-ce que vous êtes prêts à travailler
32:05pour trouver des sujets qui peuvent réellement faire consensus ?
32:08On ne parle pas d'un accord qui durerait toute la vie,
32:10mais au moins jusqu'à l'été prochain ?
32:14Moi, je voudrais d'abord dire que c'est très éclairant,
32:16ce que dit le président du groupe écologiste.
32:20Très éclairant.
32:21Il a commencé à répondre à la question de votre collègue
32:25en disant, je suis très inquiet.
32:28Je ne sais pas ce qui va se passer demain, je suis très inquiet.
32:31Enfin, il a voté une motion de censure hier, avec ses partenaires,
32:37dans l'irresponsabilité la plus totale,
32:39en ne sachant pas ce qui allait se passer.
32:41Et le lendemain, il vous dit, je suis très inquiet.
32:43Il a voté une motion de censure
32:45dans l'irresponsabilité la plus totale,
32:47avec le Rassemblement national.
32:48Est-ce que demain, il est possible
32:52que les deux principaux partis qui ont voté cette motion de censure
32:56forment un gouvernement commun ?
32:57Bien évidemment, non. Tout le monde le sait, c'est du bé-à-bas.
33:01Par conséquent, cette motion de censure
33:03a été votée par une alliance de forces
33:05qui ne sont pas capables de s'unir.
33:08Elles sont totalement opposées
33:10pour, demain, constituer un gouvernement
33:12et fixer un programme.
33:13Elles sont capables de s'unir pour faire tomber un gouvernement.
33:17C'est pour ça que je vois bien à quel point Guillaume Gantard
33:20est mal à l'aise, parce qu'il ne peut pas justifier cela.
33:23Quand on vote une motion de censure, par exemple, en Allemagne,
33:26c'est même constitutionnel.
33:28Il faut avoir une proposition d'un gouvernement
33:30pour remplacer le gouvernement.
33:32C'est responsable, mais cette motion de censure-là,
33:35votée par des gens qui ne peuvent pas demain gouverner ensemble,
33:38je le dis, je réponds maintenant à la question que vous me posez,
33:42c'est ce que j'explique, pas depuis hier,
33:46mais depuis des mois, en disant qu'il faut un accord minimum
33:49sur un programme minimum entre les forces démocratiques
33:52contre les extrêmes pour éviter qu'il y ait demain
33:55une majorité pour une motion de censure.
33:57Vous allez pouvoir travailler avec le PS,
33:59que vous venez de critiquer très sévèrement.
34:02Le PS et Edouard Philippe le disent depuis des mois.
34:06Nous sommes prêts à participer à un gouvernement
34:08et à une majorité, ou une majorité relative,
34:11avec toutes les forces démocratiques,
34:13depuis la droite modérée jusqu'à la gauche républicaine.
34:16On le répète sans cesse.
34:17Il se trouve qu'aujourd'hui, au lendemain de cette motion de censure,
34:21ce qu'on explique depuis des mois, c'est probablement
34:24ce qui est en train d'apparaître comme la seule solution,
34:27pas une solution géniale, pas un miracle,
34:29mais comme la seule solution pour ne pas avoir
34:32toutes les conséquences d'une instabilité politique majeure
34:36à l'international et pour les Français.
34:40Donc, bien entendu, je pense que petit à petit,
34:43la sagesse est en train de venir.
34:45Encore une fois, ça ne sera pas miraculeux.
34:47Vous êtes réuni ce matin avec Edouard Philippe.
34:50C'est de cela que vous avez discuté ensemble ?
34:53Oui, bien sûr, mais là-dessus, la discussion est rapide.
34:57Ça fait des mois qu'on est d'accord là-dessus.
35:00Notre analyse vient juste de se transformer
35:03par ce qui vient de se passer.
35:04On a vu dans votre lettre, vous dites,
35:06vous vous adressez au président de la République,
35:09nous vous demandons solennellement de recevoir ce jour
35:12les chefs de parti, les présidents de groupes parlementaires
35:15de l'Assemblée nationale et du Sénat
35:17ayant participé au Front républicain.
35:19Je vais ouvrir mon téléphone. Non.
35:21Vous n'en entendez pas vraiment.
35:23Le seul problème, je ne veux pas vous faire d'indiscrétion,
35:27mais quand on écrit plusieurs fois à M. Le Barnier,
35:30il ne nous a jamais répondu.
35:31On écrit plusieurs fois aussi à E. Macron,
35:33il ne répond pas. Ils ont un problème de cabinet.
35:36J'ai des bons noms à leur passé pour dire
35:38qu'il faut savoir accuser à réception de courrier.
35:41Non, je pense qu'ils n'auront pas de réponse.
35:43Je le regrette parce que M. Macron
35:48avait instauré toute une série, je dirais, de consultations.
35:52Il y a eu le grand débat, il y a eu les conventions citoyennes,
35:56et la dernière en date, c'était le conclave de Saint-Denis.
36:00Les rencontres de Saint-Denis, oui.
36:02Le conclave, ça va bien à Saint-Denis.
36:05Donc, il savait prendre l'initiative.
36:08– Il sait vous réunir, normalement.
36:10– Et là, c'est nous qui lui demandons
36:13de réunir, finalement, ce format Saint-Denis
36:16avec les présidents de groupe qui, là, n'étaient pas associés
36:19à l'époque, parce que je crois que ça mérite
36:21qu'on discute de la situation.
36:23C'est vrai, Claude Malheuré a raison de dire,
36:26c'est une situation incroyable.
36:29Elle pourrait être dangereuse pour le pays si elle perdurait.
36:32Donc, il y a la volonté de gens raisonnables
36:35de dire, mais réunissez-nous pour qu'on puisse en discuter
36:39et voir ce que vous avez à… Excusez-moi,
36:41mais dans le ventre et dans la tête, monsieur le président de la République,
36:44parce que vous n'êtes quand même pas pour rien
36:45dans ce qui est en train d'arriver au pays.
36:47Il n'est pas pour rien, c'est lui le bouton qui a été déclenché.
36:52Donc, on a besoin de ce dialogue direct.
36:55Après, il ne nous répond pas, il ne nous répond pas.
36:57Et nous verrons bien qui sortira du chapeau présidentiel
37:01le moment venu.
37:03Mais discuter n'est pas perdre son âme.
37:05Remarquez-vous-lui, il y a trois heures,
37:07vous allez peut-être lui laisser quelques heures encore.
37:10Il a eu une journée assez prenante, apparemment.
37:13Il a beaucoup consulté, il a vu François Bayrou
37:16au déjeuner cet après-midi, il a vu Gérard Larcher,
37:18il y a Elbron Pivet.
37:19Vous êtes sans doute les prochains sur la liste.
37:21Moi, je suis prêt, après notre émission,
37:22à aller le voir avec mes collègues, il n'y a aucun problème.
37:25– Joshua Hochard, l'objectif de cet accord,
37:27c'est de faire un accord sans vous, bien sûr.
37:29– C'est ça, de tout ça transpire effectivement
37:31l'idée politique d'exclure le Rassemblement national
37:33et d'exclure par là les 11 millions d'électeurs
37:35qui nous ont fait confiance à la dernière élection.
37:37C'est-à-dire, le premier parti politique de France,
37:39on tente aujourd'hui de l'exclure.
37:42Le gouvernement Barnier a fait des concessions
37:45sur les demandes de Marine Le Pen.
37:47Donc nous, ce qu'on cherche, c'est un premier ministre
37:49qui, effectivement, fait des concessions
37:51avec l'ensemble des partis politiques
37:53et notamment le Rassemblement national.
37:55Nous étions, la seule concession qu'il n'a pas faite
37:57et qui était pour nous une ligne rouge,
37:58c'est la désindexation des retraites.
37:59Elle a été présentée en dernier par Marine Le Pen.
38:02– Il avait quand même cédé à beaucoup de choses auparavant,
38:04Joshua Hochard, le gaz, l'électricité.
38:07– C'était nécessaire, l'électricité uniquement
38:08et le déremboursement des médicaments.
38:10La désindexation des retraites.
38:11– Ça fait 304 lignes rouges quand même.
38:13– Marine Le Pen, c'est Mary Poppins,
38:14vous savez le sac, à chaque fois qu'on sort…
38:16– Mais c'est surtout que c'était à tous,
38:17à part au groupe central,
38:19mais c'était la ligne rouge des Républicains en juin,
38:21c'était la ligne rouge de tout le monde.
38:22Donc on pensait qu'on allait être suivi
38:24sur la désindexation des retraites,
38:25mais non, finalement, face à Emmanuel Macron,
38:27les Républicains ont préféré tendre le bras.
38:29Et donc c'est ça qui s'est passé en fait,
38:32c'était la ligne rouge de tout le monde
38:33et quand on arrive au moment du vote,
38:35Gabriel Attal, parce que c'était un des soutiens de Michel Barnier,
38:38non, mais il lui souffle à l'oreille
38:39de ne pas négocier avec le Rassemblement national.
38:41Je pense que c'est une erreur, aujourd'hui,
38:43de ne pas négocier avec le premier parti politique de France.
38:44– Est-ce qu'il n'y aurait pas eu quelque chose après de toute façon,
38:46Joshua Hochard, une autre demande,
38:48puisque si on refait le film,
38:50est-ce que ce n'était pas l'objectif de faire aussi une censure politique,
38:54un moment où vous aviez envie d'une accélération de l'histoire ?
38:56Claude Maluray a aussi parlé de ce qui s'est passé
38:59avec le procès des assistants parlementaires du VRN.
39:01– Au-delà des alliances des partis politiques,
39:03c'était la voix des Français, on a présenté un contre-budget sérieux,
39:06avec plus de 40 milliards d'euros d'économie,
39:07encore j'entends sur ces banques qu'on n'a rien proposé de sérieux,
39:10même Michel Barnier a reconnu que notre contre-budget était sérieux.
39:14Maintenant, on avait sur le contre-budget beaucoup de mesures,
39:16on avait trois lignes rouges sur ce budget,
39:20les médicaments, l'annulation de la hausse des taxes sur l'électricité
39:24et la désindexation des retraites,
39:27je pense que c'est ce que l'ensemble des Français attendait dans ces mesures,
39:29on avait en face de ça des mesures d'économie sur l'aide publique
39:32au développement, sur l'AME, sur plein de mesures,
39:34on avait des pistes d'économie, on n'a pas été entendus.
39:38– Bidon, bidon, le problème c'est que vos économies étaient des fausses économies,
39:41dire on va tout régler parce qu'on va supprimer la fraude,
39:44ce n'est pas la fraude qui va changer les milliards et les milliards…
39:47– Il y en a quand même beaucoup sur la fraude qui estimaient,
39:50non on n'avait que 10 milliards, c'était à peine 10% du montant estimé de la fraude,
39:54donc je pense qu'il faut peut-être s'y attarder et ne pas oublier
39:59que la droite et le bloc sénatorial au Sénat ne dirigent pas la France,
40:02parce que le Sénat c'est un peu un microcosme,
40:04notamment au Sénat où vous avez refusé tous l'ensemble de nos amendements
40:07qui ont été adoptés à l'Assemblée nationale,
40:09les sénateurs de droite et du Bloc central dirigeaient encore la France,
40:12le Sénat reste un microcosme de droite et du Bloc central,
40:15loin des préoccupations des Français.
40:17– Christine Lavarde, votre réponse à Joshua Ochar
40:21qui estime que la droite sénatoriale est très loin et que c'est un microcosme…
40:24– Non mais la droite sénatoriale, elle essaie d'être responsable
40:26et de voir les défis qui s'ouvrent devant notre pays,
40:29et quand j'entends dire qu'on ne peut pas toucher aux retraités,
40:31enfin regardez, lisez juste les dernières études économiques sur le niveau de vie des retraités,
40:37sur l'écart qui va aller croissant et sur le fait que si aujourd'hui on ne fait rien,
40:41demain notre système de retraite ne sera plus financé,
40:45que les pensions de retraite seront beaucoup plus faibles…
40:47– Je l'avais déjà dit, ça s'est révélé faux.
40:49– Non mais c'est faux, regardez les travaux…
40:51– La réforme de retraite s'est révélée faux, c'était financé.
40:53– Non, la réforme de retraite, on a tellement reculé
40:56que regardez les travaux du CORE de juin 2024
40:58qui montent que dès l'année 2024, le système n'est plus équilibré
41:02et que le coût de la réforme en points de PIB ce qui manque ne va que croissant.
41:06Donc aujourd'hui, il ne faut pas avoir peur de le dire,
41:08il est nécessaire de travailler…
41:10– Sur les mêmes, sur les retraités, sur ceux qui boivent,
41:12sur ceux qui se lèvent le matin…
41:13– Non mais attendez, non, pas sur les mêmes.
41:15– On a proposé des taxes sur les réchats d'action notamment.
41:17– Mais attendez, c'est la démographie, mais regardons juste la démographie.
41:20– C'est si on ne change pas quand on tape sur les classes populaires.
41:23– C'est votre vision, on a proposé notre vision
41:25et visiblement c'est notre vision qui est suivie par une majorité de Français.
41:28– Mais on ne peut pas lire les mêmes documents.
41:30– Je suis désolé pour vous M. Maluray,
41:31mais c'est notre vision qui est suivie maintenant par une majorité de Français.
41:34– Alors attendez, votre vision, je vous le rappelle quand même,
41:36sondage sorti en début d'après-midi sur les électeurs de Marine Le Pen
41:40aux élections européennes, certes 53% soutiennent la censure,
41:4437% y sont très défavorables.
41:46Donc vous avez déjà perdu plus d'un tiers de votre électorat.
41:48– Non je…
41:49– Ah bah écoutez, c'est un sondage de cet après-midi et pour M. Kanner,
41:52c'est 50% des électeurs des élections européennes qui ne sont pas favorables à la censure.
41:56– Et franchement, se prendre une leçon sur notre électorat par les Républicains
41:58qui n'ont pas réussi à passer les 5%, c'est assez savoureux.
41:59– Allez, on va continuer à essayer de se projeter,
42:00notamment sur le futur Premier ministre,
42:03un futur Premier ministre, Joshua Oshar,
42:04sur lequel Marine Le Pen a averti qu'elle ne le censurera pas d'emblée, écoutez.
42:09– Ce Premier ministre va être nommé, nous le laisserons travailler,
42:14il va retravailler un nouveau budget,
42:16parce qu'on ne va pas rester avec le budget de 2024 du coup, pendant des mois,
42:20et nous allons co-construire, pas seulement avec le Rassemblement national,
42:25avec l'ensemble des forces, encore une fois présentes à l'Assemblée nationale,
42:29co-construire un budget qui soit acceptable pour tous,
42:33et c'est ce budget-là qui s'appliquera aux Français.
42:37– Est-ce que vous dites qu'il faut rendre la parole au peuple ?
42:39Et rendre la parole au peuple, puisqu'on ne peut pas faire
42:41d'élection législative avant le mois de juin prochain,
42:44c'est une élection présidentielle anticipée ?
42:47– Mais moi, je ne demande pas la démission d'Emmanuel Macron.
42:53– Marine Le Pen qui dit qu'elle va pouvoir co-construire le prochain budget,
42:59ce qu'il va falloir faire avec le Rassemblement national, Patrick Kenna.
43:02– Nous ne le souhaitons pas, c'est clair, nous ne le souhaitons pas,
43:05nous parlons du front républicain qui a finalement gagné les élections,
43:09monsieur Auchargue, oui ou non, vous évoquez les 11 millions d'électeurs,
43:12sur le plan républicain, vous avez tout à fait raison,
43:15mais je vous dis très simplement qu'il y a quand même
43:17deux tiers des électeurs français qui vous ont rejetés.
43:19– Désolidarisez-vous la France insoumise, on verra bien.
43:21– C'est comme ça, acceptez-le, vous avez perdu les élections,
43:23vous avez perdu les élections, vous avez perdu les élections,
43:28et vous êtes beaucoup trop de députés, ça je vous le conseille.
43:30À partir de là, je considère qu'il faut trouver les voies d'un nouveau budget,
43:39c'est clair, il faut un peu de temps, monsieur Barnier avait dit
43:42« moi j'ai dû construire mon budget en 15 jours » et il est perfectible,
43:46donc il reconnaissait déjà avant même de commencer le débat
43:49que ce n'était pas terrible. – Que ça n'allait pas.
43:51– Donc voilà, il y a une censure, encore une fois,
43:54vous connaissez la locution latine, ordo ab cao, du chaos vient l'ordre,
44:00eh bien oui, il faut que nous soyons tous responsables,
44:03en tout cas ceux avec qui nous pouvons discuter de manière claire,
44:08saine, pour l'avenir de notre pays,
44:10parce qu'encore une fois les intérêts partisans sont sympathiques,
44:13ce qui intéresse les Français, c'est est-ce qu'ils vont pouvoir
44:16effectivement se projeter dans l'année 2025,
44:19est-ce que leurs droits sociaux seront maintenus,
44:21est-ce que leur pouvoir d'achat sera augmenté,
44:24on n'a pas encore parlé ici de la question salariale,
44:26et moi je vous le dis, ce n'est pas possible d'avoir
44:30cet écrasement aujourd'hui des salaires
44:33entre une hausse tout à fait légitime du SMIC et rien au-dessus,
44:37ce n'est pas acceptable qu'un enseignant aujourd'hui
44:39qui commence après un bac plus 5, une carrière d'enseignant
44:43dans ce pays, gagne 200 ou 300 euros de plus qu'un SMICard,
44:47et je suis content pour le SMICard, mais je ne suis pas content pour l'enseignant,
44:50donc il faudra mettre tout ça sur la table,
44:52sinon on aura une crise des gilets jaunes puissance 10.
44:55Justement, mais Patrick Canard, quand vous voyez, par exemple,
44:58Marie-Lise Léon ou encore Sophie Binet,
45:00qui disent que les syndicats estiment que l'urgence sociale
45:05ne peut pas attendre quelques semaines, le temps que vous appelez de vos voeux,
45:09ils disent qu'il n'y aura pas de gouvernement qui tienne dans la durée
45:11s'il ne répond pas aux exigences sociales, et ils le font maintenant, tout de suite.
45:14Mais elles ont raison, parce qu'elles sont en contact direct.
45:16Mais c'est compatible avec la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui ?
45:19La situation est ce qu'elle est, donc on peut pleurer toutes les larmes du corps,
45:23mais il y a eu une censure, un gouvernement est tombé
45:27dans le cadre des institutions de la Ve République.
45:30Ce n'est pas un coup d'État, c'est la Ve République.
45:32Il est tombé, alors c'est vrai qu'on n'était pas habitués depuis 1962,
45:35mais ça arrive en tant que tel,
45:37et je crois qu'il n'y a que Claude Malluret et moi qui avons connu la première.
45:44Qui ne dit mots constants, Claude Malluret !
45:46Je ne m'en rappelle plus.
45:48Non, non, mon cher Claude, mais voilà.
45:50Je n'ai pas de souvenir très précis de la situation,
45:53mais voilà, c'est une situation qui est assez exceptionnelle.
45:57De cette exception, essayons de trouver des solutions
46:00qui ont peut-être un caractère exceptionnel,
46:02même s'il ne dure que quelques mois pour rassurer notre pays
46:05et surtout restabiliser, finalement, ce que...
46:08Les Français demandent ça, ils demandent de la stabilité
46:11et de la responsabilité.
46:13Le gouvernement de M. Barnier n'était pas une source de stabilité,
46:16il faut le dire clairement.
46:17Allez, on continue les réactions de celles des conférences.
46:20On va rejoindre Steve,
46:22qui se trouve avec la présidente du groupe communiste au Sénat,
46:25Cécile Kuckermann.
46:27Madame Kuckermann, bonjour.
46:29On est le jour d'après,
46:30Michel Barnier a donc été censuré par les députés à l'Assemblée nationale.
46:34Quel est le sentiment qui domine aujourd'hui chez vous ?
46:36Vous êtes soulagée ?
46:38Je crois que la question n'est pas d'être soulagée,
46:40mais nous arrivons finalement à la fin d'un processus
46:43qui, dès le départ, j'oserais dire, était morné
46:46et qui ne pouvait pas se terminer autrement.
46:48Il y a eu un choix fait par le président de la République
46:51de dissoudre et de ne pas tenir compte
46:53des résultats des élections législatives de cet été.
46:56Donc inévitablement, malheureusement d'ailleurs pour notre pays,
46:59les choses ne pouvaient que se terminer ainsi.
47:01Pourquoi Michel Barnier a échoué ?
47:04Mais Michel Barnier a échoué parce qu'il a mené une politique de droite,
47:07alors qu'il y a aujourd'hui, notamment à l'Assemblée nationale,
47:10une majorité de députés qui sont issus du Nouveau Front populaire.
47:14Une majorité que vous n'auriez pas eue
47:17sans les voix des députés du Rassemblement national.
47:20Communistes et extrêmes droites qui votent ensemble,
47:22est-ce que c'est une nouvelle page qui s'ouvre ?
47:24C'est une nouvelle ère politique ? Quel est votre sentiment ?
47:26Non, mais je crois qu'on ne peut pas jouer avec la mathématique
47:30et ce n'est pas ce qui s'est passé.
47:32Il y a eu une motion déposée par les voix de gauche
47:37et ensuite, c'est ainsi le processus législatif.
47:41Chacun émet les votes qu'il veut.
47:42Il n'y a eu aucun appel de la gauche
47:44à ce que le Rassemblement national vote cette motion de censure.
47:47Donc, moi, je n'ai pas mélangé mes voix.
47:49Nous avons porté des choses,
47:50il y a y compris des revendications qui sont sociales,
47:52qui sont bien loin des mesures uniques, d'ailleurs, qu'a proposé
47:55le Rassemblement national
47:57et d'un certain nombre de mesures non financées
48:00qu'ils ont faites à l'Assemblée nationale
48:03dans le cadre du projet de loi de finances.
48:04Donc, il n'y a aucun mélange à faire et à force de faire des amalgames...
48:08Si vous n'êtes pas un peu gênée, quand même.
48:09Aujourd'hui, est-ce que les électeurs ne vont pas vous le reprocher ?
48:11Ce qui me gêne aujourd'hui, c'est d'avoir un président de la République
48:14qui s'assoit sur la démocratie.
48:15Ce qui me gêne aujourd'hui, c'est d'avoir un président de la République
48:18qui, volontairement, a dissout l'Assemblée nationale,
48:21qui, volontairement, n'en a pas tiré les enseignements du scrutin
48:24et qui, volontairement, remet en jeu, aujourd'hui,
48:26le Rassemblement national
48:28pour empêcher tout espoir de gauche dans ce pays.
48:30C'est ça qui me gêne aujourd'hui
48:31et je crois que c'est ça qui gêne aujourd'hui
48:32une grande partie de nos concitoyens.
48:34Est-ce que vous, communiste, comme les Insoumis,
48:37vous appelez à la démission d'Emmanuel Macron,
48:40à l'organisation de l'élection anticipée ?
48:42Non, mais je l'ai déjà dit sur cette antenne,
48:43la question n'est pas la destitution
48:45du président de la République, aujourd'hui,
48:47ce n'est pas la priorité pour les Français.
48:48La priorité, aujourd'hui, pour les Français,
48:51c'est que nous puissions mener des politiques,
48:53des lois, des réformes
48:55qui vont dans le sens de l'aspiration
48:58des plus défavorisés dans notre pays.
48:59Donc, ce n'est pas faire ou ne pas faire une élection présidentielle,
49:03c'est, aujourd'hui, avoir des projets de loi,
49:05un gouvernement qui soit au travail
49:07pour l'intérêt des Françaises et des Français.
49:09Prise de parole d'Emmanuel Macron,
49:11ce soir, qu'est-ce que vous en attendez ?
49:13Est-ce que vous en attendez quelque chose ?
49:14Je n'ose plus en attendre, d'ailleurs, quoi que ce soit,
49:17parce que s'il doit parler ce soir pour nous dire
49:20qu'il ne change rien, je pense qu'il vaut mieux ne pas parler.
49:22Vous pensez qu'il n'a pas à s'expliquer aux Français
49:25devant la situation ? Est-ce que vous êtes inquiète, vous,
49:27au vu de cette situation ?
49:29On est un peu dans l'inconnu, c'est une situation inédite,
49:32est-ce que, personnellement, vous êtes inquiète ?
49:34Je pense d'abord que le président de la République,
49:35oui, doit s'exprimer, mais pour tirer les enseignements
49:39des 4-5 mois qui viennent de s'écouler.
49:41Donc, si ce n'est pas pour faire ça...
49:42Les enseignements, c'est quoi ? C'est-à-dire,
49:44j'aurais dû peut-être nommer quelqu'un de gauche à Matignon ?
49:46Ou, je ne lui demande même pas de faire quelque méa culpa,
49:50ou prendre les décisions pour demain,
49:52qui nous empêche, en tout cas, de revivre
49:54cette période d'incertitude que nous avons vécue,
49:56parce qu'effectivement, la difficulté pour gouverner un pays,
49:59c'est quand on ne sait pas où on va et pour combien de temps on y va.
50:02Mais est-ce que cette motion de censure,
50:03ce sera ma dernière question, ne nous plonge pas encore davantage
50:06dans l'inconnu et dans l'instabilité politique, que vous regrettez ?
50:09Je pense qu'il y a une crise politique profonde,
50:11et elle n'est pas liée à la motion de censure.
50:12Dire cela serait, je crois, se mentir aux uns et aux autres.
50:15Il y a une crise politique profonde à laquelle nous devons,
50:18les uns et les autres, répondre,
50:20poser et apporter des réponses et des solutions.
50:24En revanche, oui, la situation n'est pas simple.
50:27La France ne va pas non plus s'effondrer demain,
50:30et elle ne s'effondrera encore moins demain
50:33si nous prenons les bonnes solutions et les bonnes propositions.
50:35Merci beaucoup. Merci, Madame Kuckerman,
50:37d'avoir répondu à mes questions.
50:38Merci, Steve.
50:40Christine Lavarde, on va parler un petit peu du futur Premier ministre.
50:45Je ne vais pas forcément jouer à dire tous les noms
50:48qui traînent dans tous les journaux,
50:51comme ça a été le cas il y a trois mois,
50:52mais quel peut être le profil du bon futur Premier ministre, selon vous ?
50:57Est-ce que c'est la personne qui compte ou c'est le programme ?
51:00Dans l'idéal, ce serait le programme,
51:02sauf qu'on a bien compris que si jamais on nomme un Premier ministre
51:05ce soir ou demain, il n'aura pas à construire
51:07un programme de gouvernement avec les partis
51:09qui sont prêts à le soutenir dans les deux hémicycles
51:12d'ici demain soir.
51:13Donc là, la réalité prend le pas.
51:16C'est forcément la personnalité qu'on va chercher.
51:19La qualité première de la personne, c'est justement d'arriver
51:21à créer ce consensus et cette ligne programmatique
51:25pour arriver à faire travailler ensemble
51:27un nombre de députés et de sénateurs qui suffisent
51:31pour avoir une majorité stable le temps de voter un budget
51:35et de commencer à prendre des mesures qui, je le répète,
51:37sont indispensables.
51:38Si on ne fait rien, notre pays va s'effondrer,
51:41va continuer à reculer.
51:43Certains ne veulent pas voir cette vérité,
51:45mais pourtant, c'est là que nous sommes,
51:46et nous sommes aujourd'hui tout proche d'un mur.
51:48On n'est pas encore rentrés dedans,
51:49mais plus nous retardons, plus les efforts seront importants à faire.
51:54Et aujourd'hui, je n'ai pas entendu de la bouche de M. Cannaire
51:57me dire que oui, le Parti socialiste va se détacher
52:01de la France insoumise, va se détacher de tous les politiques
52:05qui ne respectent pas notre droit,
52:07qui vont faire des actions apniques dès que ça ne leur plaît pas
52:10jusqu'à détruire des biens parce que ça ne leur plaît pas,
52:14et qui sont prêts à rentrer dans une alliance de gouvernement
52:19qui respecte le cadre législatif et réglementaire en vigueur
52:23et qui est prêt à porter des évolutions
52:26qui vont dans le sens de l'intérêt général.
52:28Et sachant que je rappelle que l'intérêt général,
52:29ce n'est pas la somme des intérêts particuliers.
52:31Je pense qu'il faut tous qu'on prenne en compte ce cadre.
52:34Votre propos est insultant.
52:36Il est insultant, je vous le dis comme je le pense.
52:39Vous vous adressez à un représentant
52:41d'une formation politique centenaire
52:43qui gère des collectivités territoriales,
52:45qui a géré le pays,
52:47qui était dans la résistance avec le général de Gaulle.
52:51Je ne peux pas accepter le fait que vous pensiez
52:53que nous soyons des irresponsables...
52:57Mais je ne vous ai pas entendu le dire.
53:00C'est un plaisir à M. Maluret.
53:01M. Maluret vous a entendu dire
53:03que vous alliez vous dissocier de la France insoumise.
53:05Le Parti socialiste est un parti souverain,
53:07comme vous l'êtes, je l'espère,
53:10vis-à-vis d'autres formations politiques.
53:13Donc le NFP n'est qu'une alliance électorale,
53:17je le dis.
53:19On va en reconnaître.
53:20Vous différenciez une alliance électorale
53:22et une alliance de gouvernement ?
53:23Je l'ai toujours dit, une alliance électorale
53:26qui aboutit à un projet politique sur lequel
53:28ont été élus des représentants à la Somme nationale.
53:32Mais je vous le dis comme je le pense.
53:35L'avenir de la France, l'avenir de la gauche,
53:37ne peut pas être dépendante
53:39de l'avenir électoral de M. Mélenchon.
53:42Donc là, vous nous dites clairement
53:44que les députés de l'Assemblée nationale
53:46du Parti socialiste ne voteront plus
53:48avec la France insoumise.
53:50Je ne suis pas à l'école.
53:51C'est ça, quand même, l'important.
53:53Je ne suis pas à l'école.
53:54Je vous dis que nous avons pris des positions,
53:57y compris aujourd'hui même,
53:59dans une lettre adressée au président de la République,
54:02pour dire qu'après la censure,
54:04qui était incontournable,
54:06nous souhaitons pouvoir contribuer
54:08à la gestion de ce pays, voire à le gouverner,
54:11si le président nous fait cette confiance,
54:14que je ne pense pas se profiler, très honnêtement,
54:17dans les heures qu'il y a.
54:18Vous ne voyez pas une option d'un Premier ministre de gauche ?
54:21Absolument pas, mais il est clair
54:24que nous porterons un soutien
54:28à des mesures positives qui iront dans le sens.
54:30Et pour reprendre un exemple très concret,
54:34quand M. Darmanin,
54:35l'un de vos anciens amis politiques devenus macronistes,
54:38propose la loi d'orientation
54:41visant à renforcer les moyens de la police
54:43et de la gendarmerie dans notre pays,
54:45le PS, ici au Sénat et à l'Assemblée,
54:48a soutenu ce projet.
54:49Donc, merci de ne pas nous faire des procès
54:52en irresponsabilité.
54:53Vous n'avez pas voté comme LFI sur un certain nombre de textes.
54:57Claude Maluret, le profil de ce mouton à cinq pattes,
55:00ce futur Premier ministre qui pourrait plaire à tous
55:03et ne pas se faire censurer.
55:05Je pense que je ne vais pas dire autre chose
55:07que ce qu'a dit Christine Lavallée il y a un instant.
55:10On est parfaitement d'accord là-dessus.
55:13Tout le monde sait, tout le monde pense
55:15qu'il faut un Premier ministre qui soit capable,
55:18sur le plan des méthodes,
55:19de réunir une majorité ou une majorité relative suffisante
55:23et sur le plan du programme,
55:25un programme qui permette d'accéder à cette majorité.
55:28Faut-il apprendre des échecs de Michel Barnier ?
55:31Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?
55:33Son profil devait être celui-là, il n'a parlé qu'à la droite.
55:36Je ne pense pas qu'il ait parlé qu'à la droite,
55:39mais il était dans une situation,
55:41et tout chef de gouvernement est dans une situation.
55:44Je vous ai dit tout à l'heure, je ne considère pas
55:46que la situation actuelle soit un échec de Barnier.
55:49Je pense qu'elle est avant tout une victoire
55:52de la manoeuvre tactique de cette secte qu'est LFI,
55:55qui a réussi à embrigader tout le monde dans sa volonté.
55:58C'est sa volontionnelle.
56:00Oui, oui, parce que c'est les responsables,
56:02donc je ne vais pas changer d'avis,
56:04à embarquer tout le monde dans sa crise de nerfs permanente,
56:08anti-institution, et dans son déni de démocratie.
56:13Je ne rajouterai rien à ce qu'a dit Kassim Lard,
56:15si ce n'est une chose sur un plan différent,
56:18c'est que je pense que ce futur Premier ministre,
56:21chef de gouvernement,
56:22une de ses principales qualités sera probablement
56:26d'habituer les Français à changer leurs usages démocratiques
56:30pour les rapprocher de ceux d'un certain nombre de pays européens.
56:34Comme dans les pays, et notamment les pays de l'Europe,
56:37nous ne pourrons traverser cette crise
56:39que si nous apprenons à discuter ensemble.
56:42Dans des coalitions, les partis se parlent.
56:45Exactement, et c'est la seule solution.
56:48La France, regardez aujourd'hui les journaux,
56:51la France est l'homme malade d'une Europe malade,
56:53parce que l'Europe aussi a ses problèmes,
56:56elle n'arrive plus à faire face à la concurrence des deux blocs,
56:59la Chine et les Etats-Unis, et nous disparaissons de l'histoire.
57:03Si demain, un Premier ministre...
57:05Tu as tristé d'apprendre sur ce plateau
57:07que la dissolution était le problème.
57:09Un retour aux urnes, au peuple, n'est jamais le problème.
57:13Un Premier ministre qui saura écouter tout le monde
57:15avec une ligne rouge, pas de Premier ministre.
57:18C'est la ligne rouge du RN.
57:20Que leurs revendications soient entendues,
57:22aucun problème.
57:23Pas de Premier ministre du RN.
57:25Heureusement qu'il n'y aura pas de Premier ministre du RN.
57:29Pas du RN, mais nous, on ne le réclame pas.
57:31Vous avez ressorti le vieux démon du Parti socialiste.
57:34Vous l'avez demandé.
57:35Tout le monde a bien compris qu'on ne gouvernerait pas.
57:38On gouvernera.
57:40Merci beaucoup à tous les quatre d'avoir participé
57:43à ce débat dans cette situation politique inédite.
57:47A 18h, dans Science publique, vous retrouvez Thomas Hugues,
57:50qui continue à parler de cette situation française,
57:54de cette crise politique.
57:56Bonne suite des programmes sur Public Sénat.

Recommandations