Dans 180 Minutes Info, le rédacteur en chef du service politique du Figaro, Albert Zennou, est revenu sur les risques de la chute du gouvernement, estimant que «dans la tête de Michel Barnier, l’idée est de sauver ce qui est sauvable».
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00:00Oui, moi je pense que la séance va être un peu difficile pour le gouvernement et peut-être aussi pour les oppositions.
00:08Puisque je pense que dans la tête de Michel Barnier, l'idée est de sauver ce qui est sauvable.
00:15D'après ce qu'on a compris en interrogeant l'entourage du Premier ministre à Matignon ce soir dans ses interventions télévisées,
00:24il va sans doute faire appel à la responsabilité, ça a été son grand mot tout au long de cette séquence,
00:30faire appel à la responsabilité à la fois de son camp, des oppositions, de Marine Le Pen,
00:37puisque c'est elle qui décide ou pas du sort du gouvernement.
00:40C'est ce qu'ont fait d'ailleurs les ministres ces dernières heures, on a vu Laurent Saint-Martin, Bruno Retailleau aussi appeler à la responsabilité.
00:45Et là aujourd'hui, et peut-être encore plus ce soir, c'est prendre l'opinion française comme témoin à témoin pour dire regardez ce qui nous attend,
00:57regardez ce qui est possible et ce qu'on a essayé de faire.
01:01Donc Michel Barnier avait une chance dans cette séquence, c'était d'avoir l'opinion publique avec lui.
01:08À un moment après les incertitudes dues à sa nomination, Emmanuel Macron qui met 50 jours avant de nommer un Premier ministre,
01:16et toutes les incertitudes qu'il y avait autour, il représentait quelque chose, l'apaisement, une certaine forme de retenue.
01:25– Et on disait de lui qu'il était un fin négociateur aussi.
01:27– Oui, un fin négociateur, et le Brexit et tout son passé plenait pour lui.
01:31Et il avait cette possibilité d'avoir l'opinion française avec lui.
01:36Il ne l'a pas eu vraiment, ça a frémi au début et puis ça s'est un peu dissipé.
01:44Et là je pense qu'il essaye un dernier barreau d'honneur pour essayer d'aller chercher les quelques députés.
01:50A mon avis ça ne l'étouffera pas, la gauche votera en masse à part 7 députés PS qui ne voteront pas la censure.
01:58L'IOT, donc les centristes, ont dit qu'ils ne voteraient pas mais ça ne fait pas 289 députés.
02:04Donc la censure sera sans doute votée demain, il partira, après sera-t-il renommé ?
02:11C'est toute l'incertitude.
02:12– Vous y croyez à cette hypothèse ? Qu'il soit renommé ?
02:14– C'est possible, alors il y a le précédent de Jean-Jean Pidou.
02:17Les conditions étaient un peu différentes mais Jean-Jean Pidou a été censuré en 1962
02:20et dans la foulée le général de Gaulle l'a renommé aussitôt Premier ministre.
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