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Le Rassemblement national ne voit pas «de main tendue» de Michel Barnier sur l'électricité ou la proportionnelle, a réagi mercredi son vice-président Jean-Philippe Tanguy, confirmant que son groupe pourrait voter une motion de censure dès la semaine prochaine sur le budget de la Sécurité sociale. Pour le journaliste Louis de Raguenel, Michel Barnier et Marine Le Pen jouent à «cap ou pas cap».

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Transcription
00:00Absolument, c'est un peu ce que vous avez dit tout à l'heure, il joue à cap ou pas cap, et à force de jouer à cap ou pas cap, vous forcez l'autre à actionner l'arme fatale qui est la motion de censure.
00:11Et donc on voit bien que quand vous regardez la situation, ni Michel Barnier ni Marine Le Pen n'ont intérêt à la censure, sauf qu'à force de rester sourd, et c'est ce qui s'est passé hier soir,
00:20ce qui était intéressant c'est parce que Michel Barnier a dit ce qu'il n'a pas dit, et ce qu'il n'a pas dit c'est qu'il n'a tendu aucune main à Marine Le Pen.
00:27Donc Marine Le Pen, pour garder une forme de crédibilité, elle ne peut pas faire autrement que de censurer.
00:33Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
00:34Sauf si il y a un revirement.
00:35Qu'est-ce qu'il faudrait faire ? Quelle est la mesure que pourrait prendre Michel Barnier qui ferait que les deux sortent en disant, ben voilà, j'ai gagné un petit peu, vous voyez.
00:47Alors il n'y a pas une seule mesure ne suffira pas, il en faut au moins deux, trois, voire quatre. La mesure sur la hausse de l'électricité, ça clairement c'est une mesure que Michel Barnier pourrait prendre.
00:57C'est une hausse des taxes.
00:58Comment ?
00:59Avec un prix de l'électricité qui baisse.
01:00Florian Tardif.
01:01Mais Marine Le Pen a mis sa crédibilité là-dedans.
01:03Mais là-dessus on peut la comprendre, elle défend ses électeurs, elle n'a pas envie que ses électeurs payent plus l'électricité, c'est ce qui lui demande.
01:11En plus Marine Le Pen dans les propositions qu'elle a faites à Michel Barnier, elle a pensé à des mesures que Michel Barnier pourrait reprendre sans se développer.
01:18Oui mais dans le rapport entre les deux.
01:19Sur les questions de l'AME par exemple, du budget de l'AME, Michel Barnier a dit qu'il voulait réduire l'aide médicale d'État.
01:24Il pourrait tout à fait reprendre la mesure de Marine Le Pen en disant, de toute façon je l'ai annoncé à mon discours de politique générale.
01:29Oui mais il la méprise.
01:30Et il n'y a pas de problème.
01:31Il la méprise.
01:32Exactement.
01:33Dans le rapport entre les deux, manifestement il lui a dit voilà, moi je suis quelqu'un d'important, j'ai fait le Brexit, etc.
01:39Donc il y a cette dimension psychologique.
01:41Donc il faut faire attention.
01:43Il est très rigide avec Marine Le Pen, il est rigide aussi avec Gabriel Attal.
01:45Oui mais.
01:46Mais même avec son propre camp.
01:47Oui mais quand tu commences à mépriser les uns et les autres, il faut faire attention.
01:51Exactement.
01:52C'est pas une bonne manière d'avancer.
01:54Et surtout Marine Le Pen, elle pèse 11 millions d'électeurs.
01:58Je pense que la responsabilité est sur Barnier aujourd'hui.
02:01Absolument.
02:02Et à la fin, je pense que si Michel Barnier reste avec la tonalité de ce qu'il a fait hier soir, Marine Le Pen ne pourra faire autrement que de censurer.

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