• il y a 2 semaines
Ce n’est pas souvent que, dans le champ public, l’on entend parler de la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles – en abrégé MAGZI. Entreprise publique chargée de la gestion du foncier industriel, dont on apprend qu’elle a récemment mis à la disposition des opérateurs du secteur forestier deux zones industrielles dédiées à la transformation locale du bois dans la région de l’Est, une surface cumulée de quelques 224 hectares, dans les localités de Doumé-Bonis et de Mandjo-Kano.
Une mise à disposition en droite ligne de la promotion de la transformation locale du bois décidée par le gouvernement camerounais, mais dont les acteurs de la filière s’étonnent de l’insincérité.
Extrait : Expert Bois
Une mesure s’inscrit également dans la perspective de l’interdiction des exportations des grumes annoncée depuis quelques années dans la zone CEMAC, mais dont la mise en œuvre est désormais reportée sine die, du fait – entre autres de l’écartèlement de ces pays, pris entre le feu de recettes fiscales immédiates et la mise en place de structures productives plus modernes.
Extrait : Expert Bois
À en croire le Ministère des Finances, « l’installation des unités locales de transformation du bois » dans ces deux localités de la Région de l’Est « est susceptible de générer 55 000 emplois directs, avec une incidence favorable sur les recettes budgétaires » du pays.
En effet, afin de créer davantage de plus-value dans son industrie forestière, le Cameroun s’est engagé depuis quelques années dans la promotion de la deuxième et troisième transformation de son bois. Cet engagement a pris la forme de mesures fiscalo-douanières incitatives visant à encourager la transformation locale du bois, d’une part, et à décourager les exportations des bois non transformés ou alors qui le sont minimalement – à savoir, les bois débités), d’autre part.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Ce n'est pas souvent que dans le champ public, l'on entend parler de la mission d'aménagement
00:22et de gestion des zones industrielles en abrégé maxi.
00:25Entreprise publique chargée de la gestion du foncier industriel dont on apprend qu'elle a
00:30récemment mise à la disposition des opérateurs du secteur forestier deux zones industrielles
00:35dédiées à la transformation locale du bois dans la région de l'Est, une surface cumulée
00:39de quelques 224 hectares dans les localités de Doumé-Bonis et de Mangiocano. Une mise à
00:45disposition en droite ligne de la promotion de la transformation locale du bois décidée par
00:50le gouvernement camerounais mais dont les acteurs de la filière s'étonnent de l'insincérité.
01:20Une mesure qui s'inscrit également dans la perspective de l'interdiction des exportations
01:44de grumes annoncées depuis quelques années dans la zone sémaque mais dont la mise en
01:48œuvre est désormais reportée s'inédit du fait entre autres de l'écartellement de ces pays pris
01:53entre le feu de recettes fiscales immédiates et la mise en place de structures productives plus
01:59modernes. Le secteur forestier est l'un des rares secteurs, je vais être modeste, qui obéit à deux
02:04fiscalités complètement différentes. La première, nous sommes soumis à la fiscalité générale comme
02:08toutes les entreprises. La deuxième, on a une loi spécifique qui nous soumet également à une
02:13fiscalité spécifique. Je voudrais préciser que c'est le seul secteur où, lorsque vous avez une
02:18concession forestière de 80 000 hectares, vous payez une taxe à la superficie. Chaque année,
02:24sur les 80 000 hectares, vous exploitez moins de 2 500. C'est parce qu'on se comprend, c'est-à-dire,
02:29c'est comme si vous avez votre maison qui a cinq chambres, vous habitez une seule, vous
02:34pouvez loyer l'état de toutes les chambres. Ce n'est pas que vous avez fait le choix d'habiter
02:38une seule chambre. L'état vous impose la loi qu'en termes de gestion durable, vous exploitez
02:44maximum une assiette par an. Nous l'avons accepté. À en croire le ministère des Finances, l'installation
02:50des unités locales de transformation du bois dans ces deux localités de la région de l'Est est
02:55susceptible de générer 55 000 emplois directs, avec une incidence favorable sur les recettes
03:01budgétaires du pays. En effet, afin de créer davantage de plus-value dans son industrie
03:07forestière, le Cameroun s'est engagé depuis quelques années dans la promotion de la deuxième
03:12et troisième transformation de son bois. Cet engagement a pris la forme de mesures fiscales
03:17douanières incitatives visant à encourager la transformation locale du bois d'une part,
03:21et à décourager les exportations des bois non transformés, ou alors,
03:25qui le sont minimalement, à savoir les bois débités, d'autre part.

Recommandations