Le ministre de l'Economie et des Finances, Antoine Armand, s'est dit jeudi disposé à faire «des concessions» sur les textes budgétaires, notamment concernant la taxe sur l'électricité, afin d'éviter la «tempête» économique et financière qui entraînerait selon lui la chute du gouvernement, sans budget. Pour la ministre du Travail et de l’Emploi Astrid Panosyan-Bouvet, «on entre dans une inconnue qui pourrait précipiter une crise financière et un scénario à la grecque».
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00:00Cette tempête c'est qu'on n'aurait pas de budget, alors ce ne serait pas le shutdown à l'américaine avec des fonctionnaires qui ne seraient pas payés, des hôpitaux qui ne fonctionneraient pas mais ce serait effectivement d'abord une difficulté à pouvoir exercer les fonctions essentielles de l'État et ce serait surtout, surtout, surtout un risque de l'instabilité politique qui pourrait précipiter une crise financière.
00:25Pourquoi ? Parce qu'il y aurait de l'augmentation des taux d'intérêt, un point de taux d'intérêt c'est 3 milliards d'euros de plus de dépenses venant des français, c'est quand même de l'argent gaspillé et c'est quoi ?
00:35Ça veut dire quoi ? Ça veut dire plus d'emprunts, plus de coûts d'emprunt pour les entreprises comme pour les ménages, donc personne n'a intérêt à entrer dans un toboggan avec une immense inconnue.
00:45La dernière censure qu'il y a eu c'était en 1962, dans un contexte économique et politique totalement différent, précisément on entre dans une, et en plus avec une possibilité, c'était l'époque de 62, du président de la république de monsieur le général de Gaulle, de dissoudre immédiatement, ce qui n'est pas le cas, donc on entre dans une inconnue qui pourrait précipiter effectivement une crise financière et un scénario à la grecque.
01:12Mais alors qu'est-ce que vous dites ? Vous dites que c'est irresponsable de la part de Marine Le Pen de mettre la pression comme elle le fait sur Michel Barnier ?
01:18Mais tout le monde est en train de mettre la pression, je pense qu'il faut, tout le monde est en train de mettre la pression, y compris des partis qui ont été des partis de gouvernement comme le parti socialiste, donc moi je dis simplement aujourd'hui qu'il y a un chemin de crête entre le redressement de nos finances publiques et un juste compromis à trouver parce que sinon c'est une véritable inconnue dans laquelle personne n'a intérêt à se retrouver aujourd'hui.