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Dans un entretien au Parisien, le ministre de l'Économie et des Finances Antoine Armand a estimé ce mercredi que, face au déficit public, "la réponse doit être de taxer moins et travailler plus, et certainement pas l’inverse".

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Transcription
00:00Impôts, taxes, dépenses publiques, déficits, c'est Antoine Armand qui met en garde ce matin dans le Parisien, aujourd'hui en France, il est ministre de l'économie, il veut nous mettre en garde de quoi ?
00:10Il nous met en garde sous attention à l'impôt de trop, par exemple.
00:13Mais c'est pas nous qui décidons les impôts.
00:14Attention à l'impôt de trop, alors c'est aimable de le dire, sauf qu'on y est déjà à l'impôt de trop, plus qu'à l'impôt de trop, aux impôts de trop.
00:21Vous savez, c'est la fameuse formule célèbre de la courbe de l'affaire dont on a parlé mille fois.
00:27Trop d'impôts tuent l'impôt.
00:29Les hauts taux tuent les taux taux.
00:31C'est quand vous avez des impôts tellement élevés que l'impôt incite à freiner, il dissuade, il décourage.
00:39Et puis finalement, à l'arrivée, vous vouliez des recettes qui montent puisque les taux montent.
00:42Les recettes baissent et elles sont décevantes.
00:44C'est exactement la même histoire que l'impôt sur les portes et les fenêtres qu'on met en place en 1798.
00:49Ils ont fait quoi les gens ? Ils ont muré les fenêtres pour ne pas payer l'impôt.
00:52C'est juste.
00:53Donc attention à l'impôt de trop, nous y sommes déjà.
00:55Deuxième formule du jour, les entreprises ne doivent pas être la variable d'ajustement.
00:59Nous y sommes déjà pourtant.
01:01Vous savez, le 1 tiers impôts, 2 tiers dépenses publiques, tu parles, c'est pas ça à l'arrivée.
01:05On est en train d'avoiner les entreprises de prélèvements supplémentaires et pas que les grosses riches.
01:10Qui sont les victimes ?
01:12Les investissements des entreprises et puis d'ailleurs automatiquement les salariés.
01:16Dernière en date là, le versement transport.
01:18Parce que quand on a demandé des économies aux régions, c'est dur les économies.
01:22Ah ben on va vous donner des recettes en plus les régions.
01:24Alors on nous a fait le coup avec les droits de mutation en début de semaine.
01:27Et ben là le versement transport va être augmenté.
01:29C'est quoi le versement transport ?
01:30Un impôt de production payé par les entreprises pour financer les transports locaux.
01:34Voilà, les entreprises ne doivent pas être la variable d'ajustement, elles le sont déjà.
01:38On rajoute une citation Nicolas, troisième.
01:40Ayons le courage de faire plus d'économies.
01:42C'est vrai, c'est l'enjeu.
01:44C'est l'enjeu mais en une semaine Michel Barnier a rayé 7 milliards d'économies de dépenses publiques.
01:48Et puis Antoine Armand nous dit encore, nous taxons trop, nous ne travaillons pas assez.
01:53Dévier de la ligne pro-business de 2017 serait une erreur.
01:56C'est exactement ce que nous sommes en train de faire avec le budget de 2025.
02:01Qui est une machine arrière toute.
02:04Jean, ben écoutez voilà, il est ministre de l'économie.
02:07Oui et c'est ça, à l'arrivée il décrit ce qu'il faut faire,
02:10quand en réalité le budget qui est en cours d'examen fait exactement le contraire.
02:13Exactement, c'est le fil rouge sur le bouton noir et puis hop, on se trompe à l'arrivée.
02:18Alors il faut bien reconnaître que l'exécutif et Michel Barnier
02:21ne sont pas responsables de l'ensemble des contresenses économiques
02:24et des absurdités budgétaires qu'on aligne depuis des semaines.
02:28Tout le monde a sa mauvaise idée et tout le monde a son mauvais bouton.
02:31Alors j'en tire deux hypothèses.
02:33Soit nous avons affaire à un patron de Bercy qui n'a aucun pouvoir et qui n'arbitre rien.
02:38Soit on a affaire à un Antoine Armand qui a décidé ce matin
02:41de prendre une très grande distance avec Matillon,
02:44une très grande distance avec Michel Barnier.
02:46Il y a un parfum de février 83 quand Jean-Pierre Chevènement disait
02:50un ministre soit ça ferme sa gueule soit ça démissionne.
02:53A suivre, merci Nicolas.

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