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Antoine Armand, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, était l'invité de Benjamin Duhamel dans "C'est pas tous les jours dimanche", sur BFMTV.

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Transcription
00:00Certains ont pu être choqués de voir que le ministère qui était le plus mis à contribution sur ces baisses de dépenses, c'était l'Education nationale, en termes de postes j'entends, avec 4000 emplois supprimés.
00:11Alors certes vous allez me répondre que sur une classe d'âge il y a 97 000 écoliers, étudiants, jeunes étudiants en moins, est-ce que pour autant quand on voit la difficulté dans les classes avec beaucoup d'élèves,
00:23est-ce que c'était vraiment la bonne décision à prendre que de faire peser sur l'Education nationale ces baisses de postes et ces suppressions de postes ?
00:30Vous avez anticipé la réponse, allons jusqu'au bout. Si vous êtes à la tête d'un ministère dont le nombre d'élèves baisse, il est normal que le nombre de professeurs évolue en fonction.
00:43Vous pouvez en profiter pour qu'il y ait davantage de professeurs.
00:47Le taux d'encadrement va augmenter, il y aura moins d'élèves par classe par professeur malgré les baisses, pourquoi ? Parce qu'il y a de la démographie. Je vais vous donner un autre exemple.
00:56Pensez une seconde aux parents qui nous regardent ce soir et qui peut-être vous entendent et qui se disent mais attendez on vit pas la même réalité, on a des classes avec des professeurs qui sont absents,
01:06avec parfois des professeurs qui ne sont pas remplacés pendant plusieurs semaines et là on a un ministre qui répond non non mais de toute façon le ratio c'est peut-être vrai en moyenne,
01:14mais est-ce que l'éducation nationale peut se permettre d'avoir 4000 postes en moins l'année prochaine ?
01:18Vous parlez de deux réalités différentes, on parle du ratio national et la réalité c'est est-ce qu'il y a bien un élève devant chaque classe et ça c'est un travail beaucoup plus fin que le nombre de professeurs,
01:27c'est avoir des professeurs devant chaque classe dans chaque académie. Je vous donne un autre exemple, le chômage baisse, il a baissé considérablement en quelques années,
01:35pourtant les effectifs alloués à la recherche d'emploi ont augmenté. Est-ce que c'est compréhensible par nos concitoyens ?
01:41Peut-être pour assurer un meilleur suivi des demandeurs d'emploi, ce que par ailleurs vous défendiez.
01:45Ça a aussi fonctionné mais il faut qu'on soit capable devant la gravité de la situation de se remettre collectivement en question et oui de faire des efforts.
01:53Pourquoi il y a aussi cette baisse dans certains ministères ? Pour avoir plus de policiers et plus de gendarmes sur le terrain, pour avoir des magistrats, pour pouvoir instruire plus vite les questions
02:02parce qu'aujourd'hui la sécurité, de proximité, la justice c'est une priorité absolue pour nos concitoyens.

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