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Avec David Serruys, président du Collectif Café (principale fédération de torréfacteurs indépendants et dirigeants des cafés proqua sur la côte d’opale)

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##C_EST_BON_A_SAVOIR-2024-11-29##

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Transcription
00:00— Sud Radio, c'est bon à savoir, il est 6h50 bientôt, et à cette heure-là, vous buvez peut-être un petit café pour débuter de la meilleure des manières votre journée.
00:12Eh bien ce café pourrait bientôt coûter plus cher, car le cours de l'Arabica, le cours de l'Arabica explose. Bonjour, David Serguis.
00:22— Bonjour, Benjamin. — Et merci d'être avec nous sur Sud Radio ce matin. Vous êtes le président du collectif café principal
00:29Fédération de torréfacteurs indépendants. Et puis vous êtes également patron des cafés Proca du côté de la côte d'Opal.
00:36On parle d'une forte hausse du cours de l'Arabica. De combien a-t-il augmenté exactement ?
00:42— En moins d'un an, plus de 75%. On parle de l'Arabica, mais il y a aussi le Robusta, qui a augmenté plus de 125%.
00:49— Donc c'est une hausse globale. Vous avez déjà connu ces cours à ces niveaux-là.
00:56— Pour être franc avec vous, ça fait une quinzaine d'années que je suis dans le café. Je n'ai jamais moins connu ce niveau de marché.
01:05Et en discutant un peu avec mes pères, depuis 30 ans, non, vraiment pas, quoi.
01:11— C'est incroyable, une telle hausse. Comment vous l'expliquez, cette hausse des cours du café, notamment de l'Arabica, mais pas que, David Sergis ?
01:20— Oui. Il est surtout lié au dérèglement climatique, à l'augmentation de la consommation mondiale et la spéculation qui rentre en jeu aussi.
01:30— C'est-à-dire la spéculation. Ça veut dire qu'il y a un intérêt très clairement à jouer avec les cours du café ?
01:36— Aujourd'hui, c'est la deuxième denrées mondiale la plus négociée dans le monde, donc je vous laisse imaginer.
01:43Le café, en fait, est encore un des produits du tarouar et un produit duxe qui est accessible.
01:49Mais il faut vraiment se préparer à mieux consommer et moins consommer.
01:54— Produit accessible, mais j'imagine répercussions sur le prix de notre café qu'on va prendre le matin, le paquet.
02:01Mais ça va avoir un impact très clairement pour le consommateur ?
02:05— Oui. Bien sûr, il faut accepter de pouvoir payer un plus cher café selon les modes de consommation.
02:13Dans le bistrot, il faut accepter de payer entre 20 et 30 centimes plus cher à la tasse.
02:18— Oui, c'est pas mal, en plus. — Oui, oui. C'est énorme. Tout à fait, c'est énorme, oui.
02:24— C'est une source d'inquiétude forcément pour vous aussi, David Sergis ?
02:27— Oui, c'est une source d'inquiétude parce qu'il va falloir qu'on passe malheureusement les hausses.
02:34Aujourd'hui, avec le niveau de marge que l'on a et la production, on peut pas, si vous voulez, absorber ces augmentations.
02:40Donc une inquiétude pour nos entreprises, une inquiétude aussi pour la filière du CHR,
02:48les cafés-hôtels-restaurants, qui souffrent déjà dans le commerce dit le bistrot traditionnel.
02:55Donc oui, tout ça, aujourd'hui, on paie son expresso au bout du comptoir en moyenne 2 € quand on le payait 1,20 € il y a encore 15 ans, quoi.
03:04— Ouais, 20 à 30 centimes de plus, effectivement. David Sergis, merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
03:12Je rappelle, vous êtes patron des cafés Procar sur la côte d'Opale. Vous êtes également président du collectif café principal
03:19Fédération de tous réfecteurs indépendants. Merci et bon courage à vous.

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