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00:00:00Parmi les choses que nous redoutons dans la vie, c'est d'être victime des maladies
00:00:10plus ou moins difficiles à traiter ou des maladies très lourdes.
00:00:14Quand je parle de ces maladies, j'évoque, entre guillemets, le cancer.
00:00:19Aujourd'hui, nous recevons une dame qui a vaincu cette maladie, même si elle a emporté
00:00:25plusieurs autres personnes.
00:00:26La bonne nouvelle, c'est qu'aujourd'hui, il y a le traitement, il y a la prévention.
00:00:30Et si on en parlait ce soir, se penche sur ce sujet.
00:00:56Bonsoir et merci de nous retrouver dans cette autre édition de votre programme « Et si
00:01:13on en parlait ». Ce soir, nous parlons d'un sujet un peu difficile, un peu triste, même
00:01:17si la joie est au bout du compte parce que les solutions sont désormais trouvées.
00:01:21Il s'agit bien du cancer qui est une maladie assez difficile à traiter, assez difficile
00:01:26à supporter, assez difficile également à intégrer.
00:01:29Ce soir, Olivia, Jacques et Ismaël viennent nous parler de leur vécu.
00:01:34Nos très chers invités sont donc déjà sur ce plateau.
00:01:53Nous avons une héroïne qui s'appelle Olivia.
00:01:56Bonsoir Olivia, merci d'être là.
00:01:58Comment vous allez ?
00:02:00Bien.
00:02:01Comment tu vas ?
00:02:02Parce que je préfère cette familiarité puisqu'on est là pour se parler de nous, en fait.
00:02:09D'accord.
00:02:10Alors Ismaël, bonsoir.
00:02:13Bonsoir.
00:02:13Bienvenue.
00:02:14Merci.
00:02:14Merci d'être là.
00:02:15Jacques, Charles, c'est ça ?
00:02:18Richard.
00:02:19Richard, Jacques Richard.
00:02:20Comment vous allez ?
00:02:22Ça va bien.
00:02:24Alors aujourd'hui, on parle davantage de quelque chose qui nous...
00:02:29Je veux dire, c'est quelque chose qu'on redoute quand même.
00:02:31Vrai ou faux, Olivia ?
00:02:33Vous avez été victime de cancer.
00:02:35Mais aujourd'hui, vous êtes hors de danger.
00:02:38Parlez-nous de cette étape de votre vie qui a certainement été une étape pas du tout facile.
00:02:43Pour vous et pour vos proches aussi, peut-être.
00:02:46Oui.
00:02:48C'est vraiment une étape dont on ne veut même pas se...
00:02:53Rémémorer.
00:02:55Oui.
00:02:55C'était très difficile pour moi pendant presque trois ans.
00:03:01Où à un moment donné de sa vie, on croit que tout est fini.
00:03:07Et puis, avec l'amour autour de soi, on renaît de ses seins.
00:03:16Alors dites-nous, comment est-ce que vous arrivez à la découverte
00:03:21de cette pathologie qui sommeillait en vous ?
00:03:25Comment ça s'est passé ?
00:03:28Je ressentais une boule après mon troisième accouchement.
00:03:33Je ressentais une boule, je suis allée voir mon gynécologue, je lui ai dit que...
00:03:37Une boule où ?
00:03:38Au niveau de mon sang, je crois.
00:03:40D'accord.
00:03:41Alors, je lui ai demandé à mon gynécologue ce que c'était.
00:03:46Il m'a dit que c'était un gland en mer.
00:03:49Il picotait de temps en temps.
00:03:52Et je suis allée le voir, il a fait une écho du sang.
00:03:57Et puis, il m'a dit que ce n'était rien, c'était un gland en mer.
00:04:03Je suis restée comme ça, j'ai fait un an, deux ans.
00:04:08La deuxième année, c'est revenu.
00:04:10Ah, c'était d'abord... ça avait disparu ?
00:04:12C'est revenu et j'ai ressenti une seconde fois un picotement avec insistance.
00:04:19Je suis allée le voir, il m'a dit, je vous ai dit madame que c'est un gland en mer
00:04:24puisque vous allaité tous vos enfants, parce que j'allais tous mes enfants jusqu'à l'âge de deux ans.
00:04:29Waouh !
00:04:31Et j'en ai cinq.
00:04:32Il n'y a que le cinquième qui n'a pas têté.
00:04:36Donc, il m'a dit comme ça, puis je reste tranquille.
00:04:39Félicitations pour les cinq bébés.
00:04:41Merci.
00:04:42Alors, un autre jour, j'ai mal, j'ai très mal et je me retrouve à l'hôpital.
00:04:57On me dit que c'est la typhoïde.
00:04:59On me fait un traitement et je prends.
00:05:02Qui vous a dit que c'était la typhoïde ?
00:05:04Je suis allée à l'hôpital, au médecin généraliste, sachant pas.
00:05:08Il a fait les examens, il dit non c'est sûr que vous avez la typhoïde.
00:05:11Ah peut-être qu'il y avait la typhoïde en plus.
00:05:13Je rentre à la maison, mais je me sentais toujours pas bien.
00:05:18Alors, mon mari me dit que peut-être toujours comme ça, quand tu as tes fausses grossesses,
00:05:25ça ne dit jamais que je suis là.
00:05:27On va faire l'échographie.
00:05:29Ah, votre mari soupçonnait plutôt une autre grossesse ?
00:05:32La grossesse de mon cinquième enfant.
00:05:35Quand j'arrive là, on fait les examens, on se rend compte qu'effectivement je suis enceinte.
00:05:42En plus ?
00:05:43Et les seins me font mal, ils sont comme ça.
00:05:48J'ai mal, j'ai mal au sein, j'ai mal à la tête.
00:05:51J'ai mal au sein, j'ai mal à la tête, je ne dors plus.
00:05:54Et je lui dis qu'on ne me prend pas.
00:05:57Je vais voir un autre gynécologue.
00:05:59Un autre gynécologue, j'ai changé de gynécologue.
00:06:02Vous allez voir, on a fait tous les examens.
00:06:06Et elle m'a dit d'aller faire l'échographie, ma mère.
00:06:12Vous allez faire l'échographie parce que je ne pouvais pas faire la biopsie puisque j'étais enceinte.
00:06:19Parce que c'est ce qu'elle avait d'abord prévu de me prescrire.
00:06:24Et quand j'ai fait cette échographie, ma mère,
00:06:30on a trouvé deux nodules et un troisième dont on ne connaissait pas la source.
00:06:38Mais les deux nodules étaient là et ça se voyait bien et moi-même je ressentais.
00:06:45Quand j'arrive, elle me dit, Madame, vous savez, vous ne pouvez pas accoucher, il faut avorter.
00:06:53Première action, j'étais abattue, démoralisée, je n'avais même pas de mots.
00:07:01J'ai fait une semaine sans parler à personne.
00:07:04Parce que j'étais partie voir le médecin, comme à l'habitude, moi je ne vais pas voir le médecin seule.
00:07:09Je n'ai même pas dit à mon mari que voilà, voilà, je reste calme.
00:07:13Je les observais et je voulais voir.
00:07:16Est-ce que si je parle à la famille, est-ce que je serai rejetée ?
00:07:20Comment est-ce qu'on va me prendre ?
00:07:22Rejetée ?
00:07:23Oui, je ne sais pas, c'est une maladie où quand vous êtes malade, beaucoup de personnes vous fuient même.
00:07:28Il y a des personnes qui vous fuient.
00:07:31Alors, j'ai pleuré pendant une semaine, j'ai maigré.
00:07:37Mon mari me demande qu'est-ce qui se passe.
00:07:39Finalement, j'appelle ma soeur aînée et ma petite soeur.
00:07:43Je filme mon sang, je lui envoie.
00:07:46Elle me dit ne me dis pas ça.
00:07:49Je ne te dis pas quoi, c'est la photo que tu viens d'envoyer dans mon téléphone,
00:07:53parce qu'elle m'avait envoyé la photo d'un sang malade avec la peau d'orange.
00:07:59J'ai filmé, je lui ai dit ça ressemble à ça.
00:08:02Elle me dit non, ne me dis pas ça, ne me dis pas ça.
00:08:04Elle raccroche.
00:08:07Après, elle me rappelle, elle dit que l'aînée a demandé que je reparte à l'hôpital.
00:08:13J'ai parti à l'hôpital génico.
00:08:18Ils ont décidé de me faire une pension du sang.
00:08:25À la suite de cet examen-là, je n'ai jamais eu autant mal de ma vie.
00:08:33J'ai eu terriblement mal.
00:08:36C'était insoutenable.
00:08:39Je vais voir le médecin génicologue.
00:08:42Je lui dis bon voilà, c'est arrivé.
00:08:45Ils ont dit que c'était à l'échelle de quoi?
00:08:48Oui, le cancer est déclaré.
00:08:52Je rentre, je ne dis pas à mon mari.
00:08:54Mais finalement, la nuit, il est à 2 heures du matin.
00:08:56Mais il ne voyait pas votre sang?
00:08:58Oui, il n'était pas là.
00:09:01On a fait pratiquement 1 à 2 mois.
00:09:06Vous ne regardez pas des nudités.
00:09:11Pourquoi?
00:09:14On ne prête pas trop attention à ça.
00:09:19C'est vrai?
00:09:21C'est vrai.
00:09:23Généralement, quand je suis enceinte, il ne veut pas me toucher.
00:09:27C'est parce que vous étiez enceinte qu'il ne voulait pas.
00:09:30Du coup, il n'a pas pu voir que vous aviez quelque chose qui avait changé chez vous?
00:09:33Il n'a pas vu.
00:09:35Alors, quand je rentre, je lui dis, écoute bébé, regarde un peu.
00:09:38J'ai mal.
00:09:40Avec tes yeux, est-ce que tu peux regarder aussi?
00:09:43Il me dit mais c'est compliqué.
00:09:46Pourquoi ton sang est comme ça?
00:09:48Bon voilà, c'est ce qu'on a dit à l'hôpital.
00:09:51Je lui explique.
00:09:54Il me dit ok.
00:09:56On ira voir ton génicologue pour qu'elle m'explique.
00:10:00J'entends la télé, je ne comprends pas très bien.
00:10:03Il faut qu'elle m'explique.
00:10:06Quand nous partons chez le génicologue, je vais écrire son nom.
00:10:10Pourquoi aller chez le génicologue toujours alors qu'on vous a déjà dit qu'il y avait un cancer?
00:10:15Pourquoi vous n'êtes pas allé chez un oncologue?
00:10:18Elle ne me dit pas, elle ne me canalise pas.
00:10:21Je ne connais pas.
00:10:22Je ne sais pas là où je dois aller.
00:10:24Je suis allée chez mon génicologue parce que je sais que c'est elle le médecin.
00:10:28Au lieu de me dire non, je vais vous confier à un oncologue.
00:10:32C'est lui qui va vous dire ce qu'il y a lieu de faire.
00:10:36Elle me reçoit et elle me dit
00:10:39Madame, vous devez avorter.
00:10:41Tout simplement?
00:10:42Oui.
00:10:46Je lui dis oui.
00:10:47Moi je ne sais pas.
00:10:49Il n'y a pas une autre solution?
00:10:51Est-ce que l'avortement c'est obligé?
00:10:53Elle dit non.
00:10:56Ce que moi je vois avec les hormones et tout et tout.
00:11:08Mon mari était à l'extérieur.
00:11:11Il est entré dans la salle et il m'a demandé de me lever et de partir.
00:11:17Quand la dame le regarde, il lui dit que
00:11:20Madame, vous n'êtes pas professionnelle.
00:11:23Et vous avez crié depuis le portail
00:11:28qu'elle doit avorter.
00:11:31Vous lui avez déjà dit ça.
00:11:33Et qu'elle est malade de cancer.
00:11:35Est-ce qu'on dit ça?
00:11:37Vraiment.
00:11:38A une personne qui est éprouvée.
00:11:40Est-ce que vous connaissez comment psychologiquement elle est atteinte?
00:11:45Madame, nous sommes sortis.
00:11:49C'est comme ça que ma petite sœur appelle une amie qui est psychologue.
00:11:54Elle nous canalise.
00:11:56Heureusement que vous n'allez pas voir un pasteur.
00:12:01Nous sommes d'abord allés à l'hôpital.
00:12:07C'est qu'il n'est pas une mauvaise chose.
00:12:09Tout ça, ça marche le pire.
00:12:13Nous avons vu un professionnel, un oncologue,
00:12:17un guéri dont je vais dire le nom.
00:12:19Sauf que là-bas, j'ai arrivé
00:12:22et j'ai fait tous les examens qu'on m'en demandait
00:12:25qui coûtaient assez cher.
00:12:29Et par la suite,
00:12:31il me demande si je crois en Dieu.
00:12:34Je lui dis oui, je crois en Dieu.
00:12:36Crève-toi un moment.
00:12:37Est-ce que vous pensez que vous pouvez faire les chimios?
00:12:40Je lui dis si c'est le médicament qu'il faut.
00:12:44Moi, je vais faire la chimio.
00:12:47Après, il me dit pas d'abord réfléchir.
00:12:51Tu accouches d'abord et puis tu reviens.
00:12:53Lui, il vous a quand même dit que vous pouvez garder le bébé?
00:12:56Tu accouches d'abord et tu reviens.
00:12:59Seulement, je lui dis que j'ai très mal à la tête
00:13:02et j'ai le côté gros qui meurt.
00:13:07Est-ce qu'il n'y a rien à faire?
00:13:09Je lui dis, tu vois, ça ne m'allait pas assez.
00:13:11D'abord, ça va passer.
00:13:13Mais que je revienne dans deux semaines.
00:13:15Je reviens deux semaines après, il ne me reçoit pas.
00:13:18On me donne un second rendez-vous, je reviens, il ne me reçoit pas.
00:13:22On me donne un autre rendez-vous, je reviens, il ne me reçoit pas.
00:13:25Quand je reviens, on dit que mon dossier est perdu.
00:13:27Tout le dossier est perdu.
00:13:28Il faut que je refasse un dossier de près de 300 000 francs.
00:13:33Je n'ai pas supporté.
00:13:34Je suis rentrée, ma tension est montée.
00:13:37Elle veut de quoi?
00:13:39Elle veut de quoi?
00:13:41Quand elle est montée, le sang ne m'a pas aussi laissée.
00:13:46Il s'est mis à vibrer comme les machines qu'on voit à la télé, les marteaux piqueurs.
00:13:52Ça vibrait comme ça.
00:13:54Ça vibrait, ça vibrait, je ne dormais pas, je ne mangeais pas.
00:13:58Il vivait comme un saint à ce moment.
00:14:01Je ne mangeais pas.
00:14:03Gloire à Dieu, je ne vomissais pas.
00:14:06Ça allait être le pompon.
00:14:09Alors, quand cela s'est passé,
00:14:19j'étais assez tranquille.
00:14:20Il y a un de mes fils à la maison qui m'a dit « Maman, il y a un naturopathe qui est venu,
00:14:25il a dit qu'il pouvait soigner le cancer du sang et tout ça. »
00:14:31Je lui ai dit « Ok, est-ce que je peux le rencontrer ? »
00:14:35Quand vous avez mal, vous êtes prêt à tout.
00:14:40Je rencontre le monsieur,
00:14:43il me fait ce qu'ils appellent les cataplasmes avec des herbes médicinales.
00:14:48Quand il me pose le premier cataplasme,
00:14:51parce que le jour où il m'a vu, mes yeux sortaient comme ça,
00:14:54il dit « Non, avant même de faire quoi que ce soit, je dois d'abord te calmer. »
00:15:00Quand il m'a posé ce cataplasme, il a fait 15 minutes.
00:15:03Quelque chose qui était bien mouillé, ça a séché à l'immédiat.
00:15:08C'était sec, on enlevait ça comme une croûte et on déposait.
00:15:12On a fait ça trois fois pendant toute la journée.
00:15:16Et c'est à la quatrième pause que j'ai retrouvé la paix,
00:15:21calmé, j'ai retrouvé mes sens.
00:15:26Ce monsieur-là, il m'a tenu pendant toute l'année, pendant tous les mois de grossesse.
00:15:33Il me donnait des médicaments traditionnels que je prenais, ça me calmait.
00:15:38Par voie orale ?
00:15:40Par voie orale, je buvais.
00:15:42Et ce n'était pas dangereux pour le bébé ?
00:15:44Non, c'est bizarre. Il est très fort, il est plus fort que les autres.
00:15:51On peut dire que notre médecine traditionnelle,
00:15:54avec un peu de chance et un peu de recherche,
00:16:00est-ce que ça a justement aidé ?
00:16:03Effectivement.
00:16:05Alors, quand j'ai accouché, il m'a dit maintenant, va à l'hôpital.
00:16:12C'est ce qu'il m'a dit.
00:16:15Alors, je suis allée à l'hôpital.
00:16:20Ma soeur m'a demandé d'attendre son amie qui était en études.
00:16:24Elle faisait des études en oncologie spécialiste, que je patiente.
00:16:30J'ai patienté, le temps que j'ai patienté.
00:16:33Je n'avais plus trop mal, puisque quand j'avais mal,
00:16:35je prenais ce médicament traditionnel qui m'apaisait.
00:16:39Mais ça ne résolvait pas le problème.
00:16:41Le problème était toujours là.
00:16:43Il n'était pas fini.
00:16:45Et quand le docteur est arrivé, le docteur Onana,
00:16:51je lui ai dit merci.
00:16:53J'étais presque cadavre.
00:16:58Je me rappelle.
00:17:00C'est avec lui que vous avez eu plusieurs rendez-vous manqués ?
00:17:03Non, non.
00:17:04Avec lui, je ne compte même pas.
00:17:06Ah, c'est un autre ?
00:17:08C'est un autre.
00:17:09Un nouveau est venu.
00:17:10Il est nouveau spécialiste dans la ville, à l'hôpital militaire.
00:17:16Et c'est là où je suis qu'à l'hôpital militaire,
00:17:18il y a aussi des services comme ça.
00:17:20Je ne savais pas.
00:17:21L'hôpital militaire, c'est le must.
00:17:23Je ne savais vraiment pas.
00:17:25C'est un très bon hôpital.
00:17:27C'est l'occasion pour nous de les féliciter.
00:17:35C'est la deuxième fois qu'on reçoit des témoignages positifs
00:17:39ici de l'hôpital militaire.
00:17:41On a eu notre invitée ici qui nous a parlé de son fils
00:17:45qui a eu une brûlure au dernier degré.
00:17:49Pratiquement, tout le monde l'a refusé.
00:17:52Enfin, son enfant.
00:17:54Mais à l'hôpital militaire, elle a trouvé la solution.
00:17:57Son patient.
00:17:58Ils sont accueillants.
00:18:00Félicitations à cet hôpital militaire
00:18:02et à toutes nos forces de défense.
00:18:07Alors, quand il m'a regardée,
00:18:11il a souri.
00:18:14Ça faisait longtemps, le médecin n'avait pas souri avec moi.
00:18:17Parce que je ressemblais à un zombie.
00:18:20J'étais partie.
00:18:21Je n'étais plus là.
00:18:22Il ne me restait que mon chapelet, ma prière.
00:18:24Je m'accrochais dessus.
00:18:25« Seigneur, si tu sais, je suis sûre que tu ne vas pas me laisser comme ça. »
00:18:30Nous sommes allées.
00:18:31Ma sœur tremblait.
00:18:34Merci, ma petite sœur.
00:18:36Elle tremblait.
00:18:37Celle qui n'est pas là tremblait aussi.
00:18:40Et on a caché cela à notre maman
00:18:42parce qu'on avait peur qu'elle le choque.
00:18:45Donc j'ai fait un an et plus sans voir ma mère.
00:18:50Alors, vos enfants, ça se passait comment à la maison pendant cette période-là ?
00:18:53Parce que là, ils sont quatre.
00:18:55Plus le bébé qui vient d'arriver.
00:18:57Ils sont cinq désormais.
00:18:59Et vous, vous avez une souffrance profonde ?
00:19:03Alors, c'est mon fils aîné.
00:19:05Il a 18 ans.
00:19:11Les mots me manquent.
00:19:13Je pense à lui.
00:19:15C'est lui qui me portait, qui me lavait.
00:19:19Je ne faisais plus rien.
00:19:21Je ne faisais plus rien.
00:19:22Je n'arrivais même pas à me tourner pour regarder.
00:19:25Même pour boire, manger.
00:19:27C'était compliqué.
00:19:28C'était vraiment compliqué.
00:19:29J'étais à peut-être 0,080 % de mon existence.
00:19:36Et monsieur, il faisait quoi ?
00:19:38Il allait au travail.
00:19:41On nous maintenait.
00:19:43Il s'efforçait de maintenir la maison.
00:19:47De ne pas me montrer qu'il l'a affecté.
00:19:50Quand je pleure, il me dit, non, un soldat ne pleure pas.
00:19:53Sois vaillante.
00:19:54Ah, vous êtes soldat, enfin.
00:19:56Par alliance.
00:19:58Ne pleure pas.
00:19:59Donner des mots comme ça.
00:20:01Tu es un lion.
00:20:02Tu sais que le lion aime les...
00:20:04Lève-toi.
00:20:05Ne fais pas ça.
00:20:06Ne pleure pas.
00:20:12Ne pleure pas.
00:20:17Je ne sais pas comment.
00:20:20Il me disait des choses comme ça.
00:20:22Il m'a soutenue.
00:20:23Ma famille m'a soutenue.
00:20:25Mes sœurs m'ont soutenue.
00:20:27Les collègues, les amis.
00:20:29Vraiment, merci beaucoup.
00:20:31Mes supérieurs irachiques aussi.
00:20:33Et à quel moment est-ce que ça a basculé positivement pour vous ?
00:20:38Je suis allée au hôpital militaire.
00:20:41On vous a appliqué à l'école ?
00:20:43J'ai d'abord fait une biopsie qui m'a traumatisée.
00:20:46J'ai tout dit au docteur et son assistant, parce qu'il n'y était que deux à l'époque,
00:20:51parce qu'on venait d'ouvrir le service d'oncologie.
00:20:54Je faisais partie des premiers patients.
00:20:57C'était vraiment les expérimentales, c'est ça.
00:21:01Alors, comment me placer la chimie ?
00:21:05Il y a une chimie, quand on vous la fait, elle est rouge.
00:21:08Pour la place, le médecin me dit « Qu'est-ce que c'est ? Tu vois ça, quelle couleur ? »
00:21:12Je dis « C'est rouge, mon docteur. »
00:21:14« Oui, c'est le sang de Jésus. »
00:21:16« Allez, tu as vu ça, c'est le sang de Jésus ? »
00:21:19Je dis « Oui. »
00:21:20« Tu aimes Jésus ? »
00:21:21Je dis « Oui. »
00:21:22J'ai fait le chapelet.
00:21:24Pendant que ça passait, j'ai fait mon chapelet.
00:21:26Il me rassurait.
00:21:28Il était avec moi.
00:21:29Il me disait « Prie, nous même on fait, mais Dieu fait le tout. »
00:21:33« Oui, sois forte. »
00:21:36Il s'appelle Jérôme, c'est le médecin ?
00:21:38Le docteur Onana.
00:21:41Onana Rémy.
00:21:42Merci au docteur Onana Rémy.
00:21:44Merci vraiment au docteur Onana Rémy.
00:21:47Et son adjoint, le lieutenant Bessala.
00:21:50Merci beaucoup.
00:21:52Alors, il me dit « En tout cas, je vous laisse avec le lieutenant. »
00:22:00Le lieutenant était tout le temps avec moi.
00:22:02Tout le temps.
00:22:03Il me soutenait tout le temps.
00:22:04J'avais des longs cheveux.
00:22:06Des très longs cheveux.
00:22:08Noirs.
00:22:09Ils tombaient là.
00:22:10J'avais fait un broching de tonnerre.
00:22:15Alors, il me dit « Ah, tu es belle. »
00:22:18J'ai fait les chaussettes blanches.
00:22:25C'est dommage.
00:22:26Je ne comprenais pas pourquoi il me disait que c'est dommage.
00:22:29Et j'ai fini la chimio.
00:22:30Ma première chimio, je me suis relevé.
00:22:33J'étais debout.
00:22:34J'ai dit à ma soeur « Non, tu ne m'arrêtes pas. Je marche moi-même. »
00:22:37Elle m'a dit « Hey, c'est grave. »
00:22:40Jusqu'à ce que tu marches déjà de toi-même.
00:22:42C'est magnifique ça.
00:22:43Mais alors, tu avais d'abord peur de la chimio, non ?
00:22:47Je lui ai dit « Oui, c'est normal. »
00:22:49Puisqu'au Karachi, on nous dit que ça va.
00:22:51Voilà, c'est ça, la mauvaise information.
00:22:53La désinformation même.
00:22:55C'est ce qu'on me disait.
00:22:57Je lui ai dit « Laisse tomber. Rentrons. »
00:23:00Et puis, je veux manger.
00:23:01Je veux manger.
00:23:02On m'a offert un plat.
00:23:03J'ai mangé.
00:23:04Je suis rentrée.
00:23:05J'ai dormi.
00:23:06Non, mais je n'ai pas dormi.
00:23:09La chimio est terrible au premier moment.
00:23:12Il faut encourager beaucoup les malades de chimio.
00:23:16C'était difficile.
00:23:18Comment ?
00:23:20Vous avez vos records qui ne vous appartiennent pas.
00:23:22Vous n'avez pas de force, pas de tout.
00:23:24Vous n'avez rien.
00:23:26Vous n'êtes rien.
00:23:28Vous êtes...
00:23:31On vous ramène...
00:23:32A zéro.
00:23:33Vous n'avez même pas...
00:23:35Je ne sais même pas si vous êtes encore humain.
00:23:39Je vibrais.
00:23:40C'est un travail très lourd.
00:23:41Oui.
00:23:43Vraiment très lourd.
00:23:46Je criais.
00:23:47Je pleurais.
00:23:48Je pleurais.
00:23:49Et quand je voyais mes enfants, je serrais les dents.
00:23:51Parce que les parents, normalement, ne doivent pas pleurer devant les enfants.
00:23:55Mais un jour, tous mes enfants, j'ai ouvert les yeux.
00:23:59Après ma première chimio, j'ai ouvert les yeux.
00:24:02J'ai fait ça.
00:24:04Bonjour.
00:24:05J'avais entendu.
00:24:06Bonjour maman.
00:24:07J'ai dit bonjour.
00:24:08J'ai fait ça.
00:24:09Quand j'ai fait ça, j'ai ramené mes cheveux.
00:24:12J'ai pleuré comme jamais.
00:24:14Ce n'est plus que le deuil.
00:24:15Les cheveux ont suivi le mouvement ?
00:24:17Le lendemain de la chimio.
00:24:19Tout a...
00:24:20Tout j'étais...
00:24:22Vraiment comme dans les bons.
00:24:25Comment on l'appelle ?
00:24:26Angélique, tu vois.
00:24:29J'étais comme ça.
00:24:31Ça brillait.
00:24:32J'ai pleuré.
00:24:33J'ai dit mais qu'est-ce qui m'arrive ?
00:24:34J'appelle le docteur.
00:24:35Mais le médecin ne vous avait peut-être pas prévenu ?
00:24:37Il ne m'a pas prévenu.
00:24:39Mais il vous a dit ça d'une autre manière.
00:24:41Il m'a dit ça.
00:24:42C'est après que j'ai compris pourquoi il me disait comme ça.
00:24:44L'ironie.
00:24:45Je n'ai plus mes cheveux.
00:24:48J'appelle ma soeur.
00:24:49Je n'ai plus mes cheveux.
00:24:50Mes cheveux sont tombés.
00:24:51Je n'ai plus mes cheveux.
00:24:52Mes jolis cheveux.
00:24:53Je n'ai plus mes cheveux.
00:24:55Après, j'ai pleuré.
00:24:56Mon meilleur ami, Olivier, m'appelle.
00:24:59Il m'a dit.
00:25:00On est au dos.
00:25:03Les cheveux ce sont les herbes.
00:25:04Ça repousse quand on est en santé.
00:25:06C'est ce qu'il m'a dit.
00:25:10J'ai arrêté de pleurer.
00:25:13J'ai mis ça dans ma tête que les cheveux ce sont les herbes.
00:25:16Quand je serai en santé, ça va repousser.
00:25:19Alors...
00:25:20Et maman n'est pas toujours au courant ?
00:25:22Non.
00:25:23Quoi ?
00:25:24Ça fait moins de 3 mois que ma mère.
00:25:27Elle ne pouvait pas supporter.
00:25:29Le poids que j'ai là, c'est un poids de 4 à 5 mois.
00:25:36C'est vrai que sur les images, on pourra certainement les avoir avec le concours de la réalisation.
00:25:45Pour avoir ce que vous êtes devenu aujourd'hui.
00:25:47On vous souhaite un très bel avenir.
00:25:50On vous dit bravo.
00:25:52Beaucoup de courage.
00:25:54La vie, c'est la bastonnade.
00:25:58La vie, ce n'est pas facile.
00:26:00C'est les hauts et les bas.
00:26:01Vous avez vécu vos bas.
00:26:03Aujourd'hui, nous vous souhaitons beaucoup de haut.
00:26:05J'encourage tous les malades...
00:26:09À accepter peut-être aussi ?
00:26:11À accepter.
00:26:12À suivre les traitements.
00:26:13On refuse le traitement de chimio.
00:26:17Certains malades, au lieu d'aller à l'hôpital, vont tout de suite à l'église.
00:26:23Ils commencent à prier matin, midi et soir.
00:26:27Entre temps, le cancer évolue.
00:26:30Quand ils arrivent à l'hôpital, il est trop tard.
00:26:33Vous avez pris la très bonne décision.
00:26:35Est-ce que vous avez été déclarée définitivement guérie ?
00:26:38Là, le médecin m'a dit que c'est bon.
00:26:41Mais il veut se rassurer.
00:26:43On croit que c'est bon.
00:26:48On croit que c'est bon.
00:26:50Vous êtes une héroïne.
00:26:52En tout cas, vous êtes belle.
00:26:53Vous avez une très bonne mine.
00:26:55Vous êtes très forte.
00:26:57Alors, Ismaël, vous vous êtes au contact tous les jours de votre vie
00:27:03de personnes qui souffrent effectivement de cancer.
00:27:06Qui souffrent effectivement de cancer, oui.
00:27:08Dites-nous, quelles sont les expériences que vous vivez tous les jours aux côtés de ces malades ?
00:27:13Donc, déjà, la majorité des malades qui arrivent,
00:27:18la plupart ne se doutent pas qu'ils sont en train de faire un cancer.
00:27:23Comme je l'ai dit à Nof, je suis beaucoup plus dans un centre.
00:27:29On est plus axé dans le cancer du corps de l'utérus
00:27:33parce qu'on travaille dans un mouvement avec des femmes exposées au cancer du corps de l'utérus,
00:27:39notamment les travailleuses de sexe.
00:27:42Généralement, elles arrivent...
00:27:44Les travailleuses de sexe sont plus exposées ?
00:27:47Ou alors, elles sont des sujets...
00:27:50Elles sont plus exposées, n'est-ce pas, à une infection de cancer du corps de l'utérus ?
00:27:55Pourquoi ?
00:27:56Par rapport à leur travail.
00:27:58Ah bon ?
00:27:59C'est un métier déjà reconnu ?
00:28:01Bon, ce n'est pas un métier déjà reconnu,
00:28:03mais c'est une couche de population qu'en médecine, on appelle la population clé.
00:28:10Donc la population à risque.
00:28:12Celles qui sont plus...
00:28:15Mais pourquoi ?
00:28:17Plus sensibles à développer une maladie sexuellement transmissible.
00:28:21Le cancer du corps de l'utérus est une maladie sexuellement transmissible.
00:28:25Effectivement, parce que pendant très longtemps,
00:28:28on nous a laissé croire que le cancer de l'utérus sortait de nulle part.
00:28:32Et puis, un peu comme le cancer de sein et tout ça.
00:28:35Mais très récemment aussi, on nous a informé
00:28:38qu'effectivement, c'est un papillomavirus, on l'appelle comme ça,
00:28:42qui vient effectivement des hommes, en fait.
00:28:46C'est lors d'un rapport sexuel que la femme attrape cela ?
00:28:49Oui.
00:28:50Généralement, c'est lors d'un rapport sexuel.
00:28:53C'est pour ça qu'on invite...
00:28:55Mais les femmes n'étaient pas informées ?
00:28:57Oui.
00:28:58On invite la jeune fille maintenant à partir de 25 ans,
00:29:01parce que des fois, on se disait que c'est une maladie
00:29:03qui attrape généralement les femmes de 45 à 55 ans.
00:29:08Bon, 55 ans, c'est l'âge apogé.
00:29:10Mais maintenant, on se rend compte avec l'expérience
00:29:13qu'il y a des risques d'infection aussi pour des fois des filles de 25 ans
00:29:19que les filles de 54 ans.
00:29:22Donc, la prévention aujourd'hui au Cameroun repose essentiellement sur le dépistage.
00:29:30On a essayé avec le vaccin.
00:29:32Apparemment, il n'y avait pas beaucoup de filles vierges.
00:29:34C'est ça, non ?
00:29:37Le dépistage, parce que justement...
00:29:40Parce qu'il fallait être vierge.
00:29:42Il faut être vierge pour le vaccin.
00:29:46Les hommes sont passés très vite alors.
00:29:48Et aussi, des fois, on se dit...
00:29:51Des fois, il y a une question qui est redondante,
00:29:54qui demande comment un homme, vu que c'est lui qui est le vecteur...
00:29:58Le donneur.
00:29:59Le donneur, comment il fait pour savoir qu'il a le cancer ?
00:30:01Le papillomavirus.
00:30:03Comment il sait qu'il est porteur du papillomavirus ?
00:30:05Excusez-moi.
00:30:07Déjà, la politique sanitaire ici est axée beaucoup plus dans le cancer du dépistage...
00:30:12Chez la femme.
00:30:13Chez la femme.
00:30:14Exactement.
00:30:15Donc, c'est ça pour le moment.
00:30:17Des hommes aussi ont présenté des formes de cancer dû au papillomavirus,
00:30:25mais ce n'est pas l'utérus.
00:30:28D'autres développent des cancers, par exemple, à la gorge.
00:30:32D'autres développent, par exemple, des cancers à la gorge.
00:30:39Et comment l'homme peut savoir qu'il a le papillomavirus ?
00:30:43Il doit faire le dépistage.
00:30:45Pourquoi vous ne demandez pas systématiquement,
00:30:47quand un homme va faire son bilan de santé,
00:30:49vous ne lui demandez pas de faire ce test ?
00:30:51Parce que ce n'est que très récemment que les gens sont véritablement bien informés.
00:30:55Certaines femmes, même pas toutes,
00:30:57sont informées de ce que ce sont les hommes qui leur transmettent le papillomavirus
00:31:02qui va se développer en cancer de l'utérus.
00:31:05Oui.
00:31:07Bon, le dépistage au niveau de l'homme, c'est assez difficile.
00:31:12Mais comment la femme peut faire pouvoir pour savoir que le sexe s'y est malade ?
00:31:17Non, c'est généralement asymptomatique, sauf quand on est dans les cas graves.
00:31:22Donc là, l'homme commence à développer des marisques au niveau du méa ou de la marjana.
00:31:29C'est comme des bourgeonnements de la peau qui sont parfois clairs.
00:31:33Donc là, c'est à un niveau où le cancer est déjà très prononcé.
00:31:38Mais sinon, ce n'est pas quelque chose qui est très visible chez l'homme.
00:31:43Contrairement à la femme qui, lorsqu'elle a un cancer du corps de l'utérus, par exemple,
00:31:49elle commence à avoir des serrements soudains même quand elle n'est pas en période.
00:31:54Des sécrétions vaginales, nauséabondes, des douleurs abdominales.
00:31:58Et quand même c'est étendu, elle commence à avoir des douleurs lombaires et des œdèmes au niveau des membres inférieurs.
00:32:05Pour la femme, c'est beaucoup plus exprimé.
00:32:09C'est pour cela qu'on invite de plus en plus les femmes aujourd'hui à faire le dépistage.
00:32:15Chaque deux ans.
00:32:17Chaque deux ans, le gynécologue qu'elle consulte généralement, ça se fait de manière très rapide.
00:32:27Sans le prélèvement vaginal.
00:32:30Le prélèvement, justement, c'est pour la confirmation.
00:32:33Sinon, le dépistage se fait juste de manière acide acétique.
00:32:38C'est très rapide.
00:32:40Mais maintenant, s'il y a une suspicion de cancer,
00:32:45Ça c'est au Cameroun qu'on fait comme ça, parce qu'ailleurs on vous fait le prélèvement direct.
00:32:49Ah oui, bon.
00:32:52Ici, le prélèvement n'est pas la première intention.
00:32:56Pour la confirmation, on fait le prélèvement.
00:33:01Pour la confirmation, on fait le prélèvement.
00:33:04En fait, je vais parler du centre où je suis.
00:33:08On préfère partir d'abord du dépistage acide acétique glucole.
00:33:12Lorsqu'il y a une suspicion, on fait maintenant un prélèvement.
00:33:16D'accord. Pour tester.
00:33:19Pour faire maintenant des tests à la confirmation.
00:33:24Maintenant qu'on peut vous dire que vous avez un souci ou pas.
00:33:29Vous avez vécu avec une personne qui a souffert du cancer.
00:33:33On peut dire deux.
00:33:35Deux personnes.
00:33:37Une personne qui a un cancer du sein et l'autre cancer de la prostate.
00:33:39D'accord. Parlez-nous un peu du cancer de la prostate.
00:33:42Puisque nous avons déjà quelqu'un qui a vécu.
00:33:44Parlez-nous un peu de ça.
00:33:46Chez les hommes, je sais que c'est un peu difficile, c'est un peu compliqué.
00:33:49Je pourrais dire que le mieux c'est de parler des deux et puis essayer de différencier.
00:33:53Parce que c'est pratiquement les mêmes symptômes.
00:33:56Pourquoi ? Parce que je commence par le cancer du sein qui était le cancer de ma mère.
00:34:00C'est arrivé, c'était en Europe, elle vit à Montpellier.
00:34:02Moi aussi, je suis là-bas.
00:34:04Donc, c'est arrivé, elle nous a appelés.
00:34:06D'habitude, on s'appelait Maman Kongosa tous les jours.
00:34:09Elle appelle.
00:34:10Votre maman s'appelle Maman Kongosa ?
00:34:11Non, on s'appelle Maman Kongosa parce que quand tu l'as au téléphone, si tu as quelque chose à faire, tu ne décroches pas.
00:34:16D'accord.
00:34:17Maman Victoire.
00:34:18Elle s'appelle Victoire.
00:34:20D'accord.
00:34:21Elle appelle et dit, on a dit qu'il faut que je passe, je dois aller faire une biopsie.
00:34:27On dit, ça va, c'est sûr qu'elle nous embête et tout.
00:34:31Après, elle nous appelle.
00:34:33Elle nous dit, voilà, j'ai fait la biopsie.
00:34:36On dit que j'ai le cancer.
00:34:38On dit, oh, cancer de quoi ?
00:34:40On dit, cancer du sein.
00:34:42On dit, on est combien ?
00:34:43Un, deux, trois, quatre, on se compte, on est neuf.
00:34:45Tous les neuf, on a pris du sein.
00:34:47On n'a pas eu de problème.
00:34:48Et puis, elle arrive, on dit, le cancer, c'est la chose des blancs, dis donc.
00:34:51Tu vois, partie de la bombe vaginaire.
00:34:52Elle repart.
00:34:53On était sûr qu'on devait la ramener.
00:34:56On lui dit, on t'éteigne.
00:34:58Après, il y a ma belle-sœur Corinne qui vivait avec elle.
00:35:01Avec qui je m'entends bien.
00:35:03C'était ma camarade de classe.
00:35:04C'est maintenant qu'elle est avec mon frère.
00:35:05Et puis, elle dit, écoute, il ne faut pas rigoler.
00:35:08C'est sérieux.
00:35:09On va l'interner.
00:35:10Je dis, pourquoi ?
00:35:11On dit, elle a le cancer.
00:35:13Elle dit, cancer ?
00:35:14Oui, elle a le cancer du sein.
00:35:15Donc, vous n'avez pas cru à trois ans ?
00:35:17Non, non.
00:35:18Après, on est neuf.
00:35:19Aucun de neuf n'a cru.
00:35:20Donc, vous avez tellement têté.
00:35:22Oui, parce qu'on avait fait des recherches.
00:35:24On avait fait des recherches.
00:35:27On a vu vos détails.
00:35:29On a dit, on est neuf.
00:35:30Tous neuf, bien pourtant.
00:35:32Si c'est le cancer du sein.
00:35:33C'est là qu'on s'est rendu compte, en fait,
00:35:35que ça n'a rien à voir.
00:35:37Ça n'a rien à voir.
00:35:38Bon, là, on a compris.
00:35:40On a dit, d'accord.
00:35:41Elle a encore de bonnes mains.
00:35:42Là-bas, il y a l'assurance maladie qu'elle avait.
00:35:44On n'a pas de soucis.
00:35:46Le problème commence à quel niveau ?
00:35:48Oui, mais non.
00:35:49Tu vois, même à Kongosa,
00:35:50qu'ils ne pouvaient pas faire croire,
00:35:51juste en t'appelant,
00:35:52il y a une semaine.
00:35:53Tu te dis, c'est quoi ?
00:35:55Tu appelles, elle ne prend pas.
00:35:57C'est quand tu appelles.
00:35:59Moi, j'appelais Corinne,
00:36:00qui est ma belle-sœur,
00:36:01que je salue.
00:36:02J'appelle.
00:36:03Elle me dit, la maman ne veut pas
00:36:04que vous la voyez comme ça.
00:36:05Vous allez paniquer.
00:36:06On dit, pourquoi ?
00:36:07Allez, va lui passer le téléphone, dis donc.
00:36:09Elle dit non, va lui passer le téléphone.
00:36:11Mais vous avez pris ça à la légère, vraiment.
00:36:13On a pris.
00:36:14Je vous le dis.
00:36:15Je dis, si tu n'es pas préparé,
00:36:16si on te l'annonce comme ça, c'est...
00:36:18On a pris à la légère.
00:36:20À la vraie légère.
00:36:21Parce que maintenant,
00:36:22quand on te passe le téléphone,
00:36:23excusez-moi la comparaison,
00:36:24on voit une Sidonie
00:36:25qui a été bien découpée.
00:36:26Non, c'est pas possible.
00:36:27C'est pas possible.
00:36:28Appelez, comparez ailleurs.
00:36:30On dit, on voit une maman.
00:36:31Maman, elle aime la mode,
00:36:33elle aime s'habiller,
00:36:34elle aime tout.
00:36:35Tu la vois direct.
00:36:36Les cheveux sont tombés.
00:36:38Le visage,
00:36:39à l'époque, on faisait,
00:36:40moi, je suis chef cuisinier,
00:36:41je lui faisais un régime diététique aussi,
00:36:43un régime du docteur Ducamp
00:36:45que je lui faisais.
00:36:46Elle voulait perdre du poids.
00:36:48Et même pas,
00:36:49même pas en 10 jours.
00:36:50Tu vois ta maman
00:36:51qui voulait perdre du poids,
00:36:52qui est déjà,
00:36:53qui a perdu du poids.
00:36:54Et les cheveux,
00:36:55ils sont tous partis.
00:36:56Waouh.
00:36:57Alors là, tu te dis,
00:36:58ouais, ça c'est vrai.
00:37:00Et une autre personne,
00:37:01si on te dit,
00:37:02on t'aurait montré une photo,
00:37:03tu n'aurais pas dit,
00:37:04c'est ta mère.
00:37:05Waouh.
00:37:06Et qu'est-ce que ça vous fait
00:37:07quand vous voyez votre maman
00:37:08dans cet état-là ?
00:37:09C'est un choc.
00:37:10C'est un choc.
00:37:11Tu te dis,
00:37:12ouais, elle m'appelait,
00:37:13je me prenais pas le téléphone,
00:37:14je peux l'appeler que demain.
00:37:16Ouais.
00:37:17Et ça vous a fait quoi ?
00:37:18Moi ?
00:37:19Est-ce que ça a augmenté
00:37:20le degré d'amour ?
00:37:21Est-ce que c'était plus...
00:37:22Quel était le sentiment
00:37:23qui vous anima en ce moment ?
00:37:24Je ne sais pas s'il y a
00:37:26quelque chose qui permet
00:37:27d'augmenter le degré d'amour,
00:37:28mais moi, ça m'a fait un choc,
00:37:29un autre choc.
00:37:30Pourquoi ?
00:37:31Parce que je n'arrivais plus
00:37:32à l'appeler.
00:37:34Je n'arrivais plus, déjà,
00:37:35que je ne la voyais pas beaucoup,
00:37:37parce que moi,
00:37:38je suis dans les bateaux de croisière,
00:37:39donc je suis toujours en mer.
00:37:40Et du coup,
00:37:41c'est plénière que je ne la voyais pas.
00:37:43Mais là,
00:37:44j'ai eu peur de partir la voie
00:37:45et qu'on m'annonce un truc.
00:37:46Donc du coup,
00:37:48j'appelais les gens autour.
00:37:50D'accord.
00:37:51Mais sinon,
00:37:52elle était toujours rassurante.
00:37:53Ben non, ça va.
00:37:54Mais quand elle t'a dit
00:37:55ça va, elle me sourit.
00:37:56Mais tu sais que ça ne va pas
00:37:57parce que tu connais la personne.
00:37:58Et après,
00:37:59on a eu un médecin
00:38:00qui, à chaque fois qu'on appelait,
00:38:02il nous passait le téléphone.
00:38:04Et puis, il disait
00:38:05c'est maintenant
00:38:06qu'elle a besoin de vous.
00:38:07Exact.
00:38:08Essayez de l'appeler au maximum.
00:38:10Essayez de la reçu au maximum.
00:38:12Essayez de venir la voir au maximum.
00:38:14Et c'est en ce moment-là
00:38:15que tous mes frères
00:38:16qui sont tous là-bas
00:38:17faisaient la routine
00:38:19pour vous reléguer.
00:38:21Et ce n'est qu'à partir de ce moment
00:38:23qu'elle a commencé à se sentir bien.
00:38:25Donc moi, je reviens là-dessus pour dire...
00:38:28Quand quelqu'un est atteint
00:38:30d'une maladie
00:38:32et dans une situation déprimante,
00:38:35elle a davantage besoin d'amour.
00:38:37Plus que des médicaments.
00:38:38D'accord.
00:38:39Parce que le mental,
00:38:40ça prime sur tout.
00:38:41Et là,
00:38:42aujourd'hui,
00:38:43elle s'en sort,
00:38:45elle s'en est sortie.
00:38:46Tout va bien.
00:38:47C'est ça, Olivia ?
00:38:48On a plus besoin d'amour
00:38:49à ce moment-là.
00:38:50Plus besoin d'amour.
00:38:51Et qu'est-ce que ça fait
00:38:52de ne pas recevoir de l'amour
00:38:53à ce moment ?
00:38:55On sent
00:38:56faible,
00:38:57abandonné,
00:38:58rejeté même.
00:39:01C'est comme si vous avez
00:39:03claqué la lèpre et puis...
00:39:06Rien.
00:39:07Ça tue plus que
00:39:08le manque de médicaments.
00:39:09Ça tue plus que le manque de médicaments.
00:39:10Parce que vous n'êtes pas rassurée.
00:39:12D'accord.
00:39:13Il n'y a pas d'assurance.
00:39:14Alors,
00:39:15on vous écoute Richard.
00:39:16Continuez.
00:39:17Et c'est bien qu'elle ait dit,
00:39:18pourquoi ?
00:39:19Parce que ça, c'est pour la fin.
00:39:20Moi,
00:39:21la maman,
00:39:22dernièrement,
00:39:23elle m'a dit,
00:39:24ah, je suis malade,
00:39:25tu n'es pas venu.
00:39:26Elle ne sait pas que je souffre
00:39:27parce que je ne suis pas venu.
00:39:28Parce que j'ai attendu
00:39:29que ça finisse
00:39:30pour aller la voir.
00:39:31Oh là là !
00:39:32Elle m'a dit,
00:39:33tu n'es pas venu.
00:39:34Il est lâche.
00:39:35J'appelais tous les jours.
00:39:36Il est lâche.
00:39:37Il n'apprend pas les situations.
00:39:38C'est trop d'amour.
00:39:39Comment vous l'aimez
00:39:40que vous ne voulez pas la voir
00:39:41dans cet état ?
00:39:42Ça peut se comprendre.
00:39:43Ça, c'est du côté
00:39:44de ma mère
00:39:45où,
00:39:46Dieu merci,
00:39:47il y avait le côté
00:39:48soutien familial.
00:39:49Et aujourd'hui,
00:39:50la fin,
00:39:51elle est heureuse ?
00:39:52Ça va,
00:39:53on te dit qu'elle a le cancer.
00:39:54Elle a recommencé
00:39:55à boire son verre de vin
00:39:56à chaque fois.
00:39:57Elle te fait tes snaps.
00:39:58Ma maman,
00:39:59elle est angoïde.
00:40:00Elle te fait le snap.
00:40:01Elle s'appelle comment ?
00:40:02Victoire.
00:40:03Victoire Boissel.
00:40:04Maman Victoire.
00:40:05Oui,
00:40:06Maman Victoire Boissel.
00:40:07Je l'aime beaucoup.
00:40:08Continue comme ça.
00:40:09Dites-lui un mot d'amour.
00:40:10Je t'aime beaucoup.
00:40:11Je ne le dis pas souvent
00:40:12parce qu'on ne se voit pas beaucoup.
00:40:13Ah non,
00:40:14vous vous faites à l'africaine.
00:40:15Vous ne dites pas,
00:40:16mais vous vous sentez.
00:40:17C'est ça ?
00:40:18C'est un peu ça.
00:40:19Ça fait plus de pas.
00:40:20Le cancer
00:40:21de la prostate
00:40:22qui en a souffert ?
00:40:23Le cancer de la prostate,
00:40:24c'était,
00:40:25on va dire,
00:40:26mon beau-père
00:40:27ou mon ex-beau-père
00:40:28parce que je ne sais plus
00:40:29avec mon ancienne compagne.
00:40:30Donc,
00:40:31lui,
00:40:32c'était le cancer
00:40:33de la prostate.
00:40:34Et moi,
00:40:35étant opéé en ce moment,
00:40:36il a eu ce cancer
00:40:37et il nous a informés.
00:40:38Et tout de suite,
00:40:39j'ai eu un feed-back.
00:40:44C'est mon beau-père.
00:40:45C'était mon beau-père.
00:40:46Mais on était gros complices.
00:40:48Il m'appelait Mbatte
00:40:49parce que c'est mon nom.
00:40:50Il est parti ?
00:40:51Il est parti, oui.
00:40:52Et moi,
00:40:53je l'appelais Alino.
00:40:54Donc lui,
00:40:55je l'ai vécu avec lui.
00:40:56Pourquoi ?
00:40:57Parce que
00:40:59ses rendez-vous,
00:41:01je partais avec lui.
00:41:02Il partait voir un naturopathe.
00:41:04Pas un médecin tout de suite ?
00:41:05Non,
00:41:06il avait son médecin
00:41:07et le naturopathe aussi.
00:41:08Aussi, d'accord.
00:41:09Ils combinaient les deux.
00:41:10Voilà.
00:41:11Le cocoté,
00:41:12parfois,
00:41:13il partait voir le médecin.
00:41:14Ça ne s'est passé pas bien
00:41:15et comme elle a dit
00:41:16qu'il est parti voir le naturopathe,
00:41:17il lui a donné des bidons
00:41:18que je portais pour partir.
00:41:20Mais est-ce que le médecin
00:41:21acceptait ces traitements ?
00:41:22Oui,
00:41:23le médecin a dit...
00:41:24Vous avez fait peur de cela au médecin ?
00:41:25Oui,
00:41:26le médecin était au courant.
00:41:27Parce qu'il faut toujours dire
00:41:28aux médecins les traitements...
00:41:29Le médecin,
00:41:30je crois,
00:41:31parce qu'en ce temps,
00:41:33dans la maison,
00:41:34on lui disait que non,
00:41:35c'est bon, c'est bon.
00:41:36Il faut toujours dire aux médecins
00:41:37ce qu'on vous prie.
00:41:38Ça, je ne peux pas me prononcer là-dedans.
00:41:39Mais ceci dit,
00:41:40quand on est allé voir le naturopathe,
00:41:42bizarrement,
00:41:43ça a commencé à aller.
00:41:44Ah bon ?
00:41:45Oui, oui.
00:41:46Ça a commencé à aller.
00:41:47On lui donnait des...
00:41:48Il buvait,
00:41:49ça allait.
00:41:50Et on est allé voir le médecin,
00:41:51on a expliqué au médecin
00:41:52qui nous suivait
00:41:53que voilà,
00:41:54ce qui s'est passé,
00:41:55il a dit que c'est bon
00:41:56mais n'abandonnez pas ce côté
00:41:57qu'on n'abandonne pas
00:41:58parce que
00:42:00je ne sais pas
00:42:01combien ça coûte
00:42:02le cancer du sein ici
00:42:03mais le cancer de la prostate,
00:42:04mon beau-père,
00:42:05il fallait vraiment avoir de l'argent
00:42:07pour...
00:42:08Voilà,
00:42:09ça prenait des sous.
00:42:10Et
00:42:11à un moment,
00:42:13il a lâché
00:42:14le naturopathe.
00:42:15Il a lâché le naturopathe ?
00:42:16Oui.
00:42:17Pourquoi ?
00:42:18Il s'est dit
00:42:19que ça se sentait bien,
00:42:20il ne faisait plus comme cela.
00:42:22Et puis ça a repris.
00:42:24Waouh.
00:42:25Et ça a repris.
00:42:26Et quand ça reprend,
00:42:27on repart depuis ta centrale
00:42:28où on s'occupait de lui,
00:42:29j'ai oublié le nom du docteur,
00:42:30qui s'occupait bien aussi de lui.
00:42:32Et puis,
00:42:33il nous dit
00:42:34qu'il va falloir l'opérer.
00:42:38Et opérer un malade,
00:42:40un monsieur
00:42:41atteint de cancer
00:42:42de la prostate,
00:42:43veut dire quoi ?
00:42:44Faire une ablation
00:42:45de la prostate.
00:42:47Et ça veut dire
00:42:48qu'il ne sera plus
00:42:49un homme ?
00:42:52Bon,
00:42:53c'est dans le sens...
00:42:55Si je veux
00:42:57interpréter le geste,
00:43:02la virilité va prendre un coup ?
00:43:04La virilité,
00:43:05normalement,
00:43:06va prendre un coup.
00:43:07Ah bon ?
00:43:09Mais aujourd'hui,
00:43:10on dit qu'il y a des traitements
00:43:11qui permettent d'éviter ça.
00:43:12La médecine évolue.
00:43:13Oui,
00:43:14la médecine évolue.
00:43:15Justement,
00:43:16il y a des traitements
00:43:17qui permettent d'éviter ça.
00:43:19Des traitements
00:43:20beaucoup plus efficaces.
00:43:21C'est pour cela aussi,
00:43:22même pour le cancer
00:43:23de la prostate,
00:43:24on appelle
00:43:26généralement
00:43:27au dépistage
00:43:29tôt.
00:43:30Parce que plus tôt
00:43:32il a été détecté,
00:43:33plus tôt
00:43:34il est pris en charge.
00:43:35On le prend en charge
00:43:36et moins sont les dégâts.
00:43:37Et moins sont les dégâts,
00:43:38oui.
00:43:39On va donc appeler
00:43:40notre très cher professeur
00:43:41Raymond Bédé
00:43:42sur ce plateau.
00:43:43C'est notre psychologue.
00:43:55Alors prof,
00:43:56bonsoir.
00:43:57Merci beaucoup d'être là.
00:43:58Vous étiez en régie
00:43:59donc vous avez tout suivi
00:44:00sur ce plateau.
00:44:01Aujourd'hui,
00:44:02on parle d'un sujet
00:44:03qui est un tout petit peu délicat.
00:44:04Quand on vous annonce
00:44:05que vous êtes atteint
00:44:06d'une maladie difficile
00:44:07à traiter,
00:44:08comme le cancer,
00:44:09ce n'est pas évident.
00:44:10Pour vous d'abord
00:44:11qui souffrez énormément,
00:44:12mais aussi les proches
00:44:13qui parfois vous regardent
00:44:14comme quelqu'un
00:44:15qui est
00:44:16peut-être déjà parti.
00:44:18Alors,
00:44:19comment est-ce qu'on peut
00:44:20justement arriver
00:44:21à
00:44:23encaisser
00:44:24si c'est possible
00:44:25ce premier message
00:44:27qui n'est pas forcément
00:44:28un message gai.
00:44:29L'annonce
00:44:31du cancer.
00:44:32Si donné,
00:44:33il faut d'abord dire que
00:44:35il y a des catégories
00:44:36de maladies.
00:44:38Des maladies simples,
00:44:40des maladies
00:44:41plus ou moins compliquées,
00:44:43incurable,
00:44:44incurable.
00:44:46Et parmi les maladies
00:44:47curables
00:44:48et un peu incurables,
00:44:50il y a le cancer.
00:44:51C'est ça.
00:44:52Qui est un monstre
00:44:53à l'époque.
00:44:54A l'époque.
00:44:55Dès qu'on disait
00:44:56qu'on était atteint
00:44:57d'un cancer,
00:44:58c'était terminé.
00:44:59C'est ça.
00:45:00Alors, la médecine
00:45:01est arrivée
00:45:02avec notamment
00:45:03les problèmes
00:45:04de dépistage
00:45:05comme on l'a dit,
00:45:06à prévenir
00:45:07et à prendre
00:45:08soin
00:45:09de cette maladie.
00:45:11Ensuite,
00:45:12d'essayer
00:45:13de remettre
00:45:14en place
00:45:15un certain nombre
00:45:16de choses,
00:45:17par exemple,
00:45:18la chirurgie,
00:45:19l'ablation,
00:45:20qui permettait
00:45:21même d'avoir
00:45:2210 ans de plus
00:45:23de vie,
00:45:24voire 20 ans
00:45:25et continuer
00:45:26ses activités.
00:45:28Mais est-il que
00:45:29dans l'imagerie
00:45:30populaire,
00:45:32c'est une maladie
00:45:33un peu mystérieuse.
00:45:34C'est ça.
00:45:35Et qui parle
00:45:36des mystères
00:45:37parle de fantasmes
00:45:39et des déperditions.
00:45:40On n'est plus
00:45:41en vie.
00:45:42On meurt.
00:45:43On a vu le cas
00:45:44de la prostate.
00:45:45L'homme,
00:45:46dès qu'on dit
00:45:47prostate,
00:45:48la prostate,
00:45:49je voudrais savoir,
00:45:50ce n'est pas
00:45:51une maladie.
00:45:52Ce n'est pas une maladie.
00:45:53C'est une glande.
00:45:54C'est une glande,
00:45:55en fait.
00:45:56C'est une glande.
00:45:57Qui est normale.
00:45:58Qui est normale.
00:45:59Qui tombe malade.
00:46:00Qui devient malade.
00:46:01Et on a gardé
00:46:02le mot prostate
00:46:03comme maladie.
00:46:04C'est ça.
00:46:05Ce n'est pas
00:46:06la maladie.
00:46:07Donc,
00:46:08le cancer,
00:46:09dès que chez l'homme
00:46:10ça arrive,
00:46:11c'est la mutilation.
00:46:12Et ça veut dire
00:46:13qu'il ne sera plus
00:46:14homme.
00:46:15C'est terminé.
00:46:16Non,
00:46:17ça c'était avant.
00:46:18Non,
00:46:19je dis non, non.
00:46:20C'est fini.
00:46:21Oui,
00:46:22à l'heure actuelle,
00:46:23il y a encore des gens
00:46:24qui sont dans cette imagerie-là.
00:46:25Décomposant ce cancer,
00:46:26c'est la fin.
00:46:27C'est vrai.
00:46:28La fatalité.
00:46:29La fatalité,
00:46:30c'est terminé.
00:46:31C'est vrai.
00:46:32Alors,
00:46:33je voulais assister
00:46:34sur un point.
00:46:35Est-ce que
00:46:36tous ces malades,
00:46:37est-ce que
00:46:38madame,
00:46:39on lui a conseillé
00:46:40à l'hôpital
00:46:41de voir un psychologue?
00:46:42C'est pour ça
00:46:43qu'on veut savoir
00:46:44déjà.
00:46:45C'est pourquoi
00:46:46je dis
00:46:47c'est une maladie.
00:46:48C'est une maladie.
00:46:49C'est pourquoi je dis
00:46:50qu'en Europe,
00:46:51c'est courant,
00:46:52certaines maladies
00:46:53sont catégorisées.
00:46:54Dès l'annonce,
00:46:55d'ailleurs,
00:46:56vous devez voir
00:46:57un psychologue.
00:46:58On vous dit,
00:46:59voici le bureau
00:47:00du psychologue.
00:47:01Applaudissements.
00:47:02Je ne fais que dire
00:47:03ce que vous savez déjà,
00:47:04c'est un secret
00:47:05de Pauline Chinel.
00:47:06Nos psychologues,
00:47:07c'est les pasteurs,
00:47:08c'est les marabouts.
00:47:09C'est la famille
00:47:10parfois
00:47:11qui ne maîtrise
00:47:12rien du tout.
00:47:13C'est la famille
00:47:14qui ne maîtrise
00:47:15rien du tout.
00:47:16C'est la famille
00:47:17qui ne maîtrise
00:47:18rien du tout,
00:47:19qui essaie de vous enfoncer
00:47:20croyant bien vous aider.
00:47:21C'est vous,
00:47:22les psychologues,
00:47:23qui devriez
00:47:24normalement
00:47:25éduquer la population.
00:47:26Voilà.
00:47:27Je vous dis donc,
00:47:28en Europe,
00:47:29dès que vous sortez
00:47:30de chez le praticien,
00:47:31il vous dit
00:47:32entrez dans le bureau
00:47:33qui est à côté
00:47:34et vous trouvez
00:47:35le psychologue
00:47:36qui est là
00:47:37pour vous prendre en charge.
00:47:38C'est ça.
00:47:39Parce que tous
00:47:40ces récits pathétiques
00:47:41méritent
00:47:42d'être
00:47:43éduqués
00:47:44par un psychologue
00:47:45qui est là
00:47:46pour vous
00:47:48mérite d'être
00:47:49pris en charge
00:47:50psychologiquement.
00:47:51C'est un parcours
00:47:52de combattant
00:47:53pour madame.
00:47:54Exactement.
00:47:55C'est incroyable.
00:47:56C'était difficile.
00:47:57Aucun support.
00:47:58Et le jeune homme
00:47:59s'est insisté
00:48:00sur l'accompagnement
00:48:01familial.
00:48:02Familial.
00:48:03Qui a donc remplacé
00:48:04la psychologie.
00:48:05C'est sentir aimé.
00:48:06Et lui
00:48:07avait peur
00:48:08de perdre sa maman.
00:48:09Exact.
00:48:10Et de l'avoir
00:48:11changé.
00:48:12Plongé dans
00:48:13l'espoir
00:48:14de perdre
00:48:15sa mère.
00:48:16Plongé dans
00:48:17cette maladie.
00:48:18Surtout
00:48:19perdre les cheveux.
00:48:20Et sa beauté
00:48:21et tout.
00:48:22Il ne voulait pas
00:48:23l'avoir.
00:48:24Et tous les deux
00:48:25méritaient
00:48:26d'avoir des psychologues.
00:48:27Il ne pouvait pas avoir
00:48:28peur de cette maladie.
00:48:29Il doit encore être
00:48:30tué par un psychologue.
00:48:31Il doit avoir
00:48:32des traumatismes.
00:48:33Ça ne vaut pas
00:48:34la peine de le dire.
00:48:35Parce que ça peut
00:48:36revenir
00:48:37d'un autre cas.
00:48:38Il était
00:48:39traumatisé
00:48:40simple.
00:48:41C'est-à-dire
00:48:42il refusait
00:48:43d'affronter
00:48:44la réalité.
00:48:45Je ne veux pas
00:48:46avoir maman
00:48:47dans cette situation-là.
00:48:48Je suis habitué
00:48:49à l'avoir guéri,
00:48:50souriant.
00:48:51Mais là, non.
00:48:52Un dégradé.
00:48:53Et là, c'est le déni.
00:48:54Le déni.
00:48:55Mais une fois
00:48:56la situation réglée,
00:48:57il était très heureux
00:48:58de voir sa maman.
00:48:59Exact.
00:49:00Et qui, je crois
00:49:01intérieurement,
00:49:02il y a un message
00:49:03d'un homme
00:49:04qui est plus intelligent
00:49:05que moi.
00:49:06Qui m'a dit
00:49:07qu'il ne veut pas
00:49:08me voir quand je souffre.
00:49:09C'est ça.
00:49:10Bon chère maman.
00:49:11Alors prof,
00:49:12donc vous conseillez
00:49:13dès l'annonce
00:49:14d'une maladie pareille
00:49:15d'aller vous rencontrer
00:49:16un psychologue.
00:49:17Automatiquement.
00:49:18Parce que chez nous,
00:49:19on a l'impression
00:49:20que les gens
00:49:21aiment aller
00:49:22chez le marabout
00:49:23parce que tout de suite
00:49:24il va trouver
00:49:25le moyen
00:49:26de vous dire
00:49:27que c'est votre voisine,
00:49:28votre sœur,
00:49:29votre frère
00:49:30qui veut vous vendre.
00:49:31Je vous ai parlé,
00:49:32je vous ai parlé
00:49:33de mystérieux.
00:49:34C'est ça.
00:49:35Le Camerounais
00:49:36aime tout ce qui est mystère.
00:49:37C'est ça.
00:49:38Ou mystérieux.
00:49:39C'est un crétisme.
00:49:40C'est ça.
00:49:41On va plutôt
00:49:42voir ce monsieur
00:49:43ou cette dame
00:49:44qui va vous raconter
00:49:45des histoires.
00:49:46C'est le déni de la maladie.
00:49:47C'est ça.
00:49:48Je n'ai pas le cancer,
00:49:49c'est autre chose.
00:49:50C'est ça.
00:49:51C'est quelqu'un d'autre.
00:49:52Ou c'est quelqu'un
00:49:53de la prière
00:49:54va me ramener.
00:49:55C'est ça.
00:49:56Va effacer tout ça.
00:49:57Donc la prière,
00:49:58je ne suis pas contre Dieu
00:49:59mais je crois
00:50:00que Dieu dit aussi
00:50:01il faut d'abord
00:50:02céder soi-même.
00:50:03Mais Dieu a donné
00:50:04la science à l'homme.
00:50:05La science à l'homme
00:50:06pour combattre
00:50:07tout ce qui est maladie.
00:50:08C'est ça.
00:50:09C'est Dieu qui a donné
00:50:10la science.
00:50:11À un moment donné,
00:50:13on ne doute pas
00:50:14nos potions
00:50:15parce que
00:50:16qui les traite avant
00:50:17que les blancs arrivent ?
00:50:18Non, les potions
00:50:19sont très efficaces.
00:50:20Ah, les potions
00:50:21sont efficaces.
00:50:22Ils sont très efficaces.
00:50:23Mais on peut
00:50:24combiner les deux.
00:50:25Mais tout en prévenant
00:50:26le médecin,
00:50:27en lui disant
00:50:28qu'il se prend en tête.
00:50:29Il faut que le médecin
00:50:30soit lui-même ouvert.
00:50:31Oui.
00:50:32Et qu'il soit ouvert
00:50:33parce qu'il y en a
00:50:34qui le disent
00:50:35thérapeutiquement.
00:50:36Il faut que le médecin
00:50:37soit ouvert
00:50:38parce qu'il va vous dire
00:50:39mais vraiment
00:50:40vos affaires africaines
00:50:42les anciens
00:50:43disent attention
00:50:44allez voir
00:50:45on va voir
00:50:46ce que ça donne.
00:50:47On combine les efforts.
00:50:48Et ça rassure le patient.
00:50:50Je ne vous coupe pas.
00:50:51J'ai eu une amie
00:50:52qui a perdu son âme
00:50:53qui est décédée.
00:50:54Elle est décédée
00:50:55de suite de cancer
00:50:56effectivement.
00:50:57Elle se faisait suivre
00:50:58en France
00:50:59et à un moment donné
00:51:00elle m'a dit
00:51:01que les médecins
00:51:02lui ont dit
00:51:03d'aller aussi voir
00:51:04en Afrique.
00:51:05Oui, tout à fait.
00:51:06Donc ça veut dire
00:51:07que peut-être
00:51:08c'est nous, africains
00:51:09qui méprisons
00:51:10ou qui ne valorisons
00:51:11pas assez
00:51:12nos traitements
00:51:13mais de l'autre côté
00:51:14quelque part
00:51:15ils se disent
00:51:16qu'il y a de l'efficacité
00:51:17de la maladie.
00:51:18Les scientifiques
00:51:19sont souvent ouverts
00:51:20parce qu'ils ont
00:51:21des expériences.
00:51:22Ils étudient
00:51:23nos potions.
00:51:24Ils savent que
00:51:25ces potions
00:51:26sont bien solides.
00:51:27Vous avez vu
00:51:28les ponts
00:51:29de la communication.
00:51:30Mais comme il y a
00:51:31la guerre des laboratoires
00:51:32il faut bien...
00:51:33Les officines.
00:51:34Les officines.
00:51:35C'est ça.
00:51:36Alors
00:51:37les firmes pharmaceutiques
00:51:38essayent de convaincre
00:51:39les africains
00:51:40de ce que leurs traitements
00:51:41ne sont pas
00:51:42de bons traitements
00:51:43et qu'il y a
00:51:44trop de microbes
00:51:45dans les potions.
00:51:46C'est ça.
00:51:47Merci.
00:51:48Parce que dans le public
00:51:49il y a quelques témoignages.
00:51:50C'est vrai que nous
00:51:51tirons vers la fin.
00:51:52Oui, effectivement.
00:51:53Bonsoir.
00:51:54Bonsoir.
00:51:55Bonsoir.
00:51:56Le témoignage
00:51:57que je voudrais apporter
00:51:58c'est que
00:51:59mon grand-père
00:52:00il est mort
00:52:01du cancer
00:52:02de la prostate.
00:52:03Après que mon père
00:52:04et mon faux-papa
00:52:05aient tout fait
00:52:06pour le soigner
00:52:07pour le faire soigner.
00:52:08On l'avait mis
00:52:09on l'a fait
00:52:10on l'a mis
00:52:11on l'a sondé.
00:52:12Et
00:52:13papa également
00:52:14a eu le même problème.
00:52:15Et ça fait que
00:52:16pendant qu'on le suivait
00:52:17on lui a dit que
00:52:18tous ces enfants
00:52:19garçons
00:52:20qui atteignent
00:52:2140 ans
00:52:22qu'ils fassent
00:52:23régulièrement
00:52:24le contrôle.
00:52:25Le contrôle.
00:52:26Et j'ai pu
00:52:27déjà vous le dire
00:52:28que
00:52:29en ce qui me concerne
00:52:30au lendemain
00:52:31du décès de papa
00:52:32je crois
00:52:33en 2021
00:52:34Il n'y a pas longtemps.
00:52:35J'ai eu des signes
00:52:36précurseurs
00:52:37de la prostate
00:52:38et ça se manifeste
00:52:39tel que vous avez envie
00:52:40de l'éliminer
00:52:41à tout moment.
00:52:42J'ai dit à tout moment
00:52:43peut-être chaque 5 minutes
00:52:44vous patez
00:52:45ça ne sort pas.
00:52:46De manière imaginaire
00:52:47j'ai pris
00:52:48les feuilles
00:52:49de tous les fruits
00:52:50qu'on consomme.
00:52:51Tous les fruits ?
00:52:52Tous les fruits
00:52:53qu'on consomme.
00:52:54Safoutier,
00:52:55manguier,
00:52:56citronnier
00:52:57coraux salé
00:52:58papayemal
00:52:59et tout ça.
00:53:00Papayemal ?
00:53:01Oui papayemal.
00:53:02Ça veut dire quoi ?
00:53:03Il y a la femelle ?
00:53:04Oui il y a papayemal
00:53:05et il y a papayemal.
00:53:06Papayemal c'est quoi ?
00:53:07C'est comment ?
00:53:08Il a des fleurs.
00:53:09Il ne donne pas de fruits.
00:53:10Ah il ne donne pas de fruits.
00:53:11Il ne donne pas de fruits.
00:53:12D'accord.
00:53:13J'ai fait l'infusion
00:53:14j'en ai consommé
00:53:15pendant je ne sais pas
00:53:163-6 jours.
00:53:17Ça s'est arrêté.
00:53:18Je me suis déplacé
00:53:19pour aller rendre visite
00:53:20à mon grand frère Berthois.
00:53:21Je l'ai trouvé
00:53:22vous savez
00:53:23quelqu'un qui a infirmier
00:53:24qui s'élève
00:53:25à chaque 5 minutes
00:53:26pour aller venir.
00:53:27J'avais tellement pitié de lui.
00:53:28Je lui ai dit
00:53:29le lendemain
00:53:30je vais te faire la potion.
00:53:31La lue est faite
00:53:32et c'est parti comme ça.
00:53:33Je ne suis pas allé à l'hôpital.
00:53:34Non, il faut aller à l'hôpital.
00:53:35Et mon érection ?
00:53:36On n'a pas parlé de l'érection.
00:53:37Il faut qu'à un moment donné
00:53:38on le fasse.
00:53:39On ne parle pas de l'érection ici.
00:53:40On dit qu'il faut aller faire le test
00:53:41à l'hôpital.
00:53:42On croit votre potion
00:53:43c'est bien
00:53:44ça vous a soigné
00:53:45mais allez confirmer
00:53:46à l'hôpital
00:53:47que tout va bien.
00:53:48Pourquoi vous fuyez l'hôpital ?
00:53:49Parce que
00:53:50le mal peut venir
00:53:51à partir de l'hôpital.
00:53:52Voilà la croyance.
00:53:53Le mal peut venir
00:53:54à partir de l'hôpital.
00:53:55Non, il faut aller
00:53:56faire votre dépistage.
00:53:57J'ai une note politique.
00:53:58Bonsoir.
00:53:59Non, il faut aller
00:54:00faire le dépistage.
00:54:01C'est très important.
00:54:02C'est très important.
00:54:03Mais si vous avez ça
00:54:04on vous prend en charge
00:54:05très rapidement.
00:54:06Donc vous préférez
00:54:07m'ignorer.
00:54:08Il fait le béni
00:54:09un prof.
00:54:10Oui.
00:54:11Oui.
00:54:12Bonsoir.
00:54:13Bonsoir à tout le monde.
00:54:14Bonsoir.
00:54:15Non, ce n'est pas vrai.
00:54:16Ne lui dites pas ça.
00:54:17Parce que
00:54:18ce n'est pas vrai.
00:54:19Il fait le béni
00:54:20un prof.
00:54:21Oui.
00:54:22Oui.
00:54:23Bonsoir.
00:54:24Bonsoir à tout le monde.
00:54:25Ne lui dites pas ça.
00:54:26Parce que ça,
00:54:27c'est des mauvais conseils.
00:54:28Vaudrait mieux
00:54:29ne pas savoir.
00:54:30Parce que quand on sait
00:54:31mais ce n'est pas bien.
00:54:32Vaudrait mieux savoir
00:54:33et aller vers
00:54:34les spécialistes.
00:54:35Bon.
00:54:36La plus grande maladie
00:54:37c'est l'ignorance.
00:54:38C'est ça.
00:54:39Oui.
00:54:40Bonsoir à tous.
00:54:41Bonsoir.
00:54:42Merci de participer.
00:54:43Concernant
00:54:44les personnes
00:54:45atteintes
00:54:46du cancer.
00:54:47Moi,
00:54:48selon mon avis,
00:54:49la meilleure
00:54:50solution
00:54:51pour les personnes
00:54:52atteintes
00:54:53du cancer
00:54:54est la meilleure
00:54:55thérapie
00:54:56et d'abord
00:54:57son état
00:54:58mental.
00:54:59Parce que
00:55:00pourquoi je le dis,
00:55:01je m'explique.
00:55:02Mettez le micro
00:55:03s'il vous plaît.
00:55:04Pourquoi je le dis,
00:55:05je m'explique.
00:55:06Je m'explique
00:55:07parce que
00:55:08quand une personne
00:55:09est atteinte
00:55:10d'une maladie
00:55:11en parenthèse
00:55:12au cancer
00:55:13bon
00:55:14et
00:55:15au niveau
00:55:16autour de lui
00:55:17elle a
00:55:18les personnes
00:55:19qui sont
00:55:20atteintes
00:55:21du cancer
00:55:22et
00:55:23pour cela
00:55:24les personnes
00:55:25qui ont
00:55:26les
00:55:27pensées morbides
00:55:28bon
00:55:29totalement
00:55:30on l'enfonce
00:55:31elles
00:55:32sont
00:55:33atteintes
00:55:34elles sont
00:55:35atteintes
00:55:36bon
00:55:37et pour cela
00:55:38si je ne peux pas
00:55:39sensibiliser
00:55:40les familles
00:55:41qui ont
00:55:42les personnes
00:55:43atteintes
00:55:44du cancer
00:55:45de toute autre
00:55:46maladie
00:55:47de toute autre
00:55:48maladie
00:55:49bien sûr
00:55:50oui
00:55:51c'est que
00:55:52avant
00:55:53les accompagner
00:55:54au quotidien
00:55:55parce que c'est
00:55:56très très important
00:55:57c'est la meilleure thérapie
00:55:58après vient
00:55:59les médicaments
00:56:00et la prière
00:56:01donc
00:56:02merci
00:56:03merci
00:56:04merci
00:56:05merci
00:56:06merci
00:56:07merci
00:56:08merci
00:56:09merci
00:56:10merci
00:56:11merci
00:56:12merci
00:56:13merci
00:56:14merci
00:56:15merci
00:56:16merci
00:56:17merci
00:56:18merci
00:56:19merci
00:56:20merci
00:56:21merci
00:56:22merci
00:56:23merci
00:56:24merci
00:56:25merci
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00:56:28merci
00:56:29merci
00:56:30merci
00:56:31merci
00:56:32merci
00:56:33merci
00:56:34merci
00:56:35merci
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00:56:38merci
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00:56:40merci
00:56:41merci
00:56:42merci
00:56:43merci
00:56:44merci
00:56:45merci
00:56:46merci
00:56:47merci
00:56:48merci
00:56:49merci
00:56:50merci
00:56:51merci
00:56:52merci
00:56:53merci
00:56:54merci
00:56:55merci
00:56:56merci
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00:56:59merci
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00:57:01merci
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00:57:07merci
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00:57:12merci
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00:57:14merci
00:57:15merci
00:57:16merci
00:57:17merci
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00:57:19merci
00:57:20merci
00:57:21merci
00:57:22merci
00:57:23merci
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00:57:25merci
00:57:26merci
00:57:27merci
00:57:28merci
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00:57:31merci
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00:57:36merci
00:57:37merci
00:57:38merci
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00:57:41merci
00:57:42merci
00:57:43merci
00:57:44merci
00:57:45merci
00:57:46merci
00:57:47merci
00:57:48merci
00:57:49merci
00:57:50merci
00:57:51merci
00:57:52merci
00:57:53merci
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00:57:55merci
00:57:56merci
00:57:57merci
00:57:58merci
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00:58:28merci
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00:58:35merci
00:58:36merci
00:58:37merci
00:58:38merci
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00:58:43merci
00:58:44merci
00:58:45merci
00:58:46merci
00:58:47merci
00:58:48merci
00:58:49merci
00:58:50merci
00:58:51merci
00:58:52merci
00:58:53merci
00:58:54merci
00:58:55merci
00:58:56merci
00:58:57merci
00:58:58merci
00:58:59merci
00:59:00merci
00:59:01merci
00:59:02merci
00:59:03merci
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00:59:05merci
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00:59:38merci
00:59:39merci
00:59:40merci
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00:59:42merci
00:59:43merci
00:59:44merci
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00:59:50merci
00:59:51merci
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01:00:01merci
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01:00:29merci
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01:00:49merci
01:00:50merci
01:00:51merci
01:00:52merci
01:00:53merci
01:00:54merci
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01:00:58merci
01:00:59merci
01:01:00merci
01:01:01merci
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01:01:32merci
01:01:33merci
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01:01:35merci
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01:01:39merci
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01:01:42merci
01:01:43merci
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01:01:53merci
01:01:54merci
01:01:55merci
01:01:56merci
01:01:57merci
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01:02:23merci
01:02:24merci
01:02:25merci
01:02:26merci
01:02:27merci
01:02:28merci
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01:02:38merci
01:02:39merci
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01:02:42merci
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01:02:44merci
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01:02:52merci
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01:02:54merci
01:02:55merci
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